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Les médicaments antiacides prescrits chez 1/4 des adultes en France, souvent inutilement et malgré les risques

Près de 16 millions de personnes, soit presque un quart de la population française, ont bénéficié d’au moins un remboursement par l’Assurance maladie pour un médicament inhibiteur de la pompe à protons (IPP) sur prescription médicale en France en 2015, selon une étude de l’agence française des médicaments (ANSM).

Cette utilisation très importante des IPP « ne semble pas toujours en adéquation avec les recommandations », souligne l’ANSM.

Les médicaments IPP sont des médicaments qui réduisent la sécrétion acide gastrique.

Les IPP disponibles en France sont les suivants :

  • ésoméprazole (Inexium) ;
  • lansoprazole (Lanzor, Ogast, Ogastoro et génériques) ;
  • oméprazole (Mopral, Zoltum et génériques) ;
  • pantoprazole (Eupantol, Inipomp et génériques) ;
  • rabéprazole (Pariet).

Le communiqué précise :

« En particulier, les IPP sont très souvent initiés en prévention des lésions gastroduodénales dues aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) chez des patients ne présentant pas de facteur de risque justifiant une protection gastrique systématique.

Les IPP sont indiqués, notamment :

  • dans le traitement du reflux gastro-œsophagien (RGO) et de l’œsophagite par RGO ;

  • dans la prévention chez les patients à risque et le traitement des lésions gastroduodénales dues aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ;

  • et dans l’éradication d’Helicobacter pylori et le traitement des ulcères gastroduodénaux. »

Pour 8 millions des personnes ayant reçu un remboursement pour un médicament IPP, il s’agissait d’une initiation de traitement.

« Parmi les adultes initiant un traitement, les IPP étaient associés à un traitement par AINS dans plus de la moitié des cas. Les initiations de traitements par IPP et AINS étaient presque toujours concomitantes, suggérant une protection gastrique à visée préventive. Cependant, dans 80 % des cas, aucun facteur de risque justifiant l’utilisation systématique d’un IPP en association avec un AINS n’était identifié. »

« L’ANSM souhaite rappeler qu’à ce jour, l’intérêt de la prévention des lésions gastroduodénales en cas de prise d’AINS, chez l’adulte, n’est établi qu’en présence des facteurs de risque suivants :

  • être âgé de plus de 65 ans ;

  • avoir un antécédent d’ulcère gastrique ou duodénal ;

  • être traité par antiagrégant plaquettaire, anticoagulant ou corticoïde. »

« L’ANSM rappelle qu’il est important de ne pas banaliser l’utilisation des IPP. En effet, bien que les IPP soient généralement bien tolérés à court terme, leur utilisation au long cours n’est pas sans risque. »

Médicaments anti-reflux acide : effets indésirables graves à long terme (Prescrire, 2018)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM.
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Cannabis thérapeutique : un avis favorable à l’autorisation en France (ANSM)

Le comité de l’agence française du médicament (ANSM) chargé d’évaluer la pertinence du « cannabis à visée thérapeutique » a rendu, le 13 décembre, un avis favorable à son autorisation.

Il s’agit ici de la plante de cannabis et non pas des spécialités pharmaceutiques disposant d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) ou d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU).

« Considérant les risques pour la santé », le comité exclut toutefois la voie d’administration fumée (…). « Il rendra le cas échéant un avis détaillé sur les différentes voies d’administration possibles. »

Le Comité estime « qu’il est pertinent d’autoriser l’usage du cannabis à visée thérapeutique :

  • pour les patients dans certaines situations cliniques ;
  • et en cas de soulagement insuffisant ou d’une mauvaise tolérance des thérapeutiques, médicamenteuses ou non, accessibles (et notamment des spécialités à base de cannabis ou de cannabinoïdes disponibles) ».

Les situations thérapeutiques retenues sont les suivantes :

  • les douleurs réfractaires aux thérapies (médicamenteuses ou non) accessibles ;
  • certaines formes d’épilepsie sévères et pharmacorésistantes ;
  • les soins de support en oncologie ;
  • les situations palliatives ;
  • la spasticité douloureuse de la sclérose en plaques.

« Le Comité souhaite qu’un suivi des patients traités soit mis en place sous forme d’un registre national pour assurer une évaluation de son bénéfice/risque, qu’une évaluation des effets indésirables soit régulièrement faite par les réseaux de pharmacovigilance et d’addictovigilance, et que la recherche soit favorisée. »

Il « souhaite pour que l’ensemble de ces propositions soit appliqué, qu’une évolution de la législation soit mise en œuvre ».

L’agence « décidera dans les prochains jours des suites à donner à ces travaux ».

Pour plus d’informations sur le cannabis médical, voyez les liens plus bas.

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L'épidémie de bronchiolite s'installe en France

L'épidémie de bronchiolite s'installe en France

Le 4 décembre 2018.

Comme un rituel, chaque année, l’épidémie de bronchiolite fait son apparition et touche environ 400.000 bébés. Voici quelques règles d’hygiène à mettre en place. 

L’épidémie de bronchiolite touche 400.000 bébés chaque année

Depuis une à deux semaines, les hôpitaux prennent en charge un nombre de tout-petits de plus en plus considérable. En cause, l’épidémie de bronchiolite qui fait son apparition. Comme chaque année, elle touche en moyenne 400.000 bébés. Le virus se répand très facilement surtout dans les crèches, garderies, transports en commun, etc.

Si votre petit éprouve des difficultés à respirer, a de la fièvre, qu’il tousse (mais d’une toux peu efficace), refuse de s’alimenter ou ne boit que très peu de lait deux ou trois repas de suite, s’il dort plus que d’habitude ou, au contraire, peine à trouver le sommeil, consultez au plus vite votre pédiatre.

Des gestes simples à mettre en place au quotidien

Si votre enfant a moins de deux ans, s’il souffre déjà d’une maladie respiratoire ou s’il est né prématurément, attention : il est encore plus fragile qu’un autre ! Ne tardez pas à consulter pour qu’il soit pris en charge. Il pourra soit suivre quelques séances de kiné respiratoire pour libérer les bronches du mucus qui le gêne, ou être hospitalisé quelques jours

À la maison, suivez des règles d’hygiène simples : lavez-vous les mains avant de caresser votre petit, aérez largement votre intérieur tous les matins, ne fumez pas en présence d’un bébé, évitez les transports en commun et les lieux confinés, n’échangez pas sa cuillère ou son biberon avec un autre enfant pour éviter la contagion.

Maylis Choné

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L'épidémie de gastro-entérite démarre en France

L'épidémie de gastro-entérite démarre en France

Le 27 novembre 2018

Les températures se sont brusquement rafraîchies et ont permis le retour, assez précoce cette année, de l’épidémie de gastro-entérite. Comment s’en protéger ? 

L’épidémie de gastro-enterite déclarée dans deux régions

Il fait froid assez tôt cette année, c’est la raison pour laquelle l’épidémie de gastro-entérite s’est déclarée dès le mois de novembre en France. Elle a touché l’Île-de-France et les Pays de la Loire la semaine dernière, c’est désormais au tour des Hauts-de-France et du Grand Est de passer au-dessus du seuil épidémique situé à 162 cas pour 100.000 habitants. 

Si vous êtes en contact avec des personnes fragiles, des bébés, des personnes âgées ou des personnes touchées par des maladies longue durée, soyez très vigilant pour ne pas leur transmettre ce virus. Plusieurs dizaines de personnes meurent chaque année de déshydratation causée par la maladie.

Quelques règles pour éviter la transmission du virus

Le virus se transmet très facilement, on vous conseille alors de rester chez vous si vous êtes malade pour éviter de contaminer vos colègues ou votre entourage de manière générale. Aérez consciencieusement chaque matin votre habitat, ne surchauffez pas votre intérieur pour éviter la prolifération des microbes, lavez-vous les mains régulièrement (après un passage aux toilettes, avant de faire la cuisine, après avoir changé bébé…). 

Évitez les mouchoirs en tissus, nettoyez les poignées de portes, les interrupteurs, votre téléphone, etc. Et si vous êtes malades, soignez-vous en buvant régulièrement (eau, thé, tisane, bouillon, eau de cuisson du riz), calmez les crampes douloureuses avec deux ou trois gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée dans un grand verre d’eau, mangez du riz et des carottes pour en finir avec des diarrhées.

Maylis Choné

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Opiacés : ces antidouleurs seraient la première cause de mort par overdose en France

Opiacés : ces antidouleurs seraient la première cause de mort par overdose en France

Le 17 octobre 2018

Selon les derniers chiffres publiés par le quotidien Le Monde, les antidouleurs contenant des dérivés d’opium seraient aujourd’hui la première cause de mortalité par overdose en France.

500 décès chaque année causés par les opiacés en France

Nos confrères du Monde ont publié le 15 octobre dernier des chiffres très inquiétants sur la consommation qui a explosé ces dernières années en France des opiacés, ces antidouleurs à base de dérivés d’opium, et leurs conséquences sur la santé. 88 % de hausse depuis 2004 pour les opioïdes forts et 1.950 % d’augmentation pour l’oxycodone.

Selon le Président de la commission des stupéfiants et des psychotropes de l’Agence nationale de la sécurité des médicaments (ANSM), Nicolas Authier, « avec plus de 500 décès chaque année, les médicaments opiacés constituent la première cause de morts par overdose en France. Par comparaison, l’héroïne a tué 90 personnes en 2016, la méthadone 140 », peut-on lire dans les colonnes du Monde.

Le recours aux antidouleurs doit être strictement encadré

Le problème des opiacés est l’accoutumance qu’ils créent chez les consommateurs de ces antidouleurs. Nos confrères du Monde racontent l’histoire d’une jeune femme de 34 ans, à qui les médecins avaient prescrit un traitement d’antalgiques codéinés, pour soulager ses douleurs à la suite d’une intervention chirurgicale il y a 6 ans. « Tout de suite j’ai accroché… La diminution de la douleur mais aussi un apaisement corporel, un bien-être. Mais j’ai arrêté à la fin du traitement », explique-t-elle. 

Mais la jeune femme est aujourd’hui devenue dépendante des opiacés, puisqu’elle prend, depuis 2 ans et chaque jour, la dose maximale autorisée. « C’est quelques mois plus tard, lors d’une crise de névralgie que j’ai recommencé ». « C’est devenu une béquille. Si j’avais mal quelque part, ou un coup de mou, ça me faisait du bien. D’abord de façon épisodique, puis régulière, puis tous les jours. En quelques mois, je suis devenue accro. Sans produit, j’étais en manque : des bouffées de chaleur, des douleurs musculaires, des pics de tension… ». Pour Nicolas Authier, « une vigilance extrême s’impose » pour la consommation d’opioïdes forts. 

Aurélie Giraud

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Douleurs chroniques : l’Académie de médecine s’inquiète de la prise en charge (France)

« Environ 22 millions de Français (près de 30 % de la population adulte) souffrent de douleurs chroniques rebelles aux traitements antalgiques conventionnels », selon l’Académie nationale française de médecine.

Celle-ci estime, dans un rapport présenté en conférence de presse le 15 octobre, que leur prise en charge au sein des 273 centres de la douleur (« structures spécialisées douleur chronique » – SDC) est menacée.

Les SDC, qui regroupent plusieurs spécialités (neurologues, rhumatologues, psychiatres, psychologues, infirmiers…), prennent en charge 5 000 patients par centre et par an, avec un délai moyen d’attente de trois mois. Le nombre de demandes de consultation « croît continuellement ».

« Les malades consultent essentiellement pour des lombalgies et sciatiques (26 %), des douleurs neuropathiques (19 %), des douleurs cancéreuses (17 %), des céphalées et migraines (12 %), et des fibromyalgies (10 %) », rapporte Europe 1.

« L’arsenal thérapeutique des centres de la douleur va au-delà des médicaments conventionnels et recourt parfois à l’hypnose, à la méditation en pleine conscience », rapporte l’AFP. « Le recours à petites doses à des spécialités qui ne sont pas sur le marché (hors AMM) comme la kétamine (un anesthésiant) permet parfois de soulager des douleurs rebelles à tout traitement classique. »

Mais plusieurs de ces centres sont menacés « en raison du prochain départ à la retraite des médecins qui les ont fondées » et du « risque que ceux-ci ne soient pas remplacés, faute de candidats formés à la médecine de la douleur ou du fait de non-renouvellements de postes médicaux », souligne le rapport.

Il faudrait former 30 à 35 médecins de la douleur chaque année pour permettre le seul renouvellement des effectifs des centres actuels, rapporte l’AFP.

Ils ne sont que quatre enseignants de cette spécialité en France, a indiqué Alain Serrie qui a ouvert la première SDC en France à l’hôpital Lariboisière en 1998 et qui enseigne la médecine de la douleur et les soins palliatifs.

L’Académie s’inquiète du remplacement du diplôme d’études en deux ans « médecine de la douleur et médecine palliative » par une simple formation spécialisée transversale d’un an seulement, rapporte l’AFP.

L’Académie de médecine préconise de consolider le réseau de SDC existant, mais aussi de renforcer les formations des médecins à la douleur et de développer la recherche clinique et fondamentale.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Europe 1, AFP (La Dépêche), Académie de médecine.
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Plus de cannabis au sud, d’alcool à l’ouest… : cartes des diverses consommations à 17 ans (France)

Une étude de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), publiée le 27 septembre, dresse la cartographie des usages de cannabis, tabac, alcool et drogues illicites en 2017 chez les adolescents de 17 ans en France.

Le rapport présente les cartes des différences régionales pour la consommation de tabac, d’alcool, de cannabis, de cocaïne, de MDMA/ecstasy, de champignons hallucinogènes et d’amphétamines.

La carte suivante porte sur le nombre d’indicateurs au-dessous/au-dessus de la moyenne nationale pour l’alcool régulier, le tabagisme quotidien, le cannabis régulier, l’expérimentation d’au moins un autre produit illicite.

Rapport téléchargeable sur le site l’OFDT

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

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Extension de la PMA : les évêques de France s’y opposent

Extension de la PMA : les évêques de France s’y opposent

Le 24 septembre 2018

C’était une promesse électorale du président Macron : étendre la PMA aux femmes célibataires et aux couples de lesbiennes. Le projet de loi devrait être présenté d’ici la fin de l’année mais déjà, les opposants montent au créneau, notamment les évêques de France, qui viennent d’exprimer leur inquiétude dans une déclaration publiée le 20 septembre.

L’épiscopat évoque « 5 obstacles éthiques majeurs à l’extension de la PMA » 

Dans le cadre de la révision de la loi sur la bioéthique, qui sera discutée au Parlement début 2019, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a été invité à débattre, lors des États généraux de la bioéthique, de l’ensemble des sujets concernant cette révision, notamment le projet d’étendre la PMA. Si le Conseil national de l’Ordre des médecins a annoncé mercredi 19 septembre au journal La Croix ne pas être hostile à l’extension de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes, la Conférence des évêques de France (CEF) a déclaré y être opposée.

Dans une longue déclaration commune intitulée « La dignité de la procréation » et publiée jeudi 20 septembre, la Conférence des évêques de France (CEF) a confirmé sa position claire concernant la PMA étendue aux femmes célibataires et aux couples de lesbiennes : l’ensemble des évêques de France s’y opposent. « L’Église catholique, soucieuse de la valeur de la fraternité, tient à faire connaître son inquiétude sur la société que préparerait une évolution législative étendant l’usage des techniques » de PMA, estiment les évêques. Une telle extension de la PMA pose selon eux « cinq obstacles éthiques majeurs ».

Les évêques de France redoutent « l’éviction des responsabilités du père » et la « légalisation de la GPA »

Selon la CEF, l’extension de la PMA telle qu’elle est envisagée « écarte dès le principe la référence biologique et sociale à un père ». « Pourrions-nous accepter collectivement que l’homme soit considéré comme un simple fournisseur de matériaux génétiques et que la procréation humaine s’apparente ainsi à une fabrication ? » s’interroge l’épiscopat. « La suppression juridique de la généalogie paternelle porterait atteinte au bien de l’enfant qui serait privé de sa référence à une double filiation », estiment par ailleurs les évêques. Cela « encouragerait socialement la diminution, voire l’éviction des responsabilités du père ».

Les évêques de France redoutent par ailleurs que la prochaine étape soit la légalisation de la GPA. « Si l’argument d’égalité est brandi au bénéfice des femmes, alors l’ouverture de[la PMA] ‘pour toutes les femmes’ conduira à la légalisation de la gestation pour autrui (GPA) », car « la référence à l’égalité, indissociable de la dignité, s’applique tout autant aux femmes qu’aux hommes ». Une impensable marchandisation du corps humain, selon les évêques, notamment en cas de rémunération du don de sperme. Le CCNE devrait rendre son avis mardi 25 septembre, mais il s’était déjà prononcé en 2017 pour l’extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Les débats sur la révision de la loi sur la bioéthique à l’Assemblée promettent d’être houleux. 

Aurélie Giraud

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Copiétonnage : ne pas rentrer seul(e) grâce à l’application Mon Chaperon (France)

L’application Mon Chaperon, soutenue par la Régie autonome des transports parisiens (RATP), met en relation des piétons afin qu’ils puissent partager un trajet à pied ou en transport.

Apparues ces derniers jours dans les couloirs du métro, des affiches invitent les usagers à faire « un bout de chemin ensemble ».

L’application propose le copiétonnage : partager tout ou partie d’un trajet à pied ou en transport avec un inconnu mis en relation via l’application.

Lors de la création d’un profil, l’e-mail, le numéro de téléphone et une pièce d’identité sont vérifiés. Une photo identifiable du visage est également requise.

Après avoir créé un profil, les voyageurs peuvent renseigner les informations relatives à leur trajet (point de départ, destination(s) et horaires) afin d’effectuer des trajets à pied à deux ou à plusieurs.

L’application propose plusieurs personnes à proximité avec leurs photos. Les utilisateurs échangent via une messagerie interne sécurisée.

Mon Chaperon intègre une fonctionnalité de traçage en temps réel. Les numéros que l’on aura choisis peuvent, si l’on active la fonction, recevoir un lien qui géolocalise en temps réel l’utilisateur, tout au long de son trajet. Et, une fois que ce dernier a atteint sa destination, un message est envoyé aux proches pour leur indiquer qu’il est bien arrivé : « Nous avons automatisé le fameux texto que l’on oublie toujours d’envoyer quand on arrive », explique Fabien Boyaval, fondateur de l’application, au Parisien.

L’application intègre aussi également une fonctionnalité d’appel d’urgence : on entre un ou plusieurs numéros de proches. En cas de problème, il suffit d’appuyer sur un bouton d’alerte : « Les numéros indiqués ainsi que tous les utilisateurs situés dans un rayon de 200 m recevront un texto qui permettra de géolocaliser l’utilisateur ».

Mon Chaperon n’a pas qu’une fonction sécuritaire, souligne Le Parisien  : « On s’aperçoit progressivement que les gens l’utilisent pour leur trajet domicile/travail », s’étonne lui-même Fabien Boyaval. « Nous n’avions pas forcément imaginé cela. Mais elle répond aussi à un besoin de création de lien social pour briser la solitude des citadins ». Dans l’Hexagone, l’application recense déjà plus de 15 000 utilisateurs.

Psychomédia avec sources : Mon Chaperon, RAPT, Le Parisien.
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Explosion des cas d’hépatite E en France

Explosion des cas d’hépatite E en France

Le 12 septembre 2018.

L’hépatite E, potentiellement mortelle, a littéralement explosé en France : selon l’Institut de veille sanitaire, le nombre de cas diagnostiqués est passé de 9 en 2002 à 2.292 en 2016. Explications.

Un meilleur diagnostic de l’hépatite E en France

Dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire publié mardi 11 septembre, l’Institut de veille sanitaire a fait état d’une véritable explosion des cas d’hépatite E en 15 ans de surveillance (2002-2016). Cette maladie, qui toucherait selon l’OMS 20 millions de personnes chaque année, pour un taux de mortalité estimé à environ 3%, ne serait plus une maladie d’importation mais une maladie autochtone. Le Centre national de référence (CNR) indique ainsi qu’en 2016, 2.292 cas autochtones ont été diagnostiqués, contre 9 cas importés. Le nombre de cas d’hospitalisations a parallèlement lui aussi augmenté, passant de 57 à 653. Alors pourquoi une telle augmentation des cas en France ?

Selon l’Institut de veille sanitaire, c’est essentiellement dû à une meilleure connaissance de la maladie, en raison d’importantes avancées scientifiques sur le sujet. « Le nombre de cas diagnostiqués était faible et les connaissances sur son épidémiologie étaient limitées », peut-on lire dans le Bulletin épidémiologique. Mais « à partir de 2010, la disponibilité de tests diagnostiques sérologiques et moléculaires performants, avec un recours accru à des tests commerciaux, a entraîné une augmentation du nombre de personnes testées avec un nombre de cas autochtones dépassant très largement le nombre de cas importés ».

La viande de porc, principal vecteur de l’hépatite E

Si le virus de l’hépatite E se transmet majoritairement par la consommation d’eau contaminée, en France, le principal vecteur de transmission serait la viande de porc, particulièrement les produits à base de foie cru ou peu cuit. Sont principalement montrées du doigt les saucisses de foie fraîches ou sèches, en particulier les figatelli corses.

La recommandation est donc de bien cuire à coeur les préparations à base de viande de porc, ainsi que de gibier comme le cerf ou le sanglier, qui seraient également à risque. Notez enfin que les symptômes de l’hépatite E, qui est une inflammation chronique ou aigüe du foie, se caractérisent par une grande fatigue ou une jaunisse. Dans sa forme la plus forte, elle peut être mortelle. Redoublez-donc de vigilance lorsque vous faites vos courses, lisez attentivement la composition des produits que vous achetez !

Aurélie Giraud

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