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Infertilité : un ovaire artificiel mis au point par des chercheurs

Infertilité : un ovaire artificiel mis au point par des chercheurs

Le 24 août 2018.

Des chercheurs danois du Rigshospitalet à Copenhague sont parvenus à concevoir un ovaire artificiel. Une grande première qui pourrait réconforter de très nombreuses femmes.

Créer des ovaires artificiels

Après avoir pris des traitements agressifs pour soigner un cancer ou des maladies telles la sclérose en plaques, certaines femmes peuvent souffrir d’infertilité. Un handicap que des chercheurs danois veulent contourner en créant des ovaires artificiels. Leurs travaux, présentés à la réunion annuelle de la Société Européenne de Reproduction Humaine et d’Embryologie à Barcelone, ouvrent de nouvelles perspectives très prometteuses.

Selon ces chercheurs, les femmes pourraient, grâce à cet ovaire, concevoir naturellement un enfant. On apprend dans l’étude, publiée dans la revue Frontiers in Endocrinology, que ce n’est pas à proprement parler un ovaire que les chercheurs sont parvenus à concevoir, mais un ensemble de tissus qui pourrait remplir la même fonction que l’ovaire. Les tests ont été réalisés avec succès chez des souris. Reste à savoir s’ils seront concluants chez les femmes.

De nouveaux tests seront nécessaires

« C’est un premier pas, c’est encourageant, mais tout n’est pas résolu, donc il faut garder la tête froide », a commenté Nasrine Callet, gynécologue oncologue à l’institut Curie, au micro de LCI. S’il est encore trop tôt pour affirmer que cette découverte serait une solution pour les patientes qui ont subi des chimiothérapies, elle représente « une alternative très intéressante pour les femmes ayant des dérèglements hormonaux ».

Les médecins attendent en effet parfois des années avant d’autoriser une grossesse à une femme qui a subi des traitements agressifs, afin que ces traitements soient totalement éliminés et ne soient pas nocifs pour l’enfant. Selon les auteurs de ces travaux, cette étape est très importante car elle apporte une solution concrète et efficace. Mais il faudra encore attendre cinq à dix ans de travail avant de pouvoir réaliser des essais sur la femme. 

Marine Rondot

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Infertilité : bientôt des ovaires imprimés en 3D ?

Infertilité : bientôt des ovaires imprimés en 3D ?

Le 23 mai 2017.

Une équipe de chercheurs de l’université Northwestern, aux États-Unis, est parvenue à fabriquer des ovaires grâce à une imprimante 3D. Des ovaires opérationnels !

Des souris stérilisées qui sont parvenues à avoir des petits

Après un cancer, certaines femmes doivent subir une ablation d’un ou de deux ovaires, ce qui les condamne à l’infertilité. Pour offrir une solution à ces femmes, des chercheurs américains ont réussi à fabriquer des ovaires artificiels de souris grâce à une imprimante 3D. Ces ovaires en gélatine, à base de collagène, ont été implantés chez des souris stérilisées qui sont parvenues à avoir des souriceaux et à les allaiter.

Selon ces travaux, publiés dans la revue scientifique Nature Communications, pour que l’opération fonctionne, il fallait trouver la bonne matière. Si l’ovaire avait été confectionné avec un matériau organique, le corps aurait en effet pu le rejeter. Il ne fallait pas non plus que le matériau soit trop fragile, pour éviter que les ovaires ne se brisent pendant la transplantation.

Une technologie à perfectionner encore

« Les technologies actuelles de procréation assistée dont la fertilisation in vitro, les traitements hormonaux et les greffes d’ovaires n’apportent pas de solutions à long terme et laissent les patientes dans l’impasse », ont commenté les auteurs de l’étude. « Le secteur de l’oncofertilité (préservation fertilité après cancer) doit se développer et trouver un organe qui permet à long terme de restaurer la fonction hormonale et la fertilité pour toutes les patientes ».

Ces travaux représentent une véritable source d’espérance pour les femmes qui souffrent d’infertilité. Cependant, il faudra attendre encore quelques temps avant de pouvoir espérer une transplantation d’ovaires imprimés en 3D chez les humains. On ne sait pas encore si la maturation des follicules, ces agrégats de cellules qui contiennent l’ovocyte pendant sa maturation, par l’humain sera en effet aussi bien supportée par l’ovaire artificiel que chez les souris.

Marine Rondot

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Infertilité masculine : bientôt un test rapide via un smartphone

L’infertilité masculine est aujourd’hui décelée après des tests en laboratoires parfois très coûteux. Pour pallier à cette situation, des chercheurs viennent d’imaginer un test simple et très peu cher, pour permettre une analyse de la qualité du sperme en quelques secondes et grâce à un smartphone.

Les diagnostics d’infertilité masculine sont souvent très coûteux

Les couples qui rencontrent des problèmes de fertilité sont aujourd’hui beaucoup plus nombreux qu’hier. Et si, jusqu’à récemment, la femme était souvent considérée comme étant à l’origine de la stérilité du couple, l’infertilité masculine est de plus en plus abordée. Et en effet, elle serait responsable de cette impossibilité de concevoir un enfant dans au moins 20 % à 30 % des cas.

Pourtant, peu d’hommes sont conscients de ce problème et parmi les multiples raisons qui expliquent ce constat : les coûts exorbitants de certains tests réalisés en laboratoire. Mais des scientifiques sont en passe de changer la donne et viennent d’imaginer une méthode de diagnostic simple, réalisable chez soi, grâce à l’aide d’un simple smartphone.

Un dispositif, utilisable grâce à un smartphone, pour une réponse fiable en quelques secondes

Cette idée vient de faire l’objet d’une étude scientifique, dont les conclusions ont été tirées dans la revue Science Translational Medicine. Concrètement, pour que le smartphone se transforme en laboratoire d’analyse de la qualité du sperme d’un homme, il doit être muni d’un dispositif optique, qui examinera l’échantillon de sperme que le « patient » aura lui-même prélevé grâce à une pipette. Selon les affirmations des auteurs de cette étude, un résultat, fiable à 98 %, s’affichera alors en quelques secondes sur le téléphone.

Les chercheurs sont confiants et ont mené pas moins de 350 tests cliniques avant de révéler la réussite de leur projet à la communauté médicale. S’il était commercialisé, ce dispositif offrirait une véritable alternative à tous les hommes désireux de savoir si leur sperme est de bonne qualité. Le prototype doit désormais passer entre les mains de la Food and Drug Administration (FDA), avant d’être commercialisé.

L’infertilité, un tabou chez les hommes ?

L’infertilité est aussi une question masculine. Une récente étude montre pourtant que les hommes sont nombreux à ne pas connaître les facteurs de risques qu’ils pourraient éviter.

8 % des hommes ne savent pas qu’ils peuvent être infertiles

L’infertilité, problème qui frappe jusqu’à 20 % des couples qui désirent avoir un enfant, est aussi une question masculine. Et pourtant, ces derniers ne semblent que très peu concernés par cette question. C’est ce que révèle un récent sondage paru dans la revue Human Reproduction, qui révèle également que 8 % des hommes ignorent tout simplement que l’infertilité ne touche pas que les femmes.

Cette méconnaissance se traduit également par un manque de dépistage. Seuls 14 % des 701 personnes interrogées au cours de cette enquête ont consulté un spécialiste pour avoir une évaluation de leur fertilité.

Les hommes sont demandeurs de plus d’informations sur l’infertilité

La moitié des sondés seulement ont été capables d’identifier avec précision certains facteurs. Si la plupart savent qu’un traitement contre le cancer, un problème génétique, le tabagisme ou l’âge peuvent limiter la fertilité, ils sont en revanche moins nombreux à savoir que certains gestes doivent être évités pour la favoriser. Ils ne savent pas, par exemple, que l’utilisation fréquente d’un ordinateur posé sur les genoux nuit à la fertilité, en raison des rayons X qui sont émis par l’appareil. Le surpoids, également responsable de certains cas d’infertilité, n’a également été que très peu cité par les sondés.

« Les hommes n’ont pas tendance à poser des questions sur leur santé, il est donc logique qu’ils soient moins bien informés sur leur fertilité », explique le Dr Phyllis Zelkowitz, auteur de cette étude. Et pourtant, l’étude montre que les hommes sont demandeurs de plus d’informations. Ils seraient un tiers à affirmer que l’infertilité est une source d’inquiétude pour eux, quand 6 sur 10 sont demandeurs de plus d’informations sur le sujet.

 

Infertilité : et si le faible poids de naissance était en cause ?

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Une étude réalisée par l’université de Linköping en Suède vient de révéler pour la première fois que les femmes qui avaient un petit poids de naissance ou étaient très petites avaient deux fois plus de risques de souffrir de problèmes de fertilité à l’âge adulte.

Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques ont analysé sur dossier les données de 1206 femmes nées entre 1973 et 1987. Ils ont ainsi recueilli scrupuleusement certains éléments comme leur taille et leur poids de naissance, mais aussi leur âge gestationnel au moment de leur venue au monde. Ils ont ensuite comparé ces chiffres avec les données de couples qui avaient des problèmes d’infertilité entre 2005 et 2010. Pour chacune de ces femmes, les chercheurs ont enfin notifié l’origine de l’infertilité qu’elle soit féminine, masculine, mixte, ou encore inexpliquée.

Les résultats, publiés en ligne dans le British Medical Journal (BMJ Open) sont sans appel : dans 38,5 % des cas, le problème de fertilité venait de la femme, 27 % de causes masculines, 7 % en raison de causes tant masculines que féminines et 28 % pour des causes inexpliquées. Sur le panel des femmes observées, 4 % étaient nées prématurément, 4 % avaient un faible poids à la naissance et 6 % étaient très petites au moment de venir au monde (faible poids par rapport à l’âge gestationnel réel).

Pour les scientifiques, en fonction des pourcentages ainsi obtenus, il est possible de déduire que les femmes infertiles avaient 2,5 fois plus de probabilité d’avoir un faible poids à la naissance comparé aux cas d’infertilité qui pouvaient être attribués à un facteur masculin ou à des facteurs inexpliqués. Pour expliquer cette association entre l’infertilité féminine et le faible poids de naissance, les auteurs de cette étude ont émis l’hypothèse que le retard de croissance utérine ou la prématurité pouvaient impacter négativement la croissance des organes reproducteurs en développement chez le foetus féminin.

En raison cependant du faible pourcentage de femmes observées pour cette étude, de nouvelles recherches seront nécessaires ou confirmer ou infirmer ces résultats.

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