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Interdiction des publicités de malbouffe destinées aux enfants : pas encore pour cette fois (France)

L’Assemblée nationale a refusé, dimanche 27 mai, d’inscrire dans la loi l’interdiction des publicités pour les aliments malsains à destination des enfants ainsi qu’à rendre obligatoire l’étiquetage Nutri-Score.

Lors de l’examen du projet de loi agriculture et alimentation, des députés de La République en marche (LRM), du Parti socialiste (PS), de La France Insoumise (LFI) et des Républicains (LR) souhaitaient interdire ou limiter les messages publicitaires de « produits alimentaires et boissons trop riches en sucre, sel ou matières grasses et ayant pour cible les enfants de moins de 16 ans » sur « tout support de communication radiophonique, audiovisuel et électronique ».

Des amendements défendus notamment par Olivier Véran (LRM, ex-PS) et d’autres « marcheurs », ainsi que des MoDem et LFI, visant à rendre obligatoire la mention du Nutri-Score (étiquetage avec un code couleur) sur tous les supports publicitaires pour les denrées alimentaires, ont également été rejetés.

Pour plusieurs, les lobbys (industrie agro-alimentaire et diffuseurs) l’emportent (encore) face aux enjeux de santé publique. Or, la nécessité « de limiter l’influence de la publicité et du marketing alimentaire sur les enfants en les réglementant et d’encadrer la promotion des marques associées à des aliments peu favorables au plan nutritionnel » est inscrite dans la stratégie nationale de santé publique 2018-2022 du gouvernement.

Il y a dix ans, les publicités d’aliments malsains destinées aux enfants faisaient l’actualité alors que plusieurs demandaient leur interdiction et que la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, misait sur une démarche volontariste de la part de l’industrie. Les choses avancent peu.

Psychomédia avec source : Le Monde (avec AFP).
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3 femmes sur 4 touchées par une mycose vaginale au moins une fois dans leur vie

3 femmes sur 4 touchées par une mycose vaginale au moins une fois dans leur vie

Le 5 mars 2018

Démangeaisons ? Brûlures vulvaires ? Pertes blanches abondantes ? Vous faites peut-être partie des ces 75 % de femmes touchées au moins une fois dans leur vie par la mycose vaginale. Si l’infection est en général sans gravité, elle peut vite devenir très incommodante et il convient de la traiter rapidement.

La mycose vaginale, une affection bénigne aux causes multiples

Les infections vaginales, autrement appelées mycoses vaginales, sont causées 9 fois sur 10 par des champignons microscopiques appelés candida albicans, qui peuvent affecter n’importe quelle partie de l’organisme. L’origine de la mycose est complexe et résulte la plupart du temps d’une modification de la flore vaginale. C’est par exemple le cas lors de traitement antibiotique prolongé ou de port trop fréquent de serviettes hygiéniques. Le diabète, la grossesse, l’acidité vaginale, une contamination de l’intestin ou encore l’agression chimique par des savons trop acides sont autant de facteurs qui peuvent favoriser le développement d’une mycose vaginale.

Les symptômes de la mycose vaginale sont principalement des démangeaisons permanentes de l’entrée du vagin et de la vulve, qui est le plus souvent rouge et gonflée, des pertes blanches épaisses et crémeuses et parfois même des rapports douloureux ou des brûlures lors des mictions. Interrogé par nos confrères du Figaro, le Docteur Jean-Marc Bohbot, infectiologue spécialisé dans les infections urogénitales à l’Institut Fournier à Paris, précise que si elles sont très gênantes, les mycoses ne provoquent pas de complication. « Contrairement à certaines idées reçues, elles n’augmentent pas le risque de cancer du col ni celui de devenir stérile »

Un simple traitement local suffit en général à traiter la mycose vaginale

Si les symptômes de la mycose sont sans gravité, ils peuvent vite devenir très incommodants et l’infection ne disparaîtra que très rarement spontanément. Il existe des traitements sans ordonnance en pharmacie, mais il est toujours préférable de consulter un médecin, pour s’assurer qu’il s’agit bien d’une simple mycose. Consultez donc toujours votre médecin traitant ou votre gynécologue en cas de symptômes spécifiques.

Pour venir à bout de cette infection vaginale, un traitement local suffira dans la majorité des cas. Votre médecin vous prescrira en général une ovule vaginale, à introduire le soir pendant 1 à 3 jours, ainsi qu’une crème à appliquer plusieurs fois par jour sur les muqueuses externes. Les femmes sujettes aux mycoses à répétition devront quant à elles suivre un traitement plus lourd, pouvant aller jusqu’à 6 mois.

Afin de limiter les risques de développer une mycose vaginale, certaines précautions peuvent être prises au quotidien, comme l’utilisation pour votre toilette intime de produits d’hygiène doux, sans savon ni antiseptique et surtout, d’éviter la douche vaginale.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Quels sont les types de mycoses existants ?

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Obésité : les députés s’attaquent une nouvelle fois aux sodas

Obésité : les députés s’attaquent une nouvelle fois aux sodas

Le 27 octobre 2017.

En France, 15 % de la population est obèse. Pour lutter efficacement contre ce fléau, les députés ont voté une loi qui vise à taxer une nouvelle fois les sodas. Plus la boisson sera sucrée, plus elle sera taxée.

Une nouvelle taxe pour lutter contre l’obésité

Les boissons sucrées sont responsables de nombreux cas d’obésité et de surpoids dans le monde. Pour réduire ce risque, notamment chez les enfants, les députés viennent d’adopter un texte qui met en place une nouvelle taxe sur les sodas : la taxation se déclenchera à partir de 1 gramme de sucre pour 100 ml. Cet amendement a été voté dans le cadre de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

Actuellement, l’ensemble des boissons contenant des sucres ajoutés sont taxées à hauteur de 7,53 € par hectolitres. Une formule qui n’était pas assez contraignante selon le législateur. Avec ce nouvel amendement, la taxe passera à une vingtaine d’euros par hectolitre. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s’est félicité de l’adoption de cette nouvelle taxe et a déclaré partager « pleinement » l’objectif de cet amendement.

15 % à 27 % des sucres ajoutés proviennent des boissons sucrées 

Et de rappeler que cette mesure « ne vise pas à gagner de l’argent » mais qu’il s’agit d’une « simple reformulation d’une taxe pour la rendre plus efficace ». Le rapporteur général du projet de loi, Olivier Véran (LREM, ex-PS), s’est lui aussi montré très satisfait de l’adoption de ce texte. Selon lui, une récente étude de l’INRA a montré que « 15 à 27 % des sucres ajoutés proviennent des boissons sucrées ».

« Les consommateurs excessifs de ces sucres doivent réduire leur consommation de boissons sucrées de 66 % pour atteindre les recommandations nutritionnelles de l’Organisation mondiale de la santé », a-t-il ajouté. Bien évidemment, cette recommandation ne concerne pas les jus de fruits. Consommer du sucre en excès est dangereux pour la santé. Cela augmente le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’arthrose ou encore de certains cancers.

Marine Rondot

À lire aussi 8 bonnes raisons d’abandonner les sodas

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Arthrose : 2 fois plus de cas en 50 ans

Arthrose : 2 fois plus de cas en 50 ans

Le 5 septempbre 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université d’Harvard, aux États-Unis, le nombre de cas d’arthrose ne fait qu’augmenter et nous avons notre part de responsabilité.

Une maladie qui s’attaque au cartilage des articulations

L’arthrose touche de nombreuses personnes à travers le monde. En France, 9 à 10 millions de patients souffrent de cette maladie qui s’attaque au cartilage des articulations. Or, ce nombre de cas d’arthrose ne cesse d’augmenter. C’est ce que révèle une étude publiée dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Selon ces travaux, en 50 ans, le nombre de cas d’arthrose du genou a été multiplié par deux.

Mais comment un tel constat a-t-il pu être posé ? Les chercheurs américains ont étudié des centaines de squelettes pour analyser l’évolution de la maladie à travers les âges. Certains dataient de la seconde moitié du XXe siècle, d’autres du XIXe siècle et d’autres encore étaient très anciens. En concentrant leurs observations sur les genoux de ces différents squelettes, ils ont pu observer que les ossements les plus récents étaient aussi les plus touchés par l’arthrose.

Manque d’activité physique

La prévalence de l’arthrose du genou aurait même été au moins multipliée par 1,5 et au plus par 3,1 entre le début de l’ère industrielle et la seconde moitié du XXe siècle. Mais comment expliquer un tel phénomène ? Il semblerait que la cause principale soit la sédentarité des nouvelles générations. Moins nous sommes actifs, plus notre cartilage est mince et moins nos muscles sont capables de protéger nos articulations.

Aussi surprenant que cela puisse paraître c’est en effet davantage l’évolution de nos modes de vie que l’allongement de l’espérance de vie qui explique cette augmentation significative du nombre de cas d’arthrose. Il est donc grand temps de prendre de bonnes résolutions et de se mettre au sport. Selon les auteurs de ces travaux, l’arthrose fait partie de ces maladies dont il faut se préoccuper suffisamment tôt pour éviter d’avoir à en souffrir. 

Marine Rondot

À lire aussi : Comment mieux vivre avec l’arthrose ?

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Une fois mariés, les hommes prennent du poids, c’est prouvé !

Une fois mariés, les hommes prennent du poids, c’est prouvé !

Le 5 juillet 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs britanniques, les hommes prennent plus de poids quand ils sont mariés que lorsqu’ils sont juste en couple ou célibataires. Explications.

Les hommes prennent du poids une fois mariés

De nombreuses femmes ont constaté que leur conjoint, une fois marié, prenait du poids. Ce constat vient d’être mis en lumière par une étude britannique publiée dans la revue Social Science and Medecine. Selon ces travaux, les hommes auraient en effet tendance à prendre davantage de poids quand ils sont mariés que lorsqu’ils sont en couple ou célibataires. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi plus de 8 700 hommes.

Dans ce panel, on comptait 90 % d’hommes mariés, avec parmi eux 30 % d’hommes vivant avec des enfants âgés de moins de 19 ans, 24 % de jeunes mariés, 39 % d’hommes qui venaient d’avoir un enfant et 12 % de divorcés. En s’intéressant aux variations de l’Indice de masse corporelle (le ratio du poids par la taille au carré) des participants, les chercheurs sont parvenus à la conclusion suivante : les hommes mariés ont un IMC significativement plus élevé que celui des hommes qui n’ont pas dit « oui » devant Monsieur le Maire.

Les papas en surpoids ?

Autre événement qui entraîne la prise de poids des hommes : l’arrivée des enfants. Les hommes ne prennent pas de poids pendant la grossesse de leur femme mais au cours des trois années qui suivent la naissance. Le manque de sommeil et la réduction de l’activité physique seraient-ils responsables ? L’étude ne le dit pas. En revanche, on apprend que les événements douloureux, comme les divorces, entraînent des pertes de poids chez les hommes.

Toujours selon ces travaux, les hommes ayant un enfant de moins de 19 ans auraient un IMC supérieur à celui d’hommes sans enfant ou ayant des enfants d’âge adulte. En 2015, une étude menée par des chercheurs de l’université de Bâle, en Suisse, avait montré que les hommes mariés pesaient 2 kilogrammes de plus que les hommes célibataires. Il va falloir à présent trouver des explications à ce constat pour le moins alarmant.  

À lire aussi : Eau gazeuse : attention à la prise de poids ! 

Marine Rondot

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Le cerveau sous LSD révélé pour la première fois par l’imagerie cérébrale

Pour la première fois, des chercheurs ont observé l’effet du LSD (acide lysergique diéthylamide), une puissante drogue hallucinogène, sur le cerveau.

Les résultats, publiés dans la revue Proceedings de l’Académie nationale des sciences (PNAS), révèlent ce qui se passe dans le cerveau lorsque les gens ont des hallucinations visuelles complexes et les changements qui sous-tendent l’état de conscience profondément modifié que la drogue peut produire.

Robin Carhart-Harris du département de neuropsychopharmacologie de l’Imperial College London et des collègues internationaux ont mené cette étude avec 20 volontaires en bonne santé ayant déjà expérimenté la drogue. Ils étaient assignés au hasard à recevoir un placebo ou une dose de 75 microgrammes de LSD.

Un résultat important est la découverte de ce qui se passe lorsque les gens ont des hallucinations oniriques complexes. Dans les conditions normales, l’information provenant des yeux est traitée dans le cortex visuel (situé à l’arrière du cerveau).

Le chercheur explique : « Nous avons observé des changements cérébraux qui suggéraient que les volontaires “voyaient les yeux fermés” – ils voyaient des choses de leur imagination plutôt que du monde extérieur. Comparativement à la normale, de nombreuses autres régions du cerveau contribuaient au traitement visuel – même si leurs yeux étaient fermés. L’ampleur de cet effet était corrélée avec l’évaluation que les volontaires faisaient de la complexité de leurs visions comparables au rêve. »

L’étude montre aussi ce qui se passe lorsque les gens rapportent un changement fondamental dans la qualité de leur conscience sous LSD.

« Normalement, explique le chercheur, notre cerveau est constitué de réseaux indépendants qui exercent des fonctions distinctes spécialisées, telles que la vision, le mouvement et l’audition – ainsi que des choses plus complexes comme l’attention. Toutefois, sous LSD la séparation de ces réseaux est rompue. »

« Nos résultats suggèrent que cet effet sous-tend l’état de conscience profondément modifié que les gens décrivent souvent au cours d’une expérience de LSD. Il est également lié à ce que les gens appellent parfois la “dissolution de l’ego”, ce qui signifie que le sens normal de soi est remplacé par un sentiment de reconnexion avec eux-mêmes, les autres et le monde naturel. Cette expérience est parfois conceptualisée d’une manière religieuse ou spirituelle – et semble être associée à des améliorations dans le bien-être après que les effets de la drogue ont diminué. »

Le groupe de recherche a aussi montré dans des expériences additionnelles, dont les résultats sont publiés dans la revue European Neuropsychopharmacology, que l’écoute de la musique sous LSD déclenchait des changements intéressants dans la signalisation du cerveau associée aux visions les yeux fermés.

Avec la musique, le cortex visuel recevait plus d’information du parahippocampe, une région impliquée dans l’imagerie mentale et la mémoire personnelle. Plus cette région communiquait avec le cortex visuel, plus les gens rapportaient avoir eu des visions complexes, telles que des scènes de leur vie.

Les chercheurs espèrent que ces résultats ouvrent la voie à ce que ces composés puissent un jour être utilisés pour traiter des troubles psychiatriques. Ils pourraient être particulièrement utiles dans les conditions où des « patterns » de pensées négatives sont devenus enracinés comme dans la dépression ou la toxicomanie, estiment-ils.

« Nous dévoilons enfin les mécanismes cérébraux sous-jacents au potentiel du LSD, non seulement pour guérir, mais aussi pour approfondir notre compréhension de la conscience elle-même », dit Amanda Feilding, coauteure.

Psychomédia avec sources : Imperial College London, PNAS.
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L’hépatite C, observée pour la première fois !

Le 21 octobre 2016.

Le virus de l’hépatite C a été observé au microscope électronique à l’université de Tours, en Indre-et-Loire. Une grande première !

Très difficile à observer au microscope

Selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale Gut, les scientifiques français de l’Inserm ont réussi à observer au microscope le virus de l’hépatite C. Une prouesse scientifique, que de nombreux chercheurs attendaient depuis plus de 25 ans.

C’est en effet en 1989 que le VHC a été découvert, mais jusqu’à présent, aucun scientifique n’avait pu l’observer au microscope, car il prenait l’apparence d’une simple particule lipidique. « Cette stratégie qui lui permet de pénétrer plus facilement dans les cellules et de contourner le système immunitaire, le rend également visuellement indétectable », ont expliqué les chercheurs de l’Inserm.

Pour parvenir à l’observer, ils ont utilisé des anticorps spécifiques de protéines virales et ont ainsi pu les distinguer des autres particules.

Un virus qui ressemble à une petite sphère blanche

« Il ressemble à une simple petite sphère blanche au milieu d’autres sphères blanches lipidiques dans le sang », explique Jean-Christophe Meunier, chargé de recherche Inserm et responsable de ces travaux. « Le virus profite de la voie de synthèse des lipoprotéines, les particules de transport du gras dans l’organisme, pour se répliquer en s’associant étroitement avec leurs composants ».

Alors qu’actuellement aucun vaccin n’existe pour combattre l’hépatite C, cette observation ouvre de belles perspectives pour les chercheurs, « car on a besoin de connaître sa structure pour savoir sous quel angle l’attaquer », a ajouté Jean-Christophe Meunier. Environ 700 000 personnes meurent chaque année de pathologies hépatiques liées à l’hépatite C. Des médicaments antiviraux existent mais ne sont pas suffisants.

À lire aussi : L’hépatite C en voie de disparition ?

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Un bébé voit sa maman pour la première fois

Le petit Léopold souffre d’un albinisme oculo-cutané qui affecte la couleur des cheveux comme de la peau, ainsi que la vue. Mais quand un pédiatre ophtalmologue réussit à obtenir pour le petit des lunettes spéciales, sa réaction filmée par son papa va en émouvoir plus d’un…

Quand Léopold va porter ses lunettes spéciales nourrissons, créées dans un matériau adapté, sans vis, ni charnières, ni arêtes vives, pour la première fois, ce qu’il va découvrir va le réjouir au plus haut point et émouvoir tout le monde autour de lui, y compris les internautes : le visage de sa maman !

David le papa de Léopold, producteur de film, a filmé évidemment toute la scène et il a eu raison ! Le petit est si heureux de découvrir le visage de sa maman pour la première fois qu’il a fait pleurer dans de nombreuses chaumières.

 


Un bébé malvoyant voit sa maman pour la… par dh_be

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Imprimante d’organes en 3D, et si cette fois c’était la bonne ?

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un adulte souffre de déficience auditive incapacitante lorsque la perte d’audition est supérieure à 40 décibels et à 30 décibels chez l’enfant1. Bien qu’aucun recensement officiel n’ait eu lieu, l’Association des Sourds du Canada (ASC) estime qu’il y aurait 350 000 sourds et 3,15 millions de malentendants au Canada. En France, d’après l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), environ 6,3 millions de personnes seraient aux prises avec des problèmes de surdité. Malgré tout, seulement 15 % des sourds et malentendants ont recours à l’implant cochléaire.

Comment fonctionne l’implant cochléaire ?

Il s’agit d’un appareil électronique qui, par le biais d’un microphone installé derrière l’oreille externe, capte des informations sonores. Ces informations sont alors transmises à un microprocesseur qui lui envoie un signal électrique vers la cochlée, la partie de l’oreille interne permettant l’audition. Comme les sons entendus avec l’implant cochléaire peuvent être différents de ceux de perçus par l’ouï naturel ou à l’aide des prothèses auditives, il est généralement recommandé de consulter un audiologiste afin de bien s’adapter à ce changement.

Qui peut utiliser l’implant cochléaire ?

Inséré dans l’oreille interne, ce dispositif électronique permet aux personnes atteintes de surdité modérée à profonde de retrouver un certain niveau d’audition. Des études ont d’ailleurs démontré que les adultes qui optent pour les implants cochléaires plutôt que les prothèses auditives entendent jusqu’à 7 fois mieux2. Dans certains cas, les personnes souffrant d’acouphènes y ont également recours. Les bruits, qu’il s’agisse de bourdonnements, de sifflements ou autres, sont considérablement diminués. Les implants cochléaires ne sont toutefois pas réservés aux adultes : ils peuvent être installés sur les enfants et les personnes âgées. Si la surdité est détectée en bas âge, il vaut mieux greffer l’appareil le plus rapidement possible afin d’obtenir de meilleurs résultats.

Combien coûte un implant cochléaire ?

En France, le coût global d’un implant cochléaire, ce qui inclut le bilan médical préopératoire, la chirurgie et le suivi postopératoire, est d’environ 45 000 €. Pour les personnes qui bénéficient de la sécurité sociale, ce montant est entièrement pris en charge. Au Québec, il en coûte environ 40 000 $ et les frais sont totalement couverts par la Régie de l’assurance maladie.

Comment se déroule la chirurgie ?

Comme l’installation d’un implant cochléaire nécessite une chirurgie, il est obligatoire d’effectuer une évaluation médicale préopératoire. Le patient subira alors une foule de tests auprès de différents spécialistes : orthophonistes, psychologues, psychiatres, etc. Un examen complet de l’oreille et de l’ouïe sera complété de même qu’un EOG (= test de l’équilibre). Une IRM (= Imagerie par Résonnance Magnétique) peut également être requise pour valider la faisabilité de l’intervention chirurgicale. Des séances de consultation avec le médecin responsable du dossier sont nécessaires afin de discuter des attentes du patient et des différents types d’implants.

Le patient est généralement admis au centre hospitalier la veille de la date prévue pour l’intervention. Durant l’opération sous anesthésie qui prend de 3 à 4 heures, les chirurgiens installent minutieusement l’implant cochléaire et en vérifient la position à l’aide d’un rayon X.  L’hospitalisation dure habituellement entre 3 et 8 jours et il faut compter environ 5 semaines avant la guérison complète. Pendant cette période de convalescence, il y aura perte totale de l’ouïe jusqu’au moment du branchement de l’implant. Vient ensuite la période d’adaptation où des essais sont effectués et des rencontres avec l’audiologiste ont lieu. 

Quels sont les risques liés à cette intervention chirurgicale ?

Les effets secondaires postopératoires sont généralement mineurs. Dans certains cas (entre 1/300 et 1/500), le nerf facial peut être atteint. Le patient peut également ressentir un léger inconfort ou de l’engourdissement autour de l’oreille opérée. Il y a également un faible risque d’infection de la plaie. Des phases d’étourdissement et un dérangement du goût peuvent aussi survenir. Dans tous les cas, ces phénomènes sont temporaires.

Existe-t-il d’autres types d’implants ?

Les sourds et les malentendants, en fonction de leur niveau d’audition, peuvent envisager deux autres possibilités : l’implant d’oreille moyenne et l’implant à encrage osseux. Dans les deux cas, une intervention chirurgicale est nécessaire.

Tout à fait désigné pour les personnes souffrant de surdité de transmission, de perception ou mixte (transmission et perception), l’implant de l’oreille moyenne permet de stimuler le mouvement des structures vibratoires de l’oreille. Il peut être utilisé lorsque les appareils acoustiques ne sont plus suffisants. Le prix varie entre 2 300 et 7 000 €, soit de 3 000 à 10 000 $ .

L’implant à ancrage osseux est indiqué pour les surdités de transmission plus importantes de même que la surdité mixte. Installé dans l’os pariétal, cet implant transmet les vibrations sonores par conduction osseuse. Le prix se situe entre 2 500 et 5 000 €, soit de 3 200 à 8 000 $ . 

 

Mélissa Archambault – Passeportsanté.net

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Imprimante d’organes en 3D, et si cette fois c’était la bonne ?

Le 05/03/2016

Face à la pénurie de dons d’organes, des chercheurs américains ont mis au point une nouvelle imprimante 3D capable de recréer des organes humains à base de cellules souches. Pour l’instant, du muscle, de l’os et le cartilage d’une oreille ont été greffés à des souris et des rats de laboratoire.

Jusqu’à aujourd’hui, la création de ces tissus humains à taille réelle ne survivaient pas à la greffe.

Mais cette nouvelle imprimante peut nous donner de l’espoir… Elle permet en effet de reproduire dans le même temps, un gel contenant des cellules et un plastique biodégradable (polymère) servant de structure au greffon.

Une fois les implants insérés sous la peau des rongeurs, il a fallu 2 semaines seulement pour voir apparaître des terminaisons nerveuses, 2 mois pour voir se former du cartilage d’oreille et 5 mois pour voir des os se former et se vasculariser.

L’équipe de chercheurs, financée par l’armée américaine, espère que cette nouvelle invention pourra être opérationnelle d’ici 2 ans.

source : medicaldaily

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