Archives par mot-clé : humaines

Dans nos assiettes : des fongicides toxiques pour les cellules humaines (France)

Les fongicides de la famille des SDHI sont toxiques pour les cellules humaines, selon une étude française publiée dans la revue scientifique Plos One.

Elle montre que huit molécules fongicides « SDHI » commercialisées en France et en Europe inhibent non seulement l’activité de l’enzyme SDH (succinate déshydrogénase) dans la chaîne respiratoire des champignons parasites (moisissures), mais aussi dans celle des cellules humaines.

L’étude, menée par Paule Bénit et Pierre Rustin avec leurs collègues des universités de Paris et de Toulouse (CNRS, Inserm, Inra), montre aussi que les cellules des personnes atteintes d’Alzheimer ou de maladies mitochondriales sont plus sensibles aux SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase).

Ces fongicides sont utilisés en agriculture et sur les terrains de sport en plein air. En France, environ 70 % des surfaces de blé tendre et 80 % d’orge d’hiver étaient traitées avec les SDHI en 2014, mentionnaient les chercheurs de cette équipe dans une tribune en avril 2018. Sont aussi notamment traités des semences, des fruits (raisins, agrumes…).

Les SDHI visent à bloquer une étape clé de la respiration cellulaire (production de l’énergie par les mitochondries) des champignons dans laquelle intervient la succinate déshydrogénase (SDH). « Or, les cellules de tous les êtres vivants respirent. Tous. Depuis les micro-organismes, les champignons, les plantes, les animaux, jusqu’aux hommes », expliquaient les chercheurs dans cette tribune.

De son côté, l’association Générations futures a rendu publique, le 8 novembre, une analyse réalisée à partir de données de la DGCCRF de 2017, qui montre la présence de 6 résidus de fongicides SDHI dans l’alimentation végétale française, à savoir : le boscalid, le flupyram, le flutolanil, le fluxapyroxade, le bixafen et le mépronil. Le boscalid est le plus fréquemment présent, se trouvant dans 7,43 % des échantillons analysés. Le fluopyram est le 19e résidu le plus retrouvé, présent dans 2,42 % des échantillons.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Paule Bénit, Agathe Kahn, Dominique Chretien, Sylvie Bortoli, Laurence Huc, Manuel Schiff, Anne-Paule Gimenez-Roqueplo, Judith Favier, Pierre Gressens, Malgorzata Rak, Pierre Rustin.

Psychomédia avec sources : PLOS One, CNRS, Générations futures.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Un coeur imprimé en 3D à partir de cellules humaines

Un coeur imprimé en 3D à partir de cellules humaines

Le 16 avril 2019

Une équipe de chercheurs est parvenue à mettre au point un prototype de coeur imprimé en 3D, à partir de cellules humaines. Un bel espoir pour le traitement des maladies cardiovasculaires, cause principale de décès dans les pays industrialisés, et notamment pour les greffes cardiaques.

Un coeur imprimé en 3D de la taille d’un coeur de lapin

Si la greffe de coeur est aujourd’hui de plus en plus souvent pratiquée, les risques de rejets du greffon restent une préoccupation majeure, en plus du manque de donneurs. Cette prouesse réalisée par une équipe de chercheurs israélienne de l’université de Tel-Aviv et publiée le 15 avril dernier dans la revue Advanced Science, représente donc une « avancée majeure » dans ce domaine : ils sont en effet parvenus à mettre au point un prototype de coeur imprimé en 3D à partir de cellules prélevées sur le tissu du patient malade

« Nous imprimons un coeur entier qui est complètement biocompatible avec le patient et ne provoquera pas de réponse immunitaire » explique ainsi le Professeur Tal Dvir, l’un des chercheurs. Mais pour l’instant, le coeur imprimé reste minuscule, « de la taille d’un coeur de lapin », 20 mm de hauteur pour 14 mm de diamètre, et ne peut pas encore battre comme un vrai coeur.  Ils devraient être dans un premier temps greffés sur des animaux.

Un « patch » pour traiter les patients en attente de greffe du coeur 

En attendant de pouvoir transplanter un jour un coeur entier imprimé en 3D, l’objectif des chercheurs est de pouvoir traiter les patients en attente de greffe du coeur, grâce à des « patchs cardiaques vascularisés qui correspondent parfaitement à la structure anatomique, ainsi qu’aux composants biochimiques et cellulaires de tout individu », à transplanter sur le coeur malade afin d’aider à le régénérer.

« Lorsque la pleine intégration à l’hôte commence, les biomatériaux se dégradent progressivement, laissant un espace vital fonctionnel qui régénère le cœur » expliquent ainsi les scientifiques. Ces patchs pourraient également selon eux « permettre de tester des médicaments sur une structure anatomique appropriée ».

Aurélie Giraud

À lire aussi : La greffe : comment on remplace un organe ?

 

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Prouesses humaines exceptionnelles : zoom sur le peuple Sherpa

Prouesses humaines exceptionnelles : zoom sur le peuple Sherpa

Le 5/06/2017

Les Sherpas sont un peuple népalais qui vit depuis des années au pied de l’Everest. Ce quotidien à 5 300 mètres d’altitude leur a permis de développer des capacités physiques exceptionnelles.

Les Sherpas peuvent vivre avec très peu d’oxygène 

Pour vivre depuis si longtemps à une telle altitude, le peuple Sherpa possède des capacités physiques hors du commun. D’après une étude de l’Académie of Sciences publiée le 22 mai dans la revue scientifique Proceeding National Academy of Sciences, les Sherpas peuvent vivre avec très peu d’oxygène.

L’étude, codirigée par Andrew Murray, membre de l’université de Cambridge (Royaume-Unis), consistait à comparer le sang des Sherpas à celui de scientifiques européens vivant en Angleterre. Des prélèvements sanguins ont donc été réalisés sur des Sherpas résidant à 5 300 mètres d’altitude au pied de l’Everest, des Sherpas habitant la ville de Katmandou (Népal) et des britanniques. Les résultats sont extraordinaires : quel que soit leur lieu de vie, le métabolisme des Sherpas a évolué au fil des millénaires pour s’adapter à l’environnement glacial et pauvre oxygène de la région de l’Everest.

Le sang des Sherpas est composé différemment  

Le sang des Sherpas est composé différemment de celui d’un alpiniste lambda. Quel que soit le milieu où les Sherpas vivent, leurs mitochondries (partie des cellules qui créent de l’énergie) sont plus efficaces que la normale. De plus, le sang de ce peuple produit moins de globules rouges et plus d’oxyde nitrique. Or, l’oxyde nitrique est une molécule qui ouvre les vaisseaux sanguins, afin de favoriser la circulation du sang jusqu’aux organes. 

Selon Andrew Murray, ces résultats exceptionnels ne sont pas si surprenants. À 8 848 mètres d’altitude, l’air sur l’Everest contient trois fois moins d’oxygène qu’au niveau de la mer. Le métabolisme des Sherpas se serait donc adapté à ce milieu hostile aux fils des millénaires. Ainsi, alors qu’un alpiniste lambda doit laisser à son corps le temps de produire plus de globules rouges et se munir de bouteilles d’oxygène avant d’entamer la périlleuse ascension de l’Everest, les Sherpas sont capables d’y marcher sur de très longues distances en portant de lourdes charges. Cette étude sur le sang du peuple Sherpas est porteuse d’espoirs pour la communauté scientifique. Cette découverte pourrait en effet permettre une véritable avancée des recherches pour soigner les maladies respiratoires.

Marie-Hélène Hérouart

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Création de cellules souches embryonnaires humaines : une première !

Une équipe américaine vient de réaliser l'exploit de créer, grâce au clonage, les premières cellules souches embryonnaires humaines.

Une équipe américaine vient de réaliser l’exploit de créer, grâce au clonage, les premières cellules souches embryonnaires humaines.

Share Button

Des scientifiques américains viennent de réussir un exploit. Ils sont parvenus à créer, grâce au clonage, des cellules embryonnaires à partir de cellules adultes et non plus à partir de cellules d’embryon. Jusqu’à présent, cette technique qui avait été utilisée avec succès chez les animaux, donnant naissance à la première brebis clonée de l’histoire appelée Dolly avait toujours échoué chez les êtres-humains.

L’équipe de Shoukrat Mitalipov de l’Université des sciences et de la santé et du Centre national de recherche sur le primate de l’Oregon viennent de montrer qu’il est possible de créer des cellules souches embryonnaires à partir de donneurs humains adultes. La technique qui est la même que celle qui avait été utilisée pour créer la brebis Dolly, a consisté à transplanter du matériel génétique d’une cellule de peau adulte dans un ovocyte dont l’ADN avait été retiré. En cultivant les cellules obtenues à partir de cet embryon cloné et en les cultivant dans un milieu adapté, les scientifiques ont été capables de les transformer en cellules cardiaques qui se sont mises à battre spontanément.

Grâce à ce procédé, il devient donc possible de « refabriquer » des neurones, des cellules de muscles ou de coeur à partir de cellules souches d’un individu adulte. L’espoir est de remplacer les cellules endommagées ou détruites par les accidents de la vie ou la maladie par de nouvelles cellules issues du clonage et d’éviter également le phénomène de rejet comme c’est le cas lors d’une greffe.

Pour des raisons éthiques, la plupart des laboratoires avait abandonné cette technique de création de cellules souches à partir du clonage.

Une autre approche pour créer des cellules souches existe. Elle a été mise au point par le Pr Shinya Yamanaka de l’université de Kyoto, qui a obtenu le Prix Nobel de médecine en 2012. Il a réussi à fabriquer chez la souris à partir de cellules de la peau, des cellules souches nommées iPS (induced Pluripotent Stem cells). L’approche est différente puisque ce procédé ne passe pas par le clonage mais grâce à la mise en présence de cellule de la peau et de certains gènes, les cellules adultes redeviennent des cellules souches. Cette nouvelle cellule pourra ensuite se transformer en d’autres cellules.

Alors, cellules souches iPS ou cellules souches issues du clonage ? En l’état actuel des recherches, ni l’une ni l’autre des approches n’a fait ses preuves en clinique. D’un côté comme de l’autre, il faut s’assurer que ces cellules souches fabriquées « artificiellement » puissent se développer normalement et ne présentent aucun danger sur le long terme. Ces deux techniques sont toutefois porteuses d’espoir au niveau thérapeutique mais aussi de craintes principalement au niveau du clonage. Si on parvient en effet à fabriquer de nouvelles cellules de foie, de coeur, etc à partir du clonage, pourra-t-on un jour créer un être-humain entier cloné comme pour la brebis Dolly ? Pour le moment, cela semble digne d’un bon film de science-fiction… mais jusqu’où ira-t-on et quels en seront les conséquences ?

Une équipe américaine vient de réaliser l'exploit de créer, grâce au clonage, les premières cellules souches embryonnaires humaines.

Une équipe américaine vient de réaliser l’exploit de créer, grâce au clonage, les premières cellules souches embryonnaires humaines.

Google+

Commentaires


Top Actus Santé