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Trouble bipolaire : une psychothérapie pour mieux gérer les fluctuations d’humeur

Une partie des personnes atteintes de troubles bipolaires souffrent de fluctuations d’humeur, qui peuvent être hebdomadaires, quotidiennes ou même horaires, persistant en dehors des épisodes de manie ou de dépression.

Des chercheurs ont mené un essai clinique pour déterminer comment une thérapie psychologique existante pourrait être adaptée pour aider à gérer ces variations d’humeur.

Leurs résultats sont publiés en juillet 2021 dans l’International Journal of Bipolar Disorders.

Kim Wright, de l’Université d’Exeter (Royaume-Uni), et ses collègues ont mené cet essai pour vérifier dans quelle mesure cette psychothérapie, la thérapie comportementale dialectique, originalement développée pour le traitement des personnes souffrant d’un trouble de personnalité limite, serait acceptable pour les personnes qui la reçoivent et identifier les changements à apporter avant de mener un essai à plus grande échelle.

Ils ont recruté 43 participants qui ont été répartis au hasard en deux groupes : l’un recevant, au cours de six mois, 16 séances de groupe et quelques séances individuelles de la thérapie ainsi que les soins habituels, l’autre ne recevant que les soins habituels.

La thérapie comportementale dialectique adaptée pour les troubles bipolaires (que les chercheurs ont appelée « programme ThRIVE-B ») vise à aider à la régulation des émotions. Elle enseigne des compétences concernant l’acceptation des situations et les réactions émotionnelles.

Cet objectif est atteint par le développement de compétences de pleine conscience et l’apprentissage d’un cadre de référence permettant de mieux comprendre les réponses émotionnelles et de développer divers moyens de les gérer.

La thérapie est appuyée par des exercices à faire à la maison, des documents d’information et une application pour smartphone permettant d’évaluer l’humeur au jour le jour.

Les participants ont répondu à divers questionnaires au début de l’étude, puis trois, six, neuf et 15 mois plus tard.

En raison du petit nombre de participants, l’étude n’avait pas pour but d’évaluer le bénéfice de la thérapie, mais visait plutôt à évaluer sa faisabilité et son acceptabilité, explique la chercheure.

Dans l’ensemble, l’étude montre qu’il existe une demande de la part des personnes bipolaires pour une thérapie psychologique traitant l’instabilité persistante de l’humeur, et qu’un essai à plus grande échelle d’une telle thérapie est réalisable, conclut-elle.

« Nos prochaines étapes consisteront à améliorer la thérapie en fonction de ce que nous avons appris de cette étude, par exemple en simplifiant le contenu et en envisageant une intervention individuelle plutôt que de groupe. »

Les troubles du spectre bipolaire incluent les troubles bipolaires de type 1 et de type 2 ainsi que le trouble cyclothymique. Ils affectent de 3 à 4 % de la population, rapportent les auteurs.

Pour plus d’informations sur le trouble bipolaire, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Exeter, International Journal of Bipolar Disorders, NHS Health Research Authority.
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Fluctuations des revenus et risques cardiovasculaires

Des baisses soudaines et imprévisibles de revenu au début de l’âge adulte sont associées à un risque accru de maladie cardiaque et/ou de décès de toute cause dans les années qui suivent, selon une étude publiée en janvier dans la revue

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Tali Elfassy, chercheure en santé publique à l’Université de Miami, et ses collègues ont analysé les données provenant d’une étude ayant suivi 3 937 personnes dans quatre villes américaines (Birmingham, Minneapolis, Chicago et Oakland).

Les participants étaient âgés de 23 à 35 ans en 1990, au début de l’étude.

Entre 1990 et 2005, les revenus personnels ont été enregistrés à 5 reprises et entre 2005 et 2015 les événements cardiovasculaires mortels et non mortels ainsi que les décès de toutes causes ont été évalués à l’aide des dossiers médicaux et des certificats de décès.

Les fluctuations les plus importantes du revenu étaient associées, dans les 10 années suivantes, à un risque deux fois plus élevé de maladies cardiovasculaires, comme les crises cardiaques (infarctus), les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et l’insuffisance cardiaque, ou de décès de toutes causes, comparativement à un groupe similaire de personnes dont le revenu avait moins fluctué.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Miami Miller School of Medicine, Circulation.
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