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La première carte de France du surpoids !

Quelle est selon-vous la ville de France qui souffre le plus de surcharge pondérale (surpoids et obésité) ? Où a-t’on le plus de chances d’être dans une forme athlétique ? Qu’est-ce qui explique ces disparités ? Comment les candidats aux municipales vont-ils aborder ce dossier de santé publique en cas de victoire ?

Il est aujourd’hui possible de le savoir grâce aux données recueillies par l’entreprise Withings par le biais des pèse-personnes connectés qu’elle commercialise. Ces données ont permis d’établir la première carte de France du surpoids.

Au final ce sont 37 villes de plus 100 000 habitants qui ont été passées au crible.

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Et il en ressort qu’Argenteuil est la ville de France où le taux de surpoids et d’obésité est le plus important de France avec 55.1%

A contrario Aix en Provence est la ville où il est plus faible avec 35.8%.

On retiendra de ce classement que les villes les plus riches et les plus diplômées sont aussi celles où le taux d’obésité et du surpoids est le plus faible.

Ce n’est pas la première fois qu’une étude permet ainsi d’établir un lien entre le niveau de vie des habitants d’une commune et leur poids.

Par cette démarche, l’entreprise Withings souhaite offrir aux habitants des communes concernées la possibilité d’interpeller chaque candidat aux municipales sur un sujet finalement assez peu abordé durant les campagnes électorales et qui a pourtant toute son importance.

Car quand on y regarde de plus près, on constate que surpoids et obésité peuvent aussi dépendre du nombre de médecins implantés sur la commune.

Cela se vérifie aussi en ce qui concerne le taux de la taxe d’habitation. Les communes où il est plus élevé sont un peu plus touchées par le phénomène de surpoids et d’obésité que les autres.

Pour plus de détails, et pour connaître les résultats précis de votre ville, rendez-vous sur le site dédié en cliquant ici


News Sante

En France, on a 37 fois plus de risque de mourir d’un cancer que d’un accident de la route

Dans une étude relayée par le site The Atlantic et réalisée par deux chercheurs du Transportation Research Institute de l’université du Michigan, Michael Sivak et Brandon Schoettle, ont répertorié le nombre d’accidents de la route dans 193 pays, et ont comparé les chiffres avec les causes principales de décès dans le monde: le cancer, les maladies cardio-vasculaires et celles cérébrovasculaires. Pour réaliser cette comparaison, les chercheurs se sont appuyés sur des données de l’Organisation mondiale de la santé datant de 2008.

Chaque année dans le monde, le nombre de personnes tuées dans des accidents de la route s’élève à 1,24 million.

Les chiffres sont encore trop importants mais les victimes d’accidents de la route restent, du moins pour la France, moins nombreuses que celles du cancer et des maladies cardio-vasculaires et cérébrovasculaires: pour 100.000 personnes, 259 meurent du cancer, quand 7 sont victimes d’accidents de la route.

A l’échelle mondiale, les données récoltées par les chercheurs indiquent que pour 100.000 habitants, le nombre de victimes de la route s’élève à 18, le nombre de victimes du cancer à 113, le nombre d’accidents cardio-vasculaires à 108, et les accidents vasculaires cérébraux à 91. 

Cette constatation n’est pas identique pour tous les pays puisqu’aux Emirats arabes unis, le nombre de victimes de la route s’élève à 25 pour 100.000 habitants alors que les Emirats comptent 19 victimes du cancer. Simplement parce que le nombre de décès (toutes causes confondues) est un des plus bas au monde.

Dans le monde, le nombre de victimes de la route représente 15,9% du nombre des victimes du cancer. En Namibie, pays qui comptabilise le plus grand nombre d’accidents de la route, ce taux est de 153%, en France 2,6%, et aux Maldives qui compte 2 morts pour 100.000 habitants, le taux est de 1,7%. 

Voici la carte des taux d’accidents de la route mortels par nombre d’habitants, avec en rouge, les taux les plus élevés.

Cliquez sur l’image pour la voir en plus grand

The Atlantic en conclut que ces données sont un indicateur de notre mode de vie. Dans les pays en développement, où le revenu par habitant est faible, les accidents de la route sont élevés, plus que les cancers et les maladies cardiaques. 

En 2013, en France, 3.250 personnes sont mortes sur les routes, contre 3.653 en 2012. Selon le site Association prévention routière, «il s’agit de la plus forte baisse de la mortalité constatée depuis 2006.» Même si l’objectif en 2012 était de faire baisser le nombre de tués à 3.000, expliquait Gilles Bridier sur Slate.

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Plan cancer: en France, il y a une fatalité du tabagisme

Un scandale à l’état pur –ou presque. Le tabac tue massivement et il continuera de tuer, prématurément.

Résumons. Les cancers tuent en France près de 150.000 personnes chaque année. Le principal tueur est connu. C’est le tabac, premier «acteur de risque évitable». C’est aussi une drogue légale hautement fiscalisée au pouvoir addictif considérable.

Le tabac est responsable de près de 30% des décès par cancer et à l’origine de près de 90% des cancers du poumon, plus de 50% des cancers des voies aérodigestives supérieures selon la localisation (bouche, larynx, pharynx, oesophage), 40% des cancers de la vessie et 30% des cancers du pancréas. Il est aussi impliqué dans les cancers des voies urinaires et du rein, du col de l’utérus, de l’estomac, de certaines leucémies, des cancers de l’ovaire, du côlon et du rectum et du sein.

Tambours et cigarette électronique

Le tabac est également responsable de nombre de maladies cardiovasculaires et pulmonaires. Au total 66.000 décès prématurés par an sont imputables au tabac en France –dont 44.000 par cancer.

On annonce à grands renforts de tambours républicains le lancement de la troisième version d’un Plan Cancer qui courra de 2014 à 2018. Ce lancement vient d’avoir lieu. Que croyez-vous que le président de la République annonça le 4 février 2014? Rien contre le tabac. La preuve (disponible ici sur le site le l’Institut national du cancer). On observera que François Hollande n’a pas dit un mot sur la cigarette électronique, cette révolution anti-tabagique en marche.

Triplement

On ne commentera pas, pour ne pas s’indigner, le «triplement» (de 50 euros à 150 euros) du montant annuel de prise en charge du forfait de sevrage tabagique «pour trois populations particulièrement exposées et souhaitant s’arrêter de fumer»: les jeunes de 20 ans à 30 ans; les bénéficiaires de la CMU; les patients atteints de cancer.

Vous avez bien lu. On n’en dira pas plus. Si: notre collectivité aidera désormais les cancéreux à ne plus fumer.

Au cas où des hausses de prix du tabac seraient décidées, une fraction de l’argent récolté sera «destiné à la recherche sur le cancer, à sa prévention et à l’amélioration de sa prise en charge». On pourra voir là une incitation parmi d’autres à ne pas cesser de fumer.

Fatalité française

Le Monde rappelle qu’Agnès Buzyn, présidente de l’Institut du cancer avait appelé à une «hausse drastique» des prix du tabac. La présidente n’a pas été entendue par le président. Démissionnera-t-elle? Attendra-t-elle des jours meilleurs?

«Il n’y a pourtant aucune fatalité liée au tabagisme: les Etats‐Unis, pays grand producteur de tabac, sont passés sous la barre symbolique des 20% de fumeurs, les Anglais en sont proches et les Australiens, qui ont instauré récemment les paquets neutres, sont à 16%», peut-on lire dans le texte du Plan cancer.

Ici le pourtant est terrible. Il sonne comme sonnent parfois les lapsus. Il dit la vérité: en France, il y a une fatalité du tabagisme.

Jean-Yves Nau

(Article republié du blog de Jean-Yves Nau)

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Aveda ouvre son premier Salon Spa Lifestyle en France

Marque américaine créée à Minneapolis en 1978, Aveda a toujours eu pour objectif de proposer aux professionnels de la beauté des produits de haute performance à base de plantes. Trente cinq ans plus tard, la marque innove encore avec des technologies vertes ainsi que des rituels de bien-être qu’elle a le plaisir de nous faire découvrir au Salon Spa Lifestyle Montecino Aveda, le premier Salon Spa Lifestyle Aveda en France qui vient d’ouvrir ses portes au 7 rue du Louvre dans le 1er arrondissement, en partenariat avec le coiffeur Emmanuel Montecino, maître des lieux.

Emmanuel Montecino et Aveda proposent donc de nous faire découvrir cette approche holistique et ayurvédique de la beauté propre à Aveda. Une approche qui connecte la beauté des cheveux, le bien-être, la découverte et la sensibilité environnementale.

Installé sur plus de 300 m², le salon compte 12 chaises de coiffage et 3 cabines de soins visage et corps.

Les services capillaires comprennent : coupes, couleurs, soins spécifiques pour préparer les cheveux et améliorer la qualité du cuir chevelu ou bien encore des traitements pour travailler la texture du cheveu et le coiffage pour homme.

La carte des soins spa Aveda propose quant à elle de nombreux massages pour soulager du stress, des soins visage, des soins ongles et des soins corps.

Sur les linéaires du salon, on retrouve l’ensemble des lignes Aveda avec ses produits capillaires, ses soins du visage et ses soins corps, ses arômes Pure-Fume à choisir en fonction de sa sensibilité et de ses chakras, ses accessoires et le lifestyle de la marque.

Véritable vitrine de l’engagement de la marque autour du développement durable, ce nouveau Salon Spa Montecino affiche un design innovant mais respectueux de la mission Aveda comme tous les salons et spas Aveda à travers le monde.

En bref, une nouvelle adresse à visiter pour s’envelopper dans une bulle de relaxation et de bien-être et s’offrir un moment de répit dans nos vies stressées.

Salon Spa lifestyle Montecino Aveda
7, rue du Louvre
75001 Paris
Ouvert du mardi au samedi de 10H00 à 20H00
Téléphone : 01 40 26 18 07


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Vous vous souvenez de la vrai-fausse pilule Diane® 35? Elle est de retour en France

Personne n’avait vraiment compris l’acharnement des autorités sanitaires françaises contre Diane® 35. C’était il y a un an, en pleine affaire des pilules de 3e et 4e génération. Diane® 35 est commercialisée dans le monde depuis un quart de siècle. C’est une spécialité aux effets contraceptifs mais c’est, officiellement, un médicament (efficace) contre les lésions cutanées de l’acné. Cette double valence expliquait pour partie son succès commercial. Elle pouvait être prescrite chez les jeunes filles comme anti-acnéique tout en assurant une garantie contraceptive.

Et puis il y eut un article du Figaro révélant l’existence d’un document interne de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) évoquant quatre décès pouvant en France être imputés depuis 1987 à Diane® 35 ou à ses génériques. Les victimes évoquées avaient 18 ans, 24 ans, 26 ans et 42 ans. Qu’en conclure? Des experts statisticiens de la pharmacovigilance firent valoir que quatre décès en un quart de siècle pour des dizaines de millions de prescriptions était une donnée sans réelle signification.

Qu’importe. Trois jours plus tard, Diane® 35 et ses génériques étaient «suspendus» du marché français. Ils en furent ensuite retirés. Cette mesure avait été voulue par Marisol Touraine, ministre de la Santé. «Cette décision a été prise pour garantir la sécurité des femmes, expliquait-elle alors dans un communiqué. Il convient de rappeler que ce médicament n’a pas été mis sur le marché français comme contraceptif, mais pour soigner l’acné, sachant qu’il existe des alternatives thérapeutiques.» Le médicament de Bayer ou l’un de ses génériques était alors prescrit à environ 300.000 femmes en France. On leur conseilla de revoir leur médecin pour envisager «le mode de contraception le plus adapté ou le traitement contre d’acné qui leur convient».

Sûr de son bon droit, le gouvernement français engagea une procédure européenne pour obtenir une «réévaluation du rapport bénéfice/risque de Diane® 35 et de ses  génériques». Sans succès. La Commission européenne confirme en juillet que le rapport bénéfice/risque de ces spécialités demeure favorable. Dans le monde apparemment feutré de la pharmacie, ce fut perçu comme un camouflet. Seule concession à Paris: les informations concernant les risques cardiovasculaires associés à ces spécialités pharmaceutiques devraient être précisées dans les autorisations de mise sur le marché.

Diane® 35 et ses  génériques[1] seront donc de retour dans les prochains jours en France. Ils seront sont réservés au «traitement de seconde intention de l’acné modérée à sévère dans un contexte d’hyperandrogénie, après échec d’un traitement topique ou d’un traitement antibiotique systémique chez les femmes en âge de procréer».

Ces spécialités ne doivent pas être prescrites en même temps qu’un autre contraceptif hormonal. En d’autres termes, Diane® 35 est un contraceptif qui ne doit pas être utilisé comme tel.

J.-Y.N.

[1] Bayer Santé Diane® 35 microgrammes, comprimé enrobé; Biogaran Minerva®, 35 microgrammes, comprimé enrobé; Mylan Evepar®, 2 mg/0,035 mg, comprimé enrobé; Teva Santé Cyprotérone/Ethinylestradiol TEVA® 2 mg/0,035 mg, comprimé enrobé.


A votre santé! – Slate.fr

Comment la mondialisation entraîne des pénuries de médicaments en France

C’est un nouveau choc pour médecins et pharmaciens: plus de doxycycline dans les rayons officinaux. Et ce au moins jusqu’à la fin mars. Ce médicament est présent sous de multiples formes.

«La situation est assez préoccupante et les médecins prescripteurs vont devoir gérer au mieux cette situation de pénurie, confie à Slate.fr le Dr Caroline Semaille, l’une des responsables de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Des alternatives médicamenteuses pourront être trouvées mais la difficulté sera réelle dans certaines indications et lorsque des traitements de longue durée –plusieurs semaines ou plusieurs mois ont été instaurés.»

Découverte il y a un demi-siècle, la doxycycline est une molécule devenue médicament générique. Elle est très fréquemment prescrite dans le traitement de nombreuses infections respiratoires, génitales, urinaires, oculaires ou générales, dans le traitement de certaines formes d’acné, ainsi que dans la rosacée, voire dans la prévention du paludisme. On indique encore à l’ANSM que si la France n’est pas le seul pays européen concerné par cette situation de pénurie, c’est l’un de ceux où ces médicaments sont les plus prescrits et les plus consommés.

Pourquoi cette pénurie durable d’un médicament essentiel?

Sans donner plus de précision, l’ANSM indique aux professionnels que c’est «en raison de l’augmentation des demandes rencontrée par le principal fournisseur de cette matière première au niveau européen» associée à «de fortes tensions d’approvisionnement des formes orales des médicaments contenant de la doxycycline». On se refuse à donner plus d’informations. Et l’ANSM invite les professionnels de santé à réserver les stocks résiduels de ces médicaments aux seules indications qu’ils jugent indispensables. Ils devront faire preuve de «vigilance» et «privilégier les alternatives thérapeutiques disponibles».

Les précédents

Cette alerte à la pénurie est particulièrement spectaculaire, mais elle n’est pas la première. Un précédent avait fait un certain bruit chez les professionnels et les patients concernés. C’était à la fin mars 2013 et la rupture de stock concernait le Lévothyrox® médicament hormonal essentiel prescrit aux personnes souffrant d’hypothyroïdie. Les prescripteurs et les pharmaciens avaient alors été informés par voie de presse. Le ministère de la Santé faisait état de «tensions persistantes» sur le marché et la multinationale Merk Serono, en situation de quasi-monopole, avait mis à la disposition des pharmaciens l’Eutirox®, spécialité proche mais alors commercialisée en Italie. On découvrit à cette occasion que l’approvisionnement était subitement devenu difficile en France du fait d’un accroissement de la demande mondiale.

Dans sa dernière livraison (janvier), le mensuel spécialisé Prescrire révèle une autre affaire passée sous silence par l’ANSM: la rupture d’approvisionnement durant plusieurs semaines de l’été 2013 d’Esidrex®, un médicament de référence dans l’hypertension artérielle. Depuis, les difficultés et les ruptures d’approvisionnement se multiplient dans les pharmacies d’officine comme dans les  pharmacies hospitalières. La situation est telle que l’ANSM a jugé indispensable de mettre en ligne la situation détaillée et actualisée des ruptures de stocks. La situation inquiète au premier chef la profession pharmaceutique.

«Durant le mois de septembre nous avons comptabilisé 539 médicaments manquants», expliquait il y a peu au Figaro Isabelle Adenot, présidente du conseil de l’Ordre des pharmaciens qui a publié un rapport sur le sujet. «Tous ces médicaments ne sont pas essentiels et la plupart peuvent être remplacés par un produit d’une autre marque ou par un générique. Cela devient toutefois un casse-tête pour les pharmaciens. Et les malades sont désorientés par des substitutions qui ne sont plus motivées par la volonté de développer la vente de produits génériques», soulignait le journal.

Ces tensions affectent également le monde hospitalier où les pharmaciens doivent régulièrement gérer des ruptures d’approvisionnement de plusieurs médicaments prescrits dans des pathologies lourdes, en particulier de nature cancéreuse.

En 2013, l’Académie nationale de pharmacie s’était elle aussi saisie de la question, en avait analysé les causes et avait formulé des recommandations. Dans le rapport rédigé à cette occasion, on apprend que les pénuries et les ruptures d’approvisionnement de médicaments se multiplient depuis plusieurs années et que le phénomène est en augmentation au niveau mondial comme aux échelons nationaux.

Des questions économiques

En pratique, ce phénomène a diverses origines qui sont toutes ou presque de nature économique. Il peut s’agir de l’abandon de la production de certaines matières actives encore utiles à la santé publique, de ruptures par défaut de qualité des matières premières importées ou de pénuries du fait de l’abandon des productions de certaines formes pharmaceutiques de faible rentabilité. Sans compter les multiples vicissitudes concernant les politiques de gestion des stocks et de circuits de distribution, les appels d’offres publics et les difficultés inhérentes aux médicaments pédiatriques et orphelins.

Ce que le prescripteur, le pharmacien et le malade français perçoivent en bout de chaîne trouve son origine première dans des mouvements tectoniques d’ampleur mondiale. A commencer par les demandes croissantes émanant des populations des pays de moins et moins «émergents» où se situent désormais les principaux lieux de production des matières premières. Entre 60% et 80% des matières actives à usage pharmaceutique sont désormais fabriquées hors Union européenne, principalement en Inde et en Asie. Cette proportion était de 20% il y a trente ans.

On peut aussi voir là une conséquence perverse d’un souci légitime de l’environnement. «Le jeu combiné de la mondialisation, de la crise économique, de l’augmentation des exigences réglementaires, pharmaceutiques et environnementales fait que l’on assiste en Europe à l’abandon de fabrication de matières actives à usage pharmaceutique», souligne ainsi l’Académie de pharmacie. Cette institution y ajoute la perte quasi-complète d’indépendance de l’Europe en sources d’approvisionnement en matières actives, la perte du savoir-faire industriel correspondant. Quant au tissu industriel européen de la chimie fine pharmaceutique, il est confronté à des normes environnementales sans commune mesure à celles s’imposant aux opérateurs de pays tiers.

C’est là une situation nouvelle et à bien des égards hautement problématique du point de vue de la santé publique. Ce phénomène qui prend constamment de l’ampleur et qui n’a rien de spécifiquement français est pour beaucoup le symptôme d’une globalisation mondiale de la fabrication des spécialités pharmaceutiques et de la fuite de la chimie d’un Vieux Continent où elle prit naissance et triompha.

Dans ce contexte, l’Union européenne, en dépit de son savoir et de ses compétences, apparaît désormais comme très largement désarmée. C’est à cette aune qu’il faut juger de la disparition durable de la doxycycline des pharmacies françaises.   

Jean-Yves Nau

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La carte des addictions en France: des constats, mais pas de réponses

C’est le nouveau paradoxe alcoolique français: la consommation globale d’alcool continue de diminuer tandis que le nombre des ivresses (déclarées) ne cesse d’augmenter, pour l’essentiel chez les jeunes des deux sexes. C’est l’un des principaux enseignements fournis par la cartographie chiffrée que vient de rendre publique l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), disponible sur le site de l’institut.

Ce travail concerne les consommations de produits psychotropes addictifs, licites ou illicites, durant l’année 2010. Présenté de manière à comparer les situations par substances et par régions, il offre une vision nouvelle des addictions.

L’exemple breton

L’exemple de la Bretagne est particulièrement parlant. Contrairement à bien des lieux communs, on n’y compte pas plus de buveurs ni de fumeurs réguliers qu’ailleurs en France. En revanche, les Breton(e)s se distinguent bien du reste de la France par des niveaux d’ivresse élevés ainsi que par «une forte expérimentation des autres drogues».

Le pourcentage de personnes ayant été ivres au moins une fois dans l’année 2010. Cliquer sur la carte pour l’ouvrir en grand

Plus d’un Breton sur quatre s’enivre au moins une fois dans l’année et 15% s’enivrent au moins trois fois, soit près du double de la moyenne nationale (8%). En moyenne hebdomadaire, ils ne consomment en revanche pas plus de bière, d’alcools forts ni de vin que le reste des Français.

La proportion des fumeurs de tabac (28%) y est équivalente à celle du reste de l’Hexagone. Les Breton(ne)s se distinguent aussi par leur appétence plus ou moins expérimentale pour le cannabis (36% y ont déjà goûté) ainsi que pour les poppers (7%), les champignons hallucinogènes (5%), la cocaïne (5%) et l’ecstasy (5%).

La consommation de cannabis au cours de l’année 2010. Cliquer sur la carte pour l’ouvrir en grand.

Descriptif, le travail de l’Inpes ne fournit aucune explication à ces différences régionales qu’il met en lumière. De même, il n’éclaire pas sur les raisons profondes de ce paradoxe alcoolique, pas plus qu’il ne décrit les boissons les plus utilisées pour l’obtention des ivresses rapides et répétées chez les adolescents.

Quelles sont les raisons qui font qu’à La Réunion, près d’un jeune sur trois de moins de 13 ans déclare avoir déjà connu l’ivresse alcoolique? Pourquoi, sur l’ensemble du territoire, la fréquence des ivresses alcooliques (survenant au moins une fois au cours de l’année) est-elle en hausse, passant de 15% en 2005 à 19% en 2010? Et pourquoi les ivresses répétées (au moins trois fois dans l’année) augmentent-elles de 2,5 points pour atteindre 8% en 2010?  

Les mêmes questions se posent pour l’évolution à la hausse chez les plus jeunes (avant l’âge de 15 ans) de la consommation de tabac, ou encore pour celle de cannabis et de champignons hallucinogènes.  

L’Inpes espère que ces chiffres pourront susciter une émulation préventive entre les régions. La lecture de son travail peut aussi être perçue comme une parfaite illustration des failles majeures de l’action collective dans la lutte contre des addictions, notamment chez les plus jeunes.

Elle peut aussi être interprétée de manière plus directement politique: le symptôme d’un désarroi collectif plus profond, l’une des conséquences, sanitaire, des évolutions socio-économiques de la France d’aujourd’hui.

Jean-Yves Nau

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Coronavirus : un nouveau cas identifié en France ?

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Un nouveau cas probable d’infection au MERS-CoV (nouveau coronavirus) vient d’être signalé à l’Institut de Veille Sanitaire ce lundi. Annoncée mardi par le ministère de la Santé, si la contamination du patient de 43 ans revenu d’un voyage en Arabie Saoudite n’est pas encore certifiée, toutes les mesures habituelles en cas de suspicion (hospitalisation en chambre isolée, enquête épidémiologique, identification du virus en laboratoire) ont d’ores et déjà été prises.

Le nouveau coronavirus, appelé MERS-CoV (Middle East Respiratory Syndrome, syndrome respiratoire du Moyen Orient) appartient à la même famille que le virus du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) responsable du décès de 800 personnes dans le monde en 2003. Le MERS-CoV, moins transmissible d’homme à homme que son cousin le SRAS a cependant tué près de 144 personnes dans le monde dont une personne en France, raison pour laquelle il est surveillé de très près.

Le nouveau patient qui a probablement été infecté par le nouveau coronavirus est hospitalisé depuis le 28 octobre dans le Nord de la France est à ce jour dans un état de santé stable. Afin de confirmer qu’il s’agit bien d’une infection par ce virus, l’Institut Pasteur de Paris a été saisi pour une expertise de ce cas qui serait le 3ème cas signalé en France depuis le début de la contamination.

Parallèlement, une enquête épidémiologique vient d’être mise en oeuvre, permettant de repérer toutes les personnes qui ont été en contact avec le malade et leur donner les conseils adéquats et démarches à suivre.

Jusqu’à présent, a affirmé le Ministère de la Santé, les 3 personnes contaminées en France l’ont été soit au cours d’un voyage dans la péninsule arabique (les symptômes respiratoires et de fièvre sont apparus dans les 14 jours qui ont suivi le retour), soit par contact rapproché avec une personne infectée par le coronavirus.

Les personnes ayant ces symptômes et se trouvant dans l’une des situations mentionnées ci-dessus doivent contacter leur médecin traitant ou le 15 et indiquer qu’ils reviennent d’un voyage dans la péninsule arabique ou ont eu un contact avec un malade infecté.

Un nouveau cas probable de coronavirus détecté en France

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Top Actus Santé

Chirurgie robotique de la thyroïde : la France est à la traine !

15% de la population française est touchée par les maladies de la thyroïde. La thyroïdectomie classique, lorsqu’elle est nécessaire est synonyme de douleurs, de longue convalescence et autres désagréments. Il existe pourtant depuis bientôt 3 ans une technique révolutionnaire : l’assistance robotique. La France est dotée d’une trentaine de robots (contre 1300 aux Etats-Unis) et seulement 5 centres hospitaliers l’utilisent pour opérer la thyroïde. Pourquoi un tel retard ?

Bénéfices de la thyroïdectomie par chirurgie robotique

La thyroïdectomie par chirurgie robotique est une opération moins invasive et de qualité, elle présente de nombreux avantages dont :

– une hospitalisation plus courte,
– un rétablissement et un retour à une activité normale plus rapide donc un arrêt maladie plus court,
– des douleurs réduites,
– des usages médicamenteux réduits…

Pourquoi, face à ces avantages, les patients, (dont le nodule thyroïdien est inférieur ou égale à 5 cm) ne sont pas informés de cette technique? Pourquoi les chirurgiens ne souhaitent pas se former à cette technique ? Pourquoi la France est-elle à la traine ? Autant de questions que se pose l’association Da Vinci Mode Papillon.

Soutenue par le Docteur Patrick Aïdan, l’association se bat pour développer la thyroïdectomie par chirurgie robotique; pour former les chirurgiens à cette technique. Cette technique doit se généraliser. Le Docteur Aïdan, l’un des premiers à avoir développé cette technique, et qui a déjà opéré une centaine de patients avec succès précise bien que « grâce au robot, le geste est plus précis, il y a moins de complications ».

A quand une journée dédiée ?

Pour faire entendre la voix de l’assistance robotique pour la thyroïdectomie, l’association Da Vinci Mode Papillon souhaite créer une Journée de la Thyroïde et une journée de la Chirurgie robotique. Deux journées qui ont du sens… Mais les Hautes Instances restent sourdes à cette demande, préférant la journée de la Chips ou la journée du fromage !

Ceci est un communiqué de l’Association Da Vinci Mode Papillon


News Santé

Amika, la marque new-yorkaise des coiffeurs studio débarque en France

Amika souffle un vent de fantaisie dans notre salle de bains. La marque new-yorkaise débarque en effet dans les enseignes Bleu Libellule pour booster nos coiffures et chevelures.

Fondée en 2006 à New York, Amika (dont le nom évoque l’amitié en latin) propose toute une gamme de produits et matériels de coiffure professionnels.

La marque a été créée par et pour des coiffeurs studio opérant sur les défilés de la Fashion Week à New-York. On peut donc s’attendre à des produits efficaces et pratiques d’utilisation.

La philosophie d’Amika ? Sublimer la nature de nos cheveux plutôt que chercher à la combattre.

Au cœur de ces nouveaux soins, c’est un actif transversal à tous les produits que l’on peut découvrir : la baie d’Obliphica. Connue sous le nom de baie d’Argousier, ce fruit natif de Sibérie est gorgé d’Omégas 3, 6, 9 qui préviennent la chute de cheveux et du très rare Oméga 7 qui stimuler la production de collagène. Mais ce n’est pas tout. Cette baie renferme plus de 190 composants biologiquement actifs ainsi qu’une concentration rare en vitamine C, 15 fois supérieure à celle contenue dans une orange.

On retrouve également dans les soins de la vitamine E pour réparer les pointes abîmées, de la vitamine A à l’action anti-radicalaire. Autant dire un vrai cocktail vitaminé au service de nos cheveux.

Pour les styling tools, on a un styler, un fer à boucler et un sèche-cheveux qui combine chaleur infra-rouge et réglage manuel des ions. Le séchage se transforme ainsi en une étape de soin supplémentaire.

Côté packaging, c’est vitaminé, rétro, pop pour séduire le plus grand nombre.

Avec autant d’atouts, Amika risquerait bien de devenir l’une de nos nouvelles marques capillaires fétiches.

(Gamme capillaire Amika. Disponible dans le réseau Bleu Libellule, en salons de coiffure haut de gamme et sur www.bleulibellule.com. A partir de 7€ pour les produits et 115 € pour les styling tools)


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