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Androcur et génériques : risque de cancer des méninges multiplié jusqu’à 20 fois (ANSM)

L’Agence française du médicament (ANSM) a indiqué, dans un communiqué publié le 12 juin, avoir pris des mesures pour renforcer l’information sur le risque de méningiome associé à l’acétate de cyprotérone (Androcur et génériques).

Le méningiome est une tumeur des membranes qui entourent le cerveau : les méninges.

L’acétate de cyprotérone (Androcur ou ses génériques) est notamment utilisé chez la femme dans le traitement de certaines maladies hormonales se manifestant par une augmentation du système pileux (hirsutisme) et chez l’homme pour atténuer les symptômes du cancer de la prostate.

« Les indications hors AMM telles que l’acné, la séborrhée et l’hirsutisme modéré sont à proscrire. Les utilisations chez l’enfant et chez la femme ménopausée ne sont pas recommandées. »

« Entre 2006 et 2014, plus de 400 000 femmes ont été traitées avec de l’acétate de cyprotérone, une molécule capable de bloquer la sécrétion de testostérone, l’hormone sexuelle masculine impliquée dans les troubles de la pilosité et la croissance des cellules de la prostate », rapporte Le Figaro.

« Cette information concerne principalement les femmes car l’acétate de cyprotérone (…) est minoritairement prescrit aux hommes ».

Une étude a confirmé le risque de méningiome lié à ce médicament, indique un document que les médecins doivent désormais remettre aux patient(e)s. « Ce risque est multiplié par 7 au-delà de 6 mois d’utilisation d’une dose moyenne supérieure ou égale à 25 mg par jour. Il est multiplié par 20 au-delà d’une dose cumulée de 60 g, soit environ 5 ans de traitement à 50 mg par jour ou 10 ans à 25 mg par jour. »

« Plus un traitement par ce médicament est long et à des doses importantes, plus le risque de méningiome augmente. »

« Le méningiome peut être unique ou multiple. Ces tumeurs sont le plus souvent non cancéreuses mais peuvent être à l’origine de troubles graves, pouvant nécessiter une intervention chirurgicale lourde et à risque », indique le document.

« Plusieurs études montrent que les méningiomes liés à la prise d’acétate de cyprotérone peuvent régresser dans de nombreux cas à l’arrêt du traitement. »

Les personnes actuellement traitées par Androcur et ses génériques sont incitées à consulter leur médecin pour qu’il réévalue leur situation et leur prescrive une IRM cérébrale.

« Il est à noter que l’acétate de cyprotérone ayant des propriétés contraceptives, des méthodes contraceptives efficaces devront être utilisées en cas d’arrêt du traitement y compris en cas d’interruption ponctuelle (dans le cas d’une non-délivrance en pharmacie en l’absence d’attestation d’information signée) », précise le communiqué de l’ANSM.

« Une fiche d’information sur Androcur et ses génériques et le risque de méningiome devra désormais être remise par les prescripteurs à leurs patients », indique le communiqué de l’ANSM.

« La délivrance de ces médicaments en pharmacie sera obligatoirement soumise à la présentation d’une attestation annuelle d’information signée par le patient et cosignée par son médecin prescripteur, à compter du 1er juillet 2019 pour les nouveaux traitements et du 1er janvier 2020 pour les renouvellements. »

« Des courriers d’information cosignés par l’Assurance maladie et l’ANSM sont actuellement adressés aux professionnels de santé et aux patients ayant respectivement prescrit et reçu Androcur ou ses génériques au cours des 24 derniers mois afin de les inciter à se rencontrer pour échanger sur ce risque et les suites à donner à leur traitement. »

Un numéro vert 0.805.04.01.10 est accessible gratuitement du lundi au vendredi de 9 h à 19 h pour répondre aux questions, rappelle l’ANSM.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM, Le Figaro.
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Démence : trois fois plus de cas prévus d’ici 2050

Démence : trois fois plus de cas prévus d’ici 2050

Le 15 mai 2019

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les cas de démence, notamment causée par la maladie d’Alzheimer ou les accidents vasculaires cérébraux, devraient tripler d’ici 2050. Parmi ses recommandations pour réduire le risque de déclin cognitif : adopter un mode de vie sain.

Les cas de démence devraient tripler dans le monde d’ici 2050

« Dans les 30 prochaines années, le nombre de personnes atteintes de démence devrait tripler », a déclaré le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, dans un rapport publié le 14 mai dernier. L’organisation rappelle que « la démence est une maladie caractérisée par une détérioration de la fonction cognitive allant au-delà de ce que l’on pourrait attendre d’un vieillissement normal. Elle affecte la mémoire, la pensée, l’orientation, la compréhension, le calcul, la capacité d’apprentissage, la langue et le jugement ». 

Selon les estimations de l’OMS, la démence est « en pleine expansion » et touche environ 50 millions de personnes dans le monde. « Il y a près de 10 millions de nouveaux cas chaque année ». Ainsi, d’ici 2050, l’OMS prévoit que les cas de démence touchent 152 millions de personnes.

Adopter un mode de vie sain pour réduire les risques de démence

La démence, « cause majeure d’invalidité et de dépendance chez les personnes âgées », devrait coûter 2.000 milliards de dollars par an d’ici 2030 aux collectivités pour soigner les personnes atteintes de cette maladie. Face à cette prévision alarmante, le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus alerte : « Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour réduire notre risque de démence », les conseils donnés par l’OMS n’ont rien de nouveau : « ce qui est bon pour notre cœur l’est également pour notre cerveau ». 

Ainsi, pour diminuer les risques de déclin cognitif, l’OMS recommande de pratiquer de l’exercice physique régulièrement, arrêter le tabac, réduire la consommation d’alcool, contrôler son poids, manger sainement pour maintenir une pression artérielle, un taux de cholestérol et une glycémie en bonne santé. Il appartient, selon l’Organisation, « aux décideurs et aux autorités de planification, de guider les gouvernements dans l’élaboration de politiques et la conception de programmes encourageant des modes de vie sains ». 

Aurélie Giraud

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Pollution de l’air : elle tue deux fois plus que prévu, surtout en Europe

Pollution de l’air : elle tue deux fois plus que prévu, surtout en Europe

Le 13 mars 2019.

Selon une récente étude, la pollution de l’air serait deux fois plus meurtrière qu’on ne le pensait, avec 8,8 millions de morts dans le monde et près de 800.000 rien qu’en Europe. 

La pollution de l’air spécialement présente en Europe

Une étude publiée le 12 mars dernier dans la revue anglaise European Heart Journal double les prévisions du nombre de victimes de la pollution de l’air : « la mortalité imputable à la pollution atmosphérique correspond à un taux de mortalité moyen mondial par habitant de 120 / an pour 100.000 habitants. En Europe, le taux par habitant dépasse la moyenne mondiale avec 133 / an pour 100.000 et 129 / an pour 100.000 dans l’UE » précisent les auteurs.

Selon les chercheurs, la pollution de l’air aurait tué en Europe 790.000 personnes en 2015, dont 659.000 dans les 28 états de l’Union européenne (UE), ce qui est nettement supérieur à l’estimation de l’Agence européenne de l’environnement (AEE). Elle a en effet estimé qu’en 2015, la pollution de l’air était responsable de 518.000 décès prématurés dans 41 pays d’Europe, et 480.000 dans l’UE. « La pollution atmosphérique réduit l’espérance de vie moyenne en Europe d’environ 2,2 ans », ajoutent les auteurs de l’étude.

La pollution de l’air tue plus que le tabac

Pourquoi de tels chiffres pour l’Europe ? Pour les chercheurs, « cela s’explique par la combinaison d’une piètre qualité de l’air et d’une forte densité de population, qui aboutit à une exposition parmi les plus élevées du monde ». Selon l’étude, la pollution atmosphérique présente « un risque majeur pour la santé, entraînant une mortalité respiratoire et cardiovasculaire ».

« L’OMS estime que le taux de mortalité excédentaire dû au tabagisme est de 7,2 millions par an ; par conséquent, la pollution atmosphérique est désormais considérée comme le facteur de risque le plus important » notent les auteurs de l’étude. Or, « On peut éviter de fumer, mais on ne peut pas éviter d’être soumis à un air pollué » ajoutent-ils.

Aurélie Giraud

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Trois nouveaux cas groupés de bébés sans bras, cette fois dans les Bouches-du-Rhône

Trois petites filles sont nées sans bras en 2016 autour de l’étang de Berre, dans les Bouches-du-Rhône, à Salon-de-Provence, Septèmes-les-Vallons et Gignac-la-Nerthe, dans un rayon de 30 km autour de Vitrolles, rapporte Le Parisien.

Il s’agit bien « d’un cas groupé », indique Emmanuelle Amar, la première à avoir révélé l’affaire des bébés sans bras dans l’Ain, grâce à une enquête du Registre d’étude des malformations en Rhône-Alpes (Remera) dont elle est la directrice.

Elle a rapporté, en septembre 2018, 8 cas dans l’Ain entre 2009 et 2014.

La science estime qu’une malformation de ce type dite « agénésie transverse des membres supérieurs » (ATMS) se produit lors d’une naissance sur 10 000, explique-t-elle. « Il y a 27 000 naissances par an dans les Bouches-du-Rhône, donc avec trois agénésies par an, on est déjà au-dessus du nombre total attendu. Mais, en plus, là elles se produisent dans un rayon de 30 km. C’est une affaire très sérieuse ».

Ces familles vivent toutes à proximité de l’étang de Berre. Plusieurs études ont conclu à une hausse des cancers et autres maladies dans cette zone très polluée.

L’enquête lancée en octobre sur les cas de malformation de l’Ain et dans d’autres départements en France est menée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et Santé publique France. Les premiers résultats devraient être connus le 31 janvier.

Mme Amar a lancé dimanche un appel à Marseille, avec d’autres médecins, scientifiques et élus, pour demander en urgence un registre national des malformations congénitales et des cancers, précise France Bleu, relayé par Le Monde. Seuls 20 % du territoire est actuellement couvert.

Psychomédia avec sources : Le Parisien, Le Monde.
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Un bébé est né pour la première fois grâce à une transplantation d’utérus prélevé post-mortem

Un bébé est né pour la première fois grâce à une transplantation d’utérus prélevé post-mortem

Le 5 décembre 2018.

C’est une première mondiale : un bébé est né au Brésil grâce à une transplantation d’utérus provenant d’une donneuse décédée. La mère et l’enfant sont aujourd’hui en bonne santé.

Le bébé aujourd’hui âgé de 7 mois et la mère se portent bien

La revue The Lancet relate le mercredi 5 décembre le « premier cas de naissance à la suite d’une transplantation utérine d’un donneur décédé ». L’accouchement par césarienne a eu lieu le 15 décembre 2017 et la petite fille comme la maman sont aujourd’hui en bonne santé nous apprend l’étude de l’Hôpital universitaire de São Paulo relayée dans la revue.

La maman, alors âgée de 32 ans et souffrant du syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH), c’est-à-dire une absence congénitale totale ou partielle de vagin et d’utérus mais avec des trompes et des ovaires normaux, a en effet subi en 2016 une greffe d’utérus prélevé sur une donneuse décédée, à l’hôpital universitaire de São Paulo. Sept mois après la greffe, un embryon issu d’une fécondation in vitro a pu lui être transféré et la grossesse s’est déroulée normalement, tout comme l’accouchement.

Un bel espoir pour les femmes présentant une anomalie utérine

Jusqu’à présent, les bébés nés à la suite d’une greffe d’utérus l’ont été grâce à des donneuses vivantes. Depuis 2013, « 39 transplantations ont été opérées dans le monde, dont 11 ont conduit à une naissance », expliquent nos confrères du Parisien. « Toutes les greffes d’utérus prélevés (…) avaient échoué avant cette première mondiale. La seule tentative qui a donné lieu à une grossesse s’était malheureusement terminée par une fausse-couche. » 

Selon le Dr Dani Ejzenberg, qui a dirigé l’étude à l’Hôpital universitaire de São Paulo, « le recours à des donneurs décédés pourrait élargir considérablement l’accès à ce traitement, nos résultats apportent la preuve que cela peut fonctionner, pour offrir une nouvelle option aux femmes frappées par une infertilité d’origine utérine », peut-on lire dans The Lancet.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Les causes d’infertilité féminine

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TDAH : les plus jeunes de classe reçoivent beaucoup plus de diagnostics, confirme encore une fois une étude

Les enfants les plus jeunes d’une classe ont un risque beaucoup plus élevé de recevoir un diagnostic de

(TDAH), confirme une étude de l’Université Harvard, publiée en novembre dans le

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Les chercheurs ont analysé une base de données d’assurance portant sur 407 000 enfants nés entre 2007 et 2009 qui ont été suivis jusqu’à la fin 2015. Ils ont comparé les taux de diagnostics de TDAH selon le mois de naissance.

Les enfants nés en août dans les États où le 1er septembre est la date à partir de laquelle les enfants sont enrôlés dans le système scolaire l’année suivante avaient une probabilité accrue de 30 % de recevoir un tel diagnostic comparativement à ceux nés en septembre.

En 2016, plus de 5 % des enfants américains prenaient des médicaments pour traiter cette condition.

« Ces résultats suggèrent la possibilité qu’un grand nombre d’enfants sont surdiagnostiqués et surtraités pour le TDAH parce qu’ils sont relativement immatures par rapport à leurs camarades de classe plus âgés dans les premières années d’école élémentaire », conclut Timothy Layton, principal auteur.

Par exemple, « ce qui peut être un comportement normal chez un enfant de 6 ans turbulent pourrait sembler relativement anormal par rapport au comportement de ses pairs plus âgés dans la même classe ».

« En vieillissant, les petites différences d’âge se dissipent et s’égalisent, mais sur le plan comportemental, la différence entre un enfant de 6 ans et un enfant de 7 ans peut être très prononcée », souligne Anupam Jena, l’auteur sénior de l’étude.

L’âge d’un enfant par rapport à ses pairs de la même classe doit être pris en considération et les raisons de l’orientation pour une évaluation doivent être examinées avec soin avant de poser un diagnostic, concluent les chercheurs.

Ces résultats confirment ceux d’études précédentes.

Pour plus d’informations sur le TDAH, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Harvard medical School, New England Journal of Medicine.
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Éjaculer plus de 4 fois par semaine augmenterait le risque de cancer de la prostate

Éjaculer plus de 4 fois par semaine augmenterait le risque de cancer de la prostate

Le 12 octobre 2018.

Une récente étude chinoise, publiée dans le Journal of Sexual Medecine, révèle un lien entre le nombre élevé d’éjaculations par semaine et le risque de développer un cancer de la prostate.

Diminuer la fréquence d’éjaculations hebdomadaire réduit les risques de cancer de la prostate

Alors que de nombreuses études prouvaient que l’éjaculation était un moyen de prévention du cancer de la prostate, cette nouvelle recherche vient contredire ces affirmations. Pour arriver à cette conclusion, les recherches se sont basées sur 22 études avec la participation de 55.490 personnes.

Les chercheurs ont donc observé que pour réduire les risques de cancer de la prostate, la fréquence d’éjaculation devrait se situer entre 2 et 4 éjaculations par semaine. L’hyperactivité sexuelle n’est donc plus protectrice.

D’autres facteurs sont pointés du doigt : le nombre de partenaires sexuelles et l’âge au premier rapport

Plus les partenaires sexuelles sont nombreuses, plus les hommes se trouvent exposés au risque de cancer de la prostate. Avoir plus de 10 partenaires féminines multiplierait  par 1,10 le risque de contracter le cancer de la prostate. Alors que reculer l’âge du premier rapport sexuel à un âge avancé, diminuerait le risque de 4% tous les cinq ans.

Selon les chercheurs, ces résultats peuvent s’expliquer par une plus grande exposition aux infections sexuellement transmissibles (IST). Ces nouveaux facteurs ne sont donc pas à prendre à la légère quand on sait que le cancer de la prostate touche environ 50.000 hommes en France chaque année. 

Anne-Flore Renard

Lire notre fiche : Le cancer de la prostate

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Découverte d’un nouvel organe du système immunitaire pour la 1re fois depuis des décennies

Pour la première fois depuis des décennies, des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature Communications, ont identifié une nouvelle structure anatomique au sein du système immunitaire.

Ils « ont identifié l’endroit où le système immunitaire se souvient des infections et vaccinations passées, et où les cellules immunitaires se rassemblent pour monter une réponse rapide contre une infection que le corps a déjà vue auparavant ».

La structure, qualifiée de « micro-organe », est stratégiquement positionnée pour détecter l’infection à un stade précoce, ce qui en fait un guichet unique pour combattre rapidement une infection dont le système immunitaire se souvient.

Le Dr Imogen Moran du Garvan Institute of Medical Research (Australie) et ses collègues ont fait la découverte en utilisant la microscopie 3D haute résolution chez des animaux vivants pour filmer le système immunitaire en action.

Ils ont révélé l’existence de structures minces et aplaties s’étendant sur la surface des ganglions lymphatiques chez la souris. Ces structures dynamiques ne sont pas toujours présentes : elles n’apparaissent que lorsqu’elles sont nécessaires pour combattre une infection contre laquelle l’animal a déjà été exposé.

Ils ont également repéré ces structures, qu’ils ont appelées « foyers prolifératifs sous-capsulaires » (FPS), à l’intérieur de sections de ganglions lymphatiques de patients, ce qui suggère qu’elles aident à combattre la réinfection chez les humains aussi bien que chez les souris.

Les chercheurs ont pu constater que plusieurs classes de cellules immunitaires se regroupent dans des FPS. Les lymphocytes B (ou cellules B) à mémoire ainsi que d’autres types de cellules qui agissent en tant qu’aides.

Ils ont également pu constater que les cellules B à mémoire se transformaient en plasmocytes combattant les infections. Il s’agit d’une étape clé dans la lutte contre l’infection, car les plasmocytes produisent des anticorps pour reconnaître et repousser les envahisseurs.

« C’était excitant de voir les cellules B à mémoire s’activer et se regrouper dans cette nouvelle structure qui n’avait jamais été vue auparavant », rapporte le chercheur. « Nous pouvions les voir se déplacer, interagir avec toutes ces autres cellules immunitaires et se transformer en plasmocytes sous nos yeux. »

« Lorsque vous combattez des bactéries qui peuvent doubler en nombre toutes les 20 à 30 minutes, chaque instant compte. Pour parler franchement, si votre système immunitaire met trop de temps à assembler les outils pour combattre l’infection, vous mourez », explique-t-il.

« C’est pourquoi les vaccins sont si importants. La vaccination entraîne le système immunitaire, de sorte qu’il peut produire des anticorps très rapidement lorsqu’une infection réapparaît. Jusqu’à présent, nous ne savions pas comment et où cela se produisait. »

« Nous avons montré que les cellules B à mémoire se transforment rapidement en un grand nombre de plasmocytes dans le FPS. »

Les chercheurs estiment que cette découverte représente une étape importante pour de meilleurs vaccins.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Illustration : organes du système immunitaire.

Psychomédia avec source : Garvan Institute of Medical Research.
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Usine de Sanofi produisant la Dépakine : des rejets atmosphériques dépassant 190 000 fois la norme

L’usine de Sanofi qui produit la Dépakine, à Mourenx dans le bassin industriel de Lacq (Pyrénées-Atlantiques), rejette dans l’atmosphère des quantités de substances dangereuses très supérieures aux limites autorisées, a révélé l’association France Nature Environnement dans un communiqué le 8 juillet.

« La santé des riverains est directement menacée, tout comme l’environnement. »

France Nature Environnement et la Sepanso 64 (Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest) « demandent l’arrêt immédiat des pollutions, quitte à envisager la fermeture administrative du site. »

Le communiqué de France Nature Environnement précise :

« Le bassin industriel de Lacq regroupe des industries chimiques, dont une vingtaine d’installations Seveso qui émettent plus de 140 polluants dans l’air.

Sanofi, premier industriel à s’être implanté sur la plateforme de Mourenx dès sa création en 1975, a l’autorisation de rejeter 5 composés organiques volatils (bromopropane, toluène, isopropanol, valéonitrile et propène) dans l’air dans la limite globale de 110 mg/m3. Or, il en émet en réalité 770 000 mg/m3… soit 7 000 fois plus que la norme autorisée.

Parmi ces 5 substances, le bromopropane, qui entre dans la fabrication du Valporate de Sodium (Dépakine), se démarque dangereusement. Sa valeur limite d’émission est fixée à 2 mg/m3, mais en octobre dernier ce sont 180 000 mg/m3 qui ont été envoyés dans l’air. La situation a empiré en mars, avec un rejet de 380 000 mg/m3. Ces deux contrôles ponctuels ont révélé un dépassement de 90 000 fois et 190 000 fois la norme sur deux colonnes d’abattages (qui traitent les gaz avant de les rejeter dans l’air). »

Sanofi n’a communiqué cette information à la préfecture qu’en mars dernier, lors d’une inspection. « Le rapport de celle-ci est accablant : si ces dépassements ont été possibles c’est parce que Sanofi ne contrôlait pas ses 3 colonnes, mais une seule. Jamais contrôlées, les deux autres ont envoyé ces quantités astronomiques de polluants dans l’air. »

« Le bromopropane a des effets toxiques néfastes pour la santé. Au-delà des irritations des voies respiratoires, de la peau, et des yeux ; il a aussi un potentiel cancérigène, mutagène et reprotoxique (baisse de la fertilité et malformation des fœtus).

Femmes enceintes, salariés et riverains sont massivement et continuellement exposés à cette substance en plus de celles qui sont émises par la plateforme industrielle, déjà tristement connue pour son air irrespirable et les nombreux problèmes de santé des populations alentours. »

Sanofi a informé la préfecture 6 mois après avoir constaté ces dépassements, alors qu’il aurait dû le faire immédiatement. L’entreprise a pris le temps de s’organiser pour présenter des solutions d’abattage de ces polluants et donc éviter la fermeture administrative du site. Pourtant, ces solutions ne permettent pas d’atteindre les limites déjà fixées et le temps qu’elles soient mises en place, les salariés et les riverains continueront de respirer un cocktail toxique. »

Pour Ginette Vastel de France Nature Environnement :

« La fermeture temporaire de l’usine est nécessaire, le temps que des solutions efficaces soient trouvées. Nous ne savons pas depuis combien de temps de telles quantités de substances toxiques sont rejetées dans l’air. Il faudrait connaître l’historique de cette pollution. Il est temps de mettre en place des mesures d’émission et des mesures environnementales régulières. Enfin, une étude sanitaire indépendante s’impose avec des valeurs qui prennent en compte tous les effets toxiques, cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques. »

Psychomédia avec sources : France Nature Environnement, Le Monde.
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Un virus potentiellement dangereux détecté pour la première fois en France

Un virus potentiellement dangereux détecté pour la première fois en France

Le 26 juin 2018.

Un virus, qui n’a été détecté que quelques rares fois en Europe depuis sa découverte, vient de faire son apparition en France. Le virus Usutu se transmet par les moustiques et on ignore encore l’étendue du danger qu’il représente pour l’homme.

Le virus Usutu diagnostiqué à Montpellier après des mois de recherche

Alors que le moustique tigre fait son grand retour en France, les Français qui vivent dans le sud de la France ont une nouvelle raison de s’inquiéter. Des scientifiques de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) viennent d’annoncer qu’un nouveau virus, transmissible par les moustiques, venait d’être détecté en France.

C’est sur un patient de 39 ans, hospitalisé à Montpellier, que le virus Usutu a été diagnostiqué après que de longues séries d’examen aient été menées sur lui, pendant plusieurs mois, sans que les médecins ne trouvent ce qui le rendait malade. « Les symptômes cliniques de ce patient, incluant une paralysie faciale temporaire n’avaient été reliés jusqu’alors à aucune maladie précise », note l’Inserm dans un communiqué.

Seuls 26 cas avérés de virus Usutu en Europe

C’est finalement après une analyse plus poussée du liquide céphalo-rachidien du patient que le virus Usutu, un voisin du virus Zika et de celui de la fièvre du Nil occidental, a pu être détecté.

Selon l’Inserm, seuls 26 cas d’infection humaine par Usutu ont été rapportés en Europe. L’organisme estime toutefois que ce chiffre est sans doute sous-estimé, notamment en raison de l’absence de tests commerciaux pour diagnostiquer la maladie, et également du fait de la méconnaissance des symptômes associés à cette maladie.

Gaëlle Latour

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