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1ère implantation mondiale d’un sternum en céramique

Le 19 mars 2015, un sternum complet en céramique d’alumine poreuse CERAMIL a été implanté sur une patiente atteinte d’un cancer. Cette première mondiale réalisée par le docteur François Bertin s’est déroulée avec succès au CHU de Limoges. Le CHU et I.CERAM, spécialiste des implants en céramique, se félicitent de cette prouesse chirurgicale qui utilise une technologie 100% biocompatible et réhabitable. Cette innovation porte à 102 le nombre de 1ères mondiales signées par les CHU de France.

Sternum en céramique d’alumine poreuse implanté pour la 1ère fois le 19 mars 2015 au CHU de Limoges par le Dr François Bertin

Sternum en céramique d’alumine poreuse implanté pour la 1ère fois le 19 mars 2015 au CHU de Limoges par le Dr François Bertin

Une avancée thérapeutique majeure
Cette opération marque un tournant dans la chirurgie des infections et des métastases osseuses en supprimant quasiment les risques d’infection pour le patient par une intégration osseuse durable de l’implant et une réduction significative du temps d’opération.

Les traitements « traditionnels » utilisés à ce jour dans le cas d’un sternum infecté ou métastasé sont complexes, limités (sternum en titane ou pièce en ciment osseux avec fixations métalliques) et surtout multiplient le risque infectieux pour le patient. Outre la pureté liée aux caractéristiques de l’alumine (Al2O3), le sternum CERAMIL est totalement inerte et offre une biocompatibilité totale associée à une résistance mécanique parfaitement
maitrisée. Sa porosité, identique à celle de l’os humain, favorise la circulation des cellules, l’implant devenant partie intégrante de l’os en l’espace de 6 mois. Cette intégration osseuse durable améliore significativement le confort et la qualité de vie du patient qui retrouve pour la 1ère fois une souplesse du thorax après l’opération.

Avec 3 mois de recul clinique, l’opération est une véritable réussite. «Le bilan de l’opération est très positif et la patiente se rétablit progressivement. Le sternum en céramique I.CERAM a pleinement répondu à mes attentes lors de l’opération. D’un point de vue chirurgical, cela constitue une évolution importante permettant un gain de temps opératoire significatif. Par ailleurs la biocompatibilité conjuguée à la résistance du matériau permettent de revenir à l’essence même de la chirurgie en réalisant une opération plus naturelle, limitant les risques infectieux et les rejets.» souligne le docteur François Bertin, qui a participé à la conception du dispositif et posé l’implant.

Cette réussite atteste aussi de l’expertise d’I.CERAM, acquise depuis plus de 10 ans, en matière de céramique poreuse et de sa capacité à fabriquer des implants de grandes tailles dans ce matériau (de plusieurs dizaines de m3).

Accélération du développement de « l’implant osseux actif» d’I.CERAM
Cette opération constitue une étape majeure dans le déploiement du projet « implant osseux actif » d’I.CERAM, véritable révolution dans le traitement des infections osseuses. « Nous sommes fiers de la réussite de cette opération sur laquelle les équipes d’I.CERAM et du CHU de Limoges travaillent depuis plus de 18 mois. Notre sternum en alumine poreuse apporte une solution unique dans le traitement des sternums infectés qui ne connaissent à ce jour aucun traitement satisfaisant. Nous allons accélérer nos travaux de R&D afin de pouvoir proposer d’ici 1 an et demi, un sternum chargé en molécules actives pour intervenir dans des indications d’infections osseuses. » déclare André Kérisit, président d’I.CERAM.

Cette innovation s’inscrit dans une étude pilote conduite en amont d’une étude clinique qui sera multicentrique. Avec près de 2% à 4% des prothèses qui s’infectent par an dans le monde, I.CERAM s’ouvre les portes d’un important marché : celui de l’infection osseuse.

Fort de cette 1ère mondiale, I.CERAM valide et réaffirme sa volonté de devenir un acteur de 1er plan dans le domaine des implants en biocéramiques à destination de la chirurgie de tous types d’infections osseuses.

Toutes les informations sur www.iceram.fr et www.chu-limoges.fr

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Cœur Carmat : Décès du malade ayant bénéficié de la 1ère implantation

«Soixante quinze jours après l’implantation du premier cœur artificiel bioprothétique CARMAT chez un homme de 76 ans souffrant d’une insuffisance cardiaque terminale, le malade est décédé le 2 mars 2014. » C’est en ces termes que l’Hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP) a annoncé le décès du premier patient porteur d’un cœur artificiel autonome conçu par la société française Carmat.

Dans un communiqué diffusé le 3 mars au soir, l’établissement rend hommage au malade et à son engagement dans cet essai clinique, soulignant « la haute figure du malade (…), qui, pleinement conscient de l’enjeu, a, par sa confiance, son courage et sa volonté, apporté une contribution mémorable aux efforts engagés par les médecins pour lutter contre une maladie en pleine évolution.» Il salue également « L’importance enfin du soutien apporté par la famille ».

Les causes du décès ne pourront être connues qu’après l’analyse approfondie des nombreuses données médicales et techniques enregistrées. D’ores et déjà, les médecins directement impliqués dans les soins postopératoires désirent souligner l’importance des premiers enseignements qu’ils ont pu tirer de ce premier essai clinique, concernant la sélection du malade, le suivi postopératoire, le traitement et la prévention des difficultés rencontrées. L’importance aussi des soins délivrés avec dévouement et compétence par les personnels paramédicaux.

Dans une dépêche diffusée le soir même, l’AFP rapporte que   « La ministre de la Santé Marisol Touraine a immédiatement réagi en transmettant ses condoléances à la famille du patient et en apportant son soutien « aux équipes qui luttent sans relâche pour faire avancer la médecine ».

L’intervention d’une dizaine d’heures avait été réalisée le 18 décembre 2013 par les professeurs Christian Latrémouille (AP-HP) et Daniel Duveau (CHU de Nantes) dans le service de chirurgie cardiovasculaire du Pr Jean-Noël Fabiani, sous la direction du Pr Alain Carpentier, concepteur du projet.

Conçue pour durer 5 ans, la bioprothèse cardiaque d’un poids actuel de 900g (entre 3 et 4 fois plus qu’un cœur humain) ne peut être implantée que chez des personnes corpulentes ; il serait compatible avec 70% des thorax des hommes et 25%de ceux des femmes.  Autre obstacle son coût élevé estimé à 160.000 euros qui se rapproche de celui d’une greffe et de ses suites opératoires.

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Implantation d’un cœur artificiel bioprothétique

Première mondiale à l’Hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP) ! Après l’autorisation donnée en septembre 2013 par l’ANSM de procéder à l’étude clinique de faisabilité de l’utilisation du cœur artificiel Carmat, pour la première fois au monde l’implantation d’un cœur artificiel bioprothétique a eu lieu avec succès le mercredi 18 décembre 2013 à l’Hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP)

Sous la direction du Pr Alain Carpentier, concepteur du projet, cette première mondiale a été réalisée à l’Hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP) par le Pr Christian Latrémouille et le Pr Daniel Duveau (CHU de Nantes) avec notamment le Pr Bernard Cholley et le Dr Denis Méléard, anesthésistes-réanimateurs, dans le service de chirurgie cardio-vasculaire du Pr Jean-Noël Fabiani au sein du Pôle cardiovasculaire, rénal et métabolique du Pr Michel Desnos.

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Cette première implantation s’est déroulée de façon satisfaisante, la prothèse assurant automatiquement une circulation normale à un débit physiologique. Le patient, qui souffrait depuis des années d’une insuffisance cardiaque ayant atteint un stade terminal, est actuellement sous surveillance en réanimation, réveillé et dialoguant avec sa famille. Tous les personnels de recherche et les personnels soignants, médicaux et paramédicaux des services de cardiologie, de chirurgie cardio-vasculaire, d’anesthésie-réanimation et d’imagerie de l’HEGP (AP-HP) ont contribué au résultat de cette intervention, assurant avec dévouement et compétence le suivi postopératoire du patient. Pour satisfaisant qu’il soit actuellement, ce premier résultat ne permet pas de préjuger de l’évolution ultérieure de l’étude.

Le Pr Alain Carpentier avait déposé en 1988 avec l’Université de Paris Pierre et Marie Curie le premier brevet sur le cœur artificiel bioprothétique. C’est donc après 25 ans de recherches que cette technologie novatrice se concrétise. L’entreprise CARMAT a joué un rôle majeur dans cette avancée. Résultat de l’alliance entre EADS (Matra Défense), Truffle Capital et l’Association pour la recherche du Pr Carpentier, cette entreprise s’est consacrée depuis 2008 à la réalisation de ce projet qui a bénéficié du soutien de nombreux partenaires publics et privés français, notamment l’Université Paris-Descartes et Oséo/Bpifrance.

Trois centres hospitaliers français ont été sélectionnés pour participer à l’étude de faisabilité : l’hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP), le Centre chirurgical Marie-Lannelongue du Plessis-Robinson et le CHU de Nantes. L’hôpital européen Georges-Pompidou et l’ensemble de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris sont heureux et fiers d’avoir accueilli cette première implantation mondiale d’un cœur artificiel. Elle constitue une avancée médicale majeure, dans la mesure où il s’agit de la première bioprothèse cardiaque à visée d’implantation définitive.

Cette technologie novatrice pourrait constituer, à terme, une précieuse alternative à la transplantation cardiaque, trop rarement disponible pour les millions de personnes atteintes d’insuffisance cardiaque dans le monde.

A propos de l’AP-HP

L’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), est le Centre hospitalo-universitaire (CHU) d’Île-de-France et le 1er CHU d’Europe. Ses 92 000 professionnels s’engagent à offrir à tous, 24h/24, des soins de grande qualité. Les 7 millions de personnes soignées chaque année bénéficient de traitement de pointe dans l’ensemble des disciplines médicales.


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Implantation d’un larynx artificiel chez l’homme !

En novembre 2012, le Professeur Christian Debry et son équipe du service ORL des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg ont implanté, pour la première fois au monde, un larynx artificiel sur un homme de 65 ans souffrant d’un cancer du larynx. Grâce à cette intervention majeure, le patient a pu retrouver sa capacité à respirer normalement par les voies hautes. Le succès de cette grande première a été révélé dans un communiqué le 7 octobre 2013. L’opération a été réalisée en deux temps…

Lors de la première phase chirurgicale, l’équipe a procédé à l’ablation du larynx du patient et a implanté le premier composant du larynx artificiel, une bague trachéale en titane fabriquée par une société spécialisée dans les dispositifs médicaux innovants*. « La bague trachéale que nous avons posée vise principalement à rétablir le lien assuré normalement par le larynx entre la base de la langue et la trachée restante, faisant office de « cheminée » entre les deux », explique le Professeur Christian Debry. « Du fait du type de matériau dont il est composé, la bague est capable de s’intégrer avec les tissus environnants et, par conséquent, de devenir partie intégrante de la gorge. »

La deuxième étape de la pose du larynx artificiel a été effectuée quelques semaines plus tard, en novembre 2012. Un dispositif amovible constitué de valves a été inséré dans la bague trachéale par la bouche du patient sous anesthésie générale. Le dispositif larynx artificiel reproduit ainsi partiellement les fonctions naturelles du larynx. Le patient arrive à respirer à nouveau normalement par voie haute et retrouve une qualité de vie.

Cette alternative à la laryngectomie est un espoir pour les patients atteints d’un cancer du larynx. Après cette première expérimentation, les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg vont travailler à l’amélioration de cette technologie et de sa procédure chirurgicale avant d’envisager une diffusion plus large de la thérapie. Dans ce but, une étude clinique pan-européenne est en cours.

20 ans de recherche pour cette première mondiale
« Cette opération est l’aboutissement de plus de 20 ans de recherche de biomatériaux adaptés au remplacement du larynx. » confie le professeur Christian Debry qui a arrêté son choix sur une association de titane solide et poreux, des biomatériaux présentant toutes les qualités requises pour l’élaboration du larynx artificiel. Ses premières recherches remontent à sa thèse de doctorat alors qu’il était encore étudiant. Il a ensuite collaboré avec l’INSERM.

A propos du cancer du larynx

On estime à environ 1 500-1 600 le nombre total de laryngectomies totales effectuées chaque année, uniquement en France. La plupart d’entre elles est réalisée dans les cas de cancer du larynx. En 2008, 150 000 nouveaux cas de cancer du larynx ont été diagnostiqués dans le monde, dont 28 000 en Europe.

Actuellement, la seule solution proposée aux patients ayant subi une laryngectomie totale est la trachéotomie mais les malades perdent leur capacité à respirer et à parler normalement ; il leur est alors difficile de retrouver une vie professionnelle et familiale normale. Le larynx artificiel les aidera à vivre à l’égal de tous.

* la société PROTiP créée en 2005 dans le but d’accélérer le développement de dispositifs médicaux innovants traitant les pathologies du larynx. Basée à Strasbourg, est certifiée ISO 13485 et a bénéficié d’un soutien important de la part d’OSEO (désormais Bpifrance) et de la Région Alsace. Dès sa création, elle a poursuivi des collaborations de recherches multiples avec les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg et l’INSERM en vue de la conception de ce premier implant larynx artificiel, appelé ENTegral®.

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