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Autisme au Québec et au Canada : quelles proportions chez les garçons et filles ?

L’Agence de la santé publique du Canada a publié, le 29 mars, les premières estimations du taux de prévalence du trouble du spectre de l’autisme (TSA) chez les enfants et adolescents de 5 à 17 ans au pays.

Voici les principaux chiffres :

  • chez les enfants et les adolescents âgés de 5 à 17 ans, la prévalence globale du TSA pour l’année 2015 est de 1 enfant sur 66 (15,2 pour 1 000) ;

  • le TSA est diagnostiqué quatre fois plus souvent chez les garçons que chez les filles, soit chez 1 garçon sur 42 (24 pour 1 000) et 1 fille sur 165 (6 pour 1 000) ;

  • au Québec, de 2003 à 2015, chez les enfants de 5 à 14 ans, la prévalence du TSA est passée de 3,5 à 15,7 pour 1000 (1 sur 64) ;

  • la prévalence chez les enfants de 8 ans en 2015 (1 enfant sur 63) est comparable à celle rapportée aux États-Unis (1 sur 68) en 2012.

  • chez les enfants et les adolescents ayant reçu un diagnostic avant l’âge de 17 ans, 56 % l’ont reçu avant l’âge de 6 ans ; près des trois quarts (72 %) l’ont reçu avant l’âge de 8 ans et moins de 10 % l’ont reçu après l’âge de 12 ans.

Pour plus d’informations sur l’autisme, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Agence de la santé publique du Canada.
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L’autisme plus facile à diagnostiquer chez les garçons

L’autisme plus facile à diagnostiquer chez les garçons

Le 4 août 2017

L’association francophone de femmes autistes (AFFA) dénonce les tests de dépistage de l’autisme inadaptés pour les filles, qui sont par conséquent plus difficiles à diagnostiquer. Explications.

Les tests de dépistage de l’autisme sont moins efficaces chez les filles

L’association vaincre l’autisme rappelle que l’autisme est un trouble sévère et précoce du développement de l’enfant apparaissant avant l’âge de 3 ans. Il est caractérisé par un isolement, une perturbation des interactions sociales, des troubles du langage, de la communication non verbale et des activités stéréotypées avec restriction des intérêts. Selon les chiffres officiels, l’autisme toucherait en France 1 fille pour 4 garçons.

Mais l’association francophone de femmes autistes (AFFA) dénonce les tests de dépistage de l’autisme, qui seraient inadaptés pour les filles, comme le révélaient également une équipe de chercheurs américains de l’Université de Baltimore il y a déjà 2 ans. Les scientifiques avaient en effet mis en avant leurs craintes d’un sous-diagnostic des filles, du fait que leurs symptômes sont moins repérables.

Les filles dissimulent leurs comportements autistiques

Selon Pauline Ducret, chercheuse en neurosciences cognitives de l’autisme à Montréal (Canada) et interrogée par nos confrères du journal La Croix, les filles autistes parviendraient à dissimuler leurs comportements autistiques « au prix de grands efforts entraînant une grande fatigue ». Elles passeraient ainsi au travers des mailles du filet du diagnostic en cachant leurs difficultés, par imitation des comportements sociaux « normaux ».

Catherine Barthélémy, pédopsychiatre spécialiste de l’autisme à Tours, souligne également dans le quotidien La Croix que les tests de dépistage ont surtout été développés sur les garçons et que « les techniques de détection ne (sont peut-être) pas adaptées à un public féminin qui présente des particularités. Le sous-diagnostic des femmes n’est pas sans conséquences, les empêchant notamment de bénéficier d’un accompagnement suffisamment tôt.

Le 4è plan Autisme, lancé début juillet, devrait contenir des pistes pour l’amélioration du dépistage et permettre une meilleure prise en charge de l’autisme, en particulier chez les adultes.

Aurélie Giraud

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