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Les intoxications au cannabis en hausse chez les enfants, alerte l’ANSM (symptômes)

Le nombre d’intoxications accidentelles au cannabis, principalement chez les enfants de moins de 2 ans, sont en hausse constante, selon une étude du réseau national d’addictovigilance de l’agence française du médicament (ANSM).

L’ANSM alerte à nouveau « sur la gravité de ces intoxications, souvent sous-estimée, qui conduisent très fréquemment à une hospitalisation ».

Une première enquête a été réalisée en 2015 sur les données de 2010 à 2014 par le réseau des centres d’addictovigilance. L’actualisation de ces données a été menée sur la période du 1er janvier 2015 au 30 septembre 2017.

Comparativement à la précédente période, l’analyse des nouvelles données met en évidence :

  • 2,5 fois plus d’intoxications

    La première enquête a rapporté 140 cas sur 60 mois versus 194 cas sur 33 mois pour la seconde. Les enfants de moins de 2 ans restent les plus concernés (le plus jeune est âgé de 7 mois, le plus âgé de 5 ans).

  • 2 fois plus d’hospitalisation

    Lors de la première enquête (sur 60 mois), 120 enfants sur 140 ont été hospitalisés versus 140 enfants sur 194 lors de la seconde enquête (sur 33 mois).

    Dix enfants ont été hospitalisés plus de 48 heures, dont un pendant 11 jours.

  • 5 fois plus de cas graves

    Le nombre de cas graves avec mise en jeu du pronostic vital, nécessitant une admission en réanimation, est passé de 9 enfants sur 140 (sur 60 mois) à 27 enfants sur 194 (sur 33 mois) lors de la seconde enquête.

Principaux symptômes

Les principaux symptômes sont :

  • la somnolence (56 %) ;
  • l’agitation (30 %) ;
  • la mydriase (augmentation du diamètre de la pupille – 27 %) ;
  • l’hypotonie (manque de tonus musculaire – 20 %) ;
  • la tachycardie (rythme cardiaque rapide – 10 %) ;
  • le coma (10 %) ;
  • la bradypnée (ralentissement anormal de la respiration – 8 %) ;
  • les convulsions (8 %).

Aucun décès n’a été rapporté.

« Ces intoxications surviennent le plus souvent dans un cadre familial, avec une recrudescence au cours de la période estivale et lors des fêtes de fin d’année. »

Les risques encourus lors d’intoxications au cannabis sont d’autant plus importants que la teneur en delta-9-THC est élevée. Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) cité par l’ANSM, la teneur moyenne de delta-9-THC dans la résine de cannabis a triplé en dix ans pour atteindre 23 %.

« En cas d’ingestion ou de suspicion d’ingestion de cannabis, les structures d’urgences (Samu Centres 15) doivent être immédiatement prévenues. »

« L’ANSM souhaite également rappeler aux services d’urgences pédiatriques la nécessité d’une recherche systématique de cannabis (urines et/ou sang et/ou cheveux) chez les enfants qui présenteraient des signes cliniques compatibles avec cette intoxication. »

Pour plus d’informations sur les intoxications au cannabis, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM.
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Torchons de cuisine : attention aux intoxications alimentaires !

Torchons de cuisine : attention aux intoxications alimentaires !

Le 13 juillet 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Maurice, sur l’Île Maurice, il faut impérativement laver les torchons de cuisine qui seraient de véritables nids à bactéries.

Des bactéries responsables d’intoxications alimentaires

L’objet que nous touchons le plus quand nous cuisinons est le torchon. Nous l’utilisons pour essuyer nos mains ou un plat alors même que ce torchon peut être infesté de bactéries. C’est ce que nous révèle une étude dévoilée lors du congrès annuel de l’American Society of Microbiology. Selon ces travaux, les bactéries présentes sur les torchons de cuisine seraient même responsables d’intoxications alimentaires.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé 100 torchons. Ils ont ainsi pu observer que le nombre de bactéries présentes sur ces carrés de tissu augmentait en fonction du nombre de membres de la famille et en fonction de la présence d’enfants au sein de la famille. Parmi les bactéries les plus dangereuses pour la santé, les chercheurs ont détecté la présence de coliformes fécaux (comme E.coli) et de staphylocoques dorés.

Comment limiter le risque d’infections

« Les pratiques hygiéniques effectuées dans la cuisine affectent la charge microbienne des torchons de cuisine », a commenté le Dr Biranjia-Hurdoyal qui a dirigé ces travaux. « Nous avons également constaté que le régime alimentaire de la famille, le type d’utilisation du torchon de cuisine et le fait qu’il soit humide pourraient influencer la croissance des agents pathogènes, potentiellement responsables d’intoxications alimentaires. »

Pour réduire au maximum le risque de contamination et d’intoxication, les auteurs de cette étude recommandent de laver ses torchons après chaque usage. Il faudra les laver à 60° pour être certain de supprimer toutes les bactéries. Il faut par ailleurs penser à utiliser des torchons différents pour s’essuyer les mains, ainsi que pour essuyer de la vaisselle. Il faut enfin penser à laver ou changer régulièrement ses éponges. 

Marine Rondot

À lire aussi : 10 nids à microbes que vous côtoyez au quotidien

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Augmentation des intoxications à la cocaïne : symptômes (ANSM, France)

Une augmentation du nombre et de la sévérité des intoxications à la cocaïne a été constatée en France, rapporte l’Agence du médicament (ANSM).

Les données du réseau des Centres d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance – Addictovigilance (CEIP) montrent un nombre de signalements d’intoxication à la cocaïne multiplié par deux entre 2015 et 2016 et cette augmentation continue d’être constatée pour l’année 2017.

Cette augmentation pourrait être liée à l’augmentation de la concentration (de la « pureté » de la cocaïne) et à sa plus grande disponibilité, indique l’ANSM.

L’ANSM rappelle aux médecins des services d’urgences, des services d’urgences psychiatriques, cardiologiques, neurologiques et du SAMU, les symptômes d’une intoxication par la cocaïne afin de permettre une prise en charge médicale plus rapide de ces patients :

  • Signes généraux

    • Peau molle et pâle
    • Sueurs
    • Malaise
    • Tremblements
    • Mâchoires très serrées / bruxisme (grincements de dents)
    • Vomissements
    • Troubles de la vision
    • Mydriase (dilatation de la pupille)
  • Complications cardiovasculaires

    • Tachycardie
    • Hypertension artérielle
    • Sensation d’oppression thoracique
    • Douleurs thoraciques
    • Signes d’infarctus myocardique
    • AVC
  • Complications neurologiques

    • Crise convulsive
    • Coma
  • Complications psychiatriques

    • Hallucinations
    • Paranoïa
    • Anxiété
    • Agressivité / agitation

Le cannabidiol testé pour le traitement de la dépendance à la cocaïne

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM
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Les intoxications au cannabis chez les enfants en augmentation (France)

En octobre 2015, l’agence française du médicament (ANSM) a alerté sur une hausse des signalements d’intoxications d’enfants au cannabis.

Afin de mieux évaluer le phénomène, une étude, publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de Santé publique France, décrit les admissions liées au cannabis dans les services d’urgence de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) à partir des résumés de passages aux urgences fournis par 15 services d’urgence sur la période 2009-2014.

Sur près de 3 millions de passages, 1 182 correspondaient à une intoxication au cannabis, soit 4,1/10 000 passages. La proportion était maximale chez les 15 à 18 ans (20,4/10 000).

Parmi les patients admis pour intoxication au cannabis, 4,1 % (49) avaient moins de 8 ans, dont 81,7 % (40) avaient moins de 2 ans. Chez les moins de 8 ans, les trois quarts (75,5 %) ont dû être hospitalisés comparativement à 12,7 % après 8 ans. Avant 8 ans, les admissions sont le fait d’ingestions accidentelles.

Entre les périodes 2009-2010 et 2013-2014, une augmentation de la proportion est constatée dans tous les groupes d’âge sauf les plus de 55 ans. Elle est plus marquée chez les moins de 8 ans et les 8 à 15 ans.

Les intoxications au cannabis se présentent principalement sous la forme de troubles de la vigilance.

« Devant l’augmentation des admissions pour intoxications au cannabis chez le nourrisson, une information aux urgentistes et pédiatres devrait être réalisée afin d’optimiser le repérage de ces intoxications, dont la présentation trompeuse donne souvent lieu à des explorations invasives (ponctions lombaires) ou irradiantes (scanner cérébral) évitables. L’utilisation de bandelette de dépistage du cannabis devrait également être discutée. »

Psychomédia avec source : BEH.
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