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L’omniprésent additif E171 interdit dans les aliments dès janvier 2020 en France

En vertu du principe de précaution, les aliments contenant du dioxyde de titane (additif E171) seront interdits à la vente à partir du 1er janvier 2020 en France, ont annoncé, le 17 avril, les ministres de la Transition écologique et de l’Économie dans un communiqué commun.

Les autres produits contenant l’additif (dentifrices, cosmétiques, médicaments…) ne sont pas concernés par cette interdiction.

Le E171, utilisé comme colorant (blanc) et opacifiant dans les aliments, est suspecté d’avoir des effets sur la santé en raison de sa composition en nanoparticules. En raison de leur taille, celles-ci peuvent franchir les barrières biologiques (paroi intestinale, vaisseaux sanguins…).

Il est omniprésent dans les aliments : plats préparés, yaourts, crèmes glacées, produits de boulangerie et pâtisseries, confiseries…

Cette interdiction fait suite à la publication, quelques jours plus tôt, d’un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) dont les experts ont analysé 25 études sur la toxicité de l’additif parues depuis le dernier avis de 2017. L’Agence avait été saisie en février 2019 par les ministres chargés de l’économie, de la santé, de l’agriculture et de l’environnement.

L’Anses indique dans son avis, rappelle le communiqué des ministres de l’Écologie et de l’Économie, « que l’évaluation des risques liés à l’emploi de cet additif souffre toujours d’un manque de données que les metteurs sur le marché et fabricants (…) auraient dû fournir, ce qui ne permet pas de répondre aux recommandations formulées par les agences d’évaluations et de lever les incertitudes résiduelles pour garantir la sécurité de l’utilisation de cet additif. En particulier, aucune dose journalière admissible n’a pu être fixée pour cet additif, en raison du manque de données. »

Dans ces conditions, « un arrêté suspendant la mise sur le marché des denrées alimentaires contenant l’additif E171 à partir du 1er janvier 2020 a été signé et sera publié dans les meilleurs délais ».

« L’additif E171 bénéficiant d’une autorisation délivrée au niveau de l’Union européenne, cet arrêté sera notifié dès signature à la Commission européenne et aux autres États membres, qui se réuniront dans un délai de 10 jours pour examiner cette mesure. »

Cette interdiction était réclamée depuis fort longtemps.

L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir appelle à « faire preuve de cohérence » en « élargissant l’interdiction aux médicaments et aux produits cosmétiques susceptibles d’être ingérés ».

Pour plus d’informations sur le dioxyde de titane (E171) et les additifs alimentaires, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Ministère de l’Ecologie, Anses, UFC-Que Choisir.
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Expérimentation du remboursement de la psychothérapie : un accès de plus en plus restrictif (UFC-Que Choisir, France)

Jusqu’en 2020, quatre départements en France testent la prise en charge de soins psychologiques pour les personnes souffrant de dépression ou d’anxiété modérées. L’objectif est de tester l’impact du remboursement par l’assurance maladie (Cnam) et son efficacité.

Lancée en avril 2018, l’expérimentation s’est progressivement élargie à quatre départements (Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Landes, Morbihan).

Les médecins généralistes participants peuvent adresser à des psychologues volontaires leurs patients souffrant d’une forme légère à modérée de dépression ou de trouble anxieux. Ces soins sont intégralement pris en charge par l’assurance maladie (Cnam), à condition de respecter certains critères. (Qu’est-ce que la dépression clinique légère, modérée et sévère ?)

Mais, selon de nouvelles conditions établies en janvier, les médecins doivent appeler l’assurance maladie avant d’établir l’ordonnance, rapporte l’association de consommateurs UFC-Que Choisir.

« Cette expérimentation était donc très attendue des médecins et des patients. Mais ses critères d’éligibilité sont stricts. Toute personne qui a déjà souffert de troubles psychiatriques, qui présente des troubles psychiatriques associés ou une addiction est exclue.

L’assurance maladie a choisi d’aller plus loin, s’attirant de nombreuses critiques. Pour ne plus être éligible, il suffit d’avoir pris des psychotropes au cours des 24 derniers mois ou des benzodiazépines (liste) pendant plus de 3 mois dans les 12 derniers mois.

La décision est surprenante, quand on sait que ces médicaments ne sont pas forcément un marqueur de gravité. Ils peuvent être utilisés à d’autres fins, contre les troubles du sommeil, par exemple. »

S’est ajoutée à cela, l’exigence pour le médecin, de « certifier le respect des critères d’inclusion » auprès du service médical de la Cnam, ouvert du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 17 h. La prise en charge n’est possible qu’après réception d’une attestation de prise en charge, à remettre au psychologue.

L’UFC-Que Choisir déplore l’ajout de tels obstacles pour les personnes concernées par les troubles dépressifs et anxieux.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : UFC-Que Choisir.
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Forme rare de cancer : 13 modèles d’implants mammaires retirés du marché en France

Depuis 2011, 59 cas d’une forme de cancer, le lymphome anaplasique à grandes cellules, associée aux implants mammaires (LAGC-AIM) ont été déclarés en France.

L’Agence française de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a décidé, « par mesure de précaution, de retirer du marché des implants mammaires macrotexturés et des implants à surface recouverte de polyuréthane » afin de réduire l’exposition au risque de LAGC-AIM qui reste rare mais grave.

Le nombre de femmes portant des implants mammaires en France est estimé à 400 000 en 2017.

Le communiqué de l’ANSM précise :

« L’ANSM a réalisé un suivi des signalements de matériovigilance et réuni de nombreux acteurs dont récemment un groupe d’experts (CSST) qui a auditionné les 7 et 8 février 2019 des patientes, des professionnels de santé, des autorités sanitaires européennes et internationales et des fabricants, afin d’émettre un avis sur la place des implants mammaires texturés en chirurgie esthétique et reconstructrice.

Le groupe d’experts du CSST a rendu son avis le 8 février 2019 préconisant notamment : “Dans le contexte de la recommandation faite par l’ANSM d’utiliser préférentiellement des implants lisses et compte tenu des doutes émis par les professionnels de santé, il convient d’interdire le recours à la texture Biocell d’Allergan. La plus grande prudence doit être réservée aux implants mammaires de textures équivalentes et aux implants polyuréthane. Le comité ne recommande toutefois pas d’explantation préventive de ces implants texturés.”

Au regard de cet avis et de l’ensemble des informations dont elle dispose, l’ANSM considère que plus l’implant est texturé et rugueux, plus le risque de survenue de LAGC-AIM est important. »

« Cette mesure de précaution vise à interdire la mise sur le marché, la distribution et l’utilisation de ce type d’implants mammaires ainsi que leur retrait du marché en France. La décision de l’ANSM prend effet le 5 avril 2019. »

« L’ANSM rappelle sa recommandation d’utiliser de préférence des implants mammaires lisses en chirurgie esthétique ou reconstructrice. »

« Compte tenu de la rareté du risque de survenue de LAGC-AIM et de l’avis du CSST, l’ANSM ne recommande pas d’explantation préventive des implants macrotexturés et des implants à surface recouverte de polyuréthane. »

  • « Face à des signes fonctionnels ou physiques (épanchement péri-prothétique abondant, augmentation de volume, douleur, inflammation, masse, ulcération, altération de l’état général) survenant notamment à distance de la phase post-opératoire chez une femme porteuse d’implant mammaire, le diagnostic de LAGC-AIM doit être évoqué. »

  • « Pour les femmes porteuses d’un implant mammaire et sans signe clinique au niveau des seins, le groupe d’experts préconise le suivi habituel : examen clinique des seins annuel et exploration radiologique éventuelle adaptée. »

Voyez la LISTE des implants mammaires macrotexturés et à surface recouverte de polyuréthane actuellement sur le marché français concernés par la décision de l’ANSM sont les suivants sur le site de l’ANSM.

Pour plus d’informations, un numéro vert peut être contacté : 0 800 71 02 35.

Pour plus d’informations sur les implants mammaires, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM.
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La pollution de l’air en France a des conséquences majeures sur la santé des enfants

La pollution de l’air en France a des conséquences majeures sur la santé des enfants, rapporte Jocelyne Just, pneumologue et cheffe du service d’allergologie pédiatrique à l’hôpital Armand-Trousseau à Paris, dans une interview accordée au journal Le Monde.

« Plus ils sont exposés jeunes, plus les conséquences seront importantes ».

« Ce que nous constatons, au niveau de la région parisienne, ce sont des asthmes de plus en plus sévères et qui surviennent de plus en plus tôt. Au niveau national, les allergies respiratoires ont explosé. On estime aujourd’hui que 10 % de la population est asthmatique et 30 % sujette à des rhinites allergiques. Et elles s’accompagnent d’une hausse des allergies alimentaires. Si bien qu’aujourd’hui, il n’est pas rare que des enfants cumulent asthme, allergie respiratoire, alimentaire voire cutanée. »

« Outre l’asthme et les allergies respiratoires, la pollution de l’air va avoir des répercussions sur la croissance pulmonaire qui peut être altérée et peut entraîner des dysfonctionnements immunitaires. Elle augmente le risque d’avoir des maladies pulmonaires plus tard et des pathologies vasculaires aiguës comme les AVC ou les infarctus. Des études ont aussi établi un lien avec des pathologies neurologiques comme l’autisme. »

« Plus vous vivez proche d’un axe routier important (ce n’est pas la même chose d’être à 100 mètres ou à 300 mètres), plus ce risque augmente. »

Article complet dans Le Monde : La pollution de l’air a des conséquences majeures sur la santé des enfants.

Pour plus d’informations sur la pollution et la santé, voyez les liens plus bas.

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Homéopathie : les Académies de médecine et de pharmacie réclament le déremboursement et la fin de l’enseignement (France)

Les Académies françaises de médecine et de pharmacie ont publié un communiqué commun réclamant la fin du remboursement de l’homéopathie par la Sécurité sociale et de son enseignement en facultés de médecine et de pharmacie, rapporte Le Figaro.

L’académie de médecine s’est exprimée à plusieurs reprises sur le sujet, mais c’est la première fois que celle de pharmacie prend officiellement position.

L’Académie de médecine s’est déjà clairement prononcée en 1984, 1987 et 2004, puis via le Conseil scientifique des Académies des sciences européennes en 2017.

Le groupe de travail créé en juin dernier affirme même qu’il n’est pas acceptable de qualifier l’homéopathie de « médecine alternative ».

« Certes (…) des sondages montrent que les Français croient en l’homéopathie et l’utilisent, les médecins la prescrivent, l’hôpital l’intègre à son offre de soins. Des “données sociétales” que les deux académies “ne peuvent ignorer”… mais qui “peuvent s’expliquer par la connaissance insuffisante et/ou la sous-estimation de l’effet placebo avec attente, seule explication possible, mais aussi suffisante, des effets de l’homéopathie en l’état actuel de la science”.  »

Un avis de la Haute autorité de santé (HAS) est attendu pour la fin juin.

L’efficacité de l’homéopathie n’est pas différente de celle du placebo (Collège National des Généralistes Enseignants)

Pour plus d’informations sur l’homéopathie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Le Figaro.
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Tabac : baisse considérable du nombre de fumeurs en France depuis 2016

Tabac : baisse considérable du nombre de fumeurs en France depuis 2016

Le 26 mars 2019.

Depuis 2016, le nombre de fumeurs quotidiens a baissé d’1,6 million. Selon les pouvoirs publics, c’est la conséquence de la hausse constante des prix du paquet de cigarettes et des aides au sevrage du tabac mises en place ces dernières années.

1,6 million de fumeurs en moins en France depuis 2016

À l’occasion du comité interministériel sur la santé qui s’est tenu le 25 mars 2019, Matignon a annoncé la baisse d’1,6 million du nombre de fumeurs quotidiens depuis 2016. Ils seraient ainsi 600.000 à avoir arrêté le tabac au cours du premier semestre 2018, ajoutés à la baisse « historique » d’1 million de fumeurs constatée en 2017, dont le nombre était passé de 13,2 à 12,2 millions.

C’est une très bonne nouvelle, quand on sait que le tabac, responsable de maladies cardiovasculaires mais aussi de nombreux cancers, tue 78.000 personnes par an en France et serait à l’origine du décès de plus de 7 millions de personnes par an dans le monde, d’après l’Organisation mondiale de la santé.

Des mesures de lutte contre le tabac qui commencent à porter leurs fruits

Il s’agit bien, pour le gouvernement, d’une victoire remportée grâce à l’ensemble des mesures prises ces dernière années pour lutter contre le tabac : augmentation continue du prix du paquet de cigarettes, qui devrait atteindre 10 euros d’ici 2020 ; paquet neutre aux images chocs ; remboursement de certains substituts nicotiniques par l’Assurance maladie et multiplication des campagnes de sensibilisation. 

Cela dit, si cette baisse est louable et devrait se confirmer pour le second semestre de 2018 puisque, selon l’observatoire français des drogues et des toxicomanies, « 3,4 millions de personnes fumeuses ont entrepris une démarche pour arrêter en 2018 », comme on peut le lire dans les colonnes du Parisien, les fumeurs sont encore en France plus de 11 millions et il existe de fortes disparités régionales en matière de tabagisme, notamment en raison du niveau d’études et du niveau de revenus. Une récente étude publiée par l’agence Santé publique France montrait en effet que « l’Île-de-France est la région où l’on fume le moins, devant les Pays de la Loire. À l’inverse, quatre régions ont des taux de fumeurs quotidiens plus élevés que la moyenne nationale : Provence-Alpes-Côte d’Azur, les Hauts-de-France, l’Occitanie et le Grand-Est ».

     Aurélie Giraud

À lire aussi : Cigarette : savez-vous vraiment ce que vous fumez ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Homéopathie : parution d’un décret ouvrant la voie à un éventuel déremboursement pour manque d’efficacité (France)

Un décret fixant le cadre d’un éventuel déremboursement de l’homéopathie est paru, dimanche 17 mars, dans Journal officiel.

Il permet à la « commission de la transparence » de la HAS d’évaluer le service médical rendu par l’homéopathie et de statuer sur son remboursement. L’avis est attendu à la « fin du printemps » 2019.

Jusqu’à présent, l’homéopathie bénéficiait d’un statut privilégié selon lequel son efficacité n’avait pas à être démontrée.

La commission de la transparence ne pouvait se prononcer que sur les médicaments classiques qui bénéficient d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour une indication précise.

Selon les termes du décret, «  l’appréciation du bien-fondé de la prise en charge prend principalement en compte l’efficacité des médicaments concernés, leurs effets indésirables, leur place dans la stratégie thérapeutique (…), la gravité des affections auxquelles ils sont destinés et leur intérêt pour la santé publique ».

« La commission peut rendre un avis global commun à l’ensemble des médicaments homéopathiques ou à un ensemble d’entre eux regroupés par catégorie homogène », précise le texte. »

« Une fois rendu, l’avis sera communiqué aux laboratoires fabriquant les médicaments homéopathiques concernés. Ils auront dix jours pour le contester et pourront être entendus par la commission dans un délai de 45 jours après réception de leur demande d’audition », rapporte l’AFP.

Pour plus d’informations sur l’homéopathie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Légifrance, France 24 (AFP).
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Rougeole : une carte répertorie les foyers épidémiques actifs en France

Rougeole : une carte répertorie les foyers épidémiques actifs en France

Le 8 mars 2019.

Depuis plusieurs mois maintenant, la rougeole a fait son grand retour en France. L’agence nationale de santé publique, Santé publique France, signale depuis janvier des cas de rougeole toujours plus nombreux et a établi une carte des foyers épidémiques actifs en France.

288 cas de rougeole en France depuis le 1er janvier 2019

Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Unicef tirent la sonnette d’alarme face à l’inquiétante recrudescence de la rougeole dans le monde, Santé publique France a recensé, au 3 mars 2019, pas moins de 288 cas déclarés depuis le 1erjanvier 2019, dans 50 départements.

D’après l’agence de santé, 91% des cas sont survenus chez des personnes non ou mal vaccinées et 30% ont nécessité une hospitalisation, dont quatre cas en réanimation. Si la baisse de la couverture vaccinale contre la rougeole pourrait expliquer la recrudescence de la maladie depuis 2017, qui était en baisse de 2012 à 2016, les cas de rougeole en France sont cependant en baisse par rapport à l’année dernière : 745 cas enregistrés entre le 1er janvier et le 3 mars 2018.

L’Auvergne-Rhône Alpes, foyer épidémique de rougeole le plus actif

Selon les données de Santé publique France, c’est pour l’instant en Auvergne-Rhône Alpes que les cas de rougeole sont les plus nombreux : 50 cas ont été dénombrés à Val Thorens, 36 suspects et 14 confirmés, et 5 cas dans les vallées voisines de Savoie. Beaucoup de cas également en Occitanie, avec des foyers recensés dans deux communautés de Gens du voyage : 19 cas en Haute-Garonne et 8 cas dans les Pyrénées-Orientales.

La Provence-Alpes-Côte d’Azur est également très touchée, avec 13 cas : 7 suspects et 6 confirmés chez des enfants d’une école du Var ; 33 cas déclarés par ailleurs à La Réunion depuis le 1erjanvier et 6 « en cours d’investigation » ; enfin, 14 cas à Mayotte, dont 10 confirmés. Dans ces régions, le risque de propagation de la maladie est important, en raison d’une couverture vaccinale insuffisante.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Rougeole, l’épidémie progresse…

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Plusieurs allergies alimentaires émergentes en France

L’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a été saisie par le ministère de la Santé afin de faire un état des lieux sur les allergies alimentaires en France et de proposer des orientations d’action.

L’agence souligne que les données disponibles actuellement ne permettent pas de déterminer l’évolution de la prévalence de ces allergies.

Les données d’incidence, notamment des réactions allergiques graves, sont insuffisantes pour être représentatives de la situation nationale.

Sur les 1951 signalements d’anaphylaxie sévère, c’est-à-dire de réactions allergiques graves, reçus par le Réseau d’Allergo Vigilance (RAV) entre 2002 et 2017, 1283 cas (soit près de 66 %) impliquent un des 14 allergènes de mention obligatoire (listés dans l’Annexe II du règlement européen n° 1169/2011) :

  1. Fruits à coque (289 ; 14,8 %) ;
  2. Arachide (260 ; 13,3 %) ;
  3. Céréales contenant du gluten (138 ; 7,1 %) ;
  4. Crustacés (135 ; 6,9 %) ;
  5. Lait de vache (82 ; 4,2 %) ;
  6. Céleri (72 ; 3,7 %) ;
  7. Mollusques (57 ; 2,9 %) ;
  8. Soja (56 ; 2,9 %) ;
  9. Farine de lupin (51 ; 2,6 %) ;
  10. Sésame (51 ; 2,6 %) ;
  11. Œuf de poule (48 ; 2,5 %) ;
  12. Poisson (34 ; 1,7 %) ;
  13. Moutarde (5 ; 0,3 %) ;
  14. Sulfites – métabisulfites.

Les signalements reçus par le RAV ont permis d’identifier des allergènes émergents. Ceux-ci présentent un risque d’anaphylaxies parfois plus élevé que certains des 14 allergènes de mention obligatoire. Voici les principaux (qui totalisent 333 cas).

  1. Sarrasin (59 ; 3,0 %) ;
  2. Lait de chèvre ou brebis (60 ; 3,1 %) ;
  3. Kiwi (34 ; 1,7 %) ;
  4. Pignon de pin (27 ; 1,4 %) ;
  5. Alpha-galactose (25 ; 1,2 %) ;
  6. Lentille (17 ; 0,9 %) ;
  7. Pois (8 ; 0,4 %) ;
  8. Banane (16 ; 0,8 %) ;
  9. Avocat (11 ; 0,6 %) ;
  10. Pêche (14 ; 0,7 %) ;
  11. Figue (13 ; 0,7 %) ;
  12. Mangue (13 ; 0,7 %) ;
  13. Carotte (13 ; 0,7 %) ;
  14. Pomme (12 ; 0,6 %) ;
  15. Anisakis (11 ; 0,6 %).

L’Anses recommande la mise à jour régulière de la liste des allergènes alimentaires qui doivent être signalés afin de mieux prévenir le risque d’allergie grave.

Elle recommande aussi la mise en place d’un guide de bonnes pratiques destiné aux médecins afin d’améliorer la prise en charge et le suivi des personnes allergiques au-delà des centres spécialisés.

En matière d’information des consommateurs, il est essentiel de rendre accessibles les éléments d’information aux personnes allergiques pour les repas pris hors foyer. Des dispositions existent en Europe pour la restauration collective ou commerciale.

L’expertise a également conduit à identifier un risque accru pour les personnes allergiques lors des repas pris à l’occasion de déplacements à l’étranger. Dans ce sens, l’Anses propose la rédaction d’un guide spécifique aux personnes allergiques souhaitant voyager à l’étranger ou prendre l’avion.

Cet avis ne traite que des allergies alimentaires (IgE dépendantes). Les intolérances alimentaires ne sont pas abordées.

Certains fruits et légumes qui figurent dans ces listes sont liés à des allergies croisées.

Pour plus d’informations sur les allergies alimentaires, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Anses.
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Les macarons forcent la couleur, souvent illégalement (France)

Les belles couleurs vives des macarons, « cette pâtisserie désormais emblématique de la France », ont souvent une « contrepartie problématique », alerte UFC-Que Choisir qui relaie les résultats d’une enquête de la Direction générale de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF)

« Ces effets sont obtenus grâce à des additifs alimentaires parfois interdits ou utilisés au-delà des doses autorisées. »

« Ces effets sont obtenus grâce à des additifs alimentaires parfois interdits ou utilisés au-delà des doses autorisées. »

Malgré une réglementation stricte, « certains professionnels n’hésitent pas à jouer la surenchère dans la palette en ayant recours à un surdosage », alerte la DGCCRF, qui s’est penchée sur le sujet.

UFC-Que Choisir rapporte :

« Suite à un contrôle mené en 2017 en Nouvelle-Aquitaine sur près de 30 échantillons, “44 % des produits présentaient des non-conformités et 22 % des prélèvements se sont même révélés impropres à la consommation en raison de forts dépassements de la quantité autorisée de colorant”.

En 2018, cette enquête a été élargie au niveau national, et “plusieurs dépassements de limites réglementaires ont déjà été constatés”.

Ainsi, un certain “macaron coquelicot” détenait une très forte concentration en colorant E124 (un colorant azoïque interdit d’usage pour les macarons). “La consommation d’un seul de ces macarons pour un adulte, et d’un demi-macaron pour un enfant, suffisait pour atteindre un dépassement de la dose journalière autorisée (DJA) du colorant en question. Ils ont été déclarés impropres à la consommation.”

De même, un macaron tricolore “Coupe du monde de football” contenait deux colorants synthétiques, de l’E124 (interdit) et de l’E133 (colorant bleu autorisé mais retrouvé dans des concentrations élevées qui ont conduit à déclarer ce macaron impropre à la consommation).

Ce constat corrobore celui qui ressort de nos récents tests sur des macarons framboise et pistache. Trop de biscuits dépassaient les limites maximales autorisées ou contenaient des colorants déconseillés par notre évaluation sur les additifs alimentaires. Deux d’entre eux employaient carrément des colorants interdits en pâtisserie fine. »

« Les enfants peuvent développer une tendance à l’hyperactivité à la suite d’une exposition répétée aux colorants azoïques (1) », rappelle UFC-Que Choisir. « La réglementation impose la mention “peut avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention chez les enfants” en complément de la liste des ingrédients », rappelle la DGCCRF.

(1) Les colorants E102 (tartrazine), E104 (jaune de quinoléine), E110 (jaune soleil FCF et orangé S), E122 (azorubine, carmoisine), E124 (rouge cochenille A, rouge ponceau 4R), E129 (rouge allura AC)…

87 additifs alimentaires sur 329 sont à éviter : base de données en ligne d’UFC-Que Choisir

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : UFC-Que Choisir, DGCCRF.
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