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Victime d’un infarctus à New York, elle bénéficie d’une greffe du coeur à Paris

C’est une aventure médicale hors du commun que vient de vivre une Française de 66 ans. Une illustration des différences pouvant exister entre la France et les Etats-Unis dans la prise en charge des urgences vitales.

On désespère souvent de la médecine française, de ses hôpitaux fatigués, de ses urgences sursaturées. Il est pourtant des dossiers qui permettent de relativiser ce désenchantement. Le cas de Noëlle (le prénom a été changé) en est un. Française, âgée de 66 ans, salariée à Paris, elle est en vacances à New York quand, début octobre, elle souffre brutalement de douleurs thoraciques. Diagnostic: infarctus du myocarde, qui se compliquera d’un choc cardiogénique puis d’une insuffisance ventriculaire gauche. Elle est prise en charge, dès le 3 octobre, dans une unité de soins intensifs du New York Presbyterian, l’un des établissements hospitaliers les plus réputés des Etats-Unis.

Son état impose la mise en place d’une circulation extracorporelle et interdit, de ce fait, tout rapatriement sanitaire. Des contacts sont aussitôt pris avec la compagnie d’assurance de Noëlle, celle-ci prenant en charge les dépenses de santé occasionnées par un accident médical survenant à l’étranger. Le plafond de 150.000 euros de garantie est vite atteint. Une deuxième assurance de la malade est sollicitée, qui déboursera la même somme. Puis une troisième, qui fera de même. C’est là une situation qui n’a rien d’étonnant, de nombreux Français étant polyassurés sans toujours le savoir.

450.000 euros, donc. Toutes les possibilités sont épuisées, le temps passe et la question se pose de la poursuite des soins en sachant qu’une nouvelle solution thérapeutique doit impérativement être trouvée. L’hypothèse américaine (la pose d’un cœur artificiel temporaire pour pallier l’insuffisance ventriculaire gauche) se révèle financièrement impossible pour la famille de la malade: elle est facturée environ 900.000 dollars (840.000 euros) au Presbyterian Hospital.

Système sophistiqué d’oxygénation par membrane extracorporelle

Côté français, des contacts ont été pris avec le Dr Hervé Raffin, urgentiste et directeur général de la société française Medic’Air International, spécialisée dans le rapatriement sanitaire. Langue est aussi prise avec des spécialistes du groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière, qui se font communiquer le dossier médical par leurs confrères new yorkais.

Compte tenu des impossibilités financières, un rapatriement sanitaire est alors décidé, le jeudi 29 octobre. Un Challenger 604 immatriculé en Allemagne est aussitôt affrété par Medic’Air International. Venu de Cologne, cet avion «agréé ambulance» aux normes européennes est équipé, au Bourget, d’un système sophistiqué d’oxygénation par membrane extracorporelle (ECMO) et d’un complément en bouteilles d’oxygène pour s’affranchir des systèmes d’oxygène américains, incompatibles avec les appareils médicaux français.

L’avion-ambulance repart du Bourget le 23 pour New York. A son bord, un médecin anesthésiste-réanimateur, un infirmier spécialisé en réanimation, un chirurgien vasculaire et un infirmier perfusionniste. Après signature d’une décharge quant aux responsabilités, la malade est prise en charge à l’hôpital américain et transportée dans l’avion (son mari y sera admis) où l’équivalent du dispositif hospitalier de réanimation et de ventilation est assuré. Un vol direct rejoindra l’aéroport du Bourget en sept heures, la malade étant aussitôt admise à la Pitié-Salpêtrière dans la soirée du samedi 24 octobre. Entretemps, une procédure de demande de greffe cardiaque prioritaire avait été mise en place, qui devait permettre une transplantation. Celle-ci a été pratiquée dans la nuit du 30 au 31 octobre. La malade est aujourd’hui hors de danger.

«Dans de tels cas de figure, l’éthique médicale prime»

C’est là un cas de rapatriement sanitaire assez rare. Aucun avion-ambulance n’est équipé d’ECMO. Et seules quelques sociétés dans le monde en disposent qui peuvent les équiper sur des avions avec les soignants sachant les utiliser. Connue notamment pour avoir été la seule structure civile européenne à effectuer des transferts au plus fort de l’épidémie d’Ebola (dont un Freetown-Le Bourget-Oslo), Medic’Air International avait déjà effectué avec succès deux transports en urgence sous ECMO: un Lyon-Bruxelles à bord d’un Beech King 1900C et un Maramis-Liège avec un Learjet 55.

Dans le cas du New York-Paris, le rapatriement sera, au final, facturé 200.000 euros, une somme prise en charge par le «premier» assureur de la malade (celui qui a reçu l’appel de la famille en premier, qui a ouvert et suivi le dossier). Cette prise en charge s’ajoutera à celle de 150.000 euros car la plupart des contrats français d’assistance prévoient (fort heureusement) une dissociation entre la prise en charge des frais médicaux hospitaliers et celle du rapatriement. Il faut aussi savoir que tout ou partie des frais d’hospitalisation peuvent être remboursés par la Sécurité Sociale française et le cas échant par une autre assurance santé à la société d’assistance. Ces montants sont presque toujours plafonnés suivant le contrat (donc la prime payée) mais aussi en fonction du pays de destination. A l’inverse, il est très rare que le coût du rapatriement proprement dit soit limité ou plafonné, mais la décision de rapatrier ou pas est du seul ressort des médecins de la compagnie d’assistance.

C’est clairement la notion de «perte de chance» (la possibilité pour un médecin de faire perdre une chance de survie à un patientà qui est au centre du dossier, exemplaire, de Noëlle. «Pour ma part, je n’ai pas d’exemple de « perte de chance » dans des hôpitaux européens pour des patients graves, a expliqué à Slate.fr le Dr Hervé Raffin. On peut dire que dans de tels cas de figure, l’éthique médicale prime –et ce d’autant qu’il existe, via la « carte européenne d’assurance maladie », une couverture de soins de santé dans l’Union européenne.»

Que se passerait-il en cas de situation inverse, si un diagnostic d’infarctus du myocarde était porté chez un citoyen américain séjournant en France? «Dans le cas d’une urgence semblable, le service où est hospitalisé le patient demandera une ‘’aide de soins urgents’’ (à ne pas confondre avec l’aide médicale gratuite) auprès du service des admissions de l’établissement, précise le Dr Raffin. Le service des admissions reste ensuite libre de rechercher une assurance (étrangère) pour prendre en charge tout ou partie des frais d’hospitalisation. Mais en toute hypothèse, les soins complets seront normalement assurés. Et dans le cas bien particulier d’un patient sous ECMO, le malade peut, en France, être mis en attente de greffe en « super urgence » –et ce quelle que soit sa nationalité.»

Palmarès 2013 des hôpitaux français

hopital-logoLes CHU sont à l’honneur dans le dix-septième classement du Point où Lille arrive en tête, suivi de près par Toulouse n°2, de Bordeaux n°3 puis de Strasbourg 4ème, Nantes 5ème (en hausse), de Montpellier 6e, de la Pitié-Salpêtrière-Paris (AP-HP) 7ème, de Nancy 8e (en hausse), de Rennes, Grenoble, Amiens, Rouen, Tours, Caen, Clermont-Ferrrand, Nice et Limoges… Au total 28 centres hospitaliers régionaux et universitaires figurent dans la short list des 50 meilleurs hôpitaux de France sur plus de 600 établissements*. Le Point  rend également hommage aux femmes « docteures » qui occupent près de la moitié (46% très exactement)  des 42 000 postes de praticiens hospitaliers publics et à la médecine française plébiscitée par les patients étrangers. Gros plan sur LE palmarès de la rentrée

Les meilleurs hôpitaux et cliniques dans 63 spécialités
Accidents vasculaires cérébraux, cancer de la prostate, du sein, du poumon, cataracte, chirurgie du ronflement, de la myopie, de l’obésité, cardiaque, prothèse de hanche, neurochirurgie, infarctus du myocarde…et pour l’hôpital seulement chirurgie de l’audition et du nez et des sinus… Après avoir passé 1 200 établissements au banc d’essai, Le Point révèle la liste des hôpitaux et cliniques les plus performants sur les 1 200 au banc d’essai dans 63 activités. Partout les CHU se retrouvent en bonne, voire très bonne place. Une excellence reconnue qui attire des patients étrangers.

« 60 161 séjours effectués dans les hôpitaux français par des patients étrangers non résidents » annonce Le Point qui livre des statistiques fort intéressantes : 55 % d’entre eux sont européens (pays de l’Union européenne ou de pays limitrophes). Viennent ensuite l’Algérie, le Maroc, la Roumanie et le Koweït. Au total 186 nationalités sont représentées.
Pour beaucoup de ressortissants étrangers, l’hospitalisation en France n’est pas une option mais un cas de force majeure. Ainsi les urgences des hôpitaux alpins accueillent un flot de skieurs anglais, belges… Dans des villes touristiques les secouristes soignent des visiteurs accidentés, souffrant de problèmes cardiaques ou victimes d’une chute.
Par contre nombreux sont les européens atteints d’un cancer ou d’une maladies cardio-vasculaires qui sélectionnent un établissement frontalier. Les belges viennent au CHU de Lille et au Centre de lutte contre le cancer (CLCC) Oscar Lambret, les allemands et luxembourgeois sont pris en charge dans les CHU de Strasbourg et de Nancy, les italiens et monégasques au CLCC de Nice, les espagnols au CH de Perpignan, les malgaches au CHU de la Réunion … et les Koweitiens en Ile de France et tout particulièrement à Gustave Roussy qui tisse des liens étroits avec cet Emirat depuis 5 ans. A l’Assistance publique- Hôpitaux de Paris 13 000 séjours de patients étrangers sont recensés chaque année mais plus de la moitié restent impayés ; un dysfonctionnement en passe d’être réglé selon les responsables de l’AP-HP. Quant à l’Assistance publique- Hôpitaux de Marseille, l’institution a comptabilisé 1 143 séjours de patients algériens, marocains et italiens en 2011 « plus du tiers vienne pour des dialyses extrarénales dont une majorité d’enfants. » est-il précisé.

Pourfendeurs des dysfonctionnements du système de santé, les journalistes dénoncent les abus de la chirurgie réfractive  notamment dans le traitement des myopies fortes de l’hypermétropie et surtout de la presbytie.

Les docteures opèrent
25% des chirurgiens sont des femmes mais on les rencontre plus rarement en orthopédie, l’urologie (4 % chacun), chirurgie artérielle (8 %) et chirurgie cardiaque et thoracique (9 %). Et la parité n’est pas non plus de mise dans les postes hiérarchiques les plus élevés (PUPH, chef de service…) toujours dominés par les hommes.

*publics ou privés à but non lucratif participant au service public hospitalier

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Les faux médicaments envahissent les hôpitaux ghanéens

Selon l’Organisation mondiale de la santé, 30% des médicaments en vente au Ghana sont contrefaits. lPS Africa révèle le 25 août 2011 qu’après les marchés, ces médicaments ont même investi les hôpitaux du pays.   Le responsable de l’organisation des pharmaciens du Ghana Alex Dodoo a expliqué que …
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Les hôpitaux sont mieux préparés à combattre les infections nosocomiales

Le ministère de la Santé a publié le 30 novembre, le tableau de bord des infections nosocomiales – infections développés à l’intérieur des hôpitaux. Le tableau montre la situation telle qu’elle a évolué en 2009, révélant que près de 92% des établissements de santé français (soit plus de 9 établissements sur 10) sont engagés dans des efforts soutenus contre ce type d’infections. La plupart des établissements de santé figurent à présent dans les classes A et B, et seulement 17 établissements dans la classe E, qui indique de mauvais résultats. Ce classement a été établi en fonction de l’indicateur ICALIN portant sur les moyens et les mesures de prévention des infections nosocomiales.

Ce sont de bons résultats, mais le Ministère de la Santé voudrait atteindre de nouveaux objectifs jusqu’à 2012. Le taux d’incidence des accidents exposant au sang devrait être réduit de 25%. Dans la nouvelle étape, on développera aussi de nouveaux indicateurs pour les principaux risques, à savoir les bactéries multi-résistantes, les actes invasifs, les infections graves.

L’infection nosocomiale est une infection contractée par un malade pendant l’hospitalisation pour une autre affection. Ces infections tuent encore chaque année des milliers de Français.

Le traitement prophylactique des infections nosocomiales comprend premièrement le respect rigoureux des principes d’aspepsie et antisepsie, antibioticothérapie rationnelle, l’utilisation de compartiments tout à fait séparés pour les malades septiques et aseptiques, le respect des principes d’hygiène individuelle et collective, le changement des antibiotiques utilisés après une certaine période, pour empêcher la sélection d’une flore résistante agressive, l’antibiothérapie ciblée etc.

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