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Dépakine : le valporate désormais interdit à de nombreuses femmes

Dépakine : le valporate désormais interdit à de nombreuses femmes

Le 13 juin 2018.

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a fait savoir que, désormais, le valproate serait interdit à toutes les femmes en âge de procréer. Explications.

Une nouvelle mesure de précaution

Le valproate est une substance commercialisée en France depuis 1967 pour le traitement de l’épilepsie (Dépakine, de Sanofi) et depuis 1977 pour les troubles bipolaires (Dépakote et Dépamide). Chez les femmes enceintes, ce médicament a eu pour conséquence de provoquer de nombreuses malformations physiques du fœtus, de troubles neurologiques ou autistiques, de retards intellectuels ou encore de difficultés de coordination.

Quand le lien entre le médicament et ces effets secondaires a été établi, les autorités de santé ont stoppé toute prescription de ce traitement aux femmes enceintes. Mais cette mesure n’a pas été considérée comme suffisante par l’ANSM qui vient de réclamer l’interdiction du valproate à toutes les femmes et adolescentes en âge de procréer, « sauf circonstances exceptionnelles ».

Risques de malformations du fœtus

Dans un communiqué l’ANSM explique que le valproate est « un tératogène puissant pouvant entraîner plus de 10% de risques de malformations et/ou de troubles neuro-développementaux chez les enfants exposés pendant la grossesse ». L’agence du médicament aurait même saisi l’Agence européenne des médicaments (EMA) afin d’étendre « cette contre-indication au niveau européen et envisager d’autres mesures ».

Au total, entre 2.150 et 4.100 enfants exposés in utero au valproate et à ses dérivés au cours de la période 1967 à 2016 seraient atteints d’au moins une malformation congénitale majeure. Un nombre bien trop important pour être pris à la légère par les autorités de santé. En avril dernier, le Royaume-Uni a lui aussi interdit le valproate aux femmes en âge de procréer sauf si elles acceptent de participer à un programme spécial de prévention de la grossesse.

Marine Rondot

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Le manque de latitude décisionnelle, un facteur de burnout chez les femmes

Les causes du syndrome d’épuisement professionnel sont différentes pour les hommes et les femmes, selon des chercheurs en relations industrielles et en sociologie de l’Université de Montréal dont les travaux sont publiés dans la revue Annals of Work Exposures and Health (AWEH).

Les hommes et les femmes sont soumis à des conditions de travail différentes, souligne Nancy Beauregard, professeure à l’École de relations industrielles et chercheure à l’Observatoire sur la santé et le mieux-être au travail.

La chercheure et ses collègues (1) ont analysé les données de l’étude SALVEO, l’une des plus grandes recherches réalisées au Canada sur la santé mentale en milieu de travail de 2009 à 2012. Les 2026 travailleurs sélectionnés, employés dans 63 milieux de travail québécois, ont été recrutés par l’intermédiaire d’une compagnie d’assurance canadienne qui offre des régimes d’assurance collective dans plusieurs secteurs de l’économie.

L’état d’épuisement professionnel a été évalué par un questionnaire portant sur l’épuisement émotionnel, le cynisme et l’efficacité professionnelle. (Le burnout : 3 composantes, 6 facteurs)

Des conditions plus fréquentes chez les femmes

« Plusieurs femmes ont un emploi dans lequel elles ont peu de latitude décisionnelle, c’est-à-dire que leur travail ne leur procure qu’un faible niveau d’autorité et de prise de décision et il fait peu appel à leurs compétences. Ce type de travail, qu’occupent moins les hommes, conduit ces femmes à l’épuisement professionnel ».

Une estime de soi plus faible et des conflits travail-famille plus nombreux, comme le temps de travail qui empiète sur le temps passé avec leur famille ou qui prive de l’énergie dont elles ont besoin pour accomplir d’autres activités hors du travail, « sont des facteurs qui sont beaucoup plus présents chez les femmes que chez les hommes et qui mènent plus souvent les premières à l’épuisement professionnel, indique le communiqué des chercheurs ».

Le nombre d’heures hebdomadaires consacrées aux tâches dites domestiques (p. ex. faire la vaisselle ou les courses) constituerait un facteur de protection pour les femmes contre l’épuisement professionnel. « C’est l’une des conclusions de l’étude qui nous a le plus étonnés ! dit Mme Beauregard. Nous avons réalisé que plusieurs femmes utilisent les tâches domestiques comme stratégie de retrait face aux demandes du travail leur permettant de “ventiler”. À court terme, cela peut les protéger de l’épuisement professionnel. Cependant, à long terme, cela peut devenir un piège, car elles manquent ainsi des occasions d’avancement et restent confinées dans des postes à faible latitude décisionnelle. » (Plafond de verre : les femmes acceptent trop de tâches qui n’avancent pas leur carrière)

Des conditions plus fréquentes chez les hommes

« Les facteurs menant les hommes au syndrome d’épuisement professionnel sont plus complexes et liés à l’organisation du temps : plus d’heures travaillées ou des horaires atypiques plus fréquents provoquent davantage de conflits travail-famille, ce qui a une incidence sur leur santé mentale. »

Des points communs

« Mais certains facteurs ont le même effet sur le taux d’épuisement professionnel, peu importe le genre. Trop de demandes psychologiques, l’insécurité en emploi, le sont tous des facteurs qui conduisent autant les hommes que les femmes au syndrome d’épuisement professionnel. » (Quatre formes de la reconnaissance au travail)

« On peut raisonnablement émettre l’hypothèse que, en présence de conditions de travail qui sont les mêmes, les hommes et les femmes connaîtraient un taux d’épuisement semblable », avance la chercheure.

Agir sur les facteurs de burnout

« Les femmes sont épuisées de ne pas avoir de latitude décisionnelle au travail ? Pour diminuer l’absentéisme, pourquoi ne pas repenser l’organisation du travail et offrir à celles-ci des défis qui leur permettront de mettre leurs compétences à profit ? “C’est ce type de solutions qui sortent des sentiers battus qui seront plus susceptibles de briser le cercle vicieux de l’épuisement”, estime la chercheure. »

« Bien que les sujets de l’étude fassent partie de professions et secteurs d’activité diversifiés, nous ne sommes pas en mesure de généraliser les résultats à l’ensemble de la population québécoise. C’est néanmoins un excellent départ pour comprendre l’influence du genre dans l’épuisement professionnel et trouver des solutions plus adaptées », souligne-t-elle.

Pour plus d’informations sur le burnout et la psychologie du travail, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

(1) Alain Marchand, Jaunathan Bilodeau, Pierre Durand, Andrée Demers, Victor Y Haines.

Psychomédia avec sources : Université de Montréal, AWEH.
Tous droits réservés.

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82 femmes appellent à l’égalité salariale sur les marches du Festival de Cannes

Quatre-vingt-deux femmes du 7e art (réalisatrices, actrices, productrices, scénaristes distributrices…) ont monté les marches, lors du Festival de Cannes samedi, pour réclamer « l’égalité salariale » entre les femmes et les hommes dans le cinéma.

82, c’est le nombre de femmes retenues en compétition pour la Palme d’or par le Festival depuis sa première édition en 1946, contre 1 688 hommes.

« Nous mettons au défi nos institutions pour organiser activement la parité et la transparence dans les instances de décision. (…) Nous demandons l’équité et la réelle diversité dans nos environnements professionnels », ont lu la Française Agnès Varda, et l’Australienne Cate Blanchett, présidente du jury.

Elles ont souligné que depuis sa création, 71 réalisateurs ont reçu une Palme d’or, contre seulement deux femmes : Jane Campion, en 1993, pour « La leçon de piano », ex aequo avec le Chinois Chen Kaige, et Agnès Varda elle-même, une Palme d’honneur en 2015.

Autour d’elles sur le tapis rouge, figuraient notamment Salma Hayek, Marion Cotillard, Jane Fonda, Claudia Cardinale, Julie Gayet et les membres féminins du jury. Cette marche symbolique a été organisée avant la projection du film « Filles du soleil », de la Française Eva Husson, en lice pour la Palme d’or.

Cette année, le Festival a choisi un jury majoritairement féminin.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Illustration tirée de l’affiche du festival 2005.

Psychomédia avec sources : L’OBS (avec AFP), Paris Match.
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3 femmes sur 4 touchées par une mycose vaginale au moins une fois dans leur vie

3 femmes sur 4 touchées par une mycose vaginale au moins une fois dans leur vie

Le 5 mars 2018

Démangeaisons ? Brûlures vulvaires ? Pertes blanches abondantes ? Vous faites peut-être partie des ces 75 % de femmes touchées au moins une fois dans leur vie par la mycose vaginale. Si l’infection est en général sans gravité, elle peut vite devenir très incommodante et il convient de la traiter rapidement.

La mycose vaginale, une affection bénigne aux causes multiples

Les infections vaginales, autrement appelées mycoses vaginales, sont causées 9 fois sur 10 par des champignons microscopiques appelés candida albicans, qui peuvent affecter n’importe quelle partie de l’organisme. L’origine de la mycose est complexe et résulte la plupart du temps d’une modification de la flore vaginale. C’est par exemple le cas lors de traitement antibiotique prolongé ou de port trop fréquent de serviettes hygiéniques. Le diabète, la grossesse, l’acidité vaginale, une contamination de l’intestin ou encore l’agression chimique par des savons trop acides sont autant de facteurs qui peuvent favoriser le développement d’une mycose vaginale.

Les symptômes de la mycose vaginale sont principalement des démangeaisons permanentes de l’entrée du vagin et de la vulve, qui est le plus souvent rouge et gonflée, des pertes blanches épaisses et crémeuses et parfois même des rapports douloureux ou des brûlures lors des mictions. Interrogé par nos confrères du Figaro, le Docteur Jean-Marc Bohbot, infectiologue spécialisé dans les infections urogénitales à l’Institut Fournier à Paris, précise que si elles sont très gênantes, les mycoses ne provoquent pas de complication. « Contrairement à certaines idées reçues, elles n’augmentent pas le risque de cancer du col ni celui de devenir stérile »

Un simple traitement local suffit en général à traiter la mycose vaginale

Si les symptômes de la mycose sont sans gravité, ils peuvent vite devenir très incommodants et l’infection ne disparaîtra que très rarement spontanément. Il existe des traitements sans ordonnance en pharmacie, mais il est toujours préférable de consulter un médecin, pour s’assurer qu’il s’agit bien d’une simple mycose. Consultez donc toujours votre médecin traitant ou votre gynécologue en cas de symptômes spécifiques.

Pour venir à bout de cette infection vaginale, un traitement local suffira dans la majorité des cas. Votre médecin vous prescrira en général une ovule vaginale, à introduire le soir pendant 1 à 3 jours, ainsi qu’une crème à appliquer plusieurs fois par jour sur les muqueuses externes. Les femmes sujettes aux mycoses à répétition devront quant à elles suivre un traitement plus lourd, pouvant aller jusqu’à 6 mois.

Afin de limiter les risques de développer une mycose vaginale, certaines précautions peuvent être prises au quotidien, comme l’utilisation pour votre toilette intime de produits d’hygiène doux, sans savon ni antiseptique et surtout, d’éviter la douche vaginale.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Quels sont les types de mycoses existants ?

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20 % des femmes d'origine africaine utilisent des crèmes dépigmentantes nocives

20 % des femmes d'origine africaine utilisent des crèmes dépigmentantes nocives

Le 19 février 2018

Selon la Mairie de Paris, on estime qu’environ 20 % des femmes d’origine africaine utilisent des produits contenant de l’hydroquinone, dangereuse pour leur santé.

Un produit interdit en France qui conduit au vieillissement prématuré de la peau 

La Mairie de Paris estime qu’environ 20 % des femmes d’origine africaine habitant la capitale appliquent des crèmes dépigmentantes, qui blanchissent la peau, à base d’hydroquinone. Il s’agit d’un vrai problème de santé publique : ce composant interdit à la vente libre en France conduit, en application cutanée, au vieillissement prématuré de la peau et à de multiples complications irréversibles.

En inhibant la production de la mélanine, il fait perdre à la peau sa protection naturelle contre les rayons du soleil et la rend plus sujette à certains types de cancers. Mais ce n’est pas tout. Ce produit dangereux peut aussi amincir la peau, laissant apparaître des taches foncées ou des vergetures définitives. D’autres effets secondaires sont à noter, notamment l’ochronose, une pigmentation bleuâtre ou noirâtre.

Des commerçants ignorent que la vente libre de l’hydroquinone est interdite en France

Mais malgré les risques, cette pratique reste à la mode et ce, dans tous les continents. En 2024, le marché mondial de la dépigmentation représentera plus de 31,2 milliards de dollars, selon Global Industry Analysts. Et cela peut s’expliquer par la pression sociale que subissent certaines femmes africaines. Il faut être blanche et peu importe le prix à payer : cela a même un nom.

Les Sénégalaises appellent cela le « xessal », les Camerounaises le « maquillage » et les Maliennes parlent de « tcha-tcho » Et, en France, de nombreux commerçants ignorent que la vente libre de l’hydroquinone y a été interdite, quand ils ne sont tout simplement pas au courant que leurs crèmes contiennent un tel composant. Or, il se vend de ces produits dans de nombreux quartiers à Paris.

Marie-Eve Wilson-Jamin

À lire aussi Maquillage pour peau noire : lequel choisir pour soigner sa peau ?

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Une saisonnalité dans les symptômes de dépression chez les femmes

Chez les femmes, mais pas chez les hommes, des variations dans les symptômes de dépression sont observées avec les saisons, selon une étude publiée dans le Journal of Affective Disorders.

Daniel Smit, professeur de psychiatrie à l’Université de Glascow et ses collègues, ont analysé des données concernant 150 000 participants de la cohorte UK Biobank.

Ils ont évalué les variations saisonnières dans la sévérité des symptômes dépressifs dans leur ensemble, ainsi que des symptômes individuels d’humeur dépressive, d’anhédonie (incapacité de profiter des activités habituellement agréables), de tension et de fatigue.

La baisse d’humeur, la fatigue et l’anhédonie atteignaient un sommet durant les mois d’hiver chez les femmes.

L’allongement des journées était associé à une diminution de l’humeur dépressive et de l’anhédonie, mais à une augmentation de la fatigue.

Ces variations observées étaient indépendantes des facteurs sociaux et du mode de vie, comme le tabagisme, la consommation d’alcool et l’activité physique.

Ces résultats suggèrent qu’un mécanisme biologique spécifique aux femmes pourrait être en cause, note le chercheur.

Le trouble affectif saisonnier, ou dépression saisonnière, touche jusqu’à 3 % de la population générale, note le communiqué de l’université. Il est fréquent que les personnes ayant des antécédents de dépression majeure aient plus de symptômes durant l’hiver. Les nouvelles ordonnances d’antidépresseurs augmentent également pendant l’hiver.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

TEST : Quelle est la sévérité de votre dépression ?

Psychomédia avec sources : University of Glascow, Journal of Affective Disorders.
Tous droits réservés.

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Cancer : les effets néfastes du travail de nuit pour les femmes

Cancer : les effets néfastes du travail de nuit pour les femmes

Le 9 janvier 2018.

Selon l’analyse de plusieurs études publiée lundi 8 décembre dans Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention, la revue de l’American Association for Cancer Research, les femmes qui travaillent la nuit ont plus de risques de développer un cancer.

Le travail de nuit est mauvais pour la santé

Travailler la nuit n’est pas seulement pénible, c’est également dangereux pour la santé. C’est ce que révèle une équipe de chercheurs dans une étude publiée dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention. Selon ces travaux, le travail de nuit est lié à un risque accru de cancers du sein, de cancers gastro-intestinaux et de cancers de la peau chez les femmes.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont épluché plus de 60 études couvrant près de 115 000 cas de cancer et 4 millions de participants en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et en Asie. Ils cherchaient à savoir s’il existait un lien entre le travail de nuit et le développement de certains cancers. Ils ont ainsi pu observer que le risque de développer un cancer augmentait de 19 % pour les femmes travaillant de nuit pendant plusieurs années.

Le cancer de la peau en première ligne

Dans le détail, nous apprenons que le risque de développer un cancer de la peau augmente de 41 % chez les femmes qui travaillent la nuit pendant de nombreuses années, de 32 % pour le cancer du sein et de 18 % pour le cancer gastro-intestinal. En revanche, aucun lien n’a été établi entre le cancer du sein et le travail de nuit, en Amérique du Nord et en Europe. En revanche, les infirmières qui travaillaient de nuit augmentaient de 58 % leur risque de développer un cancer du sein.

« Les résultats de cette étude suggèrent la nécessité de programmes de protection de la santé des femmes travaillant de nuit, avec des examens médicaux réguliers », ont noté les auteurs de cette étude. Selon eux, cette augmentation du risque de cancers s’explique par la plus grande difficulté que l’on a à travailler la nuit plutôt que le jour. L’effort n’est pas le même. Ils ajoutent que le travail de nuit devrait être considéré comme un facteur de risque de cancer.

Marine Rondot

À lire aussi Travail de nuit : les effets néfastes sur la santé

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L’odeur de leur conjoint réduit le stress des femmes

L’odeur de leur conjoint réduit le stress des femmes

Le 8 janvier 2018.

Les femmes sont sensibles aux odeurs, et celle de leur conjoint leur offrirait un réconfort immédiat, réduisant considérablement leur niveau de stress. Une équipe de chercheurs canadiens vient de le prouver dans une récente étude.

Les femmes sont plus sensibles que les hommes aux odeurs

Les femmes ont généralement un odorat plus sensible que les hommes et cette étude vient une nouvelle fois de le prouver, tout en apportant une information nouvelle : les odeurs familières, et notamment celles de leur conjoint, peuvent faire baisser les niveaux d’anxiété des femmes soumises à une situation potentielle stressante.

Pour parvenir à cette conclusion, ces chercheurs ont demandé à 96 couples de participer à une expérience. Au cours de cette dernière, des hommes ont dû, pendant 24 heures, porter un tee-shirt pour qu’il s’imprègne de leur odeur corporelle. Chaque vêtement a ensuite été donné à l’une des 96 femmes. Certaines se sont vu attribuer le tee-shirt de leur conjoint, d’autres celui d’un homme qu’elles ne connaissaient pas, et le dernier groupe, un tee-shirt propre et sans odeur.

Les odeurs étrangères provoquent un stress plus important

Ces femmes ont été invitées à sentir ce tee-shirt avant d’être soumises à une situation stressante matérialisée en une simulation d’un entretien d’embauche et des exercices de calcul. Durant toute la durée de cette épreuve, des scientifiques ont procédé à des prélèvements de salive afin de mesurer les taux de cortisol, l’hormone liée au stress, des participantes. Des questions relatives à leur anxiété leur ont par ailleurs été posées à l’issue de ce test.

En recoupant toutes ces données, les chercheurs se sont aperçus que les femmes qui avaient senti l’odeur de leur conjoint juste avant leur entretien avaient un taux de cortisol bien moins élevé que les autres. Les femmes qui avaient senti l’odeur d’un inconnu montraient, au contraire, des niveaux de stress plus importants. Un constat qui fait dire aux auteurs de cette étude que nous pourrions avoir hérité de nos ancêtres de la Préhistoire un réflexe de protection et de défense face à une odeur inconnue.

Gaëlle Latour

À lire aussi D’où viennent les odeurs corporelles ?

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Cancer du poumon : de plus en plus de femmes touchées

Cancer du poumon : de plus en plus de femmes touchées

Le 5 janvier 2018.

Selon le rapport sur les projections d’incidences et de mortalité par cancer en 2017, publié par Santé publique France, le cancer du poumon pourrait tuer plus de femmes dans les années à venir que le cancer du sein.

Le cancer du poumon gagne du terrain

Jusqu’à présent, le cancer le plus mortel pour les femmes était le cancer du sein. Or, il semblerait que le cancer du poumon fasse de plus en plus de victimes féminines. C’est ce que révèle Santé publique France dans son dernier rapport. Selon ces travaux, 150 000 personnes sont mortes des suites d’un cancer en 2017. Et sur les 400 000 personnes touchées par un cancer cette année, 46 % étaient des femmes.

Dans le détail, le cancer du sein reste le cancer le plus meurtrier dans la population féminine (11 900 décès), devant celui du poumon (10 200 décès) et du côlon rectum (8 400 décès). Mais la tendance pourrait être inversée. « Ces nouvelles projections montrent que la mortalité par cancer du poumon chez la femme se rapproche de plus en plus de la mortalité par cancer du sein », notent les auteurs de ce rapport.

Recrudescence du tabagisme chez les femmes

Le tabagisme ne serait pas étranger à cette augmentation du nombre de cancers du poumon : « La prévalence des fumeuses régulières est passée de 17 % en 1953 à 24 % en 2014 », précise Santé publique France. « Les femmes se sont mises à fumer sérieusement à la fin des années 60, et cette génération a été suivie par des générations qui fumaient autant sinon plus », ajoute Catherine Hill, épidémiologiste, dans les colonnes du Figaro.

« À l’inverse, les hommes ont beaucoup arrêté la cigarette. Ils étaient environ 75 % dans les années 1950 à consommer régulièrement du tabac ». Aujourd’hui, ils ne sont plus que 32 % mais le cancer du poumon reste le plus mortel chez les hommes, devant ceux du côlon rectum, de la prostate et du foie. Il ne s’agit pour le moment que de projections. Il faudra attendre 2019 et la publication des chiffres officiels pour l’année 2017, pour savoir ce qu’il en est vraiment.

Marine Rondot

En savoir plus sur le cancer du poumon

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Système immunitaire : grippes plus sévères chez les hommes et maladies auto-immunes chez les femmes

La « grippe d’homme » correspondrait bel et bien à une réalité biologique, les symptômes de la grippe ayant effectivement tendance à être plus sévères chez eux, selon une étude publiée dans le British Medical Journal.

Kyle Sue, professeur de médecine familiale à la Memorial University (Terre-neuve, Canada), a effectué une revue de la littérature scientifique sur le sujet.

La recherche montre que des niveaux plus élevés d’œstrogène sont liés à des réponses immunitaires plus fortes et à des niveaux plus faibles de virus alors que des niveaux plus élevés de testostérone font le contraire. L’avantage des femmes disparait à la ménopause lorsque le taux d’œstrogènes chutent.

« Les données probantes suggèrent que les hommes ont peut-être un système immunitaire plus faible que les femmes, ce qui se traduit par des symptômes plus sévères et plus prolongés lorsqu’ils ont un rhume ou la grippe », conclut le chercheur.

Cependant, un système immunitaire plus fort chez les femmes n’est pas toujours une bonne chose. Les femmes sont plus vulnérables en ce qui concerne les maladies auto-immunes dans lesquelles le système immunitaire s’attaque aux propres cellules du corps.

Dans des cas d’infections pandémiques, comme la grippe espagnole de 1918 ou la grippe H1N1, explique le chercheur, il a été montré que les systèmes immunitaires des femmes peuvent réagir de façon excessive, créant une « tempête de cytokines » qui submerge le corps, entraînant une maladie plus grave et davantage de décès.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Memorial University, British Medical Journal.
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