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Paris: La cigarette bientôt interdite dans un jardin public

TABAC – Il s’agit d’une expérimentation selon la maire Anne Hidalgo…

La ville de Paris va expérimenter l’interdiction de la cigarette dans un jardin public, a annoncé dimanche le maire (PS) Anne Hidalgo au Grand jury RTL/LCI/Le Figaro. La mairie va-t-elle interdire totalement la cigarette dans les jardins? « Non, mais faire une expérimentation dans un jardin où on ferait de la pédagogie sur les addictions », a répondu le maire. Mme Hidalgo n’a pas précisé dans quel jardin public cette expérimentation serait menée.

« C’est un débat dans notre majorité » mais ce n’est pas « l’interdit que l’on porte », a précisé Mme Hidalgo, élue maire de Paris en mars. « Je rassure les fumeurs, dont je ne suis pas », a-t-elle dit. Elle a rappelé au passage que les services de propreté de Paris devaient gérer « 350 tonnes de mégots par an, avec des problèmes de non-recyclage, ça pèse sur les finances de la ville ». La Ville a d’ailleurs lancé une campagne dont le slogan est « Ecrase ton mégot, sois un héros ». Les nouvelles poubelles installées à Paris disposent ainsi d’un petit rebord sur lequel doivent être écrasées les cigarettes avant que le mégot soit jeté.

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Pourquoi la cigarette électronique est-elle interdite dans les avions?

C’est une certitude: les utilisateurs d’e-cigarettes n’exposent pas les membres de leur entourage à des taux significatifs de substances cancérogènes, de particules solides ou de gaz monoxyde de carbone. Ils peuvent en revanche les exposer à des produits chimiques irritants et à la nicotine (du moins lorsqu’ils ont recours à des cartouches qui en contiennent). Les experts indépendants estiment d’autre part ne pas être véritablement en mesure de dire si les effets des substances inhalées à très faibles doses par l’entourage sont toxiques ou non. Bien que le risque repose sur des bases scientifiques faibles, il est utile d’établir des règles pour protéger l’entourage des «vapoteurs» de ces substances.

Plus encore, il est important de faire en sorte que l’e-cigarette ne constitue pas une incitation à fumer dans les lieux non-fumeurs et ne contribue pas à un retour à la «normalisation» de l’usage du tabac dans notre société. C’est la thèse défendue en France par le Pr Bertrand Dautzenberg, spécialiste de pneumologie et de tabacologie, qui a remis un rapport sur ce thème au gouvernement.

Dans les pays qui ne l’interdisent pas, les e-cigarettes peuvent le plus souvent être utilisées dans tous les lieux publics où la consommation de tabac est interdite. C’est ainsi que les utilisateurs ne sont pas sanctionnés (et rarement interpellés) lorsqu’ils utilisent leur e-cigarette au cinéma, devant une classe d’élèves ou… dans le cabinet d’un médecin. Il existe toutefois une exception notable: les compagnies aériennes interdisent de vapoter dans les avions.

Simulation interdite

Cette interdiction est la conséquence d’une décision de l’IATA (International Air Transport Association) qui est une organisation non gouvernementale. Voici ses recommandations qui sont aujourd’hui mises en œuvre de manière systématique: l’e-cigarette et les autres articles pour simuler l’acte de fumer doivent voir leur utilisation interdite par les passagers et membres d’équipage à tout moment. Les opérateurs ne doivent pas permettre l’utilisation de tout élément qui pourrait laisser croire que fumer est autorisé à bord des aéronefs. Permettre l’utilisation de ces dispositifs à bord pourrait amener les passagers à fumer des cigarettes réelles (ou d’autres produits du tabac) et/ou à une augmentation des événements liés à des passagers indisciplinés/perturbateurs.

Les e-cigarettes peuvent cependant être acceptées à bord dans les bagages à main pour une utilisation par les passagers une fois arrivés à destination, mais elles doivent rester inutilisées durant le vol. Il est par ailleurs rappelé que les cigarettes électroniques contiennent des piles au lithium (et à ce titre ne peuvent être mises dans les bagages de soute). «Les grandes compagnies comme Air France suivent ces recommandations et l’interdiction d’utiliser la cigarette électronique est rappelée à chaque vol», souligne le Pr Dautzenberg.

L’interdiction de vapoter à bord des avions repose sur trois arguments: l’incitation à fumer des vraies cigarettes; les conflits susceptibles de naître entre passagers à propos de l’e-cigarette; les perturbations de certains capteurs de fumée. Cette interdiction n’est donc pas prise au nom de la santé et de la qualité de l’air, mais pour des raisons de sécurité et pour prévenir l’incitation à la violation de l’interdiction de fumer des cigarettes réelles. Cette mesure a été prise précocément avant que l’utilisation ne soit massive. L’expérience montre que lorsqu’elle est clairement annoncée, cette interdiction est généralement bien acceptée.

Prévenir les incidents dans le métro

Qu’en est-il des autres moyens de transport collectif? En France, dans la région parisienne, la RATP avait été très active pour contrôler l’interdiction de fumer du tabac dans les rames et dans les gares. Aujourd’hui «en attente d’une réglementation spécifique», elle a décidé de prohiber l’usage des e-cigarettes dans l’ensemble des espaces qu’elle gère (véhicules compris). Selon la direction, «permettre l’utilisation des e-cigarettes pourrait inciter à fumer des cigarettes réelles et conduire à des incidents dérangeants nos passagers».

La SNCF fait quant à elle preuve (pour l’heure) d’une relative tolérance. La possession et le transport d’e-cigarettes peuvent se faire sans limitation dans les trains, en gare et sur les quais. Mais leur utilisation pose problème, notamment à l’intérieur des voitures ou encore sur les quais non couverts, qui sont des lieux non-fumeurs.

Interdictions en Belgique, au Luxembourg et à Malte

Sur le site Web de la SNCF, on peut lire cette question posée par un internaute:

«Compte tenu qu’une cigarette électronique ne dégage pas de fumée mais de la vapeur au même titre qu’une tasse de café chaud, et que le café chaud n’est pas interdit dans les trains, peut-on utiliser sa cigarette électronique dans un train?»

Et voici la réponse apportée le 7 janvier 2013:

«Il est interdit de fumer dans les moyens de transport collectif. Sont considérés comme produits du tabac les produits destinés à être fumés dès lors qu’ils sont, même partiellement, constitués de tabac, ainsi que les produits destinés à être fumés même s’ils ne contiennent pas de tabac. C’est le fait de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif qui est interdit, indépendamment du type de produit inhalé.»

Nul doute que l’affaire fera bientôt l’objet de longs débats linguistiques (qu’est-ce que «fumer»?) et juridiques. Peut-être même philosophiques.

Aujourd’hui (juin 2013) trois pays européens (la Belgique, le Luxembourg et Malte) ont d’ores et déjà interdit l’usage des e-cigarettes là où il était déjà interdit de fumer. La France s’apprête à faire de même. Mais pas avant 2014.

Jean-Yves Nau

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Pourquoi la recherche sur les armes est interdite aux USA

La loi de financement des agences fédérales de recherche sur la santé aux États-Unis les empêche d’étudier l’impact des armes sur l’espérance de vie.

Alors que la tuerie de Newton qui a provoqué la mort de 20 enfants est encore dans les mémoires et que le président Obama tente de faire passer au Congrès un début de réforme sur le contrôle des armes à feu, la revue scientifique Nature dénonce un problème méconnu: la recherche fédérale américaine n’a pas le droit de mener des études sur le sujet.

Cette interdiction étrange remonte à 1996, quand le lobbying de la puissante NRA (National Rifle Association) a réussi à faire inscrire dans la loi de financement des CDC (Center for disease control and prevention), la principale agence fédérale de protection de la santé publique, qu’aucun budget ne devait être consacré «à la promotion ou la défense du contrôle des armes à feu».

Il faut dire que les années précédentes, un modeste programme de recherche épidémiologique des CDC avait fait des découvertes très gênantes pour le lobby «pro-gun». Les recherches avaient notamment trouvé que les personnes vivant dans un foyer contenant un fusil ou un pistolet avaient 2,7 fois plus de risques d’être victimes d’un meurtre que les autres. Le risque de suicide était également multiplié par 4,8. La NRA et ses nombreux soutiens politiques avaient accusé l’agence d’être partiale dans ses travaux, et d’agir de manière détournée pour interdire le port d’arme aux États-Unis, d’où la législation empêchant d’autres recherches sur le sujet.

Aucune étude de grande amplitude depuis 17 ans

En 2012, les contraintes sont devenues encore plus fortes, puisque la loi a été étendue à l’ensemble des organisations fédérales sur la santé, dont les NIH (National Institutes of Health). Cette institution a eu la malchance de s’attirer la colère du lobby pro-armes en finançant une étude qui avait conclu en 2009 que les armes n’empêchaient pas leurs propriétaires de se faire tirer dessus en cas de (…)

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