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Androcur et génériques : risque de cancer des méninges multiplié jusqu’à 20 fois (ANSM)

L’Agence française du médicament (ANSM) a indiqué, dans un communiqué publié le 12 juin, avoir pris des mesures pour renforcer l’information sur le risque de méningiome associé à l’acétate de cyprotérone (Androcur et génériques).

Le méningiome est une tumeur des membranes qui entourent le cerveau : les méninges.

L’acétate de cyprotérone (Androcur ou ses génériques) est notamment utilisé chez la femme dans le traitement de certaines maladies hormonales se manifestant par une augmentation du système pileux (hirsutisme) et chez l’homme pour atténuer les symptômes du cancer de la prostate.

« Les indications hors AMM telles que l’acné, la séborrhée et l’hirsutisme modéré sont à proscrire. Les utilisations chez l’enfant et chez la femme ménopausée ne sont pas recommandées. »

« Entre 2006 et 2014, plus de 400 000 femmes ont été traitées avec de l’acétate de cyprotérone, une molécule capable de bloquer la sécrétion de testostérone, l’hormone sexuelle masculine impliquée dans les troubles de la pilosité et la croissance des cellules de la prostate », rapporte Le Figaro.

« Cette information concerne principalement les femmes car l’acétate de cyprotérone (…) est minoritairement prescrit aux hommes ».

Une étude a confirmé le risque de méningiome lié à ce médicament, indique un document que les médecins doivent désormais remettre aux patient(e)s. « Ce risque est multiplié par 7 au-delà de 6 mois d’utilisation d’une dose moyenne supérieure ou égale à 25 mg par jour. Il est multiplié par 20 au-delà d’une dose cumulée de 60 g, soit environ 5 ans de traitement à 50 mg par jour ou 10 ans à 25 mg par jour. »

« Plus un traitement par ce médicament est long et à des doses importantes, plus le risque de méningiome augmente. »

« Le méningiome peut être unique ou multiple. Ces tumeurs sont le plus souvent non cancéreuses mais peuvent être à l’origine de troubles graves, pouvant nécessiter une intervention chirurgicale lourde et à risque », indique le document.

« Plusieurs études montrent que les méningiomes liés à la prise d’acétate de cyprotérone peuvent régresser dans de nombreux cas à l’arrêt du traitement. »

Les personnes actuellement traitées par Androcur et ses génériques sont incitées à consulter leur médecin pour qu’il réévalue leur situation et leur prescrive une IRM cérébrale.

« Il est à noter que l’acétate de cyprotérone ayant des propriétés contraceptives, des méthodes contraceptives efficaces devront être utilisées en cas d’arrêt du traitement y compris en cas d’interruption ponctuelle (dans le cas d’une non-délivrance en pharmacie en l’absence d’attestation d’information signée) », précise le communiqué de l’ANSM.

« Une fiche d’information sur Androcur et ses génériques et le risque de méningiome devra désormais être remise par les prescripteurs à leurs patients », indique le communiqué de l’ANSM.

« La délivrance de ces médicaments en pharmacie sera obligatoirement soumise à la présentation d’une attestation annuelle d’information signée par le patient et cosignée par son médecin prescripteur, à compter du 1er juillet 2019 pour les nouveaux traitements et du 1er janvier 2020 pour les renouvellements. »

« Des courriers d’information cosignés par l’Assurance maladie et l’ANSM sont actuellement adressés aux professionnels de santé et aux patients ayant respectivement prescrit et reçu Androcur ou ses génériques au cours des 24 derniers mois afin de les inciter à se rencontrer pour échanger sur ce risque et les suites à donner à leur traitement. »

Un numéro vert 0.805.04.01.10 est accessible gratuitement du lundi au vendredi de 9 h à 19 h pour répondre aux questions, rappelle l’ANSM.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM, Le Figaro.
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Les génériques de 3 médicaments contre l’hypertension liés à plus d’hospitalisations

La substitution de trois médicaments d’origine par leur version générique a été suivie par une hausse immédiate des visites à l’urgence et des hospitalisations chez des personnes souffrant de problèmes cardiaques, révèle une étude publiée dans la revue Circulation.

L’étude a été réalisée par des chercheurs de l’Université Laval, de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, du CHU de Québec et de l’Institut national de santé publique du Québec.

Bien qu’elle n’établisse pas de lien de cause à effet entre le changement de médicament et la fréquence de ces événements, elle invite à la prudence, estiment les auteurs.

Le cardiologue Paul Poirier et ses collègues ont analysé des données concernant tous les Québécois qui prenaient du losartan, du valsartan ou du candésartan depuis au moins deux ans pour traiter des problèmes d’hypertension ou d’insuffisance cardiaque, soit 136 000 personnes.

Ils ont comparé leur nombre de visites à l’urgence et d’hospitalisations avant et après l’arrivée sur le marché de versions génériques de ces médicaments.

Ces événements ont augmenté de 11 % en moyenne dans le premier mois chez les personnes qui sont passées à la version générique. La proportion a diminué par la suite, possiblement parce que les médecins ont ajusté la dose du médicament ou qu’ils ont prescrit un autre médicament, avance Paul Poirier.

Douze mois après l’introduction de la version générique du losartan, la fréquence des visites à l’urgence et des hospitalisations demeurait 2 % plus élevée.

L’augmentation des événements associés aux versions génériques pourrait être due aux composés non actifs présents dans les médicaments, explique le chercheur. « La molécule active est identique dans les deux versions d’un même produit, mais les composés non actifs peuvent en modifier l’absorption. Les règles actuelles autorisent des copies pour lesquelles le taux d’absorption est jusqu’à 20 % plus bas ou plus élevé que celui du médicament original. C’est peut-être trop et un resserrement pourrait être souhaitable. Il faudrait que les règles d’homologation des médicaments génériques soient au moins aussi exigeantes que celles appliquées pour les médicaments d’origine, ce qui n’est pas le cas présentement. »

« Lorsqu’on extrapole ces pourcentages à l’ensemble des patients qui utilisent ces médicaments au Québec et ailleurs dans le monde, ça représente beaucoup de personnes et des dépenses importantes en soins de santé », souligne le chercheur. « Il faudrait réaliser une étude pour déterminer à quel point ces coûts réduisent les économies réalisées à l’achat des versions génériques des médicaments. »

« Je ne suis pas contre les médicaments génériques, insiste-t-il, mais je suis contre le remplacement systématique des médicaments d’origine. Notre étude soulève des questions qui méritent qu’on s’attarde davantage à l’utilisation sécuritaire des médicaments. Pour y arriver, il faudrait que les responsables de la santé publique mettent sur pied un système de pharmacovigilance où seraient rapportés tous les événements en lien avec des médicaments génériques ou des médicaments d’origine. »

Les médicaments génériques sont-ils aussi efficaces ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Jacinthe Leclerc, Claudia Blais, Louis Rochette, Denis Hamel, Line Guénette.

Psychomédia avec source : Le Fil (Université Laval)
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Les médicaments génériques peinent à séduire les Français

Le 28 septembre 2016.

Le gouvernement a lancé, mardi 27 septembre, une vaste campagne de communication sur les génériques. Objectif : renforcer la confiance des Français à l’égard de ces médicaments.

Des idées fausses sur les médicaments génériques

Selon une étude de l’institut BVA, près de huit Français sur 10 utilisent des génériques lorsqu’ils sont malades. Mais ce n’est pas encore assez, notamment en comparaison avec nos voisins. « Je crois surtout qu’on a beaucoup d’idées fausses et un manque d’informations ou des informations qui sont tronquées volontairement ou involontairement », a expliqué le docteur Jean-Daniel Flaysakier, sur France 2. « Aux États-Unis, 84% du volume des médicaments sont génériques. » En France, ce taux est de 46 %.

Comment l’expliquer ? Dans la tête de nombreux Français, les médicaments génériques sont associés à de la contrefaçon. Chez les personnes âgées notamment, acheter des médicaments moins chers revient à acheter des médicaments de mauvaise qualité. « En fait si les génériques sont moins chers, c’est parce que le fabricant n’a pas à supporter le coût de la recherche et du développement du médicament, déjà sur le marché depuis dix ans », explique Jean-François Bergman, chef du service de médecine interne à l’hôpital Lariboisière à Paris, dans les colonnes de La Croix.

Un problème de méconnaissance

Selon le gouvernement, le principal problème vient de la méconnaissance de ces médicaments. « Seuls 47 % des patients, 64 % des médecins généralistes et 86 % des pharmaciens savent par exemple qu’il existe des médicaments génériques qui soignent le cancer », peut-on lire dans un communiqué du ministère de la Santé.

Ce qu’il faut savoir c’est qu’un médicament générique contient la même quantité de principe actif que le médicament d’origine et il agit de la même manière sur l’organisme. Et, en règle générale, ils sont 30 % moins cher. « Les génériques ont permis d’économiser 7 milliards d’euros en 5 ans », affirme ainsi Marisol Touraine. Il est là l’enjeu.

À lire aussi : Médicaments en ligne : attention aux contrefaçons !

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Médicaments : 25 génériques interdits à la vente

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L’ANSM vient de suspendre la commercialisation de 25 médicaments génériques distribués par huit laboratoires. A l’origine de cette interdiction, le constat de problèmes dans les essais de bioéquivalence observé au cours d’une enquête dans les locaux de la société indienne GVK Bio.

C’est au cours d’une enquête réalisée à Hyderabad en Inde auprès de la société GVK Bio chargée de réaliser des tests de médicaments génériques que l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a constaté qu’il y avait des anomalies dans les essais cliniques de bioéquivalence. L’autorité du médicament a en effet remarqué des anomalies dans les procédures d’enregistrement électrocardiographiques réalisées entre 2008 et 2014.

Ces essais, qui démontrent qu’un médicament générique produit les mêmes effets que sa version originale ne sont donc pas fiables, raison pour laquelle les 25 médicaments indiens concernés ont été retirés de la vente. Les laboratoires concernés par cette mesure sont Abbott, Mylan, Biogaran (groupe Servier), Teva, Cristers, Gerda, Medipha Santé et Zydus.

Selon l’ANSM, si on ne peut remettre en cause la qualité des médicaments concernés, il y a un « manque de respect des bonnes pratiques cliniques ». L’agence tient cependant à souligner que les anomalies constatées ne mettent pas en danger la vie des patients et que les patients ne seront pas affectés par cette suspension puisque les médicaments concernés sont disponibles dans d’autres marques.

Ces médicaments seront retirés du marché le 18 décembre. En attendant, un nouveau rapport sur ces 25 médicaments génériques sera effectué par le Comité des médicaments à usage humain et rendu début 2015.
Cette mesure a été également prise « à titre de précaution par l’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg.

25 génériques interdits par l'ANSM

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Le Myolastan et ses génériques bientôt retirés du marché

logo ANSM (DR)

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L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), en accord avec les autorités européennes, vient d’annoncer le retrait prochain des médicaments à base de tétrazépam, substance indiquée dans le traitement des contractures douloureuses en rhumatologie.

Cette décision, prise en accord avec les autorités européennes, entrera en vigueur dès les 8 juillet prochain dans tous les Etats Membres de l’Union européenne. En cause ? Des risques de réactions cutanées rares mais très graves et parfois mortelles.

Dans un point d’information, l’ANSM précise que le rapport bénéfice/risque du tétrazépam est désormais considéré comme défavorable et que cette suspension sera accompagnée le même jour d’un rappel de toutes les boîtes disponibles sur le marché.

Le tétrazépam (Myolastan et génériques) appartient à la famille des benzodiazépines. Commercialisés depuis 1969, les médicaments contenant du tétrazépam sont indiqués en France dans le traitement des contractures douloureuses en rhumatologie, en association aux traitements spécifiques. Réservées à l’adulte, ces spécialités sont soumises à une prescription médicale.

Après qu’une fréquence élevée d’effets indésirables cutanés ait été constatée pour le tétrazépam, des effets rares mais très graves, l’ANSM a saisi le Comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne des médicaments (EMA) à la fin du mois de décembre 2012. Une procédure d’urgence a alors été initiée pour statuer sur le niveau de risque des spécialités contenant du tétrazépam autorisées en Europe.

Après analyse de ces effets, le PRAC a recommandé la suspension des AMM des produits contenant du tétrazépam.

Parmi les effets observés des syndromes de Stevens-Johnson, de Lyell  ou d’hypersensibilité médicamenteuse.

Ces réactions cutanées pouvant menacer le pronostic vital et survenir à n’importe quel moment au cours du traitement , même aux doses recommandées,  cette suspension a été approuvée  d’autant que les donnés ont aussi montré une efficacité limitée du tétrazépam.

Les professionnels de santé sont bien sûr invités à ne plus prescrire de traitement par tétrazépam, à informer les patients concernés et à envisager avec eux une alternative thérapeutique appropriée.


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Alerte à la qualité : les effets pervers de la production massive de génériques

Alerte à la qualité : les effets pervers de la production massive de génériquesUn rapport de l’Académie de médecine, publié le 14 février dernier, témoigne de l’efficacité moindre des génériques par rapport aux médicaments originaux. Dénoncée par de nombreux médecins, la production et la commercialisation massives dont ils font l’objet est nuisible à leur qualité et à toute la chaîne médicale, du patient au pharmacien.



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Les génériques amputent les bénéfices des laboratoires US

NETTE BAISSE DU BÉNÉFICE DE PFIZER AU 4E TRIMESTRE(Reuters) – La concurrence des médicaments génériques a lourdement pesé sur les bénéfices des groupes pharmaceutiques américains Pfizer et Eli Lilly au quatrième trimestre, même si l’un et l’autre affichent des résultats supérieurs aux attentes de Wall Street. Les deux laboratoires ont été confrontés ces derniers mois à la perte des brevets de certains de leurs médicaments phares. …



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