Archives par mot-clé : France

De plus en plus de cas de rougeole en France

De plus en plus de cas de rougeole en France

Le 16 mars 2017

Depuis le mois de novembre, les cas de rougeole se multiplient en France. On parle même d’épidémie. Cette dernière pourrait être liée à un taux de vaccination encore trop faible.

Le vaccin seul instrument de lutte contre la rougeole

Depuis le mois de novembre 2017, plus de 900 cas de rougeole ont été enregistrés. Parmi eux, une jeune femme est décédée des suites de complications de la maladie à Poitiers. En cause, la trop faible vaccination de la population. En effet, avant le 1er janvier 2018, ce vaccin, contenu dans l’injection de ROR, n’était pas encore obligatoire mais fortement recommandé.

En France, un tiers des cas enregistrés depuis novembre s’est déclaré ce dernier mois, et cette accélération inquiète les autorités de Santé. Elles appellent donc les parents à faire vacciner leur enfant, seule arme efficace, selon le ministère de la Santé, pour stopper l’épidémie en progression notamment dans le Sud-Ouest.

La rougeole, qu’est ce que c’est ?

« L’élimination de la rougeole est un objectif prioritaire de l’Organisation mondiale de la santé […] Pour cela, il est nécessaire d’atteindre un objectif de couverture vaccinale de 95 % chez les personnes à risque», explique Jérôme Salomon, directeur général de la Santé auprès d’Agnès Buzyn. Aujourd’hui, la couverture vaccinale navigue entre 62 et les 88 % des Français.

Rappelons que la rougeole est une maladie virale grave. Selon la définition de l’OMS, « C’est une affection due à un virus de la famille des paramyxoviridés. Le virus rougeoleux se transmet habituellement par contact direct ou par l’air, infectant les voies respiratoires puis se propageant à tout l’organisme. La rougeole est une maladie humaine et on ne connaît pas de réservoir chez l’animal. »

Maylis Choné

Lire aussi : Vaccination infantile: les deux côtés de la médaille

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Augmentation du nombre de cas de rougeole en France : la vaccination est la seule protection

whitesessions/Pixabay

La rougeole touche actuellement plusieurs régions françaises et l’augmentation rapide du nombre de cas depuis le début de l’année peut faire craindre une nouvelle épidémie importante sur l’ensemble du territoire. Dans ce contexte, Santé publique France publie un point de situation et rappelle que la vaccination est le seul moyen de se protéger contre la rougeole.

Après avoir diminué entre 2012 et 2016, le nombre de cas de rougeole augmente de manière importante depuis novembre 2017. Cette situation est la conséquence d’une couverture vaccinale insuffisante chez les nourrissons (79% avec deux doses de vaccin au lieu des 95% nécessaires), les enfants et les jeunes adultes. La très nette augmentation du nombre de cas depuis novembre 2017 en Nouvelle-Aquitaine se prolonge en 2018, avec la survenue de plusieurs foyers épidémiques dans cette région ainsi que dans d’autres régions françaises.

Situation épidémiologique en France au 14 mars 2018

Recrudescence de la rougeole depuis novembre 2017
Au 12 mars 2018, 913 cas déclarés depuis le 6 novembre 2017
59 départements touchés par la rougeole
50% des cas sont déclarés dans la région Nouvelle-Aquitaine
Incidence la plus élevée chez les moins de 1 an
Décès en Février d’une jeune femme de 32 ans non vaccinée
21 décès dus à la rougeole depuis 2008
Près de 9 cas de rougeole sur 10 sont survenus chez des personnes non ou incomplètement vaccinées

Une personne atteinte de rougeole peut contaminer 15 à 20 personnes

La rougeole est une infection virale très contagieuse et potentiellement grave pour laquelle il n’existe pas de traitement curatif. C’est une maladie qui ne touche pas seulement les jeunes enfants mais également les adolescents et les jeunes adultes. La rougeole est due à un virus respiratoire qui se transmet par la projection de gouttelettes salivaires ou respiratoires, en particulier lors de la toux et des éternuements. La contagiosité des cas de rougeole débute environ quatre jours avant l’éruption et dure jusqu’à quatre jours environ après le début de l’éruption.

La vaccination est le seul moyen d’être protégé contre la rougeole

Santé publique France rappelle la nécessité d’une couverture vaccinale très élevée dans la population (au moins 95% avec deux doses de vaccin chez les enfants et les jeunes adultes). Une telle protection collective permettrait d’éliminer la maladie et ses complications et ainsi protéger également les personnes les plus fragiles ne pouvant être elles-mêmes vaccinées (nourrissons de moins d’un an, femmes enceintes, personnes immunodéprimées). Il est donc impératif que toutes les personnes nées à partir de 1980 aient reçu deux doses de vaccin.

À compter du 1er janvier 2018, la vaccination contre la rougeole est obligatoire chez le nourrisson, qui doit recevoir une dose du vaccin combiné Rougeole-Oreillons-Rubéole (ROR) à l’âge de 12 mois et une seconde dose entre 16 et 18 mois.

Plus il y a de personnes vaccinées, plus on évite le risque d’épidémie

Pourquoi vacciner son enfant contre les maladies courantes de l’enfance comme la rougeole ?

Les maladies de l’enfance peuvent entraîner des complications graves. La rougeole, comme la rubéole ou les oreillons, sont des maladies infantiles très contagieuses. En l’absence de vaccination, pratiquement tout le monde «attrape» ces maladies un jour ou l’autre, souvent pendant l’enfance. Ces maladies sont le plus souvent sans gravité mais elles peuvent aussi entraîner des complications graves, voire mortelles

La vaccination permet également de protéger indirectement les nourrissons de moins de 1 an et les personnes qui ne peuvent pas être vaccinées. La vaccination contre la rougeole , les oreillons et la rubéole (ROR) est une vaccination très efficace qui protège de la maladie dans presque 100% des cas si l’on a bien reçu les 2 doses de vaccin. Si l’ensemble des enfants et des jeunes adultes était vacciné, on pourrait espérer faire disparaitre ces maladies.

Pour plus d’infos sur la vaccination (fonctionnement, contre-indications, effets indésirables…etc), rendez-vous sur le site du ministère des solidarités et de la santé en cliquant ICI

News Santé

Dépression sévère : la kétamine, à l’effet très rapide, testée en France

La kétamine est un médicament utilisé à l’origine pour anesthésier les animaux ou les humains. Elle est aussi détournée comme drogue récréative. Son effet antidépresseur est puissant et rapide.

Les molécules commercialisées depuis les années 1950 contre la dépression ont quasiment toutes le même mécanisme d’action, ce n’est pas le cas de la kétamine, commente le Dr Pierre de Maricourt, chef de service de psychiatrie au centre hospitalier Sainte-Anne, à Paris, relayé par Le Figaro.

La kétamine se fixe sur les récepteurs NMDA du glutamate, le neurotransmetteur excitateur le plus important du système nerveux central.

Elle agit en quelques heures comparativement à 4 à 6 semaines pour les antidépresseurs traditionnels et elle s’avère efficace chez des personnes souffrant de dépression sévère (faites le test) résistante aux antidépresseurs.

Actuellement, aucun pays n’autorise la kétamine dans le traitement de la dépression. Le seul moyen pour recevoir ce traitement consiste à participer à un protocole de recherche. L’un d’eux, mené par le laboratoire pharmaceutique Janssen, se déroule à l’hôpital Sainte-Anne sous la direction du Dr de Maricourt, rapporte Le Figaro.

L’essai clinique compare l’efficacité de la kétamine, plus précisément, l’eskétamine, une molécule dont la structure est très proche de la kétamine, en spray intranasal, à celle d’un placebo.

Contrairement à la perfusion par voie intraveineuse, l’inhalation peut être faite par le patient sans l’aide d’un professionnel. En parallèle, tous les participants à l’étude reçoivent un antidépresseur standard, afin d’éviter que certains n’aient pas de traitement du tout. Les doses sont cinq à dix fois plus faibles que celles utilisées en anesthésie, précise le Dr de Maricourt.

Des études ont montré une efficacité dans 70 à 80 % des cas. « On constate généralement une augmentation de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque dans les minutes qui suivent l’administration du médicament, mais ces effets s’arrêtent dans les deux heures », indique le Dr de Maricourt. « Certains patients présentent également des symptômes dissociatifs, comme des expériences de déréalisation ou de dépersonnalisation. Mais, là aussi, c’est transitoire. »

La kétamine a un effet antisuicide quasiment immédiat, comme l’a démontré une étude publiée en 2009 dans la revue Biological Psychiatry. « Dès 40 minutes après l’injection, la diminution du risque suicidaire est très significative », indique le chercheur. En France, un essai clinique national est actuellement mené sous la direction du Dr Abbar afin d’évaluer cette utilisation, précise Le Figaro.

Mais l’action de la kétamine est de courte durée, s’estompant au bout de quelques jours. « La piste la plus explorée consiste à répéter les administrations de kétamine pendant plusieurs semaines, avant d’espacer progressivement les prises », indique le Dr de Maricourt.

Pour ce qui est des effets d’un traitement à long terme, « certaines études mettent en évidence une potentielle neurotoxicité, d’autres au contraire un effet neuroprotecteur, explique-t-il. Des études sont nécessaires pour évaluer la tolérance à long terme. »

L’Agence du médicament américaine (la Food and Drug Administration) a lancé une procédure d’étude accélérée afin de rendre plus rapidement disponible la kétamine aux États-Unis.

Article du Figaro : La kétamine révolutionne la prise en charge de la dépression sévère

Pour plus d’informations sur la kétamine pour le traitement de la dépression, voyez les liens plus bas.

Psychomédia
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Autisme : la France a 50 ans de retard en raison de l’emprise de la psychanalyse, rapporte The Gardian

La France a 50 ans de retard dans la prise en charge de l’autisme en raison de l’emprise de la psychanalyse, rapporte la journaliste Angelique Chrisafis dans The Gardian (8 février).

Selon un rapport de l’ONU de 2016 (en anglais), rapporte la journaliste, « les enfants autistes continuent de se voir offrir des thérapies psychanalytiques inefficaces, une surmédication et un placement dans des hôpitaux et des institutions psychiatriques ».

Le rapport de l’ONU ajoutait : « Certains parents qui s’opposent à l’institutionnalisation de leurs enfants sont intimidés et menacés et, dans certains cas, perdent la garde de leurs enfants, ceux-ci étant placés de force en institution ou faisant l’objet d’un placement administratif. »

« Les associations autistes en France se plaignent de l’enfermement des adultes autistes dans des hôpitaux, de l’absence de diagnostic des enfants et de la persistance d’une approche psychanalytique post-Freudienne qui ne se concentre pas sur l’éducation mais sur les sentiments inconscients de l’enfant autiste envers sa mère », rapporte la journaliste.

Une loi de 2005 garantit à chaque enfant le droit à l’éducation dans une école ordinaire, mais le Conseil de l’Europe a condamné la France en 2015 pour ne pas l’avoir respectée. Les groupes de pression estiment que seulement 20 % des enfants autistes sont scolarisés, contre 70 % en Angleterre.

« La France a 50 ans de retard sur l’autisme », estime Sophie Janois, avocate française. Son livre, « La cause des autistes », paru en janvier 2018, porte sur les abus des droits légaux des personnes autistes. « Ce qui sous-tend cela est un problème culturel en France », explique l’avocate.

« La France est le dernier bastion de la psychanalyse. Dans les pays voisins, les méthodes d’éducation et de thérapie comportementale sont la norme et la psychanalyse a été abandonnée depuis longtemps. En France, la psychanalyse continue d’être appliquée aux enfants autistes et enseignée dans les universités. »

L’article du Gardian cite aussi notamment Vincent Dennery, qui dirige un collectif d’associations d’autisme, qui dit espérer des mesures concrètes et pratiques dans le plan d’action de Macron pour l’autisme et un passage d’une approche médicalisée à l’éducation. « Il y a encore des milliers d’enfants autistes dans les unités de jour des hôpitaux psychiatriques qui n’ont aucune raison d’y être, mais dont les parents ne trouvent pas d’autre solution », dit-il.

Dans The Gardian : France is 50 years behind’: the ‘state scandal’ of French autism treatment.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : The Gardian.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Le radon, 2e cause de cancer du poumon en France : la prévention est possible

Le radon causerait entre 1 200 et 3 000 morts par an France. En comparaison, 3 477 personnes sont mortes dans un accident de la route en 2016. Ce gaz radioactif, qui serait la deuxième cause de cancer du poumon, reste pourtant méconnu du grand public, rapporte l’AFP.

Inodore et incolore, le radon émane du sol, provenant de la décomposition de l’uranium présent dans les roches granitiques ou volcaniques.

L’association française de défense des consommateurs UFC Que Choisir organise notamment des réunions d’information quatre fois par an environ en Loire-Atlantique. Dans ce département, 80 % des communes ont un « fort » potentiel radon, en raison du sous-sol granitique.

Le radon, classé cancérogène certain depuis 1987, s’immisce par les fissures de la chape de béton et atteint des concentrations très élevées si la maison n’est pas aérée, expliquent les intervenants.

« Être dans une zone émissive ne signifie pas que votre maison aura du radon », précise toutefois Jean-Pierre Sarrazin d’UFC-Que Choisir. Parfois, une meilleure aération peut suffire à régler le problème.

Plusieurs ignorent toutefois jusqu’à l’existence même du radon. Selon l’Observatoire régional de la santé, 58 % des habitants des Pays de la Loire n’en avaient jamais entendu parler en 2015.

Le gaz est pourtant largement présent dans l’Hexagone : en Bretagne, Pays de la Loire et Normandie, dans le Massif central, les Pyrénées, une partie des Alpes, les Vosges ou en Corse, Guyane et en Nouvelle-Calédonie.

Parmi les collectivités en pointe sur le sujet, la ville de Nantes distribue gratuitement depuis 2007 des dosimètres à 70 habitants environ chaque hiver. La mairie a aussi fait des relevés dans les écoles publiques et engagé des travaux lorsque les niveaux de radon étaient trop élevés.

A Concarneau (Finistère), 5 000 dosimètres ont été distribués à la population en 2013. Des actions similaires sont menées en Franche-Comté et en Haute-Vienne en collaboration avec l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN).

Les dosimètres, de la taille d’une pièce de deux euros, doivent être installés pendant deux mois dans un logement avant d’être analysés en laboratoire. Lorsque le niveau est trop élevé, certains travaux peuvent souvent permettre de limiter l’infiltration à l’intérieur du logement.

Le radon devrait être mesuré dans toutes les habitations (Santé Canada)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : GEO (AFP).
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Pour un accouchement moins médicalisé : nouvelles recommandations de la HAS (France)

« La prise en charge des accouchements se caractérise souvent par une forte médicalisation au détriment parfois des préférences des femmes et du couple », constate la Haute autorité française de santé (HAS).

Elle publie pour la première fois « des recommandations pour aider les professionnels de la naissance à ajuster leurs interventions compte tenu des attentes des femmes dont l’accouchement présente un risque faible ».

« Les femmes enceintes souhaitent de plus en plus bénéficier d’une prise en charge plus respectueuse de la physiologie de la naissance. »

« Le développement d’unités dites “physiologiques” au sein des services de maternité et l’expérimentation en cours de maisons de naissance répondent, en partie, à cette demande. Pour aller plus loin, la HAS publie des recommandations pour l’ensemble des services de maternité. »

« On parle d’accouchement normal quand celui-ci débute de façon spontanée et ne s’accompagne que de faibles risques identifiés au début du travail. La prise en charge et les modalités mises en place par l’équipe de la maternité sont adaptées pour respecter le rythme et la physiologie du travail et de l’accouchement. Pour les femmes ayant fait le choix d’accoucher en unité physiologique ou en maison de naissance, la HAS a précisé les interventions qui peuvent être incluses ou non dans leur prise en charge.

De manière générale, tant que les risques obstétricaux – réévalués en continu – restent faibles, la HAS recommande de limiter les interventions techniques et médicamenteuses au minimum nécessaire dans le respect du choix des femmes : surveillance continue du rythme cardiaque, prise en charge de la douleur par des interventions non médicamenteuses ou par une analgésie loco-régionale (analgésie péridurale, rachianalgésie, péri-rachi combinée).

Il est à noter que certaines interventions, nécessaires à la sécurité de la mère ou de l’enfant, ne permettent plus de considérer l’accouchement comme normal : le déclenchement du travail, une intervention instrumentale (à l’aide de forceps, ventouse…) ou encore une césarienne. »

« Chaque stade du travail est concerné, par exemple : ne pas multiplier les touchers vaginaux, soutenir la femme dans son choix non médicamenteux de prise en charge de la douleur ou la laisser pousser de la manière qui lui semble la plus efficace, etc. »

« La HAS rappelle des recommandations qui valent pour tout type d’accouchement. Ainsi, il est recommandé de ne pas recourir à l’expression abdominale pendant le travail ou l’expulsion. En effet, le vécu traumatique des femmes et de leur entourage et l’existence de complications, rares mais graves, justifient l’abandon de cette technique. Par contre, il est recommandé d’administrer systématiquement de l’oxytocine au moment de l’expulsion afin de prévenir les hémorragies du post-partum. La HAS préconise également de ne pas réaliser d’épisiotomie systématique y compris chez la femme qui accouche pour la première fois : ce recours doit se fonder sur l’expertise clinique de l’accoucheur. »

Plus d’information sur le site de la HAS : Mieux accompagner les femmes lors d’un accouchement

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Hausse des cas graves d’intoxications à la cocaïne et au crack : quelles complications ? (ANSM, France)

Une étude du réseau national d’addictovigilance de l’Agence française du médicament (ANSM) indique une augmentation des signalements et de la gravité des intoxications liées à la cocaïne et au crack.

Entre 2010 et 2017, 1 486 notifications de cas d’intoxications liées à l’usage de cocaïne ont été rapportées. Durant ces années, elles ont été multipliées par 6, passant de 68 en 2010 à 416 en 2016.

L’augmentation a été plus marquée entre 2015 et 2016 et semble se maintenir en 2017.

« Dans les intoxications rapportées, la cocaïne poudre (chlorhydrate) est la substance consommée principalement, devant le “crack” ou “free base” (cocaïne base) et dans une moindre mesure l’association des deux.

La forme “crack”, qui possède un potentiel addictif plus important que la cocaïne poudre et dont le mode de consommation par inhalation expose à un risque de complications plus graves, voit sa part de consommation augmentée par rapport à la cocaïne poudre (33 % en 2017 contre 20 à 25 % entre 2013 et 2016). »

Pour ce qui est des cas graves (complications, hospitalisations et décès), ils ont été multipliés par 8, passant de 47 en 2010 à 375 en 2016. Selon l’étude DRAMES, une augmentation du nombre de décès directement en lien avec l’usage de cocaïne a été observée à partir de 2014 (25 cas en 2010 et 44 cas en 2015).

Une analyse de la base nationale du PMSI2 de 2008 à 2014 a montré de son côté un doublement du nombre d’hospitalisations liées à la cocaïne, passant de2 560 en 2008 à 5 316 en 2016.

Les complications les plus fréquentes sont :

  • des complications psychiatriques (487 35 %)

    • Agitation (135)
    • Trouble anxieux (67)
    • Troubles délirants (65)
    • Troubles compulsifs (52)
    • Troubles du comportement (49)
    • Agressivité (32)
    • Hallucinations (25)
    • Troubles dépressifs (24)
    • Tentative de suicide (20)
    • Idées suicidaires (18)
  • des complications cardio-vasculaires (409, 30 %)

    • Trouble du rythme/de la conduction (192)
    • Douleur thoracique (104)
    • AVC (25)
    • Palpitations (22)
    • Dysfonction ventriculaire (18)
    • IDM (19)
    • Ischémie (7)
    • Vascularite (7)
    • Thrombose (6)
    • HTA (4)
    • Cardiomyopathie (3)
    • Défaillance hémodynamique (1)
    • Dissection carotidienne (1)
  • des complications neurologiques (382, 27 %)

    • Perturbation de la conscience (197)
    • Crises et troubles convulsifs (60)
    • Céphalées (50)
    • Anomalies sensorielles (23)
    • Troubles de la mémoire (23)
    • Dysesthésies (16)
    • Troubles neuromusculaires (6)
    • Troubles des mouvements (4)
    • Encéphalopathie (3)

Son également rapportées :

  • des complications infectieuses (165, 12 %)

    • Infections cutanées (98)
    • Pneumopathie (19)
    • Endocardite (21)
    • Septicémie (11)
    • Spondylodicite (5)
    • Arthrite septique (3)
    • Nécrose (3)
    • Fièvre (2)
    • Abcès (1)
    • Infection virale (1)
    • Méningoencéphalite (1)
    • Tuberculose (1)
  • des complications touchant le système respiratoire (110,8 %)

    • Dépression respiratoire (93)
    • Toux (8)
    • Hémoptysie (6)
    • Pleurésie (1)
    • Pneumothorax (1)
    • Asthme (1)
  • des complications ORL (40,3 %)

    • Nécroses nasales (8)
    • Perforation de la cloison nasale (7)
    • Ulcération nasale (7)
    • Brulures, douleurs nasales (5)
    • Epistaxis (5)
    • Sinusites (4)
    • Œdème (4)
  • des complications autres (6 %)

    • Anomalie de la température (23)
    • Inflammatoire (18)
    • Défaillance d’organe (35)
    • « Bodypacking » (transport de sachets de cocaïne après ingestion) (14)

En juin 2017, l’ANSM rappelait aux médecins des services d’urgences et du SAMU, les symptômes d’une intoxication par la cocaïne afin de permettre une prise en charge médicale plus rapide de ces patients.

Psychomédia avec source : ANSM.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

L’Atlas de la santé mentale en France – version numérique


L’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) et la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) du ministère des Solidarités et de la Santé lancent : http://santementale.atlasante.fr, un atlas interactif qui constitue une base de données territorialisée en santé mentale inédite. Il a été conçu en collaboration avec l’Agence régionale de la santé Provence-Alpes-Côte d’Azur (ARS Paca), et avec l’appui de l’équipe Atlasanté, le projet mutualisé de système d’information géographique des agences régionales de santé.

Issu d’un groupe de travail ayant réuni les principaux producteurs de données et experts de la thématique, cet atlas propose une série d’indicateurs pertinents pour décrire et suivre les politiques de santé mentale et leurs déclinaisons territoriales. L’utilisateur peut afficher et éditer des cartes à la demande, et exporter les données rassemblant des informations relatives à la santé mentale dans les territoires de France métropolitaine et les départements et régions d’outre-mer, jusqu’au niveau de la commune, en fonction des données disponibles.

L’atlas propose ainsi environ 350 indicateurs, construits à partir de plus de dix bases de données (recensement, bases de données médico-administratives, enquêtes, recueils spécifiques), qui peuvent être mobilisés notamment pour élaborer et faire le suivi des diagnostics territoriaux partagés ou des projets territoriaux en santé mentale. Il est destiné à l’ensemble des acteurs intervenant dans le champ de la santé mentale : usagers, professionnels, décideurs et chercheurs.

L’atlas est organisé sous forme de rubriques thématiques qui présentent le contexte territorial, l’offre de santé mentale, et différentes entrées populationnelles : adultes, enfants et adolescents, personnes âgées et personnes vulnérables.

Il sera complété par la publication de l’ouvrage L’atlas de la santé mentale en France, coédité par l’Irdes et la DREES. Ce panorama actualisé de la santé mentale en France proposera une analyse des disparités territoriales en termes d’offre, de recours aux soins et de besoins.

News Santé

Cartes interactives des prénoms les plus populaires par régions de France (1946 à 2015, Le Monde)

« En 2015, Gabriel et Louise étaient les prénoms les plus donnés en France ; mais en Ile-de-France c’était Inès et Adam. »

Le Monde présente deux cartes interactives (filles et garçons) des prénoms les plus populaires par régions de 1946 à 2015 en France. Elles ont été constituées à partir de la base des prénoms de l’Insee.

« Ces prénoms sont les plus donnés, mais ils ne pèsent souvent que très peu dans l’ensemble des prénoms attribués. Après la guerre, 10 % à 15 % des enfants s’appelaient Jean ou Marie. Mais si, au début des années 1990, Kévin est le prénom le plus donné », 3 % des garçons portent ce prénom, souligne Baptiste Coulmont, « Sociologie des prénoms » (La Découverte, 2014).

« En étudiant la diffusion des prénoms ces dernières années, on se rend compte qu’elle est de plus en plus rapide, et que le prénom reste moins de temps dans les plus donnés », note Thierry Mayer, professeur d’économie, qui a étudié la diffusion des prénoms.

Consulter les cartes interactives sur Le Monde : Quels sont les prénoms les plus populaires depuis 1946 ?

Psychomédia
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Nanoparticules dans les bûches de Noël (non déclarées sur l’étiquette, France)

A l’approche des fêtes de Noël, Agir pour l’environnement révèle la présence potentielle de nanoparticules dans plus de 100 desserts glacés, essentiellement des buches de Noël.

A l’issue d’une enquête menée dans 10 enseignes, l’association a identifié plus de 100 desserts glacés très susceptibles de contenir des nanoparticules : Carte d’Or, Lenôtre, Fauchon, Leclerc, Picard, Monoprix, Lidl, Auchan…

Ils contiennent en effet des colorants que l’on retrouve en général à l’échelle nanoparticulaire : le E171 (dioxyde de titane) qui permet de blanchir, d’opacifier ou de faire briller les préparations et le E172 (oxydes de fer), un colorant rouge.

Cette nouvelle liste porte le nombre de produits alimentaires suspects à plus de 350 : bonbons, chewing-gums, mélanges d’épices, chocolats, biscuits… En somme, beaucoup de produits appréciés par les enfants !

« Ces substances dangereuses doivent être interdites et, au minimum, mentionnées sur l’étiquette, comme l’exige la loi », estime Magali Ringoot, coordinatrice des campagnes à Agir pour l’environnement.

« Il est quasiment certain que ces 100 bûches de Noël devraient porter la mention [nano] dans la liste des ingrédients. Les analyses indépendantes révèlent à chaque fois la présence de nanoparticules cachées, constat confirmé par les enquêtes de la Répression des Fraudes (DGCCRF), présentées lors de la réunion de l’ANSES “nanomatériaux et santé”, le 14 décembre. »

« Récemment, l’ANSES avait validé l’étude de l’INRA, montrant que l’ingestion de E171 favorise des lésions précancéreuses du colon chez les rats au bout de 3 mois seulement », rappelle l’association

« L’Anses recommande de limiter l’exposition au E171, de peser l’utilité des nanomatériaux dangereux et de classer les nanoparticules de dioxyde de titane comme substances dangereuses. Ces substances infiniment petites (un milliardième de mètre) peuvent plus aisément franchir les barrières physiologiques. Leurs effets toxiques sont de mieux en mieux documentés : dommages à l’ADN, perturbation du fonctionnement cellulaire, affaiblissement du système immunitaire… »

« Ces additifs peuvent être facilement retirés, comme le montre l’exemple des très nombreuses entreprises qui ont décidé, depuis un an, de se passer des additifs suspects : William Saurin, Lutti, Verquin, Carrefour, Sainte-Lucie, Thiriet… », souligne l’association.

Communiqué et liste des 350 produits sur le site d’Agir pour l’environnement : 100 bûches de NANOËL ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : <a href= »https://www.agirpourlenvironnement.org/communiques-presse/nouvelle-enquete-100-buches-de-nanoel-nanoparticules-31086 » target= »_blank »>Agir pour l’environnement.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia