Archives par mot-clé : inquiète

La progression du reiki et de la kinésiologie, sans efficacité démontrée, inquiète en France

Le reiki et la kinésiologie sont « deux techniques qui connaissent un développement sans précédent en France, alors qu’elles sont porteuses de risques et non éprouvées », relève la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) dans son rapport annuel remis le 22 mars au gouvernement.

Ces pratiques, souligne le rapport, sont susceptibles de « faire perdre des chances d’amélioration ou de guérison aux personnes malades ».

Le reiki

Le reiki, décrit le rapport, est une « méthode thérapeutique promue et développée par le japonais Mikao Usui (1865-1926) à la suite d’une révélation mystique qui l’aurait conduit à la fin du xixe siècle à recevoir les “clefs de la guérison”, cette technique de guérison par imposition des mains fait du praticien initié à la technique un simple médium permettant au patient de rétablir la force vitale garante de sa bonne santé.

Pour en résumer brièvement le principe : cette technique, nécessairement précédée d’une phase initiatique, entraînerait un mouvement énergétique intérieur. La détente des muscles accélèrerait la guérison et ouvrirait la conscience aux causes de la maladie ou de la douleur. Elle accroîtrait également les capacités d’auto-guérison physique et psychoaffective, en cas de blocages, dépression, anxiété, échecs. »

La kinésiologie

« Fondée dans les années 1960 par un chiropracteur américain, la kinésiologie est une méthode de thérapie holistique inspirée par la médecine chinoise.

Cette technique psycho-corporelle recourt à un test musculaire de communication au plan physique et émotionnel. Proposée à tous les âges de la vie et à tous les publics elle permettrait d’optimiser le capital de “ressources personnelles” avec l’accompagnement d’un thérapeute, et de parvenir à l’auto-guérison des difficultés existentielles et des maladies.

Mouvance née dans le sillage du New Age, ses adeptes et sympathisants prônent de manière plus ou moins radicale la rupture avec des habitudes de vie jugées néfastes, au profit de choix naturels et authentiques comme l’alimentation biologique, les médecines douces, les thérapies non médicamenteuses ou encore l’écologie. Il existe de nombreuses déclinaisons de cette méthode. »

L’Inserm qui a évalué cette méthode, indique le rapport, conclut que « ni la
kinésiologie appliquée professionnelle, ni la kinésiologie énergétique n’ont fait à ce jour la preuve de leur efficacité
 ».

Formations et diplômes non reconnus

Les formations et les diplômes délivrés aussi bien pour le reiki que pour la kinésiologie ne sont pas reconnus par l’État. N’importe qui peut se déclarer « kinésiologue » ou « maître reiki » et enseigner ces techniques, souligne le rapport.

Mise sous emprise

Le rapport décrit des techniques de mise sous emprise rodées :

« Dans la majorité des cas le processus de mise sous emprise est le même : valoriser la victime pour mieux asseoir l’emprise du gourou thérapeute.

Il s’agira de convaincre l’adepte qu’il est exceptionnel et que pour aller mieux et retrouver son énergie, sa joie de vivre et tout son potentiel, il devra se séparer de son conjoint, se couper de ses amis, et surtout suivre des stages, généralement coûteux, mais nécessaires pour accéder au bien-être.

On fait également miroiter à l’adepte la possibilité de devenir lui-même “praticien” voire formateur, ce qui est en soi très valorisant et réconfortant pour une personne en perte de repères ou qui porte en elle le refoulement des traumatismes psychiques de la vie infantile auxquels le pseudo thérapeute prétend pouvoir donner sens et les surmonter.

Cette phase d’approche qu’on pourrait qualifier de “période de réconfort dans l’adversité” se fonde sur une offre séductrice de spiritualité et de thérapie.

Dans un second temps, l’environnement sectaire est présenté comme étant chaleureux, familial, souvent proche de la nature et de considérations “environnementales” permettant “un retour aux sources”. Petit à petit la relation va se baser sur l’admiration du patient envers son thérapeute, qui pourra imposer toutes ses exigences, allant jusqu’à la soumission totale de l’adepte qui aura subi des pressions réitérées afin d’altérer son jugement.

Il est possible de devenir maître reiki en trois ou quatre stages de formation accélérée les week-ends. Certains témoignages font état de séances de guérison à distance et dans certains cas par téléphone ou visioconférence. »

« Ces techniques font (…) leur apparition dans quelques établissements de santé avec tous les risques que cela peut représenter pour les patients (déstabilisation, perte de chance de guérison). »

Sur le site de la Miviludes : Rapport annuel d’activité 2016-2017.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Antibiotiques : une surconsommation qui inquiète les médecins

Antibiotiques : une surconsommation qui inquiète les médecins

Le 2 février 2018.

Dans les colonnes du Parisien, des médecins et associations de patients, comme la Fédération française des diabétiques, ont décidé de tirer la sonnette d’alarme sur la surconsommation des antibiotiques par les Français.

Des bactéries qui résistent aux antibiotiques

Ce n’est pas la première fois que des professionnels de santé alertent sur la nécessité de ne prendre des traitements antibiotiques uniquement quand cela est nécessaire. Dans les colonnes du Parisien, de nouveaux, des médecins et associations de patients ont décidé de tirer la sonnette d’arme car certains comportements sont devenus très inquiétants. Selon eux, dans 30% des cas, la prescription d’antibiotiques est inadaptée à la maladie diagnostiquée.

Ce constat s’appuie sur les résultats d’une étude réalisée par Sirius Health en décembre dernier. Selon ces travaux, les infections urinaires qui récidivent, les plaies qui ne cicatrisent pas, les troubles intestinaux à répétition, sont le résultat d’une surconsommation d’antibiotiques qui rend résistantes les bactéries. « L’antibiorésistance remet en question la capacité à soigner les infections, même les plus courantes », notent-ils.

Changer nos comportements

Mais à quoi est due cette surconsommation d’antibiotiques ? Plusieurs facteurs sont évoqués. Il y a tout d’abord ces médecins qui prescrivent des antibiotiques alors qu’ils n’ont pas vérifié si le mal dont souffre leur patient est d’origine virale ou bactérienne. Ceux qui prescrivent des antibiotiques « par précaution » pour éviter qu’une situation ne dégénère. Il y a aussi ces parents qui stoppent les traitements antibiotiques de leurs enfants, une fois les symptômes de la maladie disparus.

Quand un médecin prescrit un traitement antibiotique, il faut respecter scrupuleusement la posologie et le nombre de jours pendant lesquels on doit le suivre. Une fois le traitement terminé, on rend les médicaments qui n’ont pas servi à la pharmacie. On ne prend en aucun cas le risque de les donner à un ami qui aurait les mêmes symptômes. Ce qu’il faut, selon ces médecins, c’est changer nos mentalités. Les antibiotiques ne doivent jamais être pris à la légère

Marine Rondot

Antibiorésistance : un espoir grâce à une baie ancestrale d’Amérique du Sud

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

La forte augmentation des prescriptions de Neurontin et de Lyrica inquiète

Les prescriptions de médicaments contre la douleur neuropathique, la gabapentine (Neurontin) et la prégabaline (Lyrica), ont plus que triplé aux États-Unis au cours des dernières années, selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) : Internal Medicine, relayée par Reuters.

La proportion d’Américains ayant reçu des prescriptions de ces médicaments est passée de 1,2 % en 2002 à 3,9 % en 2015, une période qui a également vu une montée en flèche des surdoses et des décès liés aux opioïdes.

La famille de médicaments, connue sous le nom de gabapentinoïdes, comprend la gabapentine (Neurontin, Gralise, Horizant) et la prégabaline.

Près d’un adulte sur 25 prend un gabapentinoïde au cours d’une année, alors que « nous avons peu de données pour appuyer l’utilisation de cette classe de médicaments et des données minimales pour appuyer leur innocuité à long terme », souligne l’auteur de l’étude, le Dr Michael Johansen de l’Université Ohio à Athens.

« Je soupçonne qu’une grande partie de cette utilisation est motivée par la tentative de traiter la douleur chronique avec un médicament non opiacé », a-t-il indiqué à Reuters par courriel.

La gabapentine et la prégabaline ont toutes deux obtenu l’approbation de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour le traitement des crises épileptiques partielles et d’un type de douleur neuropathique causée par le zona. Une version de la gabapentine a également été approuvée pour le syndrome des jambes sans repos, et la prégabaline a reçu des approbations supplémentaires pour la fibromyalgie et les douleurs neuropathiques liées au diabète et aux lésions de la moelle épinière.

Bien que la FDA n’autorise pas les compagnies pharmaceutiques à promouvoir ces médicaments pour d’autres conditions de santé, les médecins sont libres de prescrire ces médicaments pour des utilisations non approuvées, écrit Johansen dans le JAMA.

Johansen a analysé les données concernant les conditions médicales et les prescriptions de médicament d’un échantillon représentatif à l’échelle nationale de 346 177 adultes.

Dans l’ensemble, plus de quatre ordonnances de gabapentinoïdes sur cinq concernaient la gabapentine,.

L’augmentation des ordonnances était concentrée chez les personnes âgées, les diabétiques, les personnes souffrant de problèmes de santé chroniques multiples et celles prenant déjà des opioïdes ou des benzodiazépines comme le Valium (diazépam) et le Xanax (alprazolam), rapporte Reuters.

Combiner ces médicaments avec des opioïdes et des benzodiazépines peut les rendre encore plus dangereux, a indiqué par courriel Marissa Seamans de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health à Baltimore qui n’a pas participé à l’étude.

« Les gabapentinoïdes sont de plus en plus souvent prescrits aux patients avec des opioïdes et des benzodiazépines, ce qui augmente le risque de dépression respiratoire et de décès », a-t-elle ajouté.

Pour plus d’autres actualités sur ces médicaments, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Reuters, JAMA Internal Medicine.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

La grippe aviaire inquiète les éleveurs

Au traditionnel marché au gras de Périgueux, pas de psychose concernant la grippe aviaire. Sur les étals, on voit toujours autant de confits, magrets ou foies gras. La grande majorité des amateurs vient déjà faire ses courses pour les fêtes de fin d’année, sans appréhension. Les autorités sanitaires sont formelles, il n’y a aucun danger de transmission à l’homme.

Des consignes drastiques

À ce jour, on compte 13 foyers d’infection dans cinq départements du sud-ouest du pays, avec pour conséquence, des mesures d’abattage d’élevages entiers et l’établissement de périmètres de sécurité.

Un éleveur installé à 3km d’un des foyers doit donc suivre des consignes drastiques : pédiluve obligatoire, port d’une combinaison et confinement de ses 2 700 volailles. Une quinzaine de pays en Asie et en Afrique ont fermé leurs frontières aux volailles françaises, mais elles restent plébiscitées sur le marché local.

Retrouvez cet article sur Francetv info

Santé : quand les adolescents trop connectés ne dorment plus assez
Grippe aviaire : Cinq départements du sud-ouest particulièrement touchés
Grippe aviaire : l’interdiction d’exporter les oiseaux vivants et œufs à couver étendue à la majorité des Landes
Traitement de la dernière chance : Matéo, 16 ans, victime d’une leucémie agressive lance un appel à la générosité
VIDEO. Des parents appellent aux dons pour guérir leur fils atteint de leucémie

News Santé | Actualités & informations – Yahoo Actualités FR

Le clostridium, une bactérie mutante qui inquiète à Marseille

Au moins trois personnes sont décédées à Marseille après avoir été infectées par une souche mutante du clostridium difficile. Depuis le mois de mars, 41 personnes ont été touchées par cette « bactérie tueuse », précise l’Agence régionale de santé.Depuis une douzaine d’années, on constate une augmentation des cas d’infections à Clostridium difficile (ICD) tant en milieu communautaire qu’hospitalier. Cette bactérie est responsable de diarrhées post-antibiotiques pouvant être mortelles.

Trois des dix malades recensés à Marseille sont décédés en juillet. Au moins six nouveaux cas ont été signalés ces derniers cas dans des maisons de retraite.

Des mesures d’hygiène ont été prises pour stopper la circulation de ce germe qui se transmet par contact oro-fécal, assure l’Agence Régionale de Santé (ARS).

La reprise de la consommation d’antibiotiques inquiète

Il y a un peu moins d’un an maintenant, c’était au mois d’Août 2012, on se réjouissait de la baisse de la consommation d’antibiotiques en France. Un rapport de l’Agence française du médicament révélait ainsi une baisse de la consommation de 13,5% au cours de la décennie écoulée.

Oui mais quelques mois plus tard l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) tempérait cette « bonne » nouvelle en précisant que cette baisse  « limitée » s’était principalement concentrée sur les 5 premières années.

Depuis 2006 en effet la tendance est repartie à la hausse. A l’automne dernier l’InVs écrivait ainsi « Les cinq premières années ont été marquées par une baisse régulière de la consommation, quel que soit le niveau des pathologies hivernales, tandis que les six dernières se sont caractérisées par une évolution en dents de scie, à pente légèrement ascendante ».

Aujourd’hui cette tendance est malheureusement confirmée par l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

Après avoir réuni et analysé pendant deux ans les principales données relatives à la consommation d’antibiotiques en France, l’agence en est arrivée à la conclusion que la consommation était bien repartie à la hausse et que la France restait à un niveau de consommation nettement supérieur à la moyenne européenne (+30%). La France n’est toutefois plus le premier consommateur en Europe comme au début des années 2000.

Pour en arriver à ce constat, l’ANSM s’est reposée sur  les déclarations obligatoires de ventes de ces médicaments par les industriels et sur les données de remboursement en médecine de ville (régime général) fournies par l’Assurance Maladie.

Les principaux constats ont été :

  • une baisse de consommation d’antibiotiques de près de 10 % entre 2002 et 2012, avec toutefois une augmentation de 3 % au cours de ces cinq dernières années ;
  • une consommation d’antibiotiques très majoritaire en ville (90 %) pour laquelle les génériques occupent une place centrale (78 % de la consommation antibiotique en ville est représentée par des génériques) ;
  • 70 % des prescriptions d’antibiotiques en ville sont réalisées par un médecin généraliste. Parmi celles-ci, 11 % ont néanmoins pour origine une prescription hospitalière ;
  • les femmes représentent 57,3 % des patients utilisant des antibiotiques. Cette utilisation est significativement plus élevée que celle des hommes entre 15 et 34 ans, puis baisse et se stabilise. A l’inverse, le niveau d’utilisation par les hommes augmente après 55 ans et ne cesse de progresser ensuite ;
  • en ville, un écart de près de 30 % est observé entre la région dont la consommation est la plus élevée et celle dont la consommation est la plus faible ;
  • l’antibiotique le plus consommé en ville est l’amoxicilline (32 % de la consommation totale). A l’hôpital, l’association amoxicilline et acide clavulanique (Augmentin et ses génériques) est l’antibiotique le plus consommé (33 %) et un possible pourvoyeur de résistance ;
  • le développement des résistances aux antibiotiques est d’autant plus préoccupant que le nombre de substances actives disponibles diminue (- 29 entre 2000 et 2012) et que la recherche sur de nouveaux antibiotiques s’est considérablement ralentie.

L’occasion de rappeler que le nouveau Plan Antibiotiques fixe un objectif chiffré en matière de réduction des consommations de l’ordre de 25% d’ici 2016. Pour atteindre cet objectif l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) appelle à ne pas relâcher les efforts afin que les habitudes de prescription et le comportement du public puissent à terme être efficacement infléchis.

Aujourd’hui, et alors que la situation française est loin d’être satisfaisante, il est plus que jamais nécessaire de renforcer les efforts de moindre usage, en cohérence avec le Plan national pour préserver l’efficacité des antibiotiques.

Parmi les évolutions qui préoccupent l’ANSM on retrouve l’extension de l’usage des céphalosporines de 3ème génération; le recours de plus en plus fréquent à l’association amoxicilline-acide clavulanique, ou – concernant le secteur hospitalier – l’usage accru de la colistine et des carbapenems.

Selon des chiffres de l’InVS, il faut savoir qu’aujourd’hui les 3/4 des antibiotiques prescrits en France sont destinés à soigner des angines, otites, sinusites ou encore des bronchites mais aussi de nombreuses affections courantes pour lesquelles l’antibiotique est loin d’être utile (1 cas sur 4).


News Santé