Archives par mot-clé : fréquents

Antidépresseurs : des symptômes de sevrage sévères et prolongés pourraient être fréquents contrairement à l’information officielle

stipulent que les symptômes de sevrage des antidépresseurs sont légers et disparaissent généralement entre une et deux semaines.

Une revue de la littérature scientifique visant à évaluer cette allégation a été réalisée par deux chercheurs britanniques pour le compte du « Groupe parlementaire sur la dépendance aux médicaments sous prescription au Royaume-Uni » (1).

Cette analyse est publiée dans la revue Addictive Behaviors.

James Daviesa et John Read des universités de Roehampton et d’East London ont recensé 23 études pertinentes, avec des méthodologies et des tailles d’échantillon différentes.

Dans 14 études, les taux d’incidence de symptômes de sevrage chez les personnes diminuant ou arrêtant les antidépresseurs variaient de 27 % à 86 % avec une moyenne pondérée de 56 %.

Dans quatre grandes études, 46 % (moyenne pondérée) des personnes qui avaient vécu des symptômes de sevrage rapportaient la plus grande sévérité sur une échelle. Comme le souligne le site du National Health Service (NHS) gouvernemental britannique, ces quatre études ont été menées en ligne, ce qui est lié à un biais de sélection entraînant une surestimation car les personnes affectées ont une plus grande tendance à répondre à de telles enquêtes.

« Sept des 10 études très diverses fournissant des données sur la durée contredisent les lignes directrices du Royaume-Uni et des États-Unis sur le sevrage en ce sens qu’elles ont constaté qu’une proportion importante des personnes subissant un sevrage le font pendant plus de deux semaines et qu’il n’est pas rare que les personnes subissent un sevrage pendant plusieurs mois. Les résultats des quatre seules études qui ont calculé la durée moyenne étaient, pour des populations assez hétérogènes, de 5 jours, 10 jours, 43 jours et 79 semaines. »

« Cette nouvelle analyse révèle ce que de nombreux patients savent depuis des années – que le sevrage des antidépresseurs provoque souvent des symptômes sévères et invalidants qui peuvent durer des semaines, des mois ou plus », conclut James Davies.

Les auteurs recommandent que les lignes directrices sur le sevrage des antidépresseurs soient urgemment mises à jour, car elles sont clairement en contradiction avec les données probantes sur l’incidence, la sévérité et la durée du sevrage des antidépresseurs, et mènent probablement à un mauvais diagnostic généralisé du sevrage.

Les personnes qui ont des réactions de sevrage peuvent être diagnostiquées à tort comme ayant une rechute de dépression ou d’anxiété, et donc se faire represcrire des antidépresseurs, se faire prescrire un autre antidépresseur ou recevoir une dose plus élevée.

Les auteurs recommandent également que les prescripteurs informent pleinement les patients de la possibilité d’effets de sevrage.

Pour plus d’informations sur le sevrage des antidépresseurs, sur les antidépresseurs et sur le traitement de la dépression, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

(1) « All Party Parliamentary Group for Prescribed Drug Dependence »

Psychomédia avec sources : APPG, Addictive Behaviors, NHS Choice.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Insomnies et apnées du sommeil : des troubles fréquents

Le 24 juin 2016.

Les troubles du sommeil, qu’il s’agisse des insomnies ou de l’apnée du sommeil, n’ont pas toujours une cause bien définie. Ils peuvent cependant tous être soignés par une thérapie adaptée.

Une thérapie cognito-comportementale pour soigner les insomnies

Insomnies et apnées du sommeil. Autant de troubles du sommeil qui affectent lourdement le quotidien des personnes qui en souffrent, mais qui peuvent être soignés s’ils sont bien diagnostiqués.

De nombreux Français sont victimes d’insomnies. Selon les chiffres du Centre du sommeil et de la vigilance de l’Hôtel-Dieu, 20 % des adultes en auraient fréquemment. Ce trouble du sommeil se caractérise par une situation dans laquelle une personne a des difficultés à s’endormir ou à maintenir son sommeil. Souvent traitées par la prise de somnifères, les insomnies peuvent également être soignées grâce à la thérapie cognito-comportementale, une méthode mise en avant par le Dr Arnaud Metlaine, spécialiste des pathologies du sommeil et qui consiste à « faire de la restriction du temps de sommeil », explique-t-il dans une interview pour l’émission Des maux et des mots. « On va apprendre au sujet insomniaque à réduire son temps de sommeil pour améliorer l’efficacité de son sommeil », ajoute encore cet expert.

Les apnées du sommeil concernent avant tout les hommes

Contrairement aux insomnies, l’apnée du sommeil n’est associée à aucune cause principale. Ce trouble concernerait entre 5 et 10 % des adultes. « Mais dans certains groupes, notamment les diabétiques, les obèses, les hypertendus, ce sont 30 à 50 % des patients qui sont apnéiques », note toutefois le Centre du sommeil de l’Hôtel-Dieu.

L’apnée du sommeil toucherait par ailleurs davantage les hommes puisque 9 % d’entre eux sont concernés par un syndrôme d’hypo-apnée supérieur à 15 apnées par heure contre seulement 4 % des femmes. Pas de thérapie comportementale pour soigner ce trouble qui implique des pauses respiratoires fréquentes et plus ou moins longues pendant le sommeil et qui se traite aujourd’hui à l’aide d’un système de ventilation nocturne par voie nasale.

Les Nouvelles de PasseportSanté.net