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Faire régulièrement des mots croisés ou du sudoku améliorerait les fonctions cognitives

Faire régulièrement des mots croisés ou du sudoku améliorerait les fonctions cognitives

Le 21 mai 2019.

Selon une vaste étude anglaise, pratiquer des mots croisés ou du sudoku régulièrement après 50 ans aurait des effets bénéfiques sur la fonction cognitive du cerveau qui fonctionnerait mieux et plus longtemps. 

Les mots croisés et le sudoku aident le cerveau à fonctionner mieux et plus longtemps

Des chercheurs de l’université d’Exeter et le King’s College de Londres se sont penchés sur l’influence des mots croisés et des « casse-têtes numériques » comme le sudoku, ainsi que sur la fonction cognitive des personnes âgées, à travers une vaste étude menée auprès de 19.078 volontaires. Les résultats de cette enquête ont été publiés dans la revue International Journal of Geriatric Psychiatry le 11 février dernier et sur le site de l’université d’Exeter le 16 mai 2019. 

Des tests ont ainsi été menés sur des personnes âgées de 50 à 93 ans pour évaluer leur fonction cognitive, « notamment le raisonnement, l’attention focalisée et soutenue, le traitement de l’information, la fonction exécutive, la mémoire de travail et la mémoire épisodique », peut-on lire dans la revue. Et le résultat est sans appel : « L’utilisation régulière d’énigmes de mots et de chiffres aide notre cerveau à mieux fonctionner plus longtemps ».

Les mots croisés et le sudoku ne préviendraient toutefois pas forcément la démence

Selon le Docteur Anne Corbett, de la faculté de médecine de l’université d’Exeter, qui a dirigé la recherche, « plus les participants s’engageaient régulièrement dans les mots croisés et le sudoku, plus leurs performances sont précises dans diverses tâches d’évaluation de la mémoire, d’attention et de raisonnement ». Des performances également plus rapides. Dans certaines régions, l’amélioration a été spectaculaire concernant la résolution des problèmes. 

Les fonctions cérébrales des personnes faisant régulièrement des jeux de lettres et de chiffres équivaudraient à dix ans de moins que leur âge réel concernant les tests de raisonnement grammatical, et à huit ans de moins pour la mémoire à court terme. Mais attention, les chercheurs précisent toutefois qu’il est pour le moment impossible de dire si la pratique de ces jeux a une influence sur le risque de démence plus tard dans la vie. 

Aurélie Giraud

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Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Cerveau : quelles fonctions mentales résident dans les hémisphères gauche et droit ?

Certains processus cérébraux se produisent préférentiellement dans l’hémisphère droit ou l’hémisphère gauche. Mais quelles fonctions et quel hémisphère ?

Une équipe de recherche franco-italienne vient de publier, en mars, la première cartographie complète de la latéralisation des fonctions cérébrales dans la revue Nature Communications.

Leurs résultats montrent pour la première fois que la prise de décision, tout comme la perception et l’action ainsi que les émotions, fait plus appel à l’hémisphère droit. Au contraire de la communication symbolique, qui repose plus sur l’hémisphère gauche.

En 1865, le médecin français Paul Broca notait que parmi les patients souffrant d’une lésion cérébrale, seuls ceux touchés au lobe frontal gauche rencontraient des difficultés pour parler. De nombreuses recherches s’en sont suivies pour essayer d’identifier l’hémisphère « dominant » des différentes fonctions cérébrales…

Grâce aux données d’IRM fonctionnelle collectées à l’échelle mondiale depuis plus de 15 ans, Michel Thiebaut de Schotten, chercheur CNRS (Inserm, Sorbonne Université) et de ses collègues italiens de l’Université de Padoue ont produit la première carte globale de la latéralisation des fonctions cérébrales.

Ils ont identifié quatre groupes de fonctions extrêmement latéralisées utilisant des régions cérébrales communes :

  • la communication symbolique (langage, lecture et calcul, par exemple) très latéralisée à gauche ;

  • le groupe « perception/action » latéralisé à droite ;

  • les émotions latéralisées à droite ;

  • la prise de décision, qui reposerait sur des régions du lobe frontal droit.

« Ce dernier point est tout à fait novateur, aucune équipe n’ayant encore décrit d’asymétrie entre les hémisphères lors de la prise de décision. »

En outre, cette étude a permis de répondre à la question suivante : « les régions très latéralisées sont-elles peu connectées avec l’autre hémisphère pour traiter plus rapidement l’information, ou au contraire sont-elles très connectées pour pouvoir s’influencer et prendre le dessus sur l’hémisphère opposé dans certains cas ? »

Les chercheurs ont pu montrer que « plus les fonctions sont latéralisées, moins elles établissent de connexions avec l’autre hémisphère, validant ainsi l’hypothèse qu’un hémisphère dominant pour une fonction est peu connecté à l’autre pour gagner en efficacité ».

Cette découverte « valide aussi l’idée que les fonctions cérébrales se sont latéralisées avec l’augmentation de la taille du cerveau afin d’optimiser le traitement de l’information. Cette optimisation s’est néanmoins faite au dépend d’un autre avantage évolutif : la récupération fonctionnelle après une lésion cérébrale. À cause de la diminution des connexions entre les hémisphères, il est en effet plus difficile pour l’hémisphère non endommagé de pallier les fonctions perdues. »

(La latéralisation des fonctions cérébrales représentée dans un espace à 4 dimensions le long de l’axe de la communication symbolique [vert], l’axe de la « perception/action » [cyan], l’axe des émotions [rose] et l’axe de la prise de décision [jaune]. ©Karoliset al./ Nature Communications)

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