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Alimentation : les nouveaux messages que vous saurez bientôt par cœur (HCSP, France)

Dans un avis publié le 3 juillet, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) propose de nouveaux messages sanitaires pour accompagner les publicités d’aliments en France.

Les publicités de produits alimentaires doivent être accompagnées de messages sanitaires (selon un arrêté de 2007). Dans le cadre d’une saisine portant sur le futur Programme National Nutrition Santé (PNNS 4), la Direction générale de la santé a demandé au HCSP de contribuer à orienter l’évolution de ces messages.

Santé publique France (SPF) se chargera d’élaborer leur forme définitive.

Les Français entendent depuis plus de 10 ans les quatre messages suivants :

  1. Pour votre santé, mangez au moins 5 fruits et légumes par jour
  2. Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière
  3. Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas
  4. Pour votre santé, ne mangez pas trop gras, trop sucré, trop salé

Parmi plusieurs messages qu’il propose, dont plusieurs détaillent de nouvelles recommandations alimentaires figurant dans le PNNS 4, le HCSP a déterminé 9 « axes de messages » qu’il considère comme prioritaires.

Ces messages, présentés sans ordre hiérarchique, ne couvrent donc pas l’ensemble des nouveaux repères alimentaires ou d’activité physique du futur PNNS 4 qui seront diffusés globalement sous d’autres formes par SPF.

  1. Privilégier l’utilisation de produits bruts, les aliments de saison, les circuits courts et les modes de production respectueux de l’environnement, limitant notamment l’usage des pesticides.

  2. Pour sélectionner les produits les plus favorables pour la santé, utiliser le Nutri-Score lors des achats (choisir comme alternative un produit mieux positionné sur l’échelle Nutri-Score).

  3. Pour une meilleure santé, consommer au moins 5 fruits et légumes par jour. Il est recommandé d’en augmenter la consommation, quel que soit le niveau de consommation initial.

  4. (A côté des fruits et légumes) Ne pas oublier qu’une alimentation favorable à la santé comprend une consommation de légumineuses et de fruits à coque sans sel de façon régulière.

  5. Pour les produits céréaliers (pain, pâtes, riz, etc.), privilégier les produits complets et semicomplets.

  6. Éviter de consommer trop de viande hors volaille et de charcuterie (respectivement moins de 500 et moins de 150 g par semaine).

  7. L’eau est la seule boisson recommandée/indispensable. Eviter de consommer des boissons sucrées, du vin, de la bière et toute autre boisson alcoolisée.

  8. Ne pas consommer plus d’un verre de boissons sucrées par jour. Tous les jus de fruits font partie des boissons sucrées.

  9. Pour une meilleure santé, pratiquer une activité physique régulière (à définir par SPF). Diminuer la sédentarité (à définir par SPF).

Pour plus d’informations sur l’alimentation et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : HCSP.
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Record : plus de 6.000 greffes ont été réalisées en France en 2017

Record : plus de 6.000 greffes ont été réalisées en France en 2017

Le 17 août 2018.

De plus en plus de dons d’organes sont pratiqués en France. Un exploit médical qui permet à de nombreux patients de survivre, notamment grâce aux personnes qui peuvent donner un organe, complet ou partiel, de leur vivant.

6.105 greffes ont été réalisées en 2017

Les greffes d’organes permettent à de plus en plus de personnes de survivre. En 2017, en France, 6.105 greffes ont été réalisées dans les hôpitaux français, soit 3,5% de plus que l’année précédente. Ce chiffre, révélé par l’Agence de biomédecine, marque un nouveau record pour cette année qui est aussi la première du plan greffe 3, dont la fin est prévue en 2021.

Dans le détail, ce sont 467 greffes cardiaques, 6 greffes cardio-pulmonaires, 378 greffes pulmonaires, 1374 greffes de foie (dont 18 à partir d’un donneur vivant), 3.782 greffes de rein (dont 611 à partir d’un donneur vivant), 96 greffes de pancréas et 2 greffes intestinales, qui ont été réalisées au cours de cette année.

Près de 25.000 personnes attendent une greffe d’organe

Dans son communiqué, l’Agence de biomédecine s’est félicité de cette progression, estimant que cette dernière n’a été possible que « grâce à la générosité des donneurs, à la mobilisation quotidienne des professionnels de santé impliqués dans la chaîne du don et au soutien des associations ». Mais l’ambition de toute cette chaîne ne s’arrête pas là, puisque l’objectif fixé au terme des cinq ans du plan greffe 3 est d’atteindre 7.800 greffes d’organes dont 1.000 à partir d’un donneur vivant.

Mais ces chiffres, bien qu’optimistes, ne doivent pas cacher celui des patients en attente d’un don. En 2017, 23.828 personnes ont été déclarées en attente d’un organe.

Gaëlle Latour

À lire aussi La greffe : comment on remplace un organe ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Recrudescence du virus du Nil occidental (Italie, Grèce…), 3 cas en France (symptômes, conseils)

Les autorités grecques ont alerté sur l’évolution de la fièvre du Nil occidental (virus West Nile) après que 60 cas, dont trois décédés, ont été rapportés depuis le début de l’année.

Depuis la semaine dernière, 17 nouveaux cas ont été enregistrés, dont certains ont dû être hospitalisés, a indiqué le Centre de contrôle et de prévention de maladies (Keelpno) du ministère de la Santé grec.

Le nombre de cas est passé de 7 à 60 en seulement un mois. L’année dernière, 48 cas ont été enregistrés, dont 5 sont décédés.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a rapporté qu’entre le 27 juillet et le 2 août, 55 cas humains ont été signalés en Italie, Grèce, Hongrie et Roumanie. Entre le 3 et le 9 août, ce sont 120 cas, dont 72 en Italie, 16 en Grèce, 16 en Roumanie, 13 en Hongrie et 3 en France.

Les trois cas en France ont été diagnostiqués à Nice, a rapporté l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur le 9 août. Elles sont aujourd’hui guéries et en bonne santé.

« Ces trois cas témoignent d’une probable circulation du virus West Nile dans le département », indique le communiqué de l’ARS PACA. Des mesures supplémentaires de sécurisation des dons de sang et des prélèvements d’organes des habitants des Alpes-Maritimes ont temporairement été mises en œuvre.

La « fièvre West Nile », ou « maladie à virus du Nil Occidental », indique l’ARS PACA, « est une maladie virale, transmise par les moustiques (essentiellement du genre Culex) qui se contaminent exclusivement au contact d’oiseaux infectés transitoirement. Les hommes et les chevaux sont des “hôtes accidentels”, ils ne peuvent pas transmettre à leur tour le virus, à la différence des autres flavivirus (dengue, chikungunya ou zika notamment) ».

« Dans la plupart des cas, l’infection humaine à virus West Nile est asymptomatique, c’est-à-dire que le patient ne présente aucun symptôme. Dans certains cas, la maladie se manifeste par un syndrome pseudo grippal (fièvre, douleurs, maux de tête). Elle peut, plus rarement, provoquer des complications neurologiques graves. »

Les habitants de la ville de Nice et des Alpes-Maritimes sont appelés à se protéger contre les piqûres de moustiques, en appliquant les recommandations suivantes :

  • lutter contre la prolifération des moustiques autour du domicile en éliminant les eaux stagnantes qui constituent des gîtes larvaires (ex. vider et ranger à l’abri les soucoupes et autres petits récipients, couvrir les réservoirs d’eau avec un tissu ou une moustiquaire…) ;

  • porter des vêtements couvrants et amples, notamment en soirée, les moustiques de type Culex ayant principalement une activité nocturne ;

  • utiliser des répulsifs, conseillés par votre pharmacien, sur les vêtements et sur les zones de peau découvertes ;

  • pour les personnes sensibles (ex. nouveaux nés, femmes enceintes, personnes immunodéprimées), dormir sous une moustiquaire.

« Enfin, toute personne présentant une fièvre accompagnée de maux de tête et de dos, de douleurs musculaires, d’un gonflement des ganglions du cou, d’une éruption cutanée, voire des troubles du comportement ou des propos incohérents doit consulter son médecin. »

Protégez-vous du virus du Nil et de la maladie de Lyme, rappelle le ministère de la Santé du Québec (2015)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : ARS PACA, ECDC, Le Figaro (avec AFP).
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Mélanome : deux immunothérapies et une thérapie ciblée autorisées (France)

L’Agence française du médicament (ANSM) « a élaboré trois Recommandations Temporaires d’Utilisation (RTU) dans le traitement adjuvant du mélanome pour Opdivo (nivolumab), Keytruda (pembrolizumab) et l’association Mekinist-Tafinlar (trametinib-dabrafenib) ».

Au moyen des RTU, « l’ANSM peut encadrer l’utilisation de médicaments dans des indications qui ne correspondent pas encore aux autorisations de mise sur le marché (AMM), s’il existe un besoin thérapeutique et dès lors que le rapport bénéfice/risque est présumé favorable ».

« Les RTU permettent ainsi aux patients de bénéficier d’un accès précoce et sécurisé à des médicaments innovants dans la prise en charge d’une pathologie grave ».

Le communiqué de l’ANSM explique :

« L’objectif du traitement est de prévenir la réapparition du mélanome, chez les patients ayant subi une intervention chirurgicale pour le supprimer.

Ces RTU répondent à un besoin thérapeutique insuffisamment couvert à ce jour dans cette pathologie grave et sont fondées sur les dernières données disponibles permettant de présumer d’un rapport bénéfice/risque favorable.

En concertation avec l’Institut national du cancer (INCa), les experts en oncologie et la Société française de dermatologie (SFD), l’ANSM a élaboré trois RTU pour :

  • OPDIVO (nivolumab) dans le traitement adjuvant des patients adultes atteints d’un mélanome de stade III ou IV, après résection complète,

  • KEYTRUDA (pembrolizumab) dans le traitement adjuvant des patients adultes atteints d’un mélanome de stade III, après résection complète,

  • l’association MEKINIST-TAFINLAR (trametinib-dabrafenib) dans le traitement adjuvant des patients adultes atteints d’un mélanome de stade III porteurs d’une mutation BRAF V600 après résection complète. »

L’Opdivo et le Keytruda sont des immunothérapies alors que l’association Mekinist-Tafinlar fait partie des thérapies dites ciblées.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM.
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Avec la canicule, la pollution à l’ozone dans plusieurs régions de France (effets sur la santé)

Les fortes chaleurs qui touchent la France favorisent la formation d’ozone.

Il s’agit d’un polluant dit « secondaire », c’est-à-dire qu’il n’est pas rejeté directement dans l’atmosphère mais provient de la transformation chimique d’autres polluants : les oxydes d’azote (NOx) et les Composés organiques volatils (COV), sous l’action des rayons UV du soleil et en cas de fortes chaleurs, explique le site d’AirParif.

« C’est donc un polluant “estival” dont les concentrations sont très corrélées à l’ensoleillement et aux températures élevées. »

Les effets sur la santé sont les suivants, selon Santé publique France :

« L’ozone peut provoquer une réaction inflammatoire des bronches, et entraîner des lésions du tissu pulmonaire.

L’inhalation d’ozone peut entraîner un certain nombre d’effets sur la santé qui sont observés dans de larges portions de la population. Les symptômes respiratoires peuvent inclure : toux et irritation de la gorge, du nez et des yeux.

En plus de ces symptômes, les résultats d’études épidémiologiques indiquent que des concentrations journalières élevées d’ozone sont associées à une augmentation de crises d’asthme, d’admissions hospitalières pour causes respiratoires et cardiovasculaires et peuvent conduire à un excès de mortalité.

De nouvelles études de suivi de l’exposition à long terme à l’ozone ont par ailleurs rapporté un rôle de l’ozone sur les nouveaux cas d’asthme et sur la sévérité de l’asthme. Et plusieurs analyses de cohorte réalisées récemment ont montré des effets de l’exposition à long terme à l’ozone sur la mortalité respiratoire. L’ozone pourrait également induire des troubles de la reproduction et du développement. »

Les seuils d’information ou d’alerte ont été déclenchés et la pollution persistera dans plusieurs régions, rapporte Le Monde : en Ile-de-France, dans le Grand Est, en Alsace et dans les Ardennes, l’Aube et la Marne ; en Auvergne-Rhône-Alpes, une bonne partie de l’Ain, de l’Ardèche, du Rhône, de l’Isère et de la Savoie ; en Bourgogne-Franche-Comté ; dans plusieurs départements du pourtour méditerranéen : Gard, Hérault, Vaucluse et Bouches-du-Rhône ; dans le nord de la Nouvelle-Aquitaine et en Gironde.

« Il est recommandé d’éviter les sorties durant l’après-midi lorsque l’ensoleillement est maximum, ainsi que les activités physiques et sportives intenses en plein air. Des conseils qui rejoignent les mesures préconisées en cas de canicule. »

La circulation différentiée sera notamment mise en place lundi à Paris et en proche banlieue (intérieur de l’autoroute A86), selon un communiqué de la mairie de Paris.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : AirParif, Le Monde, Santé publique France.
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Traitement de pointe du cancer : un 3e centre d’hadronthérapie inauguré en France, qu’est-ce ?

Un nouveau centre de traitement du cancer dédié à l’hadronthérapie, le Cyclhad, a été inauguré le 5 juillet à Caen, rapporte le Journal du CNRS.

Il s’agit du 3e en France, les 2 autres étant le Centre de protonthérapie de l’Institut Curie à Orsay et le Centre Antoine-Lacassagne à Nice.

Ce nouveau centre « permettra de traiter des patients dès la mi-juillet, au rythme de 345 par an à terme, dont un tiers seront des enfants », précise Philippe Lagalle, président- directeur général de la société Cyclhad.

L’hadronthérapie est une nouvelle forme de radiothérapie : comme la radiothérapie conventionnelle, elle consiste à irradier les cellules tumorales avec un faisceau de particules pour les détruire. Mais plutôt qu’utiliser des photons de haute énergie (ou rayons X), « l’hadronthérapie repose sur des ions chargés positivement, notamment des ions hydrogènes ou “protons” – c’est la protonthérapie –, et des ions carbone – c’est la carbonethérapie », explique Daniel Cussol, physicien nucléaire au Laboratoire de physique corpusculaire de Caen.

Sur les 384 000 personnes touchées par le cancer chaque année en France, 150 000 sont traitées par radiothérapie, seule ou associée à la chimiothérapie ou à la chirurgie. L’hadronthérapie pourrait concerner 15 000 patients chaque année.

« Celle-ci est particulièrement indiquée pour les tumeurs résistantes à la chimiothérapie et à la radiothérapie, ou inopérables du fait de leur localisation près de tissus vitaux : tumeurs cérébrales, du crâne, de la face ou du cou, près du cœur ou de l’œil, etc. », explique Jacques Balosso, cancérologue et radiothérapeute au CHU de Grenoble.

Les ions, constitués de protons et de neutrons (des particules élémentaires appartenant à la famille des hadrons, d’où le nom de la technique) sont accélérés dans des appareils énormes, de quelques mètres à une vingtaine de mètres de diamètre : des synchrotrons ou des cyclotrons. Et ce, à des vitesses pouvant atteindre 73 % de la vitesse de la lumière, soit 219 000 kilomètres par seconde. Puis ils sont concentrés en un faisceau de moins d’un millimètre de diamètre permettant d’irradier les tumeurs.

« Comparés aux rayons X, les faisceaux d’hadronthérapie sont en théorie plus précis. Concernant spécifiquement les ions carbone, ils seraient aussi plus efficaces. Mais surtout, “les ions chargés délivrent la majorité de leur énergie au niveau de la tumeur visée. Ce qui permet de maximiser les dégâts au niveau de la tumeur, tout en préservant au mieux les cellules saines autour”, précise Daniel Cussol.

Proposée dès 1946 par le physicien américain Robert Wilson, la protonthérapie fut utilisée pour la première fois sur des patients en 1954, aux États-Unis ; et la carbonethérapie en 1975, aux États-Unis également. Depuis, “environ 150 000 patients ont été traités par protonthérapie dans le monde, dont près de 14 000 en France ; et 23 000 par ions carbone, dont 20 000 rien qu’au Japon, leader dans ce domaine”, dénombre Jacques Balosso. »

« Restent cependant de nombreuses questions en suspens qui constituent autant de défis pour la recherche. »

Physique

« En physique, l’un des enjeux majeurs consiste à mieux évaluer un phénomène susceptible de fortement modifier les effets de la carbonethérapie : la fragmentation des ions carbone. “Contrairement aux rayons X et aux protons, ces ions peuvent, quand ils percutent des atomes du corps humain, ‘se casser’ en particules plus petites. Plus légères, celles-ci peuvent aller beaucoup plus loin que la cible initiale, et occasionner des dégâts dans des tissus sains”, explique Daniel Cussol. »

Médecine

« Côté médecins, l’un des défis essentiels à relever est de vérifier rigoureusement la supériorité de l’hadronthérapie, et notamment de la carbonethérapie, sur les autres traitements existants. Pour ce faire, une dizaine d’essais cliniques de phase 3 sont en cours dans le monde.

“En décembre 2017, nous avons lancé une étude sur 250 patients recrutés dans une vingtaine de centres en France. La moitié sera traitée dans un centre de carbonethérapie italien ; et l’autre, par radiothérapie classique ou éventuellement protonthérapie en France. Financé par l’Assurance-maladie et mené sous la responsabilité légale des hospices de Lyon, cet essai vise à évaluer et à comparer le taux de survie sans rechute, la toxicité, et le coût de ces différents traitements”, indique Jacques Balosso. Les premiers résultats devraient arriver dans cinq ans. »

Biologie

« Afin d’évaluer précisément la balance bénéfices-risques de cette thérapie, il faut aussi étudier finement ses effets sur les tumeurs – notamment “hypoxiques” (avec un faible taux d’oxygène tissulaire), résistantes à la radiothérapie classique – ; et sur le tissu sain, en particulier le cerveau. C’est le domaine de la biologie. »

Photo : Accélérateur ProteusOne, machine de soins de protonthérapie, inauguré au centre Cyclhad, à Caen, ce 5 juillet 2018. Source : CNRS

Psychomédia avec source : CNRS – Le journal.
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Fortes chaleurs : conseils de Santé publique France

Santé publique France rappelle les conseils de gestes simples à adopter pour lutter contre la chaleur.

Précautions à prendre

  • Buvez régulièrement de l’eau sans attendre d’avoir soif ;
  • Rafraîchissez-vous et mouillez-vous le corps (au moins le visage et les avants bras) plusieurs fois par jour ;
  • Mangez en quantité suffisante et ne buvez pas d’alcool ;
  • Evitez de sortir aux heures les plus chaudes et passez plusieurs heures par jour dans un lieu frais (cinéma, bibliothèque municipale, supermarché, musée…) ;
  • Evitez les efforts physiques ;
  • Maintenez votre logement frais (fermez fenêtres et volets la journée, ouvrez-les le soir et la nuit s’il fait plus frais) ;
  • Pensez à donner régulièrement de vos nouvelles à vos proches et, dès que nécessaire, osez demander de l’aide ;
  • Consultez régulièrement le site de Météo-France pour vous informer.

En voiture et lors de longs trajets

  • Pensez à emporter de l’eau et un brumisateur pendant les trajets en voiture ;
  • Arrêtez-vous régulièrement pour vous reposer et vous rafraîchir ;
  • Sur certaines aires d’autoroute des fontaines à eau ou des zones de brumisation sont mis à votre disposition ;
  • Si possible, décalez votre trajet aux heures les moins chaudes ;
  • Ne jamais laisser une personne seule dans une voiture, surtout un enfant car la température dans l’habitacle peut augmenter très vite.

Pour plus d’informations sur les fortes chaleurs et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Santé publique France.
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Un virus potentiellement dangereux détecté pour la première fois en France

Un virus potentiellement dangereux détecté pour la première fois en France

Le 26 juin 2018.

Un virus, qui n’a été détecté que quelques rares fois en Europe depuis sa découverte, vient de faire son apparition en France. Le virus Usutu se transmet par les moustiques et on ignore encore l’étendue du danger qu’il représente pour l’homme.

Le virus Usutu diagnostiqué à Montpellier après des mois de recherche

Alors que le moustique tigre fait son grand retour en France, les Français qui vivent dans le sud de la France ont une nouvelle raison de s’inquiéter. Des scientifiques de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) viennent d’annoncer qu’un nouveau virus, transmissible par les moustiques, venait d’être détecté en France.

C’est sur un patient de 39 ans, hospitalisé à Montpellier, que le virus Usutu a été diagnostiqué après que de longues séries d’examen aient été menées sur lui, pendant plusieurs mois, sans que les médecins ne trouvent ce qui le rendait malade. « Les symptômes cliniques de ce patient, incluant une paralysie faciale temporaire n’avaient été reliés jusqu’alors à aucune maladie précise », note l’Inserm dans un communiqué.

Seuls 26 cas avérés de virus Usutu en Europe

C’est finalement après une analyse plus poussée du liquide céphalo-rachidien du patient que le virus Usutu, un voisin du virus Zika et de celui de la fièvre du Nil occidental, a pu être détecté.

Selon l’Inserm, seuls 26 cas d’infection humaine par Usutu ont été rapportés en Europe. L’organisme estime toutefois que ce chiffre est sans doute sous-estimé, notamment en raison de l’absence de tests commerciaux pour diagnostiquer la maladie, et également du fait de la méconnaissance des symptômes associés à cette maladie.

Gaëlle Latour

À lire aussi Les pires virus propagés par les moustiques

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

8 organisations dénoncent les prix « injustifiés et inacceptables » des médicaments (France)

« L’inflation continue » des prix des nouveaux médicaments, « injustifiée et inacceptable », menace le système d’Assurance maladie et « l’accès équitable » aux soin dénoncent huit organisations de professionnels et de défense des malades dans un livre blanc publié conjointement.

Alors que le gouvernement doit réunir les industriels du secteur le 9 juillet, les associations plaident pour un « nouveau modèle de fixation des prix », et une « réelle transparence à tous les niveaux ».

Les 8 organisations signataires sont : AIDES, France Assos Santé, Ligue nationale contre le cancer, Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières, Prescrire, Universités Alliées pour les medicaments Essentiels et UFC Que Choisir.

En oncologie, « le coût moyen d’une année de vie gagnée est passé de 15 877 euros en 1996, à 175 968 euros en 2016 », indique la Ligue contre le cancer.

Les laboratoires « demandent des prix astronomiques même quand les médicaments n’ont pas nécessité d’investissement important en recherche et développement », indique UFC-Que Choisir, relayé par l’AFP, citant l’exemple de plusieurs médicaments, dont le « Keytruda », indiqué dans le traitement de certains mélanomes, pour lequel « la Haute autorité de santé a estimé que l’amélioration du service médical rendu » n’était « que mineure par rapport aux traitements existants », mais qui coûte en France jusqu’à « 72 000 euros par an ».

Les associations dénoncent notamment des négociations « opaques » des prix entre gouvernements et industriels du secteur.

En France, les instruments utilisés lors des négociations conventionnelles sont « inflationnistes » : ils reposent notamment sur la fixation d’un prix public élevé associé à des « remises confidentielles » consenties par les laboratoires en fonction des volumes de vente, explique Médecins du Monde.

« Combien de temps sera-t-il possible de garantir un accès aux meilleurs traitements » à tous ? Des « critères d’accès seront-ils-définis ? », s’interroge La Ligue contre le cancer.

Enfin le mot « innovation », utilisé pour décrire ces nouveaux traitements, n’est pas toujours garant d’une « véritable amélioration » du service médical rendu, la mise sur le marché pouvant s’effectuer, après des procédures accélérées, « sur la base d’une connaissance très limitée », regrette la revue Prescrire.

Livre blanc sur le site de la revue Prescrire : Médicaments et progrès thérapeutique : garantir l’accès, maîtriser les prix.

Nouvelles immunothérapies contre le cancer : 1/2 millions $ (300 000 €) par traitement (2017)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Prescrire, AFP (Sciences et Avenir).
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En France, les moustiques transmettent aussi le virus Usutu (paralysie, complications neurologiques…)

« Le 10 novembre 2016, un homme de 39 ans a été hospitalisé 3 jours en neurologie au CHU de Montpellier pour une paralysie soudaine de la moitié du visage. »

« Les faits se sont passés il y a 2 ans, mais les scientifiques viennent seulement de découvrir qu’il s’agissait du premier cas d’infection humaine au virus Usutu en France », rapporte Yannick Simonin de l’Université de Montpellier, spécialiste de ce virus sur le site The Conversation France.

L’auteur et ses collègues de l’université de Montpellier, de l’Inserm et du CHU de Montpellier, dont les travaux viennent d’être publiés dans la revue Infectious Emerging Diseases, ont analysé 666 prélèvements de liquide céphalo-rachidien réalisés chez des patients hospitalisés en 2016 à Montpellier et à Nîmes. Un seul a révélé la présence du virus Usutu : le sien.

Le scénario le plus probable est que cet homme a été infecté par un moustique, après que celui-ci ait piqué un oiseau.

« Avec le chikungunya, la dengue et le Nil occidental, Usutu fait désormais partie des virus transmis par les moustiques ayant provoqué au moins un cas autochtone en France – c’est-à-dire chez une personne n’ayant pas voyagé dans un pays étranger. »

« L’Usutu est un arbovirus de la famille des Flaviviridae et du genre flavivirus, composé de plus de 70 membres dont le virus Zika, de la dengue, de la fièvre jaune, ou de la fièvre du Nil occidental. »

« Ce sont les moustiques ornithophiles (piquant les oiseaux) qui lui servent de vecteurs lors de la transmission à l’humain. »

« Le virus a ainsi été isolé chez les moustiques Aedes albopictus (plus connu sous le nom de moustique tigre), Aedes caspiuis, Anopheles maculipennis, Culex quinquefasciatus, Culex perexiguus, Culex perfuscus, Coquillettidia aurites, Mansonia Africana et Culex pipiens. Ces différentes espèces sont ornithophiles mais piquent aussi l’humain. »

Usutu a également été mis en évidence chez de nombreuses espèces d’oiseaux. Plusieurs espèces migratrices seraient responsables de l’introduction d’Usutu en Europe, alors que d’autres seraient responsables de sa propagation.

« Le virus a été repéré pour la première fois en Europe en 2001, en Autriche, sur des cadavres d’oiseaux. Ensuite il a été signalé dans de nombreux pays européens, sur des moustiques ou sur des oiseaux.

En 2015, la France a détecté à son tour ce virus chez des merles noirs communs, suite à une augmentation de leur mortalité dans les départements du Haut-Rhin et du Rhône, analysée par l’Anses et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Par ailleurs il a été depuis établi que Usutu circule chez les moustiques Culex pipiens de Camargue depuis au moins 2015. Durant l’été 2016, une grande épizootie d’Usutu touchant les oiseaux a de nouveau été enregistrée en Europe, avec une large activité du virus en Belgique, Allemagne, France et pour la première fois aux Pays-Bas. »

En Europe, on dénombre à ce jour 28 cas d’infection humaine aiguë par Usutu, principalement en Italie.

« Par ailleurs, plus de 70 personnes présentant des anticorps contre ce virus ont été répertoriées, démontrant que ces individus ont été exposés au pathogène. L’infection humaine est probablement le plus souvent sans symptôme, ou présentant une expression clinique bénigne.

Toutefois des complications neurologiques de type encéphalites (inflammation de l’encéphale, partie du cerveau logée dans la boîte crânienne) ou méningoencéphalites (inflammation de l’encéphale et des méninges,les membranes qui l’enveloppent), ont été décrites, totalisant une quinzaine de cas en Europe. »

« L’histoire récente de flambées épidémiques pour d’autres arbovirus invite la communauté scientifique à la plus grande vigilance concernant le virus Usutu », souligne l’auteur.

« Aussi des travaux de recherche accompagnés de mesures de surveillance et de prévention devraient être mis en place en France, dans les zones les plus à risque. »

Pour plus d’informations sur les maladies infectieuses, voyez les liens plus bas.

Illustration : Mousitque Culex, Wikipedia.

Psychomédia avec sources : The Conversation, Inserm, Emerging Infectious Diseases.
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