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Un régime hypocalorique augmente l’espérance de vie

Un régime hypocalorique augmente l’espérance de vie

Le 20 janvier 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université du Wisconsin, aux États-Unis, manger moins de calories permettrait de combattre certaines maladies liées au vieillissement.

Ne plus manger après la tombée de la nuit

Certaines maladies liées au vieillissement comme les maladies cardiovasculaires, le cancer ou encore le diabète, seraient évitables si on décidait de renoncer à un cinquième des calories que l’on a l’habitude de consommer chaque jour. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée dans la revue Nature. Selon ces travaux, ne plus manger de la tombée de la nuit à 8h le matin permettrait d’augmenter son espérance de vie de 10 %.

« La réduction de nos calories retarde le vieillissement, probablement parce que le corps utilise différemment l’énergie des aliments, afin de devenir plus résistant », a expliqué le professeur Rozalyn Anderson qui a dirigé les travaux. « En ciblant le vieillissement en lui-même, nous pourrions, au lieu de lutter contre le cancer ou les maladies cardiovasculaires individuellement, cibler le spectre complet de ces maladies ».

Un régime efficace

Mais pour qu’il soit efficace, ce régime doit être adopté uniquement après 40 ans. Avant, cela ne sert pas à grand-chose. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les résultats de deux études effectuées sur des singes rhésus qu’ils ont soumis à des régimes hypocaloriques. Ils ont ainsi pu constater que la réduction de calories est plus bénéfique chez les primates plus âgés et ne montre aucun bienfait pour les jeunes singes.

Pour les besoins de l’étude, les chercheurs ont réduit l’apport calorique de 30 % dans l’alimentation des singes. Mais il n’est pas besoin d’en faire autant pour augmenter son espérance de vie. Selon les auteurs, ces travaux ne sont pas tant des recommandations que des outils de recherche pour comprendre comment apparaissent les maladies liées à la vieillesse. Il n’en demeure pas moins qu’une petite restriction calorique ne fera de mal à personne.

Pour en savoir plus : Bien vieillir ? C’est possible !

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Le régime hypocalorique

Ce n’est pas un régime, c’est un changement d’habitudes.

En effet, le but n’est pas de mettre le patient dans une cage de verre pendant 3 mois et lui faire perdre du poids sans sortir au restaurant en stoppant sa vie sociale.

Au contraire, il faut le laisser se confronter à des situations où il faudra faire preuve de volonté pour faire la fête « raisonnablement ».

Le changement d’habitudes doit s’initier progressivement en 3 phases.

1ere phase :

Retrouver ses sensations de faim et de satiété.

Pour cela on prend le rythme de 3 repas par jour + 1 collation ; de façon à retrouver dès le matin une alternance entre faim et satiété.

Pour ne pas se poser de question le 1er plan alimentaire sera relativement strict et identique pendant 3 semaines.

2eme phase :

Au bout de ces 3 semaines, le patient commence à se connaitre et réapprend à manger selon son appétit. Le bilan est fait et on retravaille le plan alimentaire selon les observations du patient.

Puis le patient tient un carnet alimentaire qui permet de voir s’il  est capable de composer ses repas et d’équilibrer sa journée et sa semaine.

3eme phase :

Autonomisation du patient qui peut réintroduire des aliments plus caloriques ou qu’il  avait peur de ne pas maitriser.

Pendant ces 3 phases il est recommandé de continuer à sortir au restaurant et à répondre aux invitations des amis.

On peut de façon raisonnable consommer des aliments tel que le chocolat ou le fromage selon le ressenti du patient qui se sent à même à se limiter.

En général, la perte de poids commence dès la 1ere phase au cours de laquelle les grosses erreurs sont corrigées.

Puis un rythme de 1 à 2 kg en moins par mois s’installe.

En complément, il est vivement recommandé de reprendre une activité physique (à différencier du sport) allant de la marche rapide au sport que le patient choisira lui-même ; le but étant de renforcer la masse musculaire en parallèle de la perte de la masse grasse.

A propos de l’auteur : Monica

Diététicienne diplômée depuis 1998, travaille en cabinet libéral et dans une maison de retraite parisienne. Domaines d’expertise: hygiène alimentaire et perte de poids ( adulte, adolescent, enfants); troubles du comportement alimentaire ( anorexie-boulimie); nutrition-insuffisance rénale, insuffisance respiratoire; gériatrie et dénutrition.

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