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Des cellules souches greffées sur un cœur d’une femme, une avancée française

Elle va bien, deux mois et demi après l’opération : « Tout se passe bien, je suis calme ». Une patiente de 68 ans qui souffrait d’une altération de sa fonction cardiaque a subi une greffe de cellules cardiaques, dérivées de cellules souches embryonnaires, a été réalisée le 21 octobre 2014 par le professeur Philippe Menasché et son équipe du service de chirurgie cardiovasculaire de l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris. Les médecins français parlent d’un essai novateur, une importante avancée médicale. .

Les jeunes cellules cardiaques obtenues à partir des cellules souches embryonnaires en laboratoire ont posées sous forme de patch sur la zone malade du cœur de la patiente. Un « tri » a été auparavant effectué en laboratoire pour développer un concentré de jeunes cellules cardiaques, en écartant les cellules restées au stade embryonnaire qui comportent un risque de tumeur.

Les cellules souches embryonnaires dites « pluripotentes », représente un fort potentiel thérapeutique car elles sont capables de fabriquer toutes sortes de tissus (cardiaques, musculaires, etc.). Il y a un an, un patient de 77 ans, « en bout de course », intransplantable et « très demandeur », avait également été traité, mais n’a pas survécu en raison de son mauvais état général et de multiples pathologies, sans que le patch ne soit en cause

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L’étrange étude française sur les fumeuses enceintes

Fallait-il vraiment mener cette étude? Plusieurs titres de la presse généraliste viennent d’évoquer les conclusions d’un travail mené en France qui conclut que les substituts nicotiniques actuellement commercialisés pour arrêter de fumer sont inefficaces chez les femmes enceintes et fumeuses. C’est un travail qui soulève plus de problèmes qu’on pourrait croire.

Cette étude vient d’être publiée dans le British Medical Journal (BMJ). Elle a été coordonnée par Ivan Berlin (département de pharmacologie, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière). Cette publication est disponible ici. La question de l’efficacité véritable des substituts nicotiniques est loin d’être nouvelle. Elle fait même l’objet d’une controverse récurrente chez les fondamentalistes de l’addiction tabagique (est-on addict au tabac ou à la nicotine?).

Fumer pendant la grossesse peut représenter un risque pour la santé de l’enfant à naitre. Le monoxyde de carbone (le gaz toxique impliqué dans les épisodes de pollutions citadines) réduit la teneur en oxygène du sang maternel et pollue chronique la respiration du fœtus. Le poids à la naissance des enfants fumeurs est ainsi inférieur à celui des enfants dont la mère ne fume pas. A l’inverse, l’arrêt du tabac au plus tôt durant la grossesse constitue un bénéfice majeur pour la santé de la mère et de son enfant: augmentation  du poids de naissance, réduction du risque d’accouchement prématuré et des complications périnatales.

En France et en 2010, environ 30% des femmes enceintes disaient avoir fumé avant leur grossesse une moyenne de dix cigarettes par jour. Environ 17% fumaient au 3e trimestre de grossesse.  Ce qui correspondait à 137.000 fœtus exposés au tabagisme maternel. Depuis 2010, tous les indicateurs témoignent d’une proportion grandissantes de femmes consommatrices de tabac.

L’étude SNIPP (Study of Nicotine Patch in Pregnancy) avait pour objectif d’étudier l’efficacité, pendant la grossesse, des patchs utilisés en substituts nicotiniques délivrant la nicotine durant 16 h. Cette efficacité était évaluée selon deux critères: le poids du bébé à la naissance et l’abstinence complète de la future mère –confirmée par taux de monoxyde de carbone dans son air expiré.

Ce travail financé la le ministère de la Santé a été mené dans vingt-trois maternités françaises. Etude en double aveugle, randomisée versus placebo, réalisée sur l’ensemble du territoire français entre 2007 et 2012. Au total, 402 femmes enceintes fumeuses de plus de 18 ans, entre 12 et 20 semaines de grossesse et fumant au moins cinq cigarettes par jour y ont participé.

Les participantes étaient réparties en deux groupes («patch nicotinique» ou «patch placebo»). Toutes les participantes bénéficiaient pendant leur grossesse d’un suivi personnalisé, mensuel, de sevrage tabagique par des professionnels de santé.

Conclusion: «comparativement au placebo, les substituts nicotiniques n’augmentent ni l’abstinence des femmes enceintes, ni le poids de naissance des bébés.» Dans les deux groupes, le délai moyen de reprise de la cigarette était de 15 jours. Seules 11 femmes ont complètement arrêté de fumer dans le groupe avec patchs nicotiniques (5,5%), et 10 femmes dans le groupe placebo (soit 5,3%). Le poids moyen à la naissance était de 3.065 g dans le groupe avec patchs nicotiniques et de 3.015 g dans le groupe placebo. Les nouveau-nés des  femmes qui étaient totalement abstinentes avaient un poids de naissance significativement plus élevé (3.364 g) que les autres nouveau-nés (3.021 g).

Cette publication a suscité des réactions diverses.

«Tout le monde analyse les résultats, mais personne ne remet en cause l’étude elle-même, dénonce le Dr Philippe Presles, tabacologue et membre de l’association SOS Addictions[1].  Pour moi, la vraie question est la suivante: cette étude est-elle éthiquement acceptable?  Sur les 384 bébés nés au terme de cette étude, 363 ont subi une souffrance fœtale majeure leur faisant perdre 10% de leur poids. Pourquoi les a-t-on laissé souffrir de la sorte? Parce que l’on craignait d’être responsable de leur souffrance si on avait prescrit de la nicotine à leur mère au cours du premier trimestre? Parce que l’on craignait de leur prescrire trop de nicotine, même si leurs mères continuaient à les intoxiquer avec du monoxyde de carbone? A force de réclamer toujours plus d’études pour y voir plus clair, ne finit-on pas par abandonner les patients? N’est-il pas possible de dire que si des gens vivent dans une décharge, il n’est pas besoin d’études pour connaître les effets de cette vie insalubre et de tout faire pour les sortir de là ?»

Pour le Dr Presles, le moment est venu de considérer une fois pour toutes que le tabac est une horreur et que toutes les solutions sont bonnes pour en sortir –à condition de les combiner pour aboutir au résultat recherché.

«Au nom de quoi par exemple ne pourrait-on pas conseiller aux femmes enceintes d’essayer la cigarette électronique qui fait tant reculer les ventes de tabac en ce moment? Et pourquoi ne pourrait-on pas associer des patchs au vapotage si besoin? De quoi avons-nous peur? Manifestement pas de la souffrance des bébés. Et cela, quoi qu’on dise, cela n’est pas, ne peut pas être, éthique.»

Aujourd’hui en France l’Assurance Maladie accompagne l’arrêt du tabac. Modestement: elle rembourse, sur prescription médicale établie par un médecin ou une sage-femme, les traitements par substituts nicotiniques à hauteur de 50 euros par année civile et par bénéficiaire. Pour les femmes enceintes, ce montant est porté à 150 euros depuis le 1er septembre 2011.  Il y a un an Marisol Touraine, ministre de la Santé fixait le cap de la politique gouvernementale: «La France est le pays d’Europe où les femmes enceintes fument le plus. L’objectif, c’est zéro tabac pendant la grossesse».

La Polynésie française frappée par la dengue et le zika

PAPEETE (Reuters) – Alors que l’épidémie de dengue qui frappe la Polynésie française depuis quelques mois s’intensifie, avec 826 cas déclarés fin octobre, le ministère régional de la Santé a annoncé jeudi qu’une épidémie du virus Zika avait été détectée.

Cette affection, qui n’avait jamais touché Tahiti et les îles environnantes, se manifeste par des éruptions cutanées fébriles, et a été identifiée par les services de santé et le bureau de veille sanitaire depuis deux semaines.

« Plusieurs centaines de cas sont déjà survenus sur le territoire, principalement à Tahiti mais aussi à Taha’a, Uturoa, Bora Bora, Taiohae et Arutua (ndlr: les îles de la Société, les Tuamotu et les Marquises) », explique le ministère.

« L’épidémie touche à la fois les adultes et les enfants, et aussi bien les femmes que les hommes » précise-t-il dans un communiqué.

Le virus Zika (ZIKV) est génétiquement proche de celui de la dengue, et également transmis par les moustiques du genre Aedes.

Dans le Pacifique sud, seule l’île de Yap, en Micronésie, a été touchée en 2007. Une grande partie de la population a été frappée par ce virus, mais il n’y a eu ni hospitalisation, ni décès.

Plus largement, aucune complication grave n’a été rapportée dans le monde.

Daniel Pardon, édité par Julien Dury


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Cancers du sein – la première patiente française dans un essai clinique évaluant une nouvelle thérapie ciblée

©Institut Curie

©Institut Curie

Cancers du sein – L’Institut Curie a inclus la première patiente française dans un essai clinique évaluant une nouvelle thérapie ciblée.

Le Dr Véronique Diéras, chef du département de Recherche clinique à l’Institut Curie, est la coordinatrice française de l’essai clinique promu par le laboratoire pharmaceutique AbbVie pour évaluer l’efficacité d’un inhibiteur de Parp, le veliparib, chez les femmes atteintes d’un cancer du sein et présentant une prédisposition au cancer du sein.

« Après l’enthousiasme soulevé en 2009 lors de la présentation des essais cliniques associant l’inhibiteur de PARP (iniparib) à une chimiothérapie (par
carboplatine et gemcitabine) dans le cancer du sein métastatique triple négatif, les résultats de l’étude de phase III ont été décevants, rappelle le Dr Véronique Diéras En fait, il s’est avéré que l’iniparib n’était pas un inhibiteur de PARP. Le concept d’utiliser les inhibiteurs de PARP reste intéressant. Les études doivent se poursuivre en sélectionnant un inhibiteur plus puissant et les patientes à partir de données biologiques ou en fonction de la nature de leur cancer. »

Le nouvel essai promu par le laboratoire pharmaceutique AbbVie concerne les patientes atteintes d’un cancer du sein et porteuses d’une mutation d’un des deux gènes de prédisposition au cancer du sein, BRCA1 ou BRCA2.

Il consistera à évaluer l’efficacité et la tolérance du veliparib, inhibiteur de Parp, en association avec une chimiothérapie chez ces patientes. Concrètement les patientes ayant accepté de participer à l’essai, seront réparties en trois groupes : l’un recevant du veliparib associé à l’anti‐cancéreux temozolomide, un autre recevant du veliparib associé à une association de chimiothérapie (carboplatine et paclitaxel), et un 3e groupe
recevant uniquement le traitement standard, à savoir l’association carboplatine et paclitaxel. Cet essai clinique de phase II se déroulera dans 120 centres dans le monde entier et inclura 255 patientes.

Pourquoi proposer cet essai uniquement aux patientes ayant une prédisposition génétique ?

« Car chez ces patientes, on pense que le veliparib sera plus efficace que chez les patientes qui ne sont pas porteuses d’une mutation du gène BRCA1 ou BRCA2 » répond le Dr Véronique Diéras. Et pour comprendre ce point, il faut revenir sur le fonctionnement même de la cellule et surtout sur les mécanismes qu’elle possède pour éliminer les dommages survenant dans le matériel génétique. Car tout comme BRCA1 et 2, les enzymes PARP sont impliquées dans la réparation du matériel génétique. La présence d’une altération du gène BRCA1 ou 2, qui a très certainement participé au développement tumoral, rend aussi les cellules plus sensibles à toute défaillance d’un autre système de réparation. Or le principe des inhibiteurs de PARP est de bloquer l’action du système de réparation impliquant ce gène. Donc l’inhibition de PARP empêche la compensation par la voie PARP du défaut associé aux altérations de BRCA 1 ou 2.

De l’intérêt de la recherche clinique pour les patients

Le renforcement de la recherche clinique est un des axes stratégiques de l’Ensemble Hospitalier de l’Institut Curie. « Ce développement constitue la condition sine qua non pour offrir l’innovation thérapeutique aux malades le plus rapidement possible et proposer toujours plus de traitements personnalisés » explique le Dr Véronique Diéras. Chercheurs et médecins ne cessent en effet d’améliorer de façon déterminante les pratiques et les technologies médicales pour en faire bénéficier les patients dès que possible


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