Archives par mot-clé : Hépatite

Hépatite C : quelle est l’efficacité des nouveaux traitements pour réduire la mortalité ?

Une étude française, publiée en février dans le Lancet, montre les bénéfices des antiviraux à action directe dans le traitement de l’infection par le virus de l’hépatite C.

« Les traitements contre le virus de l’hépatite C (VHC) les plus récents, les antiviraux à action directe (AAD), ont une remarquable efficacité dans l’élimination du virus », souligne le communiqué des chercheurs.

« Ils permettent d’éliminer chez presque tous les patients traités (95 % en général), le virus en 8 à 12 semaines de traitement. Si l’efficacité virologique des AAD n’est plus à démontrer, il n’existait à ce jour que très peu de données prospectives sur leur efficacité clinique (c’est-à-dire leur impact sur l’évolution de la maladie hépatique liée à l’infection par le VHC au quotidien) et ces dernières portaient sur des patients très sélectionnés ou étaient issues d’enquêtes rétrospectives.

Les chercheurs de l’Inserm, Sorbonne Université, hôpitaux Cochin et Saint-Antoine de Paris, avec le soutien de l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS), ont comparé l’évolution clinique de patients infectés par le VHC et traités ou non par AAD en “en vie réelle”.

L’étude a été réalisée auprès de 9 895 patients infectés par le VHC, inclus entre 2012 et 2015 dans la cohorte ANRS CO22 HEPATHER et suivis 33 mois en médiane.

En France, les AAD ont commencé à être prescrits en 2014, dans un premier temps prioritairement aux patients présentant une hépatite C avancée, puis en janvier 2017 à l’ensemble des patients infectés de manière chronique par ce virus.

Après ajustement des différents facteurs individuels (âge, avancement de la maladie, présence d’autres pathologies…), les 7 344 patients traités par AAD avaient un risque de mortalité diminué de 52 % et un risque de développer un cancer du foie diminué de 33 % par rapport à ceux présentant un stade de la maladie similaire mais ne prenant pas d’AAD.

Nous pouvions nous attendre à ces résultats. En effet, il peut sembler logique que l’élimination du virus causant les dégâts soit liée à une amélioration clinique”, explique le Pr Fabrice Carrat.

“Nos résultats montrent que ces bénéfices sont obtenus rapidement après la guérison virologique et il ne s’agit plus de patients très sélectionnés comme dans les premiers essais. Notre analyse reflète l’efficacité sur le terrain pour tous les patients.”

Pour plus d’informations sur les hépatites, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : ANRS, The Lancet.
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Un homme de 56 ans contracte une hépatite E du rat

Un homme de 56 ans contracte une hépatite E du rat

Le 1er octobre 2018.

À Hong Kong, un homme de 56 ans a contracté une hépatite E du rat. C’est la première fois qu’une telle maladie est transmise à un humain.

Un habitant de Hong Kong contracte une hépatite E du rat

Dans l’ancienne colonie britannique Hong Kong, les rats sont de plus en plus nombreux. En cause : la chaleur et l’humidité qui facilitent leur prolifération. Et pour la première fois de l’histoire, une maladie qui n’est, théoriquement, développée que par les rongeurs, vient d’être transmise à un être humain.

L’Université de Hong Kong a récemment fait part de cette découverte inédite : un habitant a contracté une hépatite E du rat (HEV) dans des circonstances qui n’ont pas encore été élucidées. Selon les premières explications des chercheurs, le patient, âgé de 56 ans, aurait sans doute consommé des aliments infecté par des excréments de rats.

L’hépatite E du rat peut conduire à une défaillance hépatique

Cette maladie, une lointaine cousine des hépatites E humaines, se traduit par divers symptômes comme de la fièvre, des crises de jaunisse, des vomissements. Elle finit par se manifester par une défaillance hépatique, comme dans le cas de ce patient qui a dû subir une greffe de foie.

Nul ne sait quelles peuvent être les répercussions d’une telle découverte ni s’il s’agit là d’un simple cas isolé. Mais pour Hong Kong, cette annonce sonne comme un signal d’alarme, confirmé par les scientifiques qui ont fait cette découverte et qui affirment qu’il s’agit d’une découverte qui a « une signification majeure pour la santé publique ».

Gaëlle Latour

À lire aussi Les dangers méconnus des hépatites virales

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Hépatite C : un médicament innovant autorisé en pharmacie

Hépatite C : MAVIRET®, un médicament innovant du laboratoire AbbVie, est autorisé depuis jeudi en France, aussi bien à l’hôpital qu’en pharmacie. Et c’est une première !

pixabay

La publication du Journal officiel datée du 8 mars précise que MAVIRET® est disponible en double dispensation, à la fois en ville et à l’hôpital, permettant de simplifier la prise en charge de la maladie et l’accès au traitement pour les patients atteints d’hépatite C chronique. En effet, comme l’estime le Docteur Marc Bourlière, hépatologue à Marseille, « une des causes de la non-observance des patients est l’éloignement de l’hôpital, c’est pourquoi il est important que ces médicaments soient disponibles en officine de ville ». Cette annonce fait de MAVIRET® le premier antiviral à action directe dans le traitement de l’hépatite C chronique disponible en ville.

MAVIRET® est approuvé dans l’Union européenne dans le traitement de l’infection chronique par le virus de l’hépatite C (VHC) chez les adultes, quel que soit le génotype (G1 à 6). MAVIRET® est un traitement en une prise par jour, sans ribavirine qui combine le glécaprévir (100 mg), un inhibiteur de la protéase NS3/4A, et le pibrentasvir (40 mg), un inhibiteur de la protéine NS5A. Il est administré par voie orale sous forme de trois comprimés une fois par jour.

MAVIRET® est un traitement pangénotypique en 8 semaines pour les patients non cirrhotiques et naïfs de traitement. MAVIRET® est également une option thérapeutique dans certaines populations de patients plus difficiles à traiter, y compris ceux souffrant d’une cirrhose compensée, quel que soit le génotype, de co-infection VHC/VIH-1 et ceux dont les options de traitement étaient auparavant limitées : patients souffrant d’insuffisance rénale chronique sévère (IRC) ou atteints d’une infection par le VHC de génotype 3 (G3). MAVIRET® est approuvé pour les patients souffrant de tous les stades d’insuffisance rénale chronique y compris les patients dialysés.

Le glécaprévir a été découvert dans le cadre de la collaboration continue entre AbbVie et Enanta Pharmaceuticals (NASDAQ : ENTA) portant sur les inhibiteurs de la protéase du VHC et les traitements comportant ces inhibiteurs de la protéase.

Le résumé des caractéristiques du produit, les contre-indications et les mises en garde sont disponibles via ce lien : https://produits.abbvie.fr/pdf-produits/MCL-MAVIRET-100mg-40mg-comp-pelli.

News Santé

Hépatite C : tous les patients ont désormais accès au traitement miracle

Le 26 mai 2016.

Tous les patients atteints d’une hépatite C auront désormais accès au traitement miracle, mais très cher, qui était jusqu’ici réservé à certains cas avancés. La ministre de la Santé répond ainsi à une vive exigence des personnels soignants et des associations.

 

L’accès aux traitements contre l’hépatite C devient universel

 

Les traitements pour l’hépatite C seront désormais accessibles à tous. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé lors d’un colloque consacré à la lutte contre les hépatites virales, à Paris, que tous les malades, même les cas les moins graves, pourront bénéficier de l’accès à ces nouveaux soins, jusqu’ici réservés à certains patients. Elle revient ainsi sur une décision prise il y a plus d’un an et qui, pour des questions budgétaires, réservait ces nouveaux traitements modernes mais très chers, aux malades les plus atteints.

 

« Aujourd’hui, je décide l’accès universel aux traitements de l’hépatite C », a ainsi annoncé Marisol Touraine. « Le progrès thérapeutique permet aujourd’hui de guérir l’hépatite C. Les nouveaux traitements disponibles sur le marché sont, à ce titre, porteurs d’espoir pour les 500 000 personnes atteintes de cette maladie en France », a encore détaillé la ministre. « Nous devons aujourd’hui aller plus loin et garantir l’accès de tous les malades à ces traitements ».

Près de 60% des malades ignorent qu’ils le sont

 

Le traitement en question, baptisé Harvoni, a été lancé par le laboratoire américain Gilead. Il coûte 46 000 € et permet une guérison complète du patient en 12 semaines. « Plus de 30 000 malades » très atteints ont été soignés, selon les chiffres annoncés par la ministre. 

 

En France, on estime à environ 4 000 le nombre de nouveaux cas d’infection par an, selon les données de l’Institut Pasteur. Ce n’est cependant pas ce chiffre qui inquiète le plus les autorités. En effet, près de 60 % de ces personnes ignoreraient qu’elles sont porteuses de cette maladie du foie, qui trouve son origine dans un virus et qui peut se transformer en cirrhose ou en cancer du foie si elle n’est pas diagnostiquée.

 

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Hépatite C : Sovaldi, l’efficacité à coût exorbitant !

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Des laboratoires fabriquent aujourd’hui de nouvelles molécules qui, parce qu’elles sont très ciblées, permettent de mieux traiter et même quelquefois d’éradiquer certaines maladies graves, comme c’est le cas pour le Sovaldi® (sofosbuvir) un nouveau traitement contre l’hépatite C, qui permet de soigner 9 cas sur 10. Seul inconvénient : le coût du traitement jugé exorbitant.

Tous, qu’ils soient professionnels de santé, association de malades ou particuliers sont unanimes pour dire que le Sovaldi® du laboratoire américain Gilead Sciences constitue un progrès considérable dans le traitement des personnes atteintes du virus de l’hépatite C : ce médicament permettrait en effet de guérir près de 90 % des malades, même dans les cas les plus difficiles (transplantation hépatique, co-infectés par le VIH ou atteint d’une cirrhose). Cette efficacité a pourtant un coût… exorbitant !

Afin de trouver une stratégie commune pour faire baisser le prix du Sovaldi®, plusieurs ministres européens de la Santé se réunissent à partir d’aujourd’hui à Milan. Ce médicament qui permet de lutter efficacement contre l’hépatite C, coûte en effet pour une cure de trois mois 49 000 euros en Allemagne, 44 000 euros en Angleterre et 56 000 euros en France.

Et les dépenses ne s’arrêtent pas là : le Sovaldi® devant être pris en association avec un autre médicament, lui aussi cher, le prix du traitement s’élève finalement à 147 000 euros par patient en tout.

Pour soigner les 128 000 patients ayant un besoin urgent de ce traitement en France, il faudrait donc dépenser la bagatelle de 7 milliards d’euros selon une estimation de SOS Hépatites, le Ciss, Médecins du monde ou encore Act Up qui dénonçaient dans un communiqué commun le coût excessif de ce médicament. Un prix qui équivaut au budget annuel de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

Afin de permettre aux patients d’accéder à des traitements équivalents à moindre coût, ces associations ont demandé au gouvernement d’intervenir en soumettant ce médicament au système des licences d’office pour pouvoir produire un générique de ce traitement.

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