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Plats et aliments industriels augmentent le risque de développer un cancer

Plats et aliments industriels augmentent le risque de développer un cancer dès lors qu’il s’agit d’aliments ultra-transformés. Ainsi une nouvelle étude associant des chercheurs de l’Inserm, de l’Inra et de l’Université Paris 13 (Centre de recherche épidémiologie et statistique Sorbonne Paris Cité, équipe EREN) suggère une association entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le sur-risque de développer un cancer.

Les plats industriels supermarché

Pixabay

Au total, 104 980 participants de la cohorte française NutriNet-Santé ont été inclus. Au cours du suivi (8 ans), 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés. Une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire s’est révélée être associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier. Parmi les différentes hypothèses qui pourraient expliquer ces résultats, la moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait pas la seule impliquée, suggérant des mécanismes mettant en jeu d’autres composés (additifs, substances formées lors des process industriels, matériaux au contact des aliments, etc.). Ces résultats doivent donc être considérés comme une première piste d’investigation dans ce domaine et doivent être confirmés dans d’autres populations d’étude. Notamment, le lien de cause à effet reste à démontrer. Cette étude est publiée le 15 février 2018 dans le British Medical Journal.

Durant les dernières décennies, les habitudes alimentaires se sont modifiées dans le sens d’une augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés qui contribuent aujourd’hui à plus de la moitié des apports énergétiques dans de nombreux pays occidentaux. Ils se caractérisent souvent par une qualité nutritionnelle plus faible, mais aussi par la présence d’additifs alimentaires, de composés néoformés et de composés provenant des emballages et autres matériaux de contact.

Des études récentes ont montré des associations entre la consommation d’aliments ultra-transformés et un risque accru de dyslipidémies, de surpoids, d’obésité, et d’hypertension artérielle. Toutefois, aucune étude n’a porté sur le risque de cancer, alors que des expérimentations chez l’animal suggèrent de potentiels effets cancérogènes de plusieurs composants habituellement présents dans les aliments ultra-transformés.

Au total, 104 980 participants de la cohorte française NutriNet-Santé (suivis entre 2009 et 2017) ont été inclus. Les données alimentaires ont été recueillies à l’entrée dans l’étude à l’aide d’enregistrements de 24h répétés, conçus pour évaluer la consommation habituelle des participants pour 3300 aliments différents. Ceux-ci ont été classés en fonction de leur degré de transformation par la classification NOVA (voir encadré ci-dessous).

Au cours du suivi, 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés. Une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire s’est révélée être associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier. Ces résultats étaient significatifs après prise en compte d’un grand nombre de facteurs sociodémographiques et liés au mode de vie, et également en tenant compte de la qualité nutritionnelle de l’alimentation. Ceci suggère que la moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait pas le seul facteur impliqué dans cette relation.

Ces résultats doivent être considérés comme une première piste d’investigation dans ce domaine et doivent être confirmés dans d’autres populations d’étude. Notamment, le lien de cause à effet reste à démontrer. De même, d’autres études sont nécessaires afin de mieux comprendre l’impact relatif des différentes dimensions de la transformation des aliments (composition nutritionnelle, additifs alimentaires, matériaux de contact et contaminants néoformés) dans ces relations.

Pour poursuivre ces travaux, l’équipe de recherche lance actuellement un nouveau programme sur les additifs alimentaires, dont l’objectif principal sera d’évaluer les expositions alimentaires usuelles à ces substances et d’étudier leurs effets potentiels sur la santé et la survenue de maladies chroniques. Ceci sera rendu possible grâce à une évaluation précise et répétée de l’exposition alimentaire dans la cohorte NutriNet-Santé (mais également des compléments alimentaires et des médicaments), incluant les marques et noms commerciaux des aliments industriels consommés. Ce dernier point est fondamental pour estimer de manière précise l’exposition aux additifs au niveau individuel étant donné la grande variabilité des compositions entre les marques. Le recrutement de nouveaux volontaires pour participer à l’étude NutriNet-Santé se poursuit. Il suffit pour cela de s’inscrire en ligne (www.etude-nutrinet-sante.fr) et de remplir des questionnaires, qui permettront aux chercheurs de faire progresser les connaissances sur les relations entre nutrition et santé et ainsi d’améliorer la prévention des maladies chroniques par notre alimentation.

Aliments industriels ultra-transformés, c’est quoi ?

La classification NOVA permet de catégoriser les aliments selon 4 groupes, en fonction de leur degré de transformation industrielle (aliments peu ou pas transformés, ingrédients culinaires, aliments transformés, aliments ultra-transformés). Cette étude portait sur le groupe des «aliments ultra-transformés», qui comprend par exemple les pains et brioches industriels, les barres chocolatées, les biscuits apéritifs, les sodas et boissons sucrées aromatisées, les nuggets de volaille et de poisson, les soupes instantanées, les plats cuisinés congelés ou prêts à consommer, et tous produits transformés avec ajout de conservateurs autre que le sel (nitrites par exemple), ainsi que les produits alimentaires principalement ou entièrement constitués de sucre, de matières grasses et d’autres substances non utilisées dans les préparations culinaires telles que les huiles hydrogénées et les amidons modifiés. Les procédés industriels comprennent par exemple l’hydrogénation, l’hydrolyse, l’extrusion, et le prétraitement par friture. Des colorants, émulsifiants, texturants, édulcorants et d’autres additifs sont souvent ajoutés à ces produits.

Exemples :

-Les compotes de fruits avec seulement du sucre ajouté sont considérées comme des «aliments transformés», tandis que les desserts aux fruits aromatisés avec du sucre ajouté, mais également des agents texturants et des colorants sont considérés comme des «aliments ultra-transformés».

-Les viandes rouges ou blanches salées sont considérées comme des «aliments transformés» alors que les viandes fumées et/ou avec des nitrites et des conservateurs ajoutés, comme les saucisses et le jambon, sont classées comme «aliments ultra-transformés».

-De même, les conserves de légumes uniquement salées sont considérées comme des «aliments transformés» alors que les légumes industriels cuits ou frits, marinés dans des sauces et/ou avec des arômes ou texturants ajoutés (comme les poêlées industrielles de légumes) sont considérés comme des «aliments ultra-transformés».

Communiqué Inserm
Source : Monteiro CA, Cannon G, Moubarac JC, Levy RB, Louzada MLC, Jaime PC. The UN Decade of Nutrition, the NOVA food classification and the trouble with ultra-processing. Public Health Nutr 2018;21:5-17. http://dx.doi.org/10.1017/S1368980017000234

News Santé

Les plats industriels augmentent-ils le risque de développer un cancer?

Les plats industriels augmentent-ils le risque de développer un cancer ? La réponse est OUI dès lors qu’il s’agit d’aliments ultra-transformés. Ainsi une nouvelle étude associant des chercheurs de l’Inserm, de l’Inra et de l’Université Paris 13 (Centre de recherche épidémiologie et statistique Sorbonne Paris Cité, équipe EREN) suggère une association entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le sur-risque de développer un cancer.

Les plats industriels supermarché

Pixabay

Au total, 104 980 participants de la cohorte française NutriNet-Santé ont été inclus. Au cours du suivi (8 ans), 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés. Une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire s’est révélée être associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier. Parmi les différentes hypothèses qui pourraient expliquer ces résultats, la moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait pas la seule impliquée, suggérant des mécanismes mettant en jeu d’autres composés (additifs, substances formées lors des process industriels, matériaux au contact des aliments, etc.). Ces résultats doivent donc être considérés comme une première piste d’investigation dans ce domaine et doivent être confirmés dans d’autres populations d’étude. Notamment, le lien de cause à effet reste à démontrer. Cette étude est publiée le 15 février 2018 dans le British Medical Journal.

Durant les dernières décennies, les habitudes alimentaires se sont modifiées dans le sens d’une augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés qui contribuent aujourd’hui à plus de la moitié des apports énergétiques dans de nombreux pays occidentaux. Ils se caractérisent souvent par une qualité nutritionnelle plus faible, mais aussi par la présence d’additifs alimentaires, de composés néoformés et de composés provenant des emballages et autres matériaux de contact.

Des études récentes ont montré des associations entre la consommation d’aliments ultra-transformés et un risque accru de dyslipidémies, de surpoids, d’obésité, et d’hypertension artérielle. Toutefois, aucune étude n’a porté sur le risque de cancer, alors que des expérimentations chez l’animal suggèrent de potentiels effets cancérogènes de plusieurs composants habituellement présents dans les aliments ultra-transformés.

Au total, 104 980 participants de la cohorte française NutriNet-Santé (suivis entre 2009 et 2017) ont été inclus. Les données alimentaires ont été recueillies à l’entrée dans l’étude à l’aide d’enregistrements de 24h répétés, conçus pour évaluer la consommation habituelle des participants pour 3300 aliments différents. Ceux-ci ont été classés en fonction de leur degré de transformation par la classification NOVA (voir encadré ci-dessous).

Au cours du suivi, 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés. Une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire s’est révélée être associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier. Ces résultats étaient significatifs après prise en compte d’un grand nombre de facteurs sociodémographiques et liés au mode de vie, et également en tenant compte de la qualité nutritionnelle de l’alimentation. Ceci suggère que la moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait pas le seul facteur impliqué dans cette relation.

Ces résultats doivent être considérés comme une première piste d’investigation dans ce domaine et doivent être confirmés dans d’autres populations d’étude. Notamment, le lien de cause à effet reste à démontrer. De même, d’autres études sont nécessaires afin de mieux comprendre l’impact relatif des différentes dimensions de la transformation des aliments (composition nutritionnelle, additifs alimentaires, matériaux de contact et contaminants néoformés) dans ces relations.

Pour poursuivre ces travaux, l’équipe de recherche lance actuellement un nouveau programme sur les additifs alimentaires, dont l’objectif principal sera d’évaluer les expositions alimentaires usuelles à ces substances et d’étudier leurs effets potentiels sur la santé et la survenue de maladies chroniques. Ceci sera rendu possible grâce à une évaluation précise et répétée de l’exposition alimentaire dans la cohorte NutriNet-Santé (mais également des compléments alimentaires et des médicaments), incluant les marques et noms commerciaux des aliments industriels consommés. Ce dernier point est fondamental pour estimer de manière précise l’exposition aux additifs au niveau individuel étant donné la grande variabilité des compositions entre les marques. Le recrutement de nouveaux volontaires pour participer à l’étude NutriNet-Santé se poursuit. Il suffit pour cela de s’inscrire en ligne (www.etude-nutrinet-sante.fr) et de remplir des questionnaires, qui permettront aux chercheurs de faire progresser les connaissances sur les relations entre nutrition et santé et ainsi d’améliorer la prévention des maladies chroniques par notre alimentation.

Plats industriels ultra-transformés, c’est quoi ?

La classification NOVA permet de catégoriser les aliments selon 4 groupes, en fonction de leur degré de transformation industrielle (aliments peu ou pas transformés, ingrédients culinaires, aliments transformés, aliments ultra-transformés). Cette étude portait sur le groupe des «aliments ultra-transformés», qui comprend par exemple les pains et brioches industriels, les barres chocolatées, les biscuits apéritifs, les sodas et boissons sucrées aromatisées, les nuggets de volaille et de poisson, les soupes instantanées, les plats cuisinés congelés ou prêts à consommer, et tous produits transformés avec ajout de conservateurs autre que le sel (nitrites par exemple), ainsi que les produits alimentaires principalement ou entièrement constitués de sucre, de matières grasses et d’autres substances non utilisées dans les préparations culinaires telles que les huiles hydrogénées et les amidons modifiés. Les procédés industriels comprennent par exemple l’hydrogénation, l’hydrolyse, l’extrusion, et le prétraitement par friture. Des colorants, émulsifiants, texturants, édulcorants et d’autres additifs sont souvent ajoutés à ces produits.

Exemples :

-Les compotes de fruits avec seulement du sucre ajouté sont considérées comme des «aliments transformés», tandis que les desserts aux fruits aromatisés avec du sucre ajouté, mais également des agents texturants et des colorants sont considérés comme des «aliments ultra-transformés».

-Les viandes rouges ou blanches salées sont considérées comme des «aliments transformés» alors que les viandes fumées et/ou avec des nitrites et des conservateurs ajoutés, comme les saucisses et le jambon, sont classées comme «aliments ultra-transformés».

-De même, les conserves de légumes uniquement salées sont considérées comme des «aliments transformés» alors que les légumes industriels cuits ou frits, marinés dans des sauces et/ou avec des arômes ou texturants ajoutés (comme les poêlées industrielles de légumes) sont considérés comme des «aliments ultra-transformés».

Communiqué Inserm
Source : Monteiro CA, Cannon G, Moubarac JC, Levy RB, Louzada MLC, Jaime PC. The UN Decade of Nutrition, the NOVA food classification and the trouble with ultra-processing. Public Health Nutr 2018;21:5-17. http://dx.doi.org/10.1017/S1368980017000234

News Santé

Tabac : les industriels auraient menti sur la teneur réelle en goudron et nicotine des cigarettes

TABAC : Le scandale du « filtergate ». Les accusations sont particulièrement graves et sont aujourd’hui formulées par le Comité National contre la Tabagisme (CNCT, ndrl). Les industriels du tabac nous auraient en effet menti sur la teneur réelle en goudron et nicotine des cigarettes. Comment ? Grâce à de minuscules trous dans les filtres.

Aujourd’hui le Comité national contre le tabagisme accuse les quatre grands fabricants de cigarettes de fraude et indique avoir déposé plainte en ce sens pour “manipulation de leurs produits en vue de falsifier les tests requis par les autorités sanitaires relatifs aux goudrons, monoxyde de carbone et nicotine”

5arah/Pixabay

Pour le CNCT cette tromperie délibérée des pouvoirs publics et des consommateurs avec mise en danger aggravée de ceux-ci signifie concrètement qu’un fumeur qui pense fumer un paquet par jour en fume, en fait, l’équivalent de 2 à 10.

Et de préciser que tous les fabricants de tabac sont concernés et que des procédures similaires ont été lancées ou sont en cours dans d’autres pays, pouvant impliquer des associations de malades.

Tabac : communiqué du CNCT

Les produits du tabac sont particulièrement toxiques. La seule consommation d’une cigarette en moyenne par jour induit des risques immédiats sur le plan cardiovasculaire et avec la durée des risques de cancers et de maladies respiratoires, particulièrement invalidantes ou fatales.

Ces produits du tabac entraînent une dépendance rapide et massive et les scientifiques considèrent que le tabac est l’une des drogues les plus difficiles, voire la plus difficile, à arrêter.

Les pouvoirs publics s’efforcent de réglementer ces produits pour en dissuader la consommation, inciter les fumeurs à l’arrêt et contrôler autant que possible leur composition. Dans cette perspective, ils imposent aux industriels du tabac des limitations concernant différents composants particulièrement toxiques comme les goudrons ou le monoxyde de carbone ou qui sont associés à la dépendance : la nicotine.

De nombreuses investigations et procès, incluant la publication de millions de pages de documents internes, ont révélé au monde que l’industrie du tabac n’était en aucun cas une industrie comme les autres. Le scandale du filtergate vient encore le démontrer.

Le filtergate représente la manipulation des filtres par les fabricants de tabac via la perforation de ces filtres et l’existence de minuscules trous destinés à falsifier les tests des caractéristiques des cigarettes. Les fabricants de tabac ont ainsi modifié secrètement les propriétés techniques des cigarettes afin de tromper les laboratoires agréés en charge de mener les tests requis par le code de santé publique devant mesurer les taux de goudron, de nicotine, et de monoxyde de carbone contenus dans les émissions des cigarettes fumées.

Il s’ensuit que la mise en place de ce dispositif de micro-orifices dans le filtre des cigarettes empêche les autorités en charge de l’application de la loi de savoir si les seuils de goudron, de nicotine, et de monoxyde de carbone qu’elles ont fixés sont dépassés.

Un tel système de ventilation invisible trompe les fumeurs puisqu’ils ignorent l’ampleur réelle du risque qu’ils prennent en croyant, à tort, qu’ils inhalent une certaine quantité de produits dangereux alors que les doses qu’ils absorbent sont supérieures à celles qui leurs sont indiquées.

Être payé pour arrêter de fumer…

Et si vous proposait de l’argent pour arrêter de fumer ? Une méthode qui pourrait en choquer certains et qui pourtant existe déjà ! Elle est actuellement testée avec succès aux Etats-Unis, et plus précisément au centre médical de Boston.

Le deal est simple : un prime de 250 dollars est versée à une personne qui s’arrête de fumer 6 mois. Elle est doublée pour une personne qui tient 6 mois supplémentaires. Et les résultats sont assez encourageants puisque 12% des personnes qui se sont prêtées à l’expérience ont tiré un trait définitif sur la cigarette.

Des précédents..

Il y a un peu plus d’un an une étude suisse nous apprenait qu’une compensation financière parvenait à convaincre certaines personnes de mettre un terme à leur addiction favorite.

Menée par des chercheurs de l’Université de Genève – les résultats complets de cette étude ont été publiés dans la revue spécialisée Journal of the American College of Cardiology – elle a consisté en la promesse d’une rémunération versée à des personnes s’engageant à arrêter de fumer.

Sommes promises : 92 € pour une abstinence de 7 jours, 138 € pour deux semaines et jusqu’à 1380 € pour une période d’au moins 6 mois sans cigarette. A noter, et c’est important de le préciser, qu’aucune autre aide, y compris médicamenteuse, ne leur était proposée.

Au terme de l’étude, 45% des personnes rémunérées avaient bien arrêter de fumer. Seul bémol, et une fois la rémunération oubliée, nombreux sont ceux qui avaient pris reprise leurs mauvaises habitudes. Ainsi 20% des personnes avaient réellement arrêter de fumeur au bout d’un an.

Comme quoi l’argent peut faire bien des miracles…

Être payé pour arrêter de fumer : en France aussi

Comment convaincre les femmes enceintes d’arrêter de fumer ? Un problème de santé publique alors que de nombreuses études ont déjà démontré que le tabagisme pouvait favoriser les grossesses extra-utérines, les fausses couches spontanées, les retards de croissance.. et même augmenter par 3 le risque du syndrome de mort subite du Nourrisson…

Et si le “shopping” était la solution ? Une étude mise en place par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et menée conjointement avec l’Inca dans 17 maternités françaises va peut-être finir d’en convaincre certains. Elle consiste à proposer à des femmes enceintes souhaitant s’arrêter de fumer des bons d’achat. Lancée au printemps 2016, elle a pour objectif “d’évaluer l’impact d’une incitation financière sur le taux d’abstinence tabagique chez les femmes enceintes fumeuses”

Histoire d’éviter certaines dérives, sachez que cette vaste étude s’étale sur 36 mois et prévoit de 3 à 5 consultations tabacologiques chez les femmes volontaires et ce jusqu’à leur accouchement. Est également prévu un rappel téléphonique dans les 6 mois qui suivent.

Sont concernées par cette étude des femmes enceintes de moins de 18 semaines, fumant au moins 5 cigarettes manufacturées ou 3 cigarettes roulées par jour et qui sont bien sûr fortement motivée à l’idée d’arrêter de fumer. Cigarettes électroniques et autres produits de tabac (pipe, cigare, tabac oral) sont bien sûr à proscrire.

L’occasion de vous rappeler que Tabac Info Services a lancé une application gratuite pour accompagner et aider ceux qui veulent en finir avec le tabac.

Cette application permet à tous ceux qui la téléchargent de bénéficier de conseils personnalisés de tabacologues et de suivre au quotidien ses progrès et les bénéfices d’un arrêt de la cigarette.

Comment ça marche ? Rien de plus simple :

On télécharge gratuitement l’application sur Google play ou App Store
On remplit son profil grâce à un simple questionnaire
On démarre son programme de coaching personnalisé
On pose ses questions à un tabacologue
On consulte les témoignages d’autres ex-fumeurs.
On bénéficie de conseils adaptés pour faire passer les envies de cigarettes.
On partage ses résultats pour encourager ses proches à nous suivre.

Note : Tabac info service est un dispositif d’aide à l’arrêt du tabac de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé et du Ministère de la santé.

News Santé

Cancer : les effets néfastes des plats industriels

Cancer : les effets néfastes des plats industriels

Le 16 février 2018.

Selon une étude publiée dans le British medical journal (BMJ), il existerait un lien entre la consommation de produits dits « ultra-transformés » et l’augmentation du risque de cancer. Explications.

Un risque accru de cancer

On le sait, les plats préparés contiennent des conservateurs, beaucoup de sel et des additifs que l’on ne trouve pas dans un plat que l’on aurait préparé soi-même. Ces produits ultra-transformés seraient, à ce titre, dangereux pour la santé. C’est ce que révèle une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) et de l’Université Paris 13.

Selon ces travaux, les plats ultra-transformés (pains et brioches industriels, biscuits apéritifs, sodas, nuggets, soupes instantanées…) « contiennent souvent des quantités plus élevées en lipides, lipides saturés, sucres et sels ajoutés, ainsi qu’une plus faible densité en fibres et vitamines ». En consommer régulièrement serait donc lié à « un risque global plus élevé de cancer » (accru de 6 à 18%) « et de cancer du sein » (accru de 2 à 22 %).

Le tabac et la sédentarité également en cause

S’il existe un lien entre le cancer et la consommation de ces produits, on ne peut pas en conclure que la consommation de plats préparés augmente le risque de cancer. D’autres facteurs peuvent entrer en compte. Les chercheurs ont en effet constaté que certaines mauvaises habitudes, comme le tabagisme ou une activité physique faible, étaient souvent répandues chez les grands consommateurs d’aliments ultra-transformés.

Cette étude est la première à mettre en lumière un lien entre la consommation de produits transformés et l’augmentation du risque de cancer, mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déjà expliqué que l’« augmentation de la consommation d’aliments très caloriques riches en lipides » figurait parmi les principales causes de la progression de l’obésité. Il est donc grand temps de changer nos habitudes alimentaires !

Marine Rondot

Lire notre dossier : Décryptage des additifs alimentaires

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Tabac : les industriels auraient menti sur la teneur réelle en goudron et nicotine des cigarettes

TABAC : Le scandale du « filtergate ». Les accusations sont particulièrement graves et sont aujourd’hui formulées par le Comité National contre la Tabagisme (CNCT, ndrl). Les industriels du tabac nous auraient en effet menti sur la teneur réelle en goudron et nicotine des cigarettes. Comment ? Grâce à de minuscules trous dans les filtres.

Aujourd’hui le Comité national contre le tabagisme accuse les quatre grands fabricants de cigarettes de fraude et indique avoir déposé plainte en ce sens pour “manipulation de leurs produits en vue de falsifier les tests requis par les autorités sanitaires relatifs aux goudrons, monoxyde de carbone et nicotine”

5arah/Pixabay

Pour le CNCT cette tromperie délibérée des pouvoirs publics et des consommateurs avec mise en danger aggravée de ceux-ci signifie concrètement qu’un fumeur qui pense fumer un paquet par jour en fume, en fait, l’équivalent de 2 à 10.

Et de préciser que tous les fabricants de tabac sont concernés et que des procédures similaires ont été lancées ou sont en cours dans d’autres pays, pouvant impliquer des associations de malades.

Tabac : communiqué du CNCT

Les produits du tabac sont particulièrement toxiques. La seule consommation d’une cigarette en moyenne par jour induit des risques immédiats sur le plan cardiovasculaire et avec la durée des risques de cancers et de maladies respiratoires, particulièrement invalidantes ou fatales.

Ces produits du tabac entraînent une dépendance rapide et massive et les scientifiques considèrent que le tabac est l’une des drogues les plus difficiles, voire la plus difficile, à arrêter.

Les pouvoirs publics s’efforcent de réglementer ces produits pour en dissuader la consommation, inciter les fumeurs à l’arrêt et contrôler autant que possible leur composition. Dans cette perspective, ils imposent aux industriels du tabac des limitations concernant différents composants particulièrement toxiques comme les goudrons ou le monoxyde de carbone ou qui sont associés à la dépendance : la nicotine.

De nombreuses investigations et procès, incluant la publication de millions de pages de documents internes, ont révélé au monde que l’industrie du tabac n’était en aucun cas une industrie comme les autres. Le scandale du filtergate vient encore le démontrer.

Le filtergate représente la manipulation des filtres par les fabricants de tabac via la perforation de ces filtres et l’existence de minuscules trous destinés à falsifier les tests des caractéristiques des cigarettes. Les fabricants de tabac ont ainsi modifié secrètement les propriétés techniques des cigarettes afin de tromper les laboratoires agréés en charge de mener les tests requis par le code de santé publique devant mesurer les taux de goudron, de nicotine, et de monoxyde de carbone contenus dans les émissions des cigarettes fumées.

Il s’ensuit que la mise en place de ce dispositif de micro-orifices dans le filtre des cigarettes empêche les autorités en charge de l’application de la loi de savoir si les seuils de goudron, de nicotine, et de monoxyde de carbone qu’elles ont fixés sont dépassés.

Un tel système de ventilation invisible trompe les fumeurs puisqu’ils ignorent l’ampleur réelle du risque qu’ils prennent en croyant, à tort, qu’ils inhalent une certaine quantité de produits dangereux alors que les doses qu’ils absorbent sont supérieures à celles qui leurs sont indiquées.

Être payé pour arrêter de fumer…

Et si vous proposait de l’argent pour arrêter de fumer ? Une méthode qui pourrait en choquer certains et qui pourtant existe déjà ! Elle est actuellement testée avec succès aux Etats-Unis, et plus précisément au centre médical de Boston.

Le deal est simple : un prime de 250 dollars est versée à une personne qui s’arrête de fumer 6 mois. Elle est doublée pour une personne qui tient 6 mois supplémentaires. Et les résultats sont assez encourageants puisque 12% des personnes qui se sont prêtées à l’expérience ont tiré un trait définitif sur la cigarette.

Des précédents..

Il y a un peu plus d’un an une étude suisse nous apprenait qu’une compensation financière parvenait à convaincre certaines personnes de mettre un terme à leur addiction favorite.

Menée par des chercheurs de l’Université de Genève – les résultats complets de cette étude ont été publiés dans la revue spécialisée Journal of the American College of Cardiology – elle a consisté en la promesse d’une rémunération versée à des personnes s’engageant à arrêter de fumer.

Sommes promises : 92 € pour une abstinence de 7 jours, 138 € pour deux semaines et jusqu’à 1380 € pour une période d’au moins 6 mois sans cigarette. A noter, et c’est important de le préciser, qu’aucune autre aide, y compris médicamenteuse, ne leur était proposée.

Au terme de l’étude, 45% des personnes rémunérées avaient bien arrêter de fumer. Seul bémol, et une fois la rémunération oubliée, nombreux sont ceux qui avaient pris reprise leurs mauvaises habitudes. Ainsi 20% des personnes avaient réellement arrêter de fumeur au bout d’un an.

Comme quoi l’argent peut faire bien des miracles…

Être payé pour arrêter de fumer : en France aussi

Comment convaincre les femmes enceintes d’arrêter de fumer ? Un problème de santé publique alors que de nombreuses études ont déjà démontré que le tabagisme pouvait favoriser les grossesses extra-utérines, les fausses couches spontanées, les retards de croissance.. et même augmenter par 3 le risque du syndrome de mort subite du Nourrisson…

Et si le “shopping” était la solution ? Une étude mise en place par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et menée conjointement avec l’Inca dans 17 maternités françaises va peut-être finir d’en convaincre certains. Elle consiste à proposer à des femmes enceintes souhaitant s’arrêter de fumer des bons d’achat. Lancée au printemps 2016, elle a pour objectif “d’évaluer l’impact d’une incitation financière sur le taux d’abstinence tabagique chez les femmes enceintes fumeuses”

Histoire d’éviter certaines dérives, sachez que cette vaste étude s’étale sur 36 mois et prévoit de 3 à 5 consultations tabacologiques chez les femmes volontaires et ce jusqu’à leur accouchement. Est également prévu un rappel téléphonique dans les 6 mois qui suivent.

Sont concernées par cette étude des femmes enceintes de moins de 18 semaines, fumant au moins 5 cigarettes manufacturées ou 3 cigarettes roulées par jour et qui sont bien sûr fortement motivée à l’idée d’arrêter de fumer. Cigarettes électroniques et autres produits de tabac (pipe, cigare, tabac oral) sont bien sûr à proscrire.

L’occasion de vous rappeler que Tabac Info Services a lancé une application gratuite pour accompagner et aider ceux qui veulent en finir avec le tabac.

Cette application permet à tous ceux qui la téléchargent de bénéficier de conseils personnalisés de tabacologues et de suivre au quotidien ses progrès et les bénéfices d’un arrêt de la cigarette.

Comment ça marche ? Rien de plus simple :

On télécharge gratuitement l’application sur Google play ou App Store
On remplit son profil grâce à un simple questionnaire
On démarre son programme de coaching personnalisé
On pose ses questions à un tabacologue
On consulte les témoignages d’autres ex-fumeurs.
On bénéficie de conseils adaptés pour faire passer les envies de cigarettes.
On partage ses résultats pour encourager ses proches à nous suivre.

Note : Tabac info service est un dispositif d’aide à l’arrêt du tabac de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé et du Ministère de la santé.

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