Archives par mot-clé : immunitaire

Fatigue chronique : un rôle du système immunitaire confirmé chez des ados

Chinh Bkrong Nguyen de l’Université d’Oslo (Norvège) et ses collègues, dont les travaux sont publiés dans le Journal of Translational Medicine, ont analysé différents marqueurs immunitaires et endocriniens chez 29 adolescents atteints du syndrome et 18 adolescents en santé.

Ils ont identifié 176 gènes exprimés différemment dans les cellules immunitaires chez ceux atteints du syndrome. Ces différences suggèrent une réduction de la production (différentiation) et de la survie des lymphocytes B (ou cellules B), qui sont des cellules du système immunitaire adaptatif responsables de la production d’anticorps, ainsi qu’une plus grande activité antivirale du système immunitaire inné et une plus grande inflammation.

Les différences dans l’expression des gènes étaient significativement liées à des différences dans l’activité du système nerveux autonome ainsi que dans les niveaux sanguins de cortisol (hormone du stress) et de cellules immunitaires de types monocytes et éosinophiles. Ces différences étaient aussi liées aux symptômes du malaise post-exercice.

Ces résultats pourraient indiquer que le syndrome de fatigue chronique est sous-tendu par un affaiblissement de l’immunité adaptative (ou acquise) et une exacerbation de l’immunité innée, favorisés par l’effet combiné de l’altération de l’axe hypothalao-hypophyso-surrénalien (ou axe du stress, qui produit notamment le cortisol) et la prédominance de l’activité du système nerveux sympathique par rapport à celle du système parasympathique.

Les lymphocytes B, souligne Cort Johnson dans son blog Health Rising, doivent augmenter considérablement leur métabolisme lorsqu’ils doivent s’activer pour produire des anticorps. Or, des études ont montré des problèmes liés à la production d’énergie par les mitochondries des cellules chez les personnes atteintes du syndrome. Des études prochaines, rapporte Johnson, vont porter sur les mitochondries des lymphocytes B au stade où ils maturent en cellules productrices d’anticorps.

Syndrome de fatigue chronique : où en est la recherche sur les causes ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Lene Alsøe, Jessica M. Lindvall, Dag Sulheim, Even Fagermoen, Anette Winger, Mari Kaarbø, Hilde Nilsen et Vegard Bruun Wyller.

Psychomédia avec sources : Journal of Translational Medicine, Health Rising, Solve ME/SFC Initiative.
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Cancer et maladies auto-immunes : un super antioxydant, le glutathion, stimule le système immunitaire

Des chercheurs du Luxembourg Institute of Health (LIH), dont les travaux sont publiés dans la revue Immunity, ont découvert un mécanisme moléculaire favorisant l’activation du système immunitaire : les lymphocytes T, un type de globules blancs, éliminent efficacement les agents pathogènes si un gène, le Gclc, est exprimé dans la cellule.

Ce gène code pour une protéine intervenant dans la production du glutathion – une molécule qui n’était auparavant connue que pour éliminer les déchets métaboliques.

Dirk Brenner et ses collègues ont découvert que le glutathion stimule également le métabolisme énergétique des lymphocytes T qui peuvent ainsi, lorsqu’ils sont en contact avec des pathogènes tels que des virus, croître, se diviser et les combattre.

« Le corps doit maintenir le système immunitaire dans une situation d’équilibre délicat », explique le chercheur. « Si nos défenses (…) sont hyperactives, elles se retournent contre le corps. C’est ce qui se passe dans les maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques ou l’arthrite, par exemple. Cependant, si elles sont trop faibles, les infections ne peuvent pas être contrées ou les cellules du corps peuvent proliférer sans contrôle et se développer pour former des tumeurs, ce qui peut devenir mortel. »

Les cellules immunitaires telles que les lymphocytes T se trouvent normalement dans un état d’hibernation, leur consommation d’énergie réduite au minimum. Si elles entrent en contact avec des agents pathogènes, elles se réveillent et stimulent leur métabolisme pour produire plus d’énergie. Cela crée une plus grande quantité de déchets métaboliques tels que les dérivés réactifs d’oxygène (ROS) et les radicaux libres, qui peuvent être toxiques pour les cellules.

Lorsque la concentration de ces oxydants augmente, les cellules T doivent produire plus d’antioxydants afin de ne pas être empoisonnées. En explorant ce phénomène, les chercheurs ont découvert que le glutathion, antioxydant produit par les lymphocytes T, sert non seulement d’éboueur en éliminant les déchets métaboliques, mais joue aussi un rôle essentiel dans l’activation du métabolisme énergétique qui contrôle la réponse immunitaire.

Les chercheurs ont utilisé des modèles animaux ayant des cellules T incapables de produire du glutathion. « Chez ces souris, nous avons découvert que la réponse immunitaire induite par une attaque virale est altérée – ces souris ont une immunodéficience. Les cellules T restent dans leur état d’hibernation. Cela signifie également qu’aucune réponse auto-immune ne peut se produire.

Cette découverte offre des perspectives pour développer de nouveaux traitements pour le cancer et les maladies auto-immunes, soulignent les chercheurs. Ces résultats forment notamment une base pour le développement d’une nouvelle génération d’immunothérapies», estiment-ils.

Comment fonctionne le système immunitaire adaptatif ? (vidéo)

Pour plus d’actualités récentes sur les mécanismes du système immunitaire, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Luxembourg Institute of Health.
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Douleur : des interactions entre les systèmes nerveux et immunitaire

Sophie Ugolini, chercheuse à l’Inserm, étudie les interactions entre les systèmes nerveux et immunitaire.

« Quand l’intégrité de l’organisme est atteinte, que la peau est lésée par exemple, des neurones appelés nocicepteurs sont activés et transmettent la sensation douloureuse au cerveau », explique le communiqué de l’Inserm. « En parallèle, le recrutement de cellules immunitaires a lieu sur le site de la lésion, pour réparer le tissu et éliminer d’éventuels pathogènes. »

« Quel est l’impact des messages nerveux sur cette réponse immunitaire locale ? Comment ces voies interagissent-elles ? Quelles sont les molécules impliquées ? » Voilà des questions auxquelles souhaite répondre la chercheuse.

« Elle dispose (…) de souris dénuées de ces neurones nociceptifs au niveau cutané, qui ne perçoivent pas de douleur lorsque leur peau est lésée ou infectée. “Les réponses immunitaires de ces animaux sont compromises par rapport à celles observées chez des rongeurs témoins qui perçoivent la douleur, établissant un lien direct entre neurones et immunité, explique-t-elle. Nous devons maintenant comprendre les mécanismes intimes qui sous-tendent ces interactions neuro-immunes”. »

Pour mener ces travaux, elle a obtenu, en 2014, un financement de l’European Research Council d’un montant de deux millions d’euros pour cinq ans.

« C’est un pan de recherche nouveau, qui ouvre par conséquent des possibilités de découvertes importantes et inattendues », souligne la chercheuse.

« Les premiers résultats ne devraient plus tarder à être publiés : “Nous avons déjà identifié des molécules candidates – impliquées dans ce lien entre les neurones, la douleur et l’immunité – qui pourraient ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques dans certaines pathologies inflammatoires”. »

Divers mécanismes peuvent être impliqués dans les interactions entre le système nerveux et le système immunitaire. Par exemple : Fibromyalgie et autres douleurs chroniques : le système immunitaire amplifie le signal nerveux de douleur.

Pour plus d’informations sur la douleur, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Inserm.
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De nouvelles découvertes sur le système immunitaire

Lundi 31 octobre 2016.

Des chercheurs anglais affirment avoir fait de nouvelles découvertes sur le système immunitaire, et notamment sur la détection des menaces et la mise en alerte des défenses de l’organisme.

Des molécules, dont on ne connaissait pas le rôle jusqu’ici, ont été identifiées comme faisant partie du système de communication du système immunitaire. 

La communication du système immunitaire plus complexe que prévu

En étudiant ces molécules, et leur manière de communiquer avec l’organisme, les chercheurs anglais ont détecté qu’une partie des messages étaient brouillés, inintelligibles. Chez certains sujets, jusqu’à 40 % des signaux ne sont pas compréhensibles !

Les chercheurs forment l’hypothèse que ces messages que l’organisme ne parvient pas à décoder puissent être à l’origine de certaines maladies auto-immunes, comme le diabète de type 1, ou encore, la sclérose en plaques. 

Demain, des thérapies personnalisées

Si cette hypothèse se confirme, cela pourrait permettre d’élaborer de nouvelles stratégies en matière d’immunothérapies et de vaccination. Mais aussi de concevoir de plus en plus de thérapies personnalisées, tenant compte des difficultés de communication du système immunitaire de certains patients… 

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Sclérose en plaques : le rôle du système immunitaire se précise

Selon les connaissances actuelles, la sclérose en plaques (SEP) est attribuable à certaines cellules immunitaires, les lymphocytes T, un type de globules blancs. « Ces cellules s’attaquent par erreur à la myéline, la gaine protectrice des fibres nerveuses du système nerveux central, l’exposant ainsi à une dégénérescence. »

« Selon de nouvelles études, les lymphocytes B, un autre type de globules blancs auparavant négligés en ce qui a trait à la SEP, contribuent fortement à la maladie. De récents essais cliniques ont révélé qu’un traitement de déplétion de lymphocytes B (TDLB) chez des personnes atteintes de SEP rémittente diminue considérablement un regain de l’activité de la maladie. »

« Mais il reste à élucider comment les lymphocytes B contribuent à la maladie et aux mécanismes moléculaires associés aux effets bénéfiques du TDLB. »

Le Dr Amit Bar-Or, et ses collègues de l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal, de l’Université McGill et du CUSM, ont découvert l’existence de différents types de lymphocytes B humains : certains favorisent l’inflammation, d’autres la freinent.

L’étude a mis en cause un sous-ensemble de lymphocytes B, produisant du GM-CSF, qui contribuent aux réactions pro-inflammatoires des cellules immunitaires dans la SEP, a expliqué le chercheur.

« En comparant des échantillons provenant de patients atteints de SEP et de personnes en santé, les chercheurs ont constaté que les lymphocytes B produisant du GM-CSF sont plus fréquents et plus sujets à l’activation chez les personnes atteintes de SP. »

« Ce sous-ensemble de lymphocytes B pouvait activer des réactions pro-inflammatoires des cellules myéloïdes du système immunitaire. Après avoir confirmé ces résultats chez les patients, les chercheurs ont observé que le traitement de déplétion de lymphocytes B (TDLB) diminuait les réactions pro-inflammatoires des cellules myéloïdes. Il semble donc que le TDLB aide en partie à diminuer le nombre de lymphocytes B produisant du GM-CSF et à limiter la contribution des cellules myéloïdes et de lymphocytes T à un regain de l’activité de la maladie. »

« L’importance de la présente étude est de révéler le rôle des lymphocytes B dans les réactions immunitaires anormales associées à la SEP et d’ainsi renforcer le recours à la déplétion de ce type de globules blancs. Par ailleurs, une meilleure identification du sous-ensemble particulier de lymphocytes B responsables d’un regain d’activité de la maladie nous permettra de cibler de façon plus sélective les « mauvais » lymphocytes B et de laisser intacts les « bons » lymphocytes B. Étant donné le rôle clé de ces cellules du système immunitaire, l’intérêt de traitements plus sélectifs est de diminuer le risque d’affaiblir le système immunitaire de patients à long terme. »

Psychomédia avec source : Université McGill.
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L’excès d’oméga-3 serait délétère pour le système immunitaire

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Si les oméga-3 sont largement reconnus pour leurs avantages pour la santé, une étude canadienne pourrait venir ternir le tableau. Selon cette recherche en effet, un excès de consommation d’oméga-3 empêcherait le système immunitaire de défendre l’organisme contre une attaque bactérienne ou virale. Un sérieux revers.

Un certain nombre d’ articles dans la presse et de nombreuses études présentent les oméga-3 comme excellent pour la santé du cœur et des artères. Les campagnes de publicité s’en sont également largement fait l’écho. Des chercheurs canadiens tirent pourtant la sonnette d’alarme car les oméga-3 pourraient présenter, en cas d’excès, un danger pour la santé.

Une méta-analyse de la littérature disponible sur le sujet dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue scientifique Prostaglandins, Leukotrienes & Essential Fatty Acids dénonce en effet les effets délétères de la surconsommation d’oméga-3 sur le système immunitaire.

Grâce à l’analyse des études portant sur les oméga-3, les scientifiques sont parvenus à identifier les effets indésirables d’un excès d’oméga 3. A forte dose, ils empêcheraient le système immunitaire de réagir de façon adéquate à une attaque bactérienne ou virale. C’est la raison pour laquelle les auteurs de cette étude demande à fixer des doses standards de ces acides gras essentiels.

S’il n’a pas été possible de déterminer les seuils à ne pas dépasser, en raison du manque de biomarqueurs valides et de connaissance pour définir la quantité maximale à ne pas dépasser, les chercheurs veulent alerter… Le risque surviendrait lorsqu’une personne mange 4 à 5 fois du poisson dans la semaine et ajoute une supplémentation en oméga-3… C’est un cas se produisant rarement pour un individu normalement constitué, sauf s’il consomme beaucoup d’aliments enrichis en oméga-3, qu’on retrouve de plus en plus abondamment dans le commerce.

Les auteurs de l’étude recommandent aux personnes qui reconnaissent consommer une quantité importante d’oméga-3 de réduire leur consommation. Encore une fois, tout est question de mesure. Comme pour d’autres aliments, une utilisation modérée ne pose pas de problème pour la santé, mais l’excès est dangereux !

L'excès d'oméga-3 dangereux pour la santé ?

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