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Des lacunes et des risques dans l’alimentation des Français (Anses)

L’Agence française de sécurité de l’alimentation (Anses) a publié, le 12 juillet, sa 3e étude (INCA 3), réalisée tous les 7 ans, sur les consommations et les habitudes alimentaires des Français.

« L’Anses ne tire pas de conclusion quant aux consommations de sucres et de graisses, mais avait déjà indiqué lors d’une précédente étude que leur consommation en forte quantité est néfaste pour la santé », souligne Le Monde.

« Elle se penche en revanche sur le sel et les fibres » ainsi que sur certains risques relatifs à la sécurité alimentaire.

L’assiette des Français contient une grande part d’aliments transformés, ce qui est en lien avec des apports trop faibles en fibres et légèrement trop élevés en sel.

Les apports en fibres contenues dans les fruits et légumes, les légumineuses et les produits céréaliers atteignent à peine 20 g/j chez les adultes, bien en deçà des recommandations de l’Anses (30 g/j).

Elle contient encore un peu trop de sel (en moyenne 9 g/j chez les hommes et 7 g/j chez les femmes à comparer aux objectifs du Programme national nutrition santé de respectivement 8 g/j et 6,5 g/j). Des aliments qui contribuent à l’excès de sel sont les pains, les sandwichs, pizzas et pâtisseries salées, les condiments et sauces, les soupes et les charcuteries.

Les Français consomment aussi de plus en plus de compléments alimentaires (vitamines, minéraux, plantes), la proportion ayant passé de 20 % à 29 % chez les adultes et de 12 % à 19 % chez les enfants entre 2007 et 2015. « Ces produits ne sont normalement pas nécessaires dans le cadre d’une alimentation équilibrée et peuvent même se révéler risqués. Il faut être prudents, surtout lorsqu’ils sont vendus sur Internet », prévient Jean-Luc Volatier, conseiller scientifique pour l’étude, relayé par Le Monde.

L’étude montre l’apparition de nouveaux enjeux en termes de sécurité microbiologique des aliments avec la progression d’un certain nombre de pratiques potentiellement à risques : consommation de denrées animales crues (poisson et viande de bœuf notamment), temps plus longs de conservation des denrées périssables, dépassements plus fréquents des dates limites de consommation, températures relevées dans les réfrigérateurs parfois inadaptées.

En 2015, indique l’étude, 13 % des enfants et adolescents (jusqu’à 17 ans) et 34 % des adultes de 18 à 79 ans sont en surpoids, 4 % et 17 % respectivement sont obèses.

La moitié des adolescents de 11 à 14 ans, 2/3 des adolescents de 15 à 17 ans et plus de 80 % des adultes de 18 à 79 ans sont concernés par la sédentarité. En sept ans, le temps quotidien passé devant un écran, hors temps de travail, a augmenté de 20 minutes en moyenne chez les enfants et de 1 h 20 chez les adultes.

« La sédentarité est un problème préoccupant : elle joue un rôle dans l’apparition de certaines pathologies comme le diabète, l’obésité et les maladies cardiovasculaires, même dans le cas d’individus qui pratiquent 30 minutes d’activité physique par jour », explique Jean-Luc Volatier. Et de préconiser : « Il faut bouger souvent, se lever, monter des escaliers. » L’Anses recommande de définir un repère spécifique sur la sédentarité en complément de celui existant sur l’activité physique.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Illustration : détail du visuel du rapport de l’Anses

Psychomédia avec sources : Anses, Le Monde.
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Seul 1 Français sur 4 mange 5 fruits et légumes par jour

Seul 1 Français sur 4 mange 5 fruits et légumes par jour

Le 12 juillet 2017.

Les autorités sanitaires ne cessent de le répéter : nous devons manger 5 portions de fruits et de légumes par jour pour rester en bonne santé. Mais nous sommes peu nombreux à nous imposer un tel régime.

Une baisse de la consommation des fruits et légumes

Selon une étude menée par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), les jeunes mangent moins de fruits et de légumes que leurs grands-parents alors même que les messages publicitaires qui incitent à la consommation de 5 fruits et légumes par jour se sont multipliées ces 10 dernières années. Seul un quart des Français suivrait aujourd’hui ce régime.

Manger des fruits et des légumes permet de répondre à nos besoins en vitamines, en minéraux et en fibres et de nous protéger contre les pathologies chroniques. Pourtant, il semblerait que notre consommation ait significativement chuté. La proportion d’adultes respectant la recommandation de 5 fruits et légumes par jour est passé de 27 % à 25 % en 10 ans, de 2007 à 2017, avec un pic à 31 % en 2010.

Les jeunes mangent moins de légumes que leurs parents

Chez les mineurs aussi cette baisse de la consommation des fruits et légumes a chuté et elle est même aujourd’hui assez préoccupante. Les jeunes âgés de 2 à 17 ans ne sont que 6 % à consommer plus de 5 fruits et légumes par jour. En revanche, la part de ceux qui ne consomment que deux portions par jour a augmenté : elle est passé de 32 % en 2010, à 45 % en 2016. Une portion correspond à 80 g de fruit, 200 ml de jus de fruit ou 80 g de légumes.

Selon le Crédoc, il existerait aussi des disparités selon les territoires. « Les modes de vie plus urbains des jeunes générations les conduisent vers un mode d’alimentation de plus en plus orienté vers la praticité et l’éloignement entre le domicile et le lieu de travail les incite à manger plus souvent hors de chez eux », expliquent les auteurs de ces travaux. Ajoutons à cela le temps passé devant les écrans qui réduit significativement le temps de préparation des repas.

À lire aussi : Comment manger 5 fruits et légumes par jour ? 

Marine Rondot

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Quelles sont les mutuelles préférées des Français ?

Quelles sont les mutuelles préférées des Français ?

Le 27 avril 2017.

Pour ce qui est de leurs complémentaires santé, les Français ont leurs préférences. L’Argus de l’Assurance révèle quelles sont ces mutuelles qui plaisent autant aux consommateurs.

Harmonie mutuelle arrive en tête des mutuelles préférées des Français

La plupart des Français ont opté pour une complémentaire santé afin de combler ce que l’Assurance maladie ne rembourse pas de leurs diverses dépenses médicales. Et parmi les différentes mutuelles qui existent sur le marché français, certaines tiennent le haut du pavé.

Chaque année, l’Argus de l’Assurance publie un classement des complémentaires préférées par les Français. Ces dernières, qui se font remarquer pour la qualité de leurs prestations et la rapidité de leurs remboursements, attirent de nombreux consommateurs. Selon le dernier classement réalisé par l’Argus, Harmonie mutuelle est arrivée, en 2016, en tête de ce classement, suivie du Groupe MGEN et de la Mutuelle Générale.

Comment choisir une bonne mutuelle ?

Elles ne sont pas sur le podium mais obtiennent néanmoins d’assez bons résultats pour prendre place dans le top 10 : Eovi MCD Mutuelle, MNH, Viasanté Mutuelle, Adrea Mutuelle, MNT, Unéo et Maaf santé complètent ce classement des mutuelles préférées des Français.

Comment choisir parmi toutes ces mutuelles ? Le Comparateur assurance, qui a récemment commenté ces résultats, livre aux personnes qui cherchent une bonne complémentaire les clés pour ne pas se tromper. Et pour trouver le contrat le plus adapté à votre profil, plusieurs étapes sont nécessaires. Le site vous suggère de commencer par définir vos besoins en termes de dépenses de santé de manière à pouvoir les comparer avec les garanties et les services proposés par les diverses mutuelles. Le Comparateur assurance vous suggère également de ne vous tourner que vers les contrats « jouant la transparence sur les remboursements » et de porter votre attention « sur les soins non pris en charge par la Sécurité sociale ».

Sybille Latour

Pour en savoir plus : Quelle mutuelle choisir, des conseils pour bien comparer les différents contrats

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Comment améliorer la santé sexuelle des Français ?

Comment améliorer la santé sexuelle des Français ?

Le 31 mars 2017.

Mardi 28 mars, le gouvernement a lancé un grand plan pour améliorer la santé sexuelle des Français. Le principal objectif étant de lutter plus efficacement contre la propagation du virus du sida.

Sensibiliser les jeunes aux risques du sida

Comment faire en sorte de protéger davantage les jeunes contre les infections sexuellement transmissibles (IST) ? C’est à ce chantier que s’est attelée la ministre de la Santé, Marisol Touraine qui a dévoilé, mardi 28 mars, sa « stratégie globale d’amélioration et de promotion de la santé sexuelle des Français ». L’idée étant de mieux sensibiliser les jeunes à ces questions, tant sur le plan biologique que sur le plan psychique.

« L’objectif de cette stratégie est ambitieux : faire en sorte, dès 2020, que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, que 95 % des personnes séropositives aient accès à des traitements et que 95 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable », a détaillé Marisol Touraine dans un communiqué. Actuellement, près de 150 000 personnes seraient contaminées par le virus du sida et 30 000 d’entre elles ignoreraient leur séropositivité.

Une attention particulière portée aux adolescents de moins de 15 ans

Ce plan s’adresse naturellement à l’ensemble de la population, mais le gouvernement veut porter une attention particulière aux adolescents de moins de 15 ans, « dont 20 % sont déjà entrés dans la sexualité ». Marisol Touraine souhaite que ces adolescents soient informés sur les moyens de contraception qui existent et qu’ils sachent que le préservatif reste le meilleur moyen de se protéger des maladies.

À terme, le gouvernement souhaiterait « éliminer définitivement les épidémies d’infections sexuellement transmissibles ». À la tête de ce grand plan, le gouvernement a nommé le professeur Patrick Yeni, médecin spécialiste des maladies infectieuses et président du Conseil national du Sida et des hépatites virales. Il devra par ailleurs veiller à promouvoir la recherche, les connaissances et l’innovation en matière de santé sexuelle.

Marine Rondot

À lire aussi : Infections sexuellement transmissibles : attention à l’épilation intégrale !

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9 Français sur 10 ont déjà souffert de maux de dos

9 Français sur 10 ont déjà souffert de maux de dos

Le 21 mars 2017. 

Ils ne sont pas toujours très violents, mais de plus en plus de Français se plaignent de maux de dos. Selon un sondage Opinionway pour Vexim, 90 % des Français auraient déjà souffert de maux de dos.

84 % des 18-24 ans ont déjà eu mal au dos

Un sondage mis en lumière par nos confrères de 20 minutes révèle que la quasi-totalité des Français a déjà souffert de problèmes de dos. Et ce phénomène ne se cantonne plus aux patients d’âge avancé, les jeunes aussi sont largement touchés : 84 % des 18-24 ans expliquent en effet avoir déjà eu mal au dos, 25 % auraient d’ailleurs mal régulièrement. Mais que faut-il faire pour éviter ces maux de dos ?

« Le mal de dos, ce n’est pas une fatalité ! J’ai des patients qui m’expliquent que leurs parents souffraient du dos mais ce n’est pas du tout héréditaire », explique Sophie Jacquot, kinésithérapeute spécialiste du dos, dans les colonnes de 20 minutes. « Il faut que les gens se sentent responsables de leur dos et non victimes. » Certains reflexes doivent en effet être adoptés pour réduire nos risques d’avoir mal au dos.

Se mettre au sport pour prévenir les maux de dos

Il faut réapprendre à se tenir droit quand on marche mais surtout quand on travaille devant un écran. Ce sont nos positions avachies et courbées qui finissent par abîmer les disques intervertébraux. Selon ce sondage Opinionway, nos mauvaises postures sont responsables de 46 % de nos maux de dos. Le stress (13 %) et l’alimentation (7 %) auraient aussi leur part de responsabilité.

Pour lutter efficacement contre les maux de dos, il est aussi recommandé de se mettre au sport. L’activité physique la plus adaptée pour prévenir les maux de dos étant la natation et la marche à pied. Cette activité devra être précédée d’un échauffement progressif et bien maîtrisé, pour respecter ses os et ses muscles. Le sport permet par ailleurs d’évacuer le stress et de se détendre et d’éviter tout risque d’obésité, qui est aussi un facteur de mal de dos. 

Marine Rondot

À lire aussi : Des solutions naturelles contre le mal de dos

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1 Français sur 3 ne se sent pas en bonne santé

1 Français sur 3 ne se sent pas en bonne santé

Le 3 mars 2017.

Selon une enquête menée par la Drees (Direction de la recherche, des études et de l’évaluation et des statistiques) et l’Irdes (Institut de Recherche et Documentation en Economie de la Santé), un tiers des Français se plaint de son état de santé.

Des disparités existent cependant selon l’âge et le milieu social

Selon les premières conclusions de « l’Enquête santé européenne-Enquête santé et protection sociale », deux tiers des Français de plus de 15 ans en métropole se disent en bonne ou très bonne santé. De grandes disparités existent cependant selon l’âge et le milieu social des personnes interrogées. Sans surprise, les agriculteurs et les ouvriers non qualifiés sont plus nombreux à ne pas se sentir en bonne santé.

Près d’une femme sur dix et un homme sur vingt présentent des symptômes dépressifs. Ces derniers s’accentuent à partir de 75 ans. Les personnes les plus touchées sont les employés du commerce ou administratif. Les milieux défavorisés seraient, quant à eux, moins touchées par la dépression. Au total 7 % de la population française seraient concernés, ce qui situe la France dans la moyenne européenne.

Le surpoids et le tabac, principaux facteurs de risque

Près de 40 % des personnes interrogées se plaignent d’un problème de santé chronique et 26 % se sentent limités dans leurs activités quotidiennes en raison de leur état de santé. Parmi les facteurs de risque, les auteurs de l’enquête pointent du doigt le tabac qui touchait 28 % des plus de 15 ans, en 2014. À l’heure actuelle, 41 % des 25-34 ans sont fumeurs. Ils ne sont plus que 12 % chez les plus de 65 ans, et 5 % chez les plus de 75 ans.

Autre facteur de risque : le surpoids. Si la France est le pays européen où le surpoids touche le moins de personnes (31 % contre 35 % en Europe), le taux d’obésité est proche de la moyenne européenne (15 %). Ce phénomène touche en particulier les hommes de 65-84 ans, notamment les agriculteurs, les employés, les ouvriers et les chefs d’entreprise. Notons pour rappel que l’obésité et le tabac exposent les Français à de nombreux cancers et des maladies cardiovasculaires.

Marine Rondot

À lire : Les 12 facteurs qui influencent votre santé

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Drépanocytose (anémie héréditaire) : succès d’une thérapie génique chez un adolescent français

En 2014, une équipe dirigée par le Pr. Marina Cavazzana a réalisé à l’hôpital Necker-Enfants malades et à l’Institut Imagine une thérapie génique chez un adolescent de 13 ans atteint de drépanocytose sévère.

« Le traitement a permis la rémission complète des signes cliniques de la maladie ainsi que la correction des signes biologiques », rapportent les chercheurs dans le New England Journal of Medicine (NEJM). Ces résultats se maintiennent 15 mois après la greffe.

La drépanocytose, précise le communiqué de recherche, « forme grave d’anémie chronique d’origine génétique, est caractérisée par la production d’une hémoglobine anormale et de globules rouges déformés (falsiformés), dus à une mutation dans le gène codant pour la bêta-globine. Cette maladie entraîne des épisodes de douleurs très importantes provoqués par des crises vaso-occlusives. Elle cause également des lésions de tous les organes vitaux, une grande sensibilité aux infections, ainsi qu’une surcharge en fer et des troubles endocriniens. »

« On estime que les hémoglobinopathies touchent 7 % de la population mondiale. Parmi elles, la drépanocytose est considérée comme la plus fréquente avec 50 millions de personnes porteuses de la mutation – ayant un risque de transmettre la maladie – ou atteintes. Les anomalies génétiques de la bêta-globine, drépanocytose et bêta-thalassémie, sont les maladies héritées les plus répandues dans monde, plus fréquentes que toutes les autres maladies génétiques additionnées. »

L’essai clinique de phase I/II a été mené en collaboration avec le Pr. Philippe Leboulch (de l’université Paris-Sud et de l’université d’Harvard) qui a mis au point le vecteur utilisé.

« La première phase a consisté à prélever des cellules souches hématopoïétiques, à l’origine de la production de toutes les lignées de cellules sanguines, au niveau de la moelle osseuse du patient. Un vecteur viral porteur d’un gène thérapeutique, déjà mis au point pour traiter la bêta-thalassémie, a ensuite été introduit dans ces cellules afin de les corriger. » Ce vecteur lentiviral, capable de transporter de longs segments d’ADN complexes, a été développé par le Pr Philippe Leboulch (de l’université Paris-Sud et de l’université d’Harvard) et est produit à grande échelle par la société américaine Bluebird bio.

Les cellules traitées ont ensuite été réinjectées au jeune patient par voie veineuse en octobre 2014.

« Quinze mois après la greffe des cellules corrigées, le patient n’a plus besoin d’être transfusé, ne souffre plus de crises vaso-occlusives, et a complètement repris ses activités physiques et scolaires. »

« Nous notons aussi que l’expression de la protéine thérapeutique provenant du vecteur, hautement inhibitrice de la falciformation pathologique, est remarquablement élevée et efficace » explique le Pr Leboulch.

« Nous souhaitons, avec cette approche de thérapie génique, développer de futurs essais cliniques et inclure un nombre important de patients souffrant de drépanocytose, en Ile-de-France et sur le territoire national » indique le Pr. Marina Cavazzana.

Psychomédia avec sources : AP-HP, NEJM.
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Il y a 35 ans, naissait le premier bébé-éprouvette français

Il y a 35 ans, naissait le premier bébé-éprouvette français

Le 24 février 2017.

Le 24 février 1982, il y a exactement 35 ans, naissait à l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart, Amandine, le premier bébé-éprouvette français. Où en est-on aujourd’hui de la fécondation in vitro (FIV) ? On fait le point.

Plus de 20 000 FIV chaque année

En 1982, quatre ans après la naissance de Louise Brown, le premier bébé-éprouvette au monde, naissait la petite Amandine qui fête aujourd’hui ses 35 ans. La naissance de ce premier bébé français, conçu in vitro, avait, à l’époque, provoqué de vives polémiques. Mais aujourd’hui la FIV est très repandue. En 2008, en effet, 200 000 enfants avaient déjà été conçus par fécondation in vitro.

Cette assistance médicale à la procréation n’est accessible que pour les couples hétérosexuels chez qui une infertilité a été reconnue par un professionnel de santé. Les femmes seules ou les couples de femmes ne peuvent pas recourir à la fécondation in vitro. On considère un couple comme infertile quand il ne parvient pas à avoir un enfant après 12 à 24 mois de tentatives, sans contraception.

Un parcours du combattant pour certains couples

La FIV représente une merveilleuse solution pour de nombreux couples mais pour d’autres c’est un peu le parcours du combattant. Il faut en effet noter que cette expérience peut être très longue et douloureuse. Les couples qui ont recours à la FIV n’ont qu’une chance sur deux d’avoir un enfant. Après quatre tentatives, l’Assurance maladie ne rembourse plus les FIV. Les échecs peuvent donc être très douloureux pour le couple.  

Il faut savoir que plus la femme est jeune, plus ses chances de tomber enceinte grâce à une fécondation in vitro sont importantes. Après 43 ans, la femme n’aura plus accès à la FIV. On notera par ailleurs que la FIV expose au risque de grossesses multiples puisque qu’elle est permise grâce à une stimulation ovarienne. Selon les statistiques françaises, environ 20 % des grossesses obtenues par des FIV sont gémellaires et moins de 1 % sont triples ou quadruples.

À lire aussi : FIV : un test pour estimer ses chances de réussite

Marine Rondot

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Vaccins : les Français toujours aussi méfiants

Vaccins : les Français toujours aussi méfiants

Le 10 février 2017.

De nombreuses études révèlent que la défiance des Français à l’égard des vaccins ne cesse d’augmenter. Mais comment y remédier ?

Des scandales sanitaires à l’origine de la défiance

Les parents qui cherchaient désespérément des vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP), administrables sans le vaccin contre la coqueluche, l’hépatite B et l’Haemophilus influenzae de type B, un germe responsable des méningites, vont être heureux d’apprendre que le Conseil d’Etat a demandé au gouvernement de prendre des mesures pour rendre disponibles, d’ici à six mois, ces vaccins DTP indépendamment des trois autres.

Mais cela va-t-il redonner confiance aux parents qui se méfient des vaccins ? C’est une étape. Il se trouve que depuis des années, les Français ont été confrontés à trop de scandales sanitaires liés aux vaccins pour leur faire à nouveau totalement confiance. Le vaccin DTP n’avait-il pas été suspendu en 2008 en raison de « complications allergiques » ? Quant au vaccin contre l’hépatite B n’a-t-il pas été suspendu en 1998 parce qu’il était associé à des cas nouveaux ou à des rechutes de scléroses en plaques ?

Le vaccin sauve la vie de 2 à 3 millions de personnes chaque année

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a beau rappeler que 2 à 3 millions de décès sont évités chaque année dans le monde grâce à la vaccination, les Français ne sont pas plus convaincus que cela. Selon deux études menées par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), près de 4 Français 10 avaient une opinion défavorable de la vaccination en 2010. 5 ans plus tôt, ils étaient moins de 10 %.

En mai 2015, le Pr Henri Joyeux dénonçait la pénurie des vaccins ne protégeant que contre les maladies à vaccination obligatoires, dans une pétition adressée au ministère de la Santé. La pétition avait réuni plus d’un million de signatures. Entre temps, il a été radié de l’ordre des médecins en 2016, parce qu’il avait expliqué que l’Infanrix hexa contenait de l’aluminium et du formaldéhyde, « deux substances dangereuses », ainsi que le vaccin contre l’hépatite B. Il n’en fallait pas plus pour convaincre les parents.

À lire aussi : Que contiennent les vaccins ?

Marine Rondot.

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3 millions de Français boivent de l’eau polluée

3 millions de Français boivent de l’eau polluée

Le 27 janvier 2017.

Selon une enquête menée par l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir, l’eau du robinet en France serait de bonne qualité. Mais dans certaines communes, l’eau serait encore très polluée.

Une eau infectée par des pesticides, des nitrates ou du plomb

L’UFC-Que Choisir a enquêté pendant deux ans et demi sur la qualité de l’eau du robinet dans 36 600 communes de France et a publié, jeudi 26 janvier, une carte interactive, qui précise les zones où l’eau est la plus polluée. Ces territoires sont la plupart du temps ruraux et sont infectés par des pesticides, des herbicides comme l’atrazine, des nitrates ou du plomb utilisés dans l’agriculture, mais aussi par des bactéries. Au total, trois millions de Français boivent de l’eau polluée.

95 % des foyers français bénéficient donc d’une eau qui « respecte haut la main la totalité des limites réglementaires et ce tout au long de l’année ». Cependant, « un Français sur cinq n’a pas confiance dans l’eau du robinet et un sur deux consomme de l’eau en bouteille tous les jours », a tenu à souligner Alain Bazot, le président de l’UFC-Que Choisir.

Les zones les plus touchées par la pollution de l’eau

On risque d’avoir des ennuis de santé en buvant l’eau du robinet dans 13 village de Lozère. On peut en effet souffrir de dérangements intestinaux ou de gastro-entérite si on ne boit pas d’eau en bouteille. Mais ce n’est pas le seul territoire de France à être touché. Les habitants de certains villages de la Drôme, du Cantal, de la Haute-Loire, de Savoie et de Haute-Savoie, des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence souffrent aussi de cette pollution des canalisations.

200 000 personnes en France ne peuvent par ailleurs pas boire l’eau du robinet, car elle n’est pas potable. « C’est le cas à Saran, dans le Loiret, à Berck, dans le Pas-de-Calais, mais aussi dans des communes de Seine-et-Marne où nitrates et pesticides se cumulent au robinet, tout comme en Beauce », détaille l’UFC-Que Choisir.

Marine Rondot

À lire aussi : Boire de l’eau : pourquoi et combien ?

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