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VIDEO. Guinée : au coeur d’Ebola

En Guinée forestière est apparu, il y a dix mois, le premier cas d’Ebola en Afrique de l’Ouest. Depuis le mois d’août, le nombre de malades qui arrive au centre Médecins sans frontières (MSF) de Macenta, au sud-est de la Guinée, augmente inexorablement. Les locaux sont d’ailleurs devenus trop petits : les 30 lits sont désormais insuffisants. Et surtout on ne soigne pas les cas détectés.

Le centre de Guéckédou, où les malades d’Ebola sont pour l’instant traités, est le plus grand géré par MSF en Guinée. Il compte 110 lits et accueille tous les patients de la zone forestière. Certains arrivent même du Libéria voisin, où l’épidémie sévit également. Faute de traitement contre le virus, seuls les symptômes sont soignés. A savoir la fièvre, la douleur, les vomissements et les diarrhées. Les équipes médicales « se concentrent sur tous les éléments (qui) aident la personne à construire son immunité« .

Quand ils ont repris des forces, les patients peuvent renouer avec leur famille et évoquer leur victoire sur la maladie. Car malgré le dévouement des équipes médicales au centre de Guéckédou, 60 à 70% des malades d’Ebola décèdent.

Une nouvelle structure de traitement devrait voir le jour dans la localité de Macenta. A la mi-novembre, MSF doit livrer clé en main un centre de 50 lits qui sera géré par la Croix Rouge française.

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La contribution d’Internet à la lutte contre Ebola: cartographier la Guinée

Ça a l’air d’un simple détail technique, et pourtant, cette initiative risque fort d’être décisive. Alors que le pays est victime d’une épidémie d’Ebola, des humanitaires d’un nouveau genre ont cartographié la Guinée et les régions touchées pour aider les soignants à se repérer dans le pays, mais aussi et surtout à localiser les différents foyers d’infection.

«Quand les docteurs de Médecins Sans Frontières (MSF) sont arrivés en Guinée le mois dernier, ce pays d’Afrique de l’Ouest, pour combattre l’épidémie de la fièvre hémorragique mortelle Ebola, ils se sont retrouvés sans aucune information», raconte le site New Scientist. Aucune carte correcte de la région n’était à leur disposition.

Un vide visible notamment sur le très populaire service de cartes de Google, comme le résume Gizmodo:

«Si vous cherchez sur Google Map Guéckédou, la ville guinéenne qui est en ce moment au beau milieu du territoire mortel du virus Ebola, vous ne verrez qu’une tache abstraite de beige et de jaune. Si vous zoomez en vue satellite, vous pourrez à peine distinguer les contours des bâtiments. […] Il n’y avait aucune bonne carte de Guéckédou –jusqu’à ce que le bon peuple de l’Internet aide à en créer une.»

Ces bons samaritains sont nombreux. Il s’agit de l’équipe humanitaire d’OpenStreetMap (HOT), du nom du service de cartographie sous licence libre sur Internet. A la demande de MSF, ils ont réussi à cartographier la ville de Guéckédou, de 220.000 habitants, «en moins d’un jour», reprend Gizmodo. Il y a aussi les «Volontaires internationaux en soutien opérationnel virtuel» (Visov), qui ont réalisé, également sur OpenStreetMap, une carte qui retrace avec précision les différents cas.

Un effort collectif qui a mobilisé près de «200 volontaires à travers le monde», raconte encore New Scientist, qui ont placé «100.000 bâtiments en se basant sur des images satellites de la région».

Sylvie de Laborderie, une représentante de cartONG, organisation non gouvernementale de cartographie qui travaille avec MSF et OpenStreetMap, raconte cette expérience sur le site: du 31 mars 2014 où les cartes «ne montraient rien, rien, deux routes peut-être» à ces «trois villes cartographiées en moins de 20 heures».

Un coup de pouce qui peut bien s’avérer décisif dans le cas très particulier d’Ebola, virus contagieux dont le taux de mortalité peut atteindre les 90%, rappelle Wired. Car «le seul moyen de s’en débarrasser est de s’assurer que les équipes d’urgence obtiennent la bonne information dès que possible».

Au tracé des villes guinéennes, il est ainsi possible de voir également sur les cartes d’OpenStreetMap où des patients ont été diagnostiqués porteurs du virus Ebola et à quelle date, leurs éventuels déplacements, les foyers qui comptent des décès, les lieux où les secours ont installé des centres d’urgence. Ceux aussi, où ces derniers sont attaqués par la population: la violence d’Ebola, et les mesures sanitaires que le virus impose, provoquent en effet des mouvements de panique dans lesquels les soignants sont suspectés d’être coupables de l’infection, détaille encore Wired.

La carte OSM de Conakry, en Guinée, par le Visov.

Au 12 avril, près de 200 cas de patients ont été rapportés, dont plus de 120 décès, en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia. Depuis 1976, date à laquelle le virus a été pour la première fois identifié, différentes épidémies ont éclaté en Afrique, provoquant jusqu’à plusieurs centaines de morts, indique l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

C’est la première fois néanmoins que l’épidémie affecte plusieurs pays en même temps, selon Wired qui cite notamment un humanitaire de la Croix Rouge. 

Certains pays ont fermé leur frontière, à l’instar du Sénégal, quand d’autres, comme le Maroc, déploient un dispositif de surveillance resserré. De son côté, la France a donné des consignes de vigilance aux compagnies aériennes dont les avions sont en provenance des pays concernés par le virus.

S’il n’est pas transmissible directement par voie aérienne, rien n’empêche néanmoins que le virus Ebola, aidé par sa longue période d’incubation et des premiers symptômes susceptibles d’être confondus avec d’autres maladies, se diffuse «par le canal des transports aériens», écrivions-nous début avril.

A.F.

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L’exportation du virus Ebola depuis l’Afrique n’a rien d’impossible. Pourquoi les cas de Guinée n’effraient-ils pas le reste du monde?

Le virus Ebola est de retour en Afrique. Près d’une centaine de morts auraient été recensés en Guinée où la capitale Conakry est touchée. Les premiers cas officiellement diagnostiqués au Liberia et d’autres sont fortement suspectés en Sierra Leone. Des mises en quarantaine sont décrétées concernant les cas suspects et on recherche activement les personnes ayant été en contact avec les malades. Le Sénégal a fermé sa frontière terrestre avec la Guinée et suspendu la tenue des marchés hebdomadaires près de la frontière.

Pour sa part, l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) annonce qu’elle renforce ses équipes dans les zones infectées du sud de la Guinée tout en tentant de prévenir, localement, les mouvements de panique. Le virus responsable de cette fièvre hémorragique se transmet principalement par les contacts intimes, le sang, les selles ou la salive. Il faut donc de limiter au maximum les contacts à risque entre les personnes infectées et leur famille.

Les mises en quarantaine strictes ne sont le plus souvent pas envisageables, pour des raisons matérielles autant que culturelles. «Nous mettons tout en œuvre pour traiter les patients avec dignité, tout en protégeant la communauté et la famille d’une éventuelle contamination», explique Marie-Christine Ferir, coordonatrice d’urgence de MSF. Les équipes de l’ONG sont à la recherche de «cas contacts», personnes qui ont été en relation directe avec les malades et qui pourraient être à la fois contaminés et contagieux. Des  «promoteurs de la santé» sensibilisent également la population aux modes de propagation de la maladie et enseignent les mesures à prendre pour éviter la contamination.

La principale menace sanitaire est que l’épidémie s’étende progressivement au sein des pays aujourd’hui touchés et dans les zones frontalières. La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se dit fortement préoccupée par cette épidémie qui représente selon elle «une sérieuse menace régionale». Elle vient d’appeler la communauté internationale à l’aide. 

Il n’y a jamais eu de diffusion internationale massive des virus des fièvres hémorragiques

Pour autant, l’histoire et l’expérience montrent qu’à la différence notable du Sras, et de la grippe, autres maladies virales, il n’existe aucun risque de diffusion internationale massive des virus des fièvres hémorragiques. Aucune restriction des voyages vers ou en provenance de Guinée n’est envisagée. «La fièvre Ebola n’est pas une maladie qui, normalement, fait un nombre élevé de victimes contrairement à  la grippe ou d’autres maladies transmissibles», vient de rappeler l’OMS depuis son siège de Genève.

Membre de la petite famille des «filovirus» Ebola est apparu pour la première fois en 1976 à Yambuku (République démocratique du Congo), près de la rivière Ébola. Depuis cette date, l’OMS a recensé une vingtaine de flambées épidémiques de fièvre hémorragiques dues à différents sous-types de cet agent pathogène. Elles ont à chaque fois fait plusieurs dizaines ou centaines de victimes avec des taux de mortalité compris entre 50 et 90%. Il n’existe ni vaccin ni médicament permettant de prévenir ou de traiter cette maladie.

Les symptômes sont particulièrement spectaculaires: fièvre, vomissements, diarrhées, éruptions cutanées, hémorragies internes et externes. Si elles ne meurent pas, les victimes restent contagieuses tant que le virus est présent dans leur sang et leurs sécrétions. «Le virus Ebola a aussi été retrouvé dans le sperme d’un homme deux mois après l’apparition de la maladie contractée dans un laboratoire», précise-t-on auprès de l’OMS.

Toutes ces flambées épidémiques ont été initialement observées dans les villages isolés d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest, à proximité immédiate des forêts ombrophiles tropicales. On sait que le virus se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine. On ne connaît toutefois pas avec certitude le réservoir animal naturel du virus, les principales suspectes étant  des chauves-souris frugivores, de la famille des ptéropidés.

Les différentes études menées sur ce thème ont démontré que le virus peut être transmis à la suite de contacts directs (peau lésée ou muqueuses) avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées. Mais il peut aussi s’agir de contacts indirects par l’intermédiaire d’environnements contaminés par ce type de liquides. «Les rites funéraires au cours desquels les parents et amis du défunt sont en contact direct avec la dépouille peuvent également jouer un rôle dans la transmission du virus Ebola», soulignent encore les experts de l’OMS.

C’est l’absence de transmission immédiate par voie atmosphérique qui fait que le virus Ebola n’inquiète pas outre mesure les autorités sanitaires internationales. C’est ce qui explique qu’aucune procédure particulière d’alerte aux frontières n’est prévue en cas de flambées épidémiques africaines. Le seul cas connu où un virus de fièvre hémorragique a créé début de panique en Europe date de 1967.

Le cas de Marbourg

Des chercheurs de laboratoires se contaminèrent alors en Allemagne lors de la préparation d’un vaccin à partir de cultures de cellules rénales de singes verts (Cercopithecus aethiops).  Ces singes  importés d’Ouganda étaient porteurs d’un virus inconnu. 31 laborantins du laboratoire Behring de Marbourg furent atteints et sept en moururent. On donna ensuite au virus le nom de la ville où il fut pour la première fois identifié.

Cet épisode démontre que l’exportation du virus Ebola depuis l’Afrique n’a rien d’impossible. La durée entre l’infection par le virus et l’apparition des premiers symptômes peut varier de deux à vingt-et-un jours, ce qui laisse amplement le temps de sa diffusion par le canal des transports aériens. De plus, son diagnostic est difficile, les symptômes initiaux pouvant être aisément confondus avec ceux de nombreuses maladies tropicales (paludisme, fièvre typhoïde, choléra, leptospirose, etc.). Et la confirmation diagnostique réclame des tests que ne peuvent réaliser que des laboratoires très spécialisés de virologie dans des conditions extrêmes de confinement.

Pour l’heure, amplement conscientes des risques, la plupart des entreprises privées spécialisées de rapatriement sanitaire refusent de prendre en charge des malades suspects d’être infectés par le virus Ebola. 

Jean-Yves Nau


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L’épidémie d’Ebola limitée au sud-est de la Guinée, dit Conakry

CONAKRY (Reuters) – L’épidémie de fièvre Ebola qui s’est déclarée dans le sud-est de la Guinée reste circonscrite à cette zone isolée, a assuré mercredi le ministre de la Santé, bien que le bilan, désormais de 63 morts, se soit encore alourdi.

Les agences humanitaires de l’Onu et des organisations non gouvernementales telles que Médecins sans frontières (MSF) sont venues prêter main forte aux autorités pour empêcher que la maladie ne se répande aux pays voisins. Cinq décès suspects ont été signalés cette semaine au Liberia et deux autres en Sierra Leone.

Treize cas sur les 45 ayant fait l’objet d’analyses ont été confirmés. D’autres échantillons provenant de Sierra Leone et du Liberia sont en cours d’analyse.

« L’épidémie ne s’étend pas à d’autres régions », a déclaré à Reuters le ministre de la Santé, Remy Lamah, interrogé par téléphone. « Du matériel médical a été acheminé. MSF nous aide à contenir l’épidémie », a-t-il ajouté.

Un porte-parole de l’ONG a fait état mercredi de 88 cas suspects, soit deux de plus de plus que la veille, et de quatre décès supplémentaires, ce qui donc porte le bilan à 63 morts.

(Saliou Samb, Jean-Philippe Lefief pour le service français)


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La fièvre Ebola fait au moins 59 morts en Guinée et menace la Sierra Leone

« Nous sommes débordés sur le terrain », alerte le ministère de la Santé. La Guinée a reçu la confirmation, samedi 22 mars, d’un laboratoire lyonnais, que la mystérieuse épidémie qui a déjà fait 59 morts dans le pays était bien la fièvre Ebola. Il s’agit d’une des maladies les plus virulentes chez l’homme, avec un taux de mortalité autour de 90%.

« L’épidémie de fièvre Ebola qui sévit dans le sud de la Guinée, notamment dans les préfectures de Gueckédou et de Macenta depuis le 9 février dernier, a fait au moins 59 morts sur 80 cas recensés par nos services sur le terrain », a déclaré le chef de la division prévention au ministère de la Santé, le docteur Sakoba Kéita.

C’est la toute première fois que la fière Ebola est signalée en Guinée. Cette fièvre hémorragique foudroyante, fortement contagieuse, qui se transmet entre les humains par le contact avec le sang, les sécrétions ou les organes des malades, sévit le plus souvent en République démocratique du Congo (RDC), en Ouganda et au Soudan du Sud. Le virus a été repéré pour la première fois en 1976, en RDC. Depuis, il a provoqué la mort d’au moins 1 200 personnes pour 1 850 cas avérés.

Selon des responsables de l’Organisation mondiale de la santé, des cas présentant des symptômes analogues, dont la fièvre, la diarrhée, des vomissements et des saignements, ont été signalés également dans une zone de la Sierra Leone proche de la frontière guinéenne. Des analyses sont en cours.

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