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La fierté aurait une fonction psychologique universelle

Des chercheurs en psychologie ont fait l’hypothèse que la fierté fait partie de la nature humaine parce qu’elle remplit une importante fonction.

L’homme préhistorique devait devenir appréciable aux yeux des membres de sa communauté afin de recevoir de l’aide en cas de besoin, ce qui constitue un défi d’adaptation majeur, soulignent les auteurs d’une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

L’émotion universelle de fierté représenterait un mécanisme qui aurait évolué pour résoudre ce problème, estiment les chercheurs.

Pour le résoudre, une personne a besoin d’une représentation permettant de prédire la mesure dans laquelle les autres valorisent différentes actions de sorte que, dans le choix de façons d’agir, le gain découlant de l’évaluation par les autres s’ajoute au gain direct de l’action.

Le sentiment de fierté serait une récompense interne guidant vers ces actions. Le système motivationnel neuronal de la fierté inciterait à tenir compte de la considération des autres en plus des avantages privés, de sorte que l’acte associé au gain total le plus élevé serait choisi, expliquent les auteurs.

« Le système de fierté semble incorporer tous les éléments nécessaires pour résoudre ce problème d’adaptation », estiment les chercheurs. Des données provenant de sociétés occidentales, instruites, industrialisées, riches et démocratiques indiquent des correspondances étroites entre la fierté et ce que les communautés et les groupes spécifiques valorisent.

Afin de vérifier si ces résultats étaient généralisables au-delà des sociétés de masse industrielles, Daniel Sznycer du département de psychologie de l’Université de Montréal et John Tooby de l’Université de Californie à Santa Barbara ont, avec leurs collègues, mené une expérience avec 567 participants dans 10 petites sociétés d’Amériques centrale et du Sud, d’Afrique et d’Asie : Réserve de Bosawás, Nicaragua ; Cotopaxi, Équateur ; Drâa-Tafilalet, Maroc ; Enugu, Nigéria ; Le Morne, Maurice ; La Gaulette, Maurice ; Tuva, Russie ; Shaanxi et Henan, Chine ; communautés agricoles au Japon ; et communautés de pêcheurs au Japon.

Malgré la grande diversité des langues, des cultures et des modes de subsistance, la fierté dans chaque collectivité correspondait étroitement aux valeurs particulières des groupes et des communautés.

« Cela suggère que le système de la fierté non seulement développe la même architecture fonctionnelle partout, mais qu’il fonctionne aussi avec un degré substantiel d’universalité dans son contenu », concluent les chercheurs. « Le système de la fierté semble être une partie fondamentale de la nature humaine, conclut Sznycer, “un système neuronal qui a évolué parce qu’il aide à accroître l’estime de soi et le statut aux yeux des autres”. »

Psychomédia avec sources : University of California – Santa Barbara, PNAS.
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Un additif alimentaire courant pourrait endommager la fonction intestinale

La capacité des cellules de l’intestin grêle à absorber les nutriments et à agir comme barrière contre les agents pathogènes est « considérablement diminuée » après une exposition chronique aux nanoparticules de dioxyde de titane, un additif alimentaire (E171) qui se trouve dans presque tout, de la gomme à mâcher au pain, selon une étude publiée dans la revue

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Gretchen Mahler de l’Université Binghamton et ses collègues ont exposé un modèle de cellules intestinales épithéliales en culture à l’équivalent physiologique du contenu d’un repas en nanoparticules d’oxyde de titane sur 4 heures (exposition aiguë) ou de 3 repas sur 5 jours (exposition chronique).

Les expositions aiguës n’ont pas eu beaucoup d’effet, mais l’exposition chronique a diminué les projections absorbantes de la surface des cellules intestinales appelées microvillosités. Avec moins de microvillosités, la barrière intestinale était affaiblie, le métabolisme ralenti et certains nutriments – le fer, le zinc et les acides gras, en particulier – étaient plus difficiles à absorber. Les fonctions enzymatiques étaient affectées négativement, tandis que des signaux d’inflammation étaient augmentés.

Le dioxyde de titane est généralement reconnu comme sûr par la Food and Drug Administration des États-Unis, et l’ingestion est presque inévitable. Le composé est couramment utilisé pour la pigmentation blanche dans les peintures, le papier et les plastiques. Il est également un ingrédient actif dans les écrans solaires à base de minéraux pour bloquer la lumière ultraviolette.

Il est aussi utilisé comme abrasif dans les dentifrices, dans certains chocolats pour une texture lisse, dans des beignes pour la couleur et dans des laits écrémés pour un aspect plus lumineux et opaque.

Dunkin Donuts a cessé d’utiliser du sucre en poudre avec des nanoparticules de dioxyde de titane en 2015 en réponse à la pression du groupe de défense des consommateurs As You Sow, rapportent les chercheurs.

« Pour éviter les aliments riches en nanoparticules d’oxyde de titane, évitez les aliments transformés, et surtout les bonbons. C’est là que se trouvent beaucoup de nanoparticules », conseille la chercheuse.

L’additif E171 présente des dangers potentiels selon l’INRA

Pour plus d’informations sur les nanoparticules dans l’alimentation, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Binghamton University.
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