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Ecouter des chansons tristes peut vous rendre heureux

Cela peut paraître surprenant, mais la musique triste peut provoquer une sensation de bien-être. Le Pacific Standard se fait l’écho d’une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Kent, Annemieke J.M Van den Tol et Jane Edwards et publiée Psychology of Music. Ils avancent qu’écouter une chanson triste peut nous éloigner du sentiment de tristesse. Mais, uniquement «si vous pouvez vous concentrer sur la beauté intrinsèque de l’œuvre», précise le Pacific Standard.

220 personnes de 26 nationalités différentes ont expliqué aux chercheurs pourquoi ils écoutaient de la musique triste quand ils étaient malheureux et les effets qu’elle provoquait sur leur humeur. Certains ont répondu qu’ils voulaient «ressentir la beauté des chansons tristes». Ces personnes-là ont été les plus susceptibles de se sentir de meilleure humeur après avoir écouté des chansons tristes. Par contre l’effet inverse s’est produit chez les personnes qui ont répondu qu’elles leur rappelaient de bons souvenirs ou des personnes en particulier.

Ne vous précipitez donc pas automatiquement sur de la musique triste en cas de baisse de moral. Les chercheurs ont confié à Pacific Standard qu’«écouter de la musique triste alors qu’on se sent triste va intensifier le sentiment de tristesse chez certaines personnes».

Les chercheurs concluent que «sélectionner une musique avec une grande valeur esthétique est la seule stratégie pour que la musique améliore l’humeur», peut-on lire dans le résumé de l’étude.  

Comment savoir si une musique est triste? En 2012, nous vous parlions sur Slate de Someone like you d’Adele, élue chanson qui fait le plus pleurer de l’année par le Boston Globe (Everybody Hurts de R.E.M étant, toujours selon le Boston Globe, la chanson la plus triste de tous les temps). Le Wall Street Journal avait demandé à des neuroscientifiques et psychologues pourquoi cette chanson provoquait cet état de tristesse. Il ressortait de leurs réponses que les passages musicaux qui vont toucher des personnes sont ceux qui débutent calmement avant de monter en intensité. Le brusque changement d’octave au moment du refrain de Someone like you est «l’exemple parfait» de ce type de chanson.

D’autres études ont également cherché à comprendre pourquoi on aime la musique triste. En septembre 2013, nous vous avions parlé de la théorie d’un chercheur américain qui y voyait une réponse hormonale. Pour David Huron, ceux qui ont le plus haut taux de prolactine dans le sang sont ceux qui aiment écouter des musiques tristes. Mais pour d’autres chercheurs, tout cela est lié à la dopamine. C’est ce que rapportait le Washington Post dans son article sur Adele:

«Une musique intense en émotion provoque la libération de dopamine dans les parties du cerveau gérant le plaisir et la récompense, avec des effets similaires à ceux de la nourriture, du sexe ou de la drogue.»

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A votre santé! – Slate.fr

Un couple heureux est un couple bien en chair

Plus vous êtes heureux dans votre mariage, plus vous risquez d’engraisser.

C’est du moins le constat auquel en sont arrivés des chercheurs de l’Université Southern Methodist, à Dallas, aux États-Unis, dans le cadre d’une étude portant sur 169 jeunes couples.

«Il est bien connu que le mariage est associé au gain de poids et le divorce avec la perte de poids, a indiqué la chercheuse principale, Andrea Meltzer, au magazine «Health». Ce qui est moins évident est le rôle de la satisfaction conjugale sur l’augmentation de poids.»

L’étude a suivi les 169 jeunes couples pendant quatre ans en mesurant leur degré de satisfaction et leur poids.

«La satisfaction est associée à la prise de poids, a indiqué la chercheuse. Les couples mariés et heureux dans leur relation ont tendance à engraisser tandis que les époux moins heureux gagnent moins de kilos.»

D’autres études ont tissé un lien entre le mariage et de meilleurs comportements en matière de santé, comme s’assurer de prendre ses médicaments et voir son médecin, mais il s’agit ici de la première étude qui porte spécifiquement sur le poids.

JO: le bronze rend plus heureux que l’argent

Les plus satisfaits après la fin des épreuves olympiques ne sont pas forcément ceux qui ont la meilleure récompense.

Puisqu’une médaille d’or récompense le vainqueur, l’argent le second et le bronze le troisième, on pourrait penser que le bonheur ressentit par les sportifs suivrait le même ordre, avec le médaillé d’or le plus heureux de tous, suivi dans l’ordre par le deuxième puis le troisième. Mais les Jeux olympiques de Londres ont une nouvelle fois illustré que la plupart des médaillés de bronze étaient étrangement plus heureux que ceux qui les avaient devancé avec l’argent.

La Française Marlène Harnois, médaillée de bronze en Taekwondo était ainsi clairement ravie de sa troisième place, alors que lors de la cérémonie de remise des médailles, la Chinoise cachait mal sa déception de n’avoir décroché que l’argent. En cyclisme sur piste, sur le podium, Gregory Baugé ne pouvait cacher pas sa déception d’avoir raté l’or face au Britannique Kenny, alors que le troisième, l’Australien Shane Perkins affichait un franc sourire avec le bronze autour du cou.

Ce constat peut paraître logique pour les sports de combats et les sports collectifs où le second a perdu sa dernière confrontation alors que le bronze finit sa compétition sur une victoire mais il s’observe également sur les autres disciplines en natation comme en athlétisme. L’explication la plus simple est donnée par des mécanismes de regrets. Le médaillé de bronze sait qu’il a échappé de peu à la pire des places, celle qui ne rapporte aucune médaille: la quatrième position, alors que le deuxième s’en veut de ne pas avoir décroché la première place, sachant que les deux lui valent de toute façon une médaille.

Le bonheur noté de 1 à 10

Ce constat illustré à de nombreuses reprises lors des JO londonniens, qui n’empêche pas d’avoir des médaillés d’argent qui exultent sincèrement de joie après l’épreuve, a été vérifié de manière scientifique en 1995 par Victoria Medvec, Scott Madey and Thomas Gilovich, psychologues à l’université de Cornell aux Etats-Unis. Ils ont utilisé des vidéos des Jeux de Barcelone en 1992, et plus particulièrement les moments où le classement final était annoncé ainsi que les cérémonies de remise des médailles et ils les ont montrés à des étudiants. Les chercheurs ont demandés à leurs cobayes de noter sur 10 les sentiments affichés par les athlètes, avec 1 pour la plus grande tristesse et 10 pour l’extase la plus totale.

Juste après les compétitions, les médaillés d’argent obtenaient en moyenne un score de 4,8 sur cette échelle de bonheur, bien inférieur au 7,1 des médaillés de bronze. Plus tard dans la journée, pour la remise des médailles, l’écart se réduisait un peu, avec 4,3 pour les seconds et 5,7 pour les troisièmes.

En 2006, le psychologue David Matsumoto de la San Francisco State University a confirmé ce résultat avec une étude réalisée après les Jeux d’Athènes en 2004, spécifiquement sur les compétitions de judo. Si après la déception de la défaite en finale, presque aucun des médaillés d’argent ne souriait tout de suite, 96% des athlètes retrouvaient ensuite le sourire sur le podium. Mais une analyse plus fine a montré que les sourires des deuxièmes étaient plus forcés, alors que les premiers et les troisièmes avaient plus de sourires de Duchenne, qui expriment une joie sincère, avec contraction des muscles qui entourent les yeux.