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Comment l’hormone de la faim influence les décisions financières

Des niveaux élevés de ghréline, une hormone digestive qui stimule l’appétit, sont liés à une plus grande impulsivité dans les décisions financières, montre une étude présentée au congrès annuel 2021 de l’Endocrine Society.

La ghréline, qualifiée d’« hormone de la faim », signale au cerveau le besoin de manger et peut moduler les voies cérébrales qui régulent le traitement de la récompense.

Les niveaux de ghréline fluctuent tout au long de la journée, en fonction de l’apport alimentaire et du métabolisme individuel.

Franziska Plessow de l’Université Harvard et ses collègues ont mené cette étude avec 84 participantes âgées de 10 à 22 ans dont 50 souffraient d’un trouble du comportement alimentaire lié à un poids insuffisant (CALCUL rapide de votre poids idéal), comme l’anorexie, et 34 participantes n’avaient pas de trouble alimentaire.

Les taux sanguins de ghréline étaient mesurés avant et après un repas standardisé, identique pour toutes les participantes, qui avaient été préalablement à jeun.

Après le repas, les participantes ont passé un test de décisions financières hypothétiques. On leur demandait de faire une série de choix dans lesquels elles indiquaient leur préférence pour une somme d’argent immédiate plus faible ou une somme différée plus importante, par exemple 20 dollars aujourd’hui ou 80 dollars dans 14 jours.

Les participantes sans trouble alimentaire qui présentaient des taux de ghréline plus élevés étaient plus susceptibles de choisir la récompense monétaire immédiate mais moins grande. Cette préférence indique une impulsivité.

La relation entre le niveau de ghréline et les choix monétaires était absente chez les participantes souffrant d’un trouble alimentaire et ayant un faible poids. Les personnes atteintes de ce trouble sont connues pour présenter une résistance à la ghréline. Ces résultats pourraient être un autre indicateur d’une déconnexion entre la signalisation de la ghréline et le comportement chez les personnes qui en sont atteintes.

« Nos résultats indiquent que la ghréline pourrait jouer un rôle plus large que celui qui avait été précédemment reconnu dans le comportement et la prise de décision liés à la récompense, comme les choix monétaires », souligne la chercheure. « Nous espérons que cela inspirera de futures recherches sur son rôle dans la perception et le comportement indépendants de la nourriture. »

Les résultats de recherches récentes sur les rongeurs ont aussi suggéré que la ghréline pouvait jouer un rôle dans les choix et les comportements impulsifs, indique la chercheure.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Endocrine Society.
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Diagnostic de cancer : répercussions financières sur la famille (Statistique Canada)

Une étude de Statistique Canada a porté sur les répercussions d’un diagnostic de cancer sur la situation d’emploi et les revenus des autres membres de la famille.

L’étude porte sur les personnes ayant été mariées sans interruption avec la même personne et fait le suivi des diagnostics de cancer reçus par le conjoint de 1992 à 2003. La situation d’emploi et les revenus des personnes âgées de 59 ans et moins au cours des 5 années suivant le diagnostic de cancer reçu par leur conjoint sont comparés avec ceux de personnes présentant les mêmes caractéristiques, mais dont le conjoint n’a pas reçu de diagnostic de cancer.

Les taux d’emploi des hommes et des femmes ont diminué en moyenne de 2,4 % au cours des années suivant le diagnostic de cancer de leur conjoint. Les revenus annuels ont diminué d’environ 2 000 $ pour les hommes et d’environ 1 500 $ pour les femmes. En valeurs relatives, cela représente une baisse de 3,4 % pour les hommes et une diminution de 5,9 % pour les femmes.

Les résultats révèlent aussi qu’il y a eu un recul important du revenu familial, en raison de la baisse du revenu tant des personnes recevant le diagnostic de cancer que de leurs conjoints. Dans le cas des hommes dont l’épouse a reçu un diagnostic de cancer, le revenu familial a diminué dans une proportion allant jusqu’à 4,8 % par année, tandis que la baisse pouvait atteindre 8,5 % dans le cas des femmes dont l’époux recevait un tel diagnostic.

Psychomédia avec source : Statistique Canada.
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Après une journée de travail mental, les décisions financières deviennent plus impulsives

La fatigue d’une seule journée de travail cognitif entraîne des décisions économiques plus impulsives, montre une étude française publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

Résister aux tentations des récompenses immédiates est une capacité essentielle pour la réalisation d’objectifs à long terme. Cette capacité d’autocontrôle repose sur l’activité du cortex préfrontal latéral, qui est également impliqué dans les processus de contrôle exécutif, tels que la mémoire de travail ou la flexibilité cognitive (capacité d’une tâche à l’autre).

Bastien Blain, chercheur à l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et ses collègues (1) ont mené cette étude avec 50 personnes âgées en moyenne de 24 ans, réparties en 3 groupes.

Un groupe devait résoudre des exercices compliqués pendant plus de 6 heures. Un deuxième devait résoudre des exercices simples et un troisième jouait à des jeux vidéo ou lisait des articles. A différents moments, les chercheurs demandaient aux participants de choisir entre recevoir une petite somme d’argent immédiatement, ou une plus grosse somme plus tard.

Un travail cognitif prolongé favorisait le choix impulsif de la récompense immédiate plutôt que les bénéfices à long terme. Cet effet de la fatigue était lié à la réduction de l’activité du cortex préfrontal latéral après son utilisation intensive au cours de la journée.

« Mieux vaut donc éviter de prendre une décision importante en fin de journée, notamment financière », conclut le communiqué de l’Inserm.

(1) Guillaume Hollardet Mathias Pessiglione.

Psychomédia avec sources : Inserm, PNAS.
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