Archives par mot-clé : hôpitaux

Des bactéries pathogènes dans les hôpitaux à cause des smartphones

Des bactéries pathogènes dans les hôpitaux à cause des smartphones

Le 27 juin 2019

Des bactéries ont été retrouvées sur des smartphones d’étudiants en santé. Des chercheurs brésiliens, qui ont découvert ces nids à microbes, ont fait le lien avec les nombreuses infections dans le milieu hospitalier.  

Des microbes résistants aux antibiotiques  

Des scientifiques brésiliens ont mis en évidence des staphylococcus aureus sur des smartphones. Ces staphylocoques dorés présents sur les écrans de téléphones portables seraient responsables d’infections hospitalières. Les chercheurs de l’Université de Sao Paulo au Brésil ont présenté à San Francisco leurs résultats à l’occasion de la réunion annuelle tenue par la Société américaine de Microbiologie.  

Les scientifiques ont relevé des échantillons sur 100 téléphones d’étudiants en nutrition, dentisterie, pharmacie, infirmerie et biomédecine. Selon l’étude, 40% des smartphones de ces étudiants étaient infectés de germes extrêmement résistants aux antibiotiques. De plus, 70% des bactéries ont été trouvés sur les smartphones de futurs infirmiers qui effectuent un grand nombre de stages en milieu hospitalier. Les chercheurs ont également noté que 85% des bactéries sont résistants à la pénicilline.  

Les bactéries à l’origine d’infections nosocomiales  

Les agents pathogènes présents sur les écrans d’appareils se retrouvent au sein de l’hôpital et contaminent notamment le matériel. Ces bactéries sont responsables d’infections nosocomiales, en particulier lorsqu’elles se retrouvent dans les salles d’opération.  

Les infections nosocomiales contaminent 470.000 individus par an en milieu hospitalier. De plus, 4.000 personnes décèdent chaque année. Les smartphones pourraient ainsi jouer un rôle dans la transmission de ces infections aux patients. Toutefois, les chercheurs de l’Université de Sao Paulo ont noté que ces outils sont essentiels au quotidien afin de soigner les patients. Ils permettent également aux médecins de mieux communiquer entre eux en cas d’urgence.

Stéphanie Haerts

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Les rideaux des hôpitaux sont des nids à microbes

Les rideaux des hôpitaux sont des nids à microbes

Le 15 avril 2019

Une équipe de chercheurs américains a analysé les rideaux de plusieurs hôpitaux. Il s’avère que ce sont de véritables nids à microbes.

Les rideaux des hôpitaux sont-ils propres ?

Généralement, l’hôpital est perçu comme étant un lieu totalement aseptisé. Mais est-ce vraiment le cas ? Les chambres des patients, par exemple, sont-elles dépourvues de bactéries ? Une équipe de chercheurs de l’hôpital du Centre médical de l’Université du Michigan a mené son enquête et s’est plus particulièrement intéressée aux rideaux.

Pour mener à bien leur étude, les scientifiques américains ont prélevé 1.521 échantillons sur les bords des rideaux dans 625 chambres de six établissements de soins infirmiers spécialisés du sud-est du Michigan. Les échantillons ont été prélevés à l’arrivée du patient, 14 jours après, encore 30 jours après, puis tous les mois jusqu’à six mois après l’admission initiale du patient.

Des rideaux chargés de bactéries

Résultat : les chercheurs ont découvert qu’entre 11% et 28%, des échantillons de rideaux testés, contenaient des bactéries résistantes à de puissants antibiotiques, comme la méthicilline et la vancomycine. « Il est clair que les rideaux doivent faire l’objet d’une attention particulière parce qu’ils ne sont pas faciles à nettoyer », a reconnu Lona Mody principal auteur de l’étude au micro de CTV News.

Les rideaux contaminés sont, d’après les chercheurs, un problème courant. Bien qu’il n’y ait pas encore de preuve qu’un patient soit tombé malade pour cette raison, le risque existe bel et bien. La solution ? Laver les rideaux entre chaque patient. Inenvisageable pour le moment…

Perrine Deurot-Bien

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Hôpitaux : une bactérie potentiellement mortelle se répand dans le monde entier

Hôpitaux : une bactérie potentiellement mortelle se répand dans le monde entier

Le 5 septembre 2018.

Selon une récente étude australienne, une inquiétante bactérie à l’origine d’infections potentiellement mortelles se propage dans les hôpitaux du monde entier. Explications.

Une  bactérie à l’origine de graves infections nosocomiales se propage dans les unités de soins intensifs

Une équipe de chercheurs australiens de l’Université de Melbourne a révélé, dans une étude parue le 3 septembre dernier dans la revue Nature Microbiology, la présence de plus en plus importante dans les hôpitaux de la bactérie multirésistante Staphylococcus epidermidis. Si cette bactérie est présente naturellement sur la peau, elle peut être à l’origine d’infections cutanées, nasales ou urinaires potentiellement mortelles. 

Le problème, selon les chercheurs, est que cette bactérie peut se propager rapidement, notamment dans les unités de soins intensifs, chez des personnes déjà affaiblies. « À chaque fois qu’on ouvre une brèche dans la peau et qu’on insère un corps étranger dans l’organisme (de la canule dans une veine au remplacement d’une valve aortique), c’est une porte d’entrée pour le staphylocoque epidermidis, qui peut créer un foyer d’infection », expliquent-ils.

La bactérie serait résistante aux antibiotiques couramment utilisés dans les hôpitaux

Certaines souches de la bactérie Staphylococcus epidermidis ont légèrement modifié leur ADN, leur permettant de mieux résister aux antibiotiques les plus courants dans les hôpitaux. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont analysé des échantillons de bactérie Staphylococcus epidermidis provenant de 96 hôpitaux issus de 24 pays. « En utilisant la génomique, nous avons révélé que trois lignées de Staphylococcus epidermidis multirésistantes et adaptées à l’hôpital ont émergé au cours des dernières décennies et se sont répandues à l’échelle mondiale », peut-on lire dans la revue Nature Microbiology.

Ce qui est inquiétant ici, c’est que la bactérie serait donc non seulement résistante aux antibiotiques de première ligne, mais aussi à ceux de dernier recours utilisés dans les cas de patients les plus fragiles. L’antibiorésistance est devenue un enjeu de santé publique : la surconsommation d’antibiotiques depuis ces 20 dernières années « accélère le phénomène de la résistance », alerte l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Un récent rapport de l’OMS « confirme que l’antibiorésistance est un grave problème partout dans le monde », explique le Dr Marc Sprenger, Directeur du secrétariat chargé du problème de la résistance aux antimicrobiens à l’OMS, et met en évidence des niveaux élevés de résistance à plusieurs infections bactériennes graves. Il est donc urgent d’agir.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Un test de diagnostic pour lutter contre l’antibiorésistance

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Maladies nosocomiales : de plus en plus de cas dans les hôpitaux

Maladies nosocomiales : de plus en plus de cas dans les hôpitaux

Le 31 août 2018.

Selon une étude publiée ce mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), les infections nosocomiales ne cessent d’augmenter. En cause : la multiplication de bactéries résistantes aux antibiotiques.

Des infections nosocomiales en hausse

L’agence Santé Publique France a tenu à alerter sur l’augmentation significative des maladies nosocomiales ces dernières années. Les chiffres qu’elle publie sont éloquents : chaque année, 750.000 patients contractent une infection au cours de leur séjour à l’hôpital, soit un malade sur vingt. 4.000 personnes meurent chaque année des suites de ces infections. Mais comment expliquer cette augmentation constante ?

Selon l’agence, cette recrudescence serait due au développement de nouvelles bactéries résistantes aux antibiotiques. En 2001, ces super-bactéries ne représentaient pas plus de 2,5% des infections alors qu’elles dépassent les 50% depuis 2012. Parmi elles, on trouve la célèbre Escherichia coli et le staphylocoque doré, mais également les entérobactéries productrices de carbapénémases (EPC) et les enterococcus.

Des bactéries qui résistent même aux gels hydroalcooliques

Pour se protéger de ces bactéries, des gels hydroalcooliques ont été installés dans toutes chambres d’hôpitaux. Ce dispositif a permis notamment de faire reculer significativement les infections causées par le staphylocoque doré : depuis 2012, il représente à peine 2% des signalements contre 10% en 2003. Mais ce qui inquiète les autorités de santé, c’est que désormais, certaines bactéries résistent également aux gels hydroalcooliques.

Une étude menée par des chercheurs australiens et publiée dans la revue Science Translational Medicine, révèle en effet que ces désinfectants à base d’alcool sont utiles et doivent continuer à être utilisés mais qu’ils sont insuffisants pour lutter contre certaines maladies nosocomiales. La bactérie la plus résistante serait l’Enterococcus faecium. Elle serait pourtant responsable de 10% des infections nosocomiales bactériennes à travers le monde. 

Marine Rondot

À lire aussi : Infections nosocomiales, comment éviter les transmissions ?

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L’utilisation de l’hypnose se généralise aux Hôpitaux universitaires de Genève

Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont lancé en 2017 un vaste programme de formation à l’hypnose clinique, destiné aux médecins et au personnel soignant. Les premiers professionnels formés recevront leur certification le 27 janvier prochain.

Dès son lancement, le programme a enregistré plus de 2000 inscriptions, précise la Pre Claire-Anne Siegrist au magazine Pulsations publié par les HUG.

L’objectif est de former 10 % du personnel médicosoignant des services de soins d’ici à 2020.

La Pre Siegrist a co-initié ce projet avec la Adriana Wolff, hypnothérapeute et médecin adjointe au service d’anesthésiologie après avoir expérimenté les bienfaits de cette technique dans la gestion de douleurs neuropathiques.

Le programme comprend deux niveaux d’enseignement : la communication thérapeutique et l’hypnose clinique hospitalière.

L’hypnose clinique hospitalière permet d’atteindre un état de conscience modifié dans lequel des changements positifs des perceptions du patient sont possibles grâce aux suggestions du thérapeute.

L’hypnothérapie a fait ses preuves dans de nombreux domaines : douleurs et angoisse, mais aussi nausées, vomissements, phobies (piqûre, anesthésie, claustrophobie), acouphènes, dépression, insomnies… « Mobiliser les ressources internes des patients permet souvent de réduire les doses de médicaments », souligne la Dre Wolff.

Une liste d’une trentaine d’indications reconnues dans les soins a été établie par les HUG.

Comment se déroule une séance d’hypnose ?

« C’est assez simple. Le thérapeute détermine un objectif avec le patient : diminution de la douleur, de l’anxiété, etc. Puis il induit, par la parole, cet état de dissociation particulier à l’hypnose où l’attention est focalisée ailleurs que sur l’environnement immédiat. Quand le patient a atteint le bon niveau de conscience, le soignant le guide pour l’aider à modifier son approche du problème », explique l’hypnothérapeute.

Qu’en est-il de la communication thérapeutique ?

« Une hospitalisation – du fait de la maladie, de la peur, de la souffrance – entraîne une forte vulnérabilité émotionnelle. Cet état est proche de celui de dissociation induit par l’hypnose. Il rend les gens extrêmement réceptifs et sensibles. Un mot inapproprié peut les blesser. Porter une attention particulière au langage amène une aide supplémentaire dans les relations entre soignants et soignés. Par exemple, si on dit : “Je vais piquer. Mais cela ne fera pas mal.” Le patient entend “piquer” et “mal”. Ces mots créent un contexte inconfortable et augmentent l’anxiété et la douleur. Il vaut mieux évoquer les bénéfices de la perfusion, puis avertir par un “Nous sommes prêts”. La communication thérapeutique, c’est simple. Mais il faut l’apprendre. »

Pour plus d’informations sur l’hypnose médicale, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Hôpitaux universitaires de Genève, Pulsations.
Tous droits réservés.

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A la recherche de bénévoles pour câliner des bébés malades dans les hôpitaux

Le quotidien des enfants en bas âge qui sont hospitalisés n’est pas des plus faciles. Aujourd’hui l’association “Main dans la Main” s’est fixé pour objectif de leur permettre de s’évader de l’univers hospitalier et de rejoindre l’univers de rêve où ils s’épanouissent. Pour cela elle recrute des bénévoles qui ont pour mission de câliner, de bercer et de réconforter les bébés malades en l’absence de leurs parents.

Et si aujourd’hui l’association compte déjà 600 « câlineurs » volontaires, elle n’a pas l’intention d’en rester là ! Aujourd’hui elle recrute de nouveaux bénévoles qui devront jouer avec eux, leur lire des histoires, les écouter, leur parler, les bercer si nécessaire…Etc

Une présence rassurante et apaisante qui leur permettra, quelle que soit leur pathologie, bénigne ou grave, quel que soit leur âge, de communiquer, de s’évader, de jouer, de rêver.

Pour devenir « câlineurs » sachez qu’il faut être âgé d’au moins 20 ans, être en bonne forme physique, s’engager pour un an minimum, avoir de nombreuses disponibilités et bien sûr se soumettre à certaines obligations (tous les détails sont ICI)

Interrogée il y a quelques jours par France Inter, la responsable du service pédiatrie générale à l’Hôpital Necker à Paris, Véronique Abadi, a notamment déclaré que ces “câlineuses” et “câlineurs” faisaient partie intégrante de l’équipe soignante.

Puis de préciser « Pour nous c’est un apport important parce que du coup ce sont des enfants calmes, des enfants plus faciles à apprécier sur le plan médical, des enfants qui vont mieux »

News Santé

Hôpitaux : les bons et mauvais points des patients

Hôpitaux : les bons et mauvais points des patients

Le 20 décembre 2017.

Selon une étude réalisée par la Haute autorité de santé (HAS), les patients hospitalisés à l’hôpital ou en clinique sont globalement satisfaits de la prise en charge par les personnels soignants. Mais certains points négatifs sont cependant soulevés.

Des médecins qui ne communiquent pas assez

En règle générale, les patients sont satisfaits de leur séjour à l’hôpital. C’est ce que révèle une étude menée par la Haute autorité de santé. Selon ces travaux, 80 % des personnes interrogées se disent satisfaites de la qualité de la prise en charge par le personnel soignant, qui serait à l’écoute et particulièrement attentionné. En revanche, les patients déplorent le manque de communication avec les médecins.

30 % des sondés regrettent de n’avoir pas été associés aux décisions qui les concernaient. « Associer le patient à la décision de soins, c’est essentiel », souligne pourtant Christian Saout, qui représente les patients à la HAS sur RTL. « C’est la garantie du succès de soins. On ne le fait pas assez. Il faut vraiment qu’on change nos façons de faire nos façons de voir, il faut que les médecins apprennent à discuter de cela aussi avec les patients. »

Des progrès à faire en matière de panier-repas

Ce que les patients n’ont pas non plus aimé lors de leur séjour à l’hôpital, ce sont les plateaux-repas. 23 % des personnes interrogées ont jugé les repas mauvais et manquant de variété. On rappelle que les hôpitaux disposent d’un budget repas par jour et par patient de 3,70 €, ce qui ne laisse pas une marge de manœuvre importante. Ils sont malgré tout 48 % à estimer la qualité des repas servis bonne ou excellente.

Autre bémol des patients : l’organisation de sortie de l’hôpital. Les patients se plaignent d’être livrés à eux-mêmes. « Quand il sort de l’établissement de santé le patient doit avoir une lettre qu’on appelle lettre de liaison à la sortie avec toute les informations minimales pour assurer la continuité des soins », explique Laetitia Mai Michelangeli de la HAS au micro RTL. « Cette lettre n’est pas réalisée de façon complète dans tous les établissements de santé. » Et ce n’est pas normal. 

Marine Rondot

À lire aussi : Tout savoir sur le forfait hospitalier

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Hôpitaux publics : un déficit historique à combler

Hôpitaux publics : un déficit historique à combler

Le 19 décembre 2017.

Selon la Fédération hospitalière de France (FHF), le déficit des hôpitaux publics explose. Une situation qui risque de compliquer un peu plus encore le travail des personnels soignants.

Le gouvernement demande toujours plus d’économies

Les hôpitaux publics n’ont jamais été aussi endettés. « La ligne rouge est dépassée », a alerté le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) Frédéric Valletoux dans un communiqué. « C’est la qualité des soins qui est aujourd’hui menacée. L’hôpital ne peut pas être à la fois le pilier du système de santé et l’unique variable d’ajustement économique. » En un an, la situation se serait en effet significativement dégradée.

Le déficit des hôpitaux public serait ainsi passé de 470 millions d’euros en 2016 à 1,5 milliard d’euros en 2017. Mais comment cela est-il possible ? Selon la FHF, « cette dégradation » s’explique par « l’impact des plans annuels d’économies ». Au cours des 3 dernières années, les différents plans ont représenté 3 milliards d’euros. Et cela n’est pas prête de s’arrêter. Dans le dernier projet de loi de Finances pour la Sécurité sociale, la ministre de la Santé Agnès Buzyn, réclame aux hôpitaux 1,6 milliard d’économies sur un an.

Des soins de moins bonne qualité pour les patients

Mais ce n’est pas tout. Selon la FHF, le déficit s’est creusé aussi à cause d’une « activité tout au long de l’année moins dynamique que celle prévue lors de la construction des tarifs d’hospitalisation il y a un an ». Les patients risquent d’être les premiers à en pâtir. Les hôpitaux vont en effet continuer à apporter des soins mais avec beaucoup moins de moyens. Et qui dit moins de moyens, dit moins de personnels et une qualité des soins dégradée.  

« 1,5 milliard de déficit, cela représente 30 000 emplois », dénonce Frédéric Valletoux. « Si le but du gouvernement est de mettre en place un plan de suppression de postes, il faut le dire ! » Ce que la FHF réclame, c’est le dégel de l’intégralité des crédits mis en réserve (400 millions d’euros). Chaque année, une partie des fonds qui servent au financement des hôpitaux sont en effet mis en réserve par le gouvernement. Or, Agnès Buzyn vient d’annoncer qu’elle ne dégèlerait que 150 millions d’euros.

Marine Rondot

À lire aussi : Hospitalisation : tout ce qu’il faut savoir 

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De lucratifs traitements non prouvés dans de grands hôpitaux universitaires américains

De grands hôpitaux universitaires font la promotion de thérapies dites alternatives non prouvées, selon un long reportage de la revue de journalisme médical STAT que résume la revue Pharmacy & Therapeutics (P&T).

Ils offrent ainsi, est-il notamment rapporté, le venin d’abeille homéopathique pour le traitement de la fibromyalgie et des remèdes à base de plantes contre la maladie d’Alzheimer.

Les hôpitaux affiliés aux universités Yale, Duke, Johns Hopkins, de Californie et d’autres centres de recherche de haut niveau font une promotion de thérapies alternatives avec peu ou pas de support scientifique.

Ils offrent aussi le « traitement énergétique » pour la sclérose en plaques et l’acupuncture pour l’infertilité. Un forum public hébergé par l’Université de l’hôpital de la Floride promet même d’expliquer comment la thérapie à base de plantes peut inverser la maladie d’Alzheimer.

Les auteurs ont examiné 15 centres de recherche académique de prestigieux hôpitaux et écoles de médecine à travers les États-Unis.

Certains hôpitaux ont construit des « centres de bien-être » luxueux, de type spa, offrant des services de « guérison spirituelle », d’homéopathie et autres pour un large éventail de conditions de santé dont la dépression, les maladies cardiaques, le cancer et la douleur chronique.

L’université Duke propose un programme pédiatrique suggérant sur son site Web que des médecines alternatives, dont des « programmes de désintoxication » et des « médicaments botaniques », peuvent aider les enfants souffrant de troubles allant de l’autisme à l’asthme et au trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité.

Au cours de la dernière année, l’hôpital universitaire relié à l’Université de Floride a commencé à offrir aux patients atteints de cancer des consultations en homéopathie et en médecine traditionnelle chinoise à base de plantes.

L’Université Thomas Jefferson de Philadelphie a lancé un institut dont les offres incluent des thérapies intraveineuses de vitamines et de minéraux. Et l’Université de l’Arizona, une pionnière dans le domaine, a reçu un don de 1 million $ pour stimuler la formation des praticiens dans les techniques de guérison naturelle et spirituelle.

Duke Health a refusé les demandes répétées d’entrevues de STAT sur son centre de « médecine intégrative », qui coûte 1 800 $ par année pour un abonnement de base, l’acupuncture et d’autres traitements étant facturés séparément.

Le centre MedStar Georgetown a retiré de son site Web le reiki comme traitement énergétique pour le cancer du sang après qu’un journaliste ait posé des questions.

La Cleveland Clinic a eu du mal à trouver quelqu’un de son personnel qui défendrait le programme de « médecine énergétique » de l’hôpital, pour finalement déclarer que le service répond « aux besoins et aux demandes des patients ».

La hausse des thérapies alternatives a suscité des tensions dans certains hôpitaux, est-il rapporté, des médecins accusant ouvertement leurs pairs de vendre de l’huile de serpent et de miner la crédibilité de leurs institutions.

Le Dr Steven Novella, professeur de neurologie à la Yale School of Medicine, estime qu’en faisant la promotion de telles thérapies, les médecins perdent « toute prétention que nous devrions être une science ».

« Les patients ne veulent les médecines alternatives que parce qu’on leur dit qu’ils devraient les vouloir. Ils voient un hôpital prestigieux qui les offre, alors ils pensent que c’est légitime », dit-il.

Un consortium national de promotion de la « santé intégrative » compte désormais plus de 70 centres universitaires et systèmes de santé en tant que membres, comparativement à 8 en 1999, rapporte STAT.

Psychomédia avec sources : P&T, STAT.
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Hôpitaux de Paris : 80 millions d'euros s'évaporent après un bug informatique

Le 6 octobre 2016.

Les Hôpitaux de Paris ont été victimes d’un bug informatique, qui leur a fait perdre 80 millions d’euros. Le Canard Enchaîné révèle le contenu d’un rapport accablant sur la gestion de l’AP-HP.

Un nouveau logiciel efface les créances des patients

Un bug informatique aurait fait perdre 80 millions d’euros à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). C’est ce que révèle un rapport « encore confidentiel » de la Cour des comptes, dont les grandes lignes ont été relayées par Le Canard Enchaîné, mercredi 5 octobre.

Concrètement, l’installation d’un nouveau logiciel de gestion financière, en 2011, aurait purement et simplement effacé les créances des patients qui n’avaient pas encore réglé leurs factures. Impossible donc de les relancer. Dans les faits, le montant de ces pertes s’élèverait à 138,5 millions d’euros. Les auteurs du rapport indiquent cependant qu’une grande partie de ces créances était « juridiquement éteinte ».

La directrice de l’AP-HP augmente son salaire annuel de 100 000 €

« Considéré en perte réelle et définitive », note l’AP-HP, ce bilan a été inscrit « de manière transparente dans les comptes 2014 ». Même si les hôpitaux de Paris rétablissent l’équilibre, cette erreur reste scandaleuse, tant pour le ministère de la Santé et des Affaires sociales que pour les acteurs du monde médical. Le syndicat SUD-Santé a d’ailleurs fait remarquer, dans un communiqué, que cette somme correspond aux « salaires de 4 500 infirmiers et aides-soignants sur une année ».

Le rapport de la Cour des comptes épingle également la rémunération de l’ancienne directrice de l’AP-HP, Mireille Faugère, en poste au moment de l’accident informatique. Cette dernière aurait, sur autorisation interministérielle, vu son salaire augmenter de 200 000 € à 300 000 € bruts par an. Au moment de son départ, cette dernière aurait par ailleurs perçu une prime de 125 000 € bruts.

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