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L’homéopathie est inefficace, selon une nouvelle étude. Mais est-ce vraiment important?

Voilà de quoi raviver l’incessante guerre entre adeptes et détracteurs de la pratique. Fin mars, une nouvelle étude scientifique est venue affirmer «qu’aucune preuve fiable» ne prouve l’efficacité de l’homéopathie, rapporte I fucking love science.

Menée par un organisme public de recherche australien sur la santé et la médecine, le NHMRC, cette analyse s’est penchée sur «68 cas pour lesquels des produits homéopathiques sont vendus, poursuit le site, de l’asthme à la grippe en passant par le choléra et l’addiction à l’héroïne».

Résultat, selon les chercheurs australiens: «l’homéopathie n’est pas plus efficace qu’un placebo, ou du moins il n’y a aucune preuve solide qui le suggère», peut-on encore lire sur le site du Guardian, qui cite un passage de l’étude:

«Aucune étude de qualité, correctement menée et avec suffisamment de participants pour obtenir des résultats significatifs ont fait prouvé que l’homéopathie a causé de meilleures améliorations de l’état de santé qu’une substance sans effet sur ce dernier (placebo), ou que l’homéopathie cause des améliorations sur l’état de santé équivalentes à ceux [provoqués] par d’autres traitements.»

Cette pratique classée dans la médecine dite non-conventionnelle n’a de cesse d’être contestée par une frange des praticiens, qui estiment, comme ce pharmacologue interrogé par The Independent, qu’il s’agit d’une «totale absurdité». Dans les rangs des adeptes de l’homéopathie, on réplique que les études telles que celle-ci sont «biaisées» et d’emblée «opposées à l’homéopathie».

A en croire I Fucking love science pourtant, l’organisme australien a précisément veillé à ne pas susciter de tels soupçons, en associant à ses recherches deux spécialistes des médecines non-conventionnelles, et en organisant une consultation publique afin d’enrichir ses conclusions d’autres points de vue. «Des présentations […] qui n’ont pas changé les conclusions» de l’étude, rapporte néanmoins le Guardian.

Mais la question n’est peut-être pas là. C’est en tout cas ce qu’avance une oncologue, toujours sur le site du media britannique.

A l’en croire, s’acharner à tenter de convaincre des patients persuadés du contraire de l’inefficacité de l’homéopathie, à grand renforts de «yeux levés au ciel», risque davantage de tendre la relation de soins. «Avec ou sans recherche pour exposer l’homeopathie comme quelque chose de bidon, les adeptes n’en démordront pas», plaide-t-elle.

Une position renforcée par les chiffres de vente de l’homéopathie: en France et en Allemagne par exemple, «les deux principaux marchés européens en la matière, explique le site MyEurop, ont par ailleurs vu leurs ventes augmenter respectivement de 80% et 300% entre 1995 et 2005».

Si cette adhésion est si forte, c’est parce que les patients «se sentent écoutés» par les homéopathes, explique encore cette oncologue, en s’appuyant sur les témoignages qu’elle a récoltés. Ce qui devrait selon elle interroger les rapports entre les patients et la médecine moderne, où le lien humain est «une commodité rare».

A.F.

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Alzheimer : un poids de plus en plus important pour la société

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Selon une nouvelle étude qui vient de paraître dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’InVS, le nombre de patients atteints de la maladie d’Alzheimer et démences apparentées (MAAD) a augmenté de 14,6 % entre 2007 et 2010. Cette tendance à la hausse est également observée en ce qui concerne le nombre de personnes hospitalisées avec une MAAD (+ 23 %) ou encore le nombre de décès de personnes souffrants de ces pathologies (+ 13,9 %).

Dans les pays développés, l’augmentation du nombre de personnes souffrant de maladie d’Alzheimer ou de démences apparentées représente un enjeu important en terme de santé publique aujourd’hui mais aussi dans l’avenir. Avec le vieillissement de la population en effet, ces pathologies devraient passer en France de 1 000 000 en 2010 à 1,29 voire 1,40 millions d’ici 2030.

Pour répondre de manière adéquate à cette augmentation, mais également avoir une idée précise du développement de ces pathologies en France, les chercheurs ayant participé à cette étude se sont appuyés sur différentes données (principalement liées aux prises en charge médicale des patients souffrant de MAAD).

La maladie d'Alzheimer et les démences apparentées sont en augmentation

Les résultats montrent que de façon générale, entre 2007 et 2010, le nombre d’affections de longue durée (cotée ALD15 en ce qui concerne les affections liées aux MAAD) a augmenté de 14,6 %, les nouvelles mises en ALD15 également (+14 %).

Les femmes sont majoritairement concernées par les démences puisque 3/4 des ALD15 sont des femmes, même si la répartition entre les sexes est différentes en fonction de l’âge.

On compte en 2007 8,7 % des patients et 9 % en 2010 qui décèdent alors qu’ils sont entrés à l’hôpital pour une MAAD. Les décès en causes multiples liés à une MAAD ont augmenté de 13,9 % entre 2007 et 2010. La maladie d’Alzheimer représente en 2007 et 2010 52,9 % et 53,4 % ce ces décès.

La part de plus en plus importante des MAAD dans la société est pointée par cette étude. Liée au vieillissement de la population, le poids de la prise en charge de ces maladies devra être prise en compte dans les années qui viennent dans les politiques de santé des pays en voie de développement… et il vaut mieux prendre un peu d’avance… avant d’être rattrapé par le temps qui passe !

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