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Un premier cas de virus Usutu décelé en France

Un premier cas de virus Usutu décelé en France

Le 15 juin 2018.

C’est une première en France. Un homme de 39 ans a été diagnostiqué porteur du virus Usutu, transmis par les moustiques domestiques.

Le virus Usutu, qu’est ce que c’est  ?

Pour la première fois en France, un homme a été diagnostiqué porteur du virus Usutu à Montpellier. Après la dengue, le chikungunya et le virus zika, voici une nouvelle maladie transmise par les moustiques. Cette dernière est d’autant plus inquiétante qu’elle est transmise par les moustiques domestiques, l’espèce la plus répandue en France.

La découverte de ce cas signifie peut-être que d’autres personnes sont infectées car les patients touchés par ce virus ne présentent, la plupart du temps, aucun symptôme. Cette maladie est en outre encore mystérieuse pour les médecins qui ne connaissent pas son origine. « Les petits oiseaux migrateurs venus d’Afrique sont les suspects n°1, mais le réservoir n’a pas été formellement identifié. Les chauves-souris, qui sont de véritables sacs à virus, ou certains rongeurs pourraient aussi y contribuer » explique Yannick Simonin, enseignant et chercheur à l’Inserm et à l’université de Montpellier (Hérault).

Quels sont les symptômes du virus Uustu ? 

L’homme infecté par le virus Uustu s’est rendu à l’hôpital car il souffrait d’une paralysie faciale du côté droit du visage. Un des médecins de l’hôpital de Montpellier a ajouté  au micro de France 3 que le patient ressentait « des fourmis dans tout le corps et des petits déficits moteurs. Un tableau assez atypique. »

Soigné à temps il a pu échapper à d’importantes complications et séquelles. De manière générale, le virus Usutu s’attaque au système nerveux. Selon le comité national d’épidémiosurveillance en santé animale, les cas sont très rares chez l’homme : en Afrique, deux cas ont été identifiés, l’un en 1981 et l’autre en 2004. En Europe, quelques cas ont été signalés depuis 2009 en Italie et en Croatie.

Maylis Choné

À lire aussi Comment les moustiques nous piquent-ils ?

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Allergies aux pollens de graminées : risque élevé à très élevé sur toute la France

allergies

cenczi/Pixabay

Allergies aux pollens : les graminée en force ! Même si le temps est à l’orage, les pollens ne manqueront pas de se rappeler à votre bon souvenir à la moindre occasion. Tout comme la semaine dernière, les graminées vont s’en donner à coeur joie au cours des prochains jours libérant d’importantes quantités de pollen. Conséquence : le risque associé à ces pollens sera majoritairement élevé à très élevé sur la quasi totalité des régions même si les zones de hautes altitudes et côtières seront un peu épargnées.

Mais les pollens de graminées ne seront pas les seuls à gêner les allergiques. Sur la côte méditerranéenne, il faudra aussi compter sur les pollens d’olivier et de chêne, avec un risque d’allergie moyen

Quelques pollens de chêne persisteront ici ou là mais avec une gêne généralement faible.

Idem pour les pollens d’oseille et de plantain qui se montreront particulièrement discrets.

Et comme on se plaît à le répéter chaque semaine, les allergiques ne doivent pas oublier leurs traitements pour respirer correctement.

N’oubliez pas que le Réseau National de Surveillance Aérobiologique vous offre la possibilité de recevoir chaque semaine par e-mail les prévisions du risque allergique des départements de votre choix. Pour cela vous pouvez vous inscrire en cliquant ici

Suivez vos symptômes d’allergies en remplissant le questionnaire journalier sur www.pollendiary.com

Source : Bulletin Allergo Pollinique – Réseau National de Surveillance

News Santé

Interdiction des publicités de malbouffe destinées aux enfants : pas encore pour cette fois (France)

L’Assemblée nationale a refusé, dimanche 27 mai, d’inscrire dans la loi l’interdiction des publicités pour les aliments malsains à destination des enfants ainsi qu’à rendre obligatoire l’étiquetage Nutri-Score.

Lors de l’examen du projet de loi agriculture et alimentation, des députés de La République en marche (LRM), du Parti socialiste (PS), de La France Insoumise (LFI) et des Républicains (LR) souhaitaient interdire ou limiter les messages publicitaires de « produits alimentaires et boissons trop riches en sucre, sel ou matières grasses et ayant pour cible les enfants de moins de 16 ans » sur « tout support de communication radiophonique, audiovisuel et électronique ».

Des amendements défendus notamment par Olivier Véran (LRM, ex-PS) et d’autres « marcheurs », ainsi que des MoDem et LFI, visant à rendre obligatoire la mention du Nutri-Score (étiquetage avec un code couleur) sur tous les supports publicitaires pour les denrées alimentaires, ont également été rejetés.

Pour plusieurs, les lobbys (industrie agro-alimentaire et diffuseurs) l’emportent (encore) face aux enjeux de santé publique. Or, la nécessité « de limiter l’influence de la publicité et du marketing alimentaire sur les enfants en les réglementant et d’encadrer la promotion des marques associées à des aliments peu favorables au plan nutritionnel » est inscrite dans la stratégie nationale de santé publique 2018-2022 du gouvernement.

Il y a dix ans, les publicités d’aliments malsains destinées aux enfants faisaient l’actualité alors que plusieurs demandaient leur interdiction et que la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, misait sur une démarche volontariste de la part de l’industrie. Les choses avancent peu.

Psychomédia avec source : Le Monde (avec AFP).
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La varicelle est présente partout en France, prudence !

La varicelle est présente partout en France, prudence !

Le 26 avril 2018

D’après le dernier bulletin du Réseau Sentinelles, la varicelle progresse dans plusieurs régions de France. Cinq sont ainsi sont surveillance, notamment la Bourgogne-Franche-Comté.

La varicelle sous surveillance cinq régions de France

La grippe s’est éloignée mais elle a fait place à la varicelle. Et il faut prendre cette épidémie au sérieux puisqu’elle touche chaque année 700.000 malades en France. Le plus souvent bénigne, notamment chez l’enfant, la maladie peut avoir de graves complications chez l’adulte. Au total, 3.000 personnes sont ainsi hospitalisées chaque année.

Selon le dernier bulletin du Réseau Sentinelles, la varicelle progresse en ce mois d’avril dans plusieurs régions de France. Cinq font donc l’objet d’une surveillance particulière. Des foyers avec une forte activité y ont été repérés. La Bourgogne-Franche-Comté rassemble déjà 61 cas pour 100.000 habitants. C’est le double de la moyenne nationale. La Bretagne et les Hauts-de-France ont chacun signalé 50 cas pour 100.000 habitants. En Nouvelle-Aquitaine et en Normandie, la circulation du virus est moindre mais reste élevée.

Pas de traitement contre la varicelle, mais des précautions d’hygiène

Enfin, trois autres régions sont dans le viseur des autorités, car des foyers d’activité modérée ont été détectés : la Corse, l’Auvergne-Rhône-Alpes et le Grand-Est. Après une période d’incubation de 10 à 21 jours, la varicelle se manifeste principalement par une fièvre, ainsi que des éruptions cutanées rouges et qui démangent. Mais il faut évidemment éviter de se gratter, car ce sont les vésicules remplies d’un liquide clair qui propagent le virus.

Pour rappel, il n’existe pas de traitement particulier pour la varicelle. Il est conseillé d’adopter quelques précautions d’hygiène comme laver régulièrement les mains de l’enfant et lui couper les ongles. Il faut également changer souvent son lange. Des bains courts sont recommandés, mais tièdes puisque la chaleur augmente les démangeaisons. Le séchage doit être délicat (tamponner plutôt que frotter). Le pharmacien ou le médecin vous conseillera sur le choix de l’antihistaminique le plus approprié pour les démangeaisons. On évite le talc, qui provoque une macération et augmente le risque de surinfection.

Marie-Eve Wilson-Jamin

Pour en savoir plus : La varicelle : comment soigner bébé et éviter la contagion ?  

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Les erreurs médicales aux urgences de l’AP-HP considérablement réduites par certaines mesures (France)

Le risque d’erreur médicale aux urgences est réduit de 40 % lorsqu’ont lieu, entre médecins, des vérifications croisées systématiques et régulières, montre une étude française publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) : Internal Medicine en avril.

Promue par l’AP-HP, l’étude a été menée dans six services d’urgences, dont cinq de l’AP-HP (Avicenne, Lariboisière, Hôpital européen Georges-Pompidou, Saint-Antoine et Tenon) et le centre hospitalo-universitaire Grenoble-Alpes.

« Dans les services d’accueil des urgences, les médecins sont souvent amenés à suivre plusieurs patients en même temps et à prendre rapidement des décisions à partir d’informations ou de résultats encore partiels. Ils sont donc particulièrement exposés au risque d’erreur médicale », souligne le communiqué de l’AP-HP.

Une première étude en 2013 a évalué à 10 % le taux d’erreur médicale aux urgences.

Les erreurs médicales sont classées en fonction de leur gravité :

  • l’événement indésirable sans conséquence sur la santé du patient (ou « Near Miss ») ;

  • l’événement indésirable grave entraînant des dommages temporaires ou définitifs pour le patient (réaction transitoire, prolongation d’hospitalisation, séquelle définitive…).

« Ces erreurs peuvent avoir des origines diverses : erreur de diagnostic ou de posologie d’un traitement, retard de prise en charge, réalisation d’un examen complémentaire non indiqué… »

Dans le cadre de cette étude, coordonnée par le Dr Yonathan Freund, du service d’accueil des urgences de l’hôpital de Pitié-Salpêtrière AP-HP et de la faculté de médecine de la Sorbonne, « 1680 dossiers de patients pris en charge dans six services d’accueil d’urgence ont été tirés au sort et analysés afin de détecter d’éventuelles erreurs médicales ou événements indésirables ».

« Le taux d’erreur médicale recensé était de 10,7 % dans le groupe contrôle (soit 90 erreurs médicales recensées pour 840 dossiers de patients étudiés) contre 6,4 % dans le groupe où des vérifications croisées régulières avaient été réalisées (soit 54 erreurs médicales relevées dans 840 dossiers de patient étudiés). Ces vérifications croisées ont consisté pour les médecins à se retrouver trois fois par jour, pendant une dizaine de minutes, deux par deux, afin d’échanger sur l’état de santé et la prise en charge de leurs patients.

55 % des erreurs médicales relevées étaient sans gravité pour les patients.

Un peu plus des deux tiers des événements indésirables graves recensés ont entraîné des dommages temporaires ou ont nécessité une hospitalisation ou sa prolongation ; le tiers restant des EIG ont conduit à des dommages définitifs.

On note une réduction relative de 40 % des erreurs médicales (plus particulièrement une diminution de 47 % des erreurs sans gravité et de 29 % des événements indésirables graves) lorsque des vérifications croisées systématiques sont faites entre les médecins. »

« Ces vérifications croisées sont déjà pratiquées par certains services d’urgences de l’AP-HP, de façon formalisée ou non », précise le communiqué. « L’AP-HP envisage de diffuser des recommandations visant à les étendre à l’ensemble de ses services d’urgence.

Pour plus d’informations sur les erreurs médicales, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : AP-HP, JAMA Internal Medicine.
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Cannabis : La France a légalisé le THC par erreur

Le 23 avril 2018.

Un chercheur canadien a révélé une faille dans le code de Santé publique français légalisant le principal composant psychoactif de la plante de cannabis, le delta 9-tétrahydrocannabinol (THC).

Le principal psychotrope du cannabis légal depuis plus de dix ans en France

Selon une information révélée par Libération, le tétrahydrocannabinol (plus connu sous l’acronyme THC), le principal composant psychoactif du cannabis, était légal depuis plus de dix ans dans l’Hexagone ! On apprend ainsi qu’un article du Code de Santé publique autorise l’usage de cette molécule sous certaines formes. Pour rappel, le THC est notamment à l’origine de la rougeur des yeux en cas de consommation, des sensations de fatigue, de somnolence, de faim et d’euphorie. 

Renaud Colson, maître de conférences à l’université de Nantes et chercheur à l’Institut universitaire sur les dépendances de Montréal, au Canada, a remarqué cette subtilité dans la législation française. Tout commence en 2004 lorsque le code de Santé publique autorise l’utilisation du « delta -9 — tétrahydrocannabinol de synthèse ».

Le THC pourrait être utilisé dans des produits tels que les tisanes

Ainsi, selon le maître de conférence, le texte d’origine a d’abord autorisé le produit de synthèse en 2004, permettant ainsi l’importation de certains médicaments comme le Marinol, utile dans le traitement du sida et du cancer. Puis une mise à jour du texte en 2007 a supprimé la mention, autorisant le THC sous sa forme naturelle. Le chercheur de s’interroger sur la nature réelle de cette petite erreur. 

Il se demande s’il s’agissait vraiment d’une erreur ou si le gouvernement pensait ouvrir une voie plus large à une médication à base de THC en France. S’il est autorisé à la consommation dans sa forme naturelle, il se pourrait qu’il soit utilisé de la même façon que le cannabidiol (CBD), un autre principe actif de la plante de cannabis que l’on retrouve légalement sous forme de tisanes, liquide pour cigarettes électroniques, huiles, baumes cosmétiques ou encore gélules. 

Marie-Eve Wilson-Jamin

Lire aussi : Cannabis thérapeutique, quelles utilisations ?

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Allergies aux pollens : alerte rouge partout en France

Allergies aux pollens : alerte rouge partout en France

Le 16 avril 2018.

Les pollens se multiplient en France et, cette semaine, le Réseau national de surveillance aérobiologique lance une alerte rouge dans de nombreux départements.

Alerte rouge aux pollens de bouleaux et de platanes

Alerte rouge pour les personnes souffrant d’allergies aux pollens ! Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) indique que les pollens « explosent » sur tout le territoire français et devraient faire de nombreuses victimes. Selon le dernier bulletin de l’organisme de surveillance, ce sont les pollens de bouleaux et de platanes qui coloreront, cette semaine, la carte de vigilance.

« La France est coupée en deux avec les pollens de bouleaux qui envahissent le Nord et les pollens de platanes qui gagneront du terrain au sud », indique le bulletin du RNSA, ajoutant également que « les pollens de frêne sont en forte augmentation sur l’ensemble du territoire avec un risque d’allergie élevé ».

Quelques réflexes à adopter pour éviter les allergies aux pollens

À ce cocktail s’ajouteront également les pollens de charme qui, sur tout le territoire, seront de plus en plus présents « avec un risque d’allergie pouvant atteindre le niveau élevé », précise encore le RNSA. Ces prochains jours, la circulation des pollens sera largement favorisée par les conditions météorologiques dignes d’un printemps qui s’installe et l’anticyclone qui règnera en France devrait favoriser la pollinisation des arbres.

Les personnes qui souffrent d’allergies doivent donc adopter certains gestes pour se protéger et le RNSA recommande, par exemple, d’éviter d’aérer son logement dans la journée, mais plutôt lorsque le soleil est couché. De la même manière, rouler fenêtres fermées en voiture permet d’éviter le contact avec les pollens. Si vous êtes allergique, vous pouvez également vous rincer les cheveux à l’eau claire le soir, cela contribuera à limiter vos symptômes.

Gaëlle Latour

À lire aussi Les allergies croisées entre pollens et aliments

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Différences entre médecine conventionnelle et pratiques non conventionnelles : explications du ministère de la Santé (France)

(Premier ministre) a publié une note présentant les explications du ministère de la Santé sur les « 

 ».

La note résume ainsi les différences :

La médecine conventionnelle

« La médecine conventionnelle est enseignée dans les facultés de médecine pour obtenir le diplôme et le titre de médecin, les études de médecine conduisant à l’obtention de diplômes de niveau national.

Cette médecine s’appuie sur des traitements ayant obtenu une validation scientifique soit par des essais cliniques, soit parce que ces traitements bénéficient d’un consensus professionnel fort acquis après plusieurs années avec l’accord et l’expérience de la majorité des professionnels de la discipline concernée. »

Les pratiques de soins non conventionnelles (PSNC)

« À l’exception de l’acupuncture, l’enseignement des PSNC ne permet pas la délivrance de diplômes nationaux même si certaines formations font l’objet de diplômes d’université (DU) ou de diplômes interuniversitaires (DIU) placés sous la seule responsabilité des universités qui les délivrent. Et, même dans ce cas-là, ces diplômes complémentaires ne donnent pas droit à eux seuls d’exercer une profession de santé.

Le ministère rappelle également que les PSNC ne s’appuient pas sur des études scientifiques ou cliniques montrant leurs modalités d’action, leurs effets, leur efficacité ou encore leur non dangerosité.

Et si certaines de ces pratiques ont effectivement une efficacité sur des symptômes, cette efficacité est insuffisamment ou non démontrée. Par ailleurs, lorsqu’elles sont utilisées pour traiter des maladies graves (cancers par exemple) ou en urgence à la place des traitements conventionnels reconnus, elles peuvent annihiler les chances d’amélioration ou de guérison des personnes malades. »

Pour plus d’informations, la note propose de consulter, sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé, la page : Les pratiques de soins non conventionnelles – Médecines complémentaires / alternatives / naturelles.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Service-Public.fr.
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La progression du reiki et de la kinésiologie, sans efficacité démontrée, inquiète en France

Le reiki et la kinésiologie sont « deux techniques qui connaissent un développement sans précédent en France, alors qu’elles sont porteuses de risques et non éprouvées », relève la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) dans son rapport annuel remis le 22 mars au gouvernement.

Ces pratiques, souligne le rapport, sont susceptibles de « faire perdre des chances d’amélioration ou de guérison aux personnes malades ».

Le reiki

Le reiki, décrit le rapport, est une « méthode thérapeutique promue et développée par le japonais Mikao Usui (1865-1926) à la suite d’une révélation mystique qui l’aurait conduit à la fin du xixe siècle à recevoir les “clefs de la guérison”, cette technique de guérison par imposition des mains fait du praticien initié à la technique un simple médium permettant au patient de rétablir la force vitale garante de sa bonne santé.

Pour en résumer brièvement le principe : cette technique, nécessairement précédée d’une phase initiatique, entraînerait un mouvement énergétique intérieur. La détente des muscles accélèrerait la guérison et ouvrirait la conscience aux causes de la maladie ou de la douleur. Elle accroîtrait également les capacités d’auto-guérison physique et psychoaffective, en cas de blocages, dépression, anxiété, échecs. »

La kinésiologie

« Fondée dans les années 1960 par un chiropracteur américain, la kinésiologie est une méthode de thérapie holistique inspirée par la médecine chinoise.

Cette technique psycho-corporelle recourt à un test musculaire de communication au plan physique et émotionnel. Proposée à tous les âges de la vie et à tous les publics elle permettrait d’optimiser le capital de “ressources personnelles” avec l’accompagnement d’un thérapeute, et de parvenir à l’auto-guérison des difficultés existentielles et des maladies.

Mouvance née dans le sillage du New Age, ses adeptes et sympathisants prônent de manière plus ou moins radicale la rupture avec des habitudes de vie jugées néfastes, au profit de choix naturels et authentiques comme l’alimentation biologique, les médecines douces, les thérapies non médicamenteuses ou encore l’écologie. Il existe de nombreuses déclinaisons de cette méthode. »

L’Inserm qui a évalué cette méthode, indique le rapport, conclut que « ni la
kinésiologie appliquée professionnelle, ni la kinésiologie énergétique n’ont fait à ce jour la preuve de leur efficacité
 ».

Formations et diplômes non reconnus

Les formations et les diplômes délivrés aussi bien pour le reiki que pour la kinésiologie ne sont pas reconnus par l’État. N’importe qui peut se déclarer « kinésiologue » ou « maître reiki » et enseigner ces techniques, souligne le rapport.

Mise sous emprise

Le rapport décrit des techniques de mise sous emprise rodées :

« Dans la majorité des cas le processus de mise sous emprise est le même : valoriser la victime pour mieux asseoir l’emprise du gourou thérapeute.

Il s’agira de convaincre l’adepte qu’il est exceptionnel et que pour aller mieux et retrouver son énergie, sa joie de vivre et tout son potentiel, il devra se séparer de son conjoint, se couper de ses amis, et surtout suivre des stages, généralement coûteux, mais nécessaires pour accéder au bien-être.

On fait également miroiter à l’adepte la possibilité de devenir lui-même “praticien” voire formateur, ce qui est en soi très valorisant et réconfortant pour une personne en perte de repères ou qui porte en elle le refoulement des traumatismes psychiques de la vie infantile auxquels le pseudo thérapeute prétend pouvoir donner sens et les surmonter.

Cette phase d’approche qu’on pourrait qualifier de “période de réconfort dans l’adversité” se fonde sur une offre séductrice de spiritualité et de thérapie.

Dans un second temps, l’environnement sectaire est présenté comme étant chaleureux, familial, souvent proche de la nature et de considérations “environnementales” permettant “un retour aux sources”. Petit à petit la relation va se baser sur l’admiration du patient envers son thérapeute, qui pourra imposer toutes ses exigences, allant jusqu’à la soumission totale de l’adepte qui aura subi des pressions réitérées afin d’altérer son jugement.

Il est possible de devenir maître reiki en trois ou quatre stages de formation accélérée les week-ends. Certains témoignages font état de séances de guérison à distance et dans certains cas par téléphone ou visioconférence. »

« Ces techniques font (…) leur apparition dans quelques établissements de santé avec tous les risques que cela peut représenter pour les patients (déstabilisation, perte de chance de guérison). »

Sur le site de la Miviludes : Rapport annuel d’activité 2016-2017.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

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Un médicament contre l’hypertension testé contre la grippe sévère en France

Un essai clinique de phase 2, démarré en janvier 2018 dans 10 hôpitaux de France, vise à évaluer les effets du diltiazem, un médicament actuellement utilisé contre l’hypertension et l’angine de poitrine, dans le traitement des infections grippales sévères en combinaison avec un antiviral, l’oseltamivir (Tamiflu).

L’essai, piloté par Manuel Rosa-Calatrava, chercheur Inserm, et Julien Poissy du CHU Lille, vise à inclure 300 patients admis en unités de soins intensifs en raison d’une grippe sévère.

Une équipe de l’Inserm à l’Université Claude-Bernard (Lyon) en collaboration avec le laboratoire du Dr Guy Boivin de l’Université Laval (Québec) a développé une stratégie innovante permettant l’identification rapide de médicaments existants qui peuvent être repositionnés comme nouvelles générations d’antiviraux plus efficaces.

Deux médicaments ont été identifiés, rapporte le journal Le Fil de l’université Laval, l’étiléfrine (stimulant cardiaque prescrit aux personnes souffrant d’hypotension) et le diltiazem.

« L’approche que nous avons développée, explique le Pr Boivin relayé par Le Fil, consiste à trouver les gènes des cellules respiratoires humaines dont l’expression est augmentée ou diminuée lorsqu’elles sont infectées par le virus de la grippe, explique Guy Boivin. C’est ce que nous appelons la signature cellulaire du virus. Nous consultons ensuite une base de données qui décrit l’effet de différents médicaments sur l’expression des gènes humains et nous tentons de repérer ceux dont la signature cellulaire s’approche le plus de l’inverse de celle du virus. C’est ce qui nous a mis sur la piste de ces deux médicaments. »

« Des tests effectués in vitro ainsi que sur des souris et des furets ont montré que ces deux produits ralentissent la réplication du virus de la grippe et diminuent les complications de l’infection ainsi que la mortalité », rapporte le journal.

Ces médicaments « agissent sur des mécanismes de la cellule hôte et non sur ceux du virus, précise le professeur Boivin. Théoriquement, il y a donc peu de risques que des souches virales résistantes à ces traitements apparaissent. »

Ces nouveaux traitements contre la grippe pourraient aussi être administrés préventivement chez les personnes particulièrement à risque, précise le chercheur.

Une entreprise, Signia Therapeutics, a été mise sur pied pour assurer le développement et la commercialisation de ces nouveaux traitements.

Le programme de recherche du laboratoire va s’étendre à d’autres pathogènes respiratoires tels que le virus syncytial respiratoire et le métapneumovirus, responsables d’infections respiratoires sévères chez les jeunes enfants et les personnes âgées.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Université Laval.
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