Archives par mot-clé : judiciaire

Calvitie: vers une action judiciaire d’utilisateurs du Propecia

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Le finastéride à la dose de 1 mg (Propecia et génériques) est indiqué dans le traitement de la chute de cheveux (alopécie androgénétique), chez l’homme uniquement. A la dose de 5 mg (Chibro-Proscar et génériques), il est indiqué dans le traitement et le contrôle de l’hypertrophie bénigne de la prostate.

Et si depuis plusieurs années on connaît ses effets secondaires sur les fonctions sexuelles qui sont d’ailleurs mentionnées dans la notice (troubles de l’érection, diminution de la libido), l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) s’est récemment inquiétée des cas de dépression et plus rarement d’idées suicidaires qui ont observés chez certains utilisateurs. Elle a d’ailleurs recommandé aux professionnels de santé de suspendre la prescription de cette molécule en cas de « changement d’humeur » des personnes traitées.

Dans un récent communiqué l’ANSM a également évoqué l’observation de troubles sexuels persistants après l’arrêt du traitement par Finastéride. Des troubles dont il était déjà question en 2012 !

Et même la notice de ce médicament fait mention de ces effets secondaires potentiels, Maître Charles Joseph Oudin, ‘avocat de l’association “AIDE AUX VICTIMES DU FINASTERIDE (AVFIN)”, a indiqué au journal Le Parisien qu’une action judiciaire était désormais envisagée contre le laboratoire Merck

« On réfléchit à une action judiciaire contre le laboratoire Merck (…) Nous regroupons une dizaine d’hommes et de familles. Certains souffrent d’impuissance sexuelle irréversible, d’autres ont fait des tentatives de suicide » a t-il ainsi déclaré avant de préciser que l’objectif était « que des expertises soient lancées pour établir le lien de causalité entre le Propecia et ces effets secondaires».

Traitement anti-calvitie : ce qu’il faut savoir

Le finastéride à la dose de 1 mg (Propecia et génériques) est indiqué dans le traitement de la chute de cheveux (alopécie androgénétique), chez l’homme uniquement. A la dose de 5 mg (Chibro-Proscar et génériques), il est indiqué dans le traitement et le contrôle de l’hypertrophie bénigne de la prostate. Ces médicaments sont strictement contre-indiqués chez la femme.

Depuis la commercialisation de Propecia en 1999, des effets indésirables psychiatriques ont été signalés, suggérant un lien possible entre la prise de finastéride et une dépression ou des idées suicidaires.

Le risque de dépression était par ailleurs déjà mentionné dans les documents d’information (RCP et notice) du finastéride 5 mg (Chibro-Proscar et génériques).

Suite au dernier rapport européen de sécurité de ces médicaments, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a demandé une modification des documents d’information de toutes les spécialités 1 mg et 5 mg afin d’avertir les professionnels de santé et les patients sur les risques de changements d’humeur, d’idées suicidaires et de dépression. Ces informations figurent donc dorénavant dans les RCP et notices des spécialités Propecia et Chibro-Proscar. Le traitement par finastéride devra ainsi être interrompu devant tout symptôme psychiatrique.

D’autres effets indésirables

Par le passé d’autres effets indésirables ont été observés ! Des cas de troubles sexuels (diminution de la libido, troubles de l’érection et troubles de l’éjaculation) ont en effet été rapportés ces dernières années. Dans des cas plus rares des cas de cancers du sein ont également été signalés chez des hommes traités par finastéride.

Ces effets indésirables font l’objet d’une surveillance approfondie par l’autorité sanitaire européenne.

L’ANSM rappelle qu’il est possible d’observer une persistance de ces troubles après l’arrêt d’un traitement par finastéride…

News Santé

Médiator : une enquête judiciaire manipulée

Médiator : une enquête judiciaire manipulée

Le 10 mars 2017.

Selon nos confrères du Figaro, l’enquête judiciaire portant sur le médiator aurait été tronquée, dans le but de dédouaner l’État de ses responsabilités dans cette affaire.

Dédouaner les autorités sanitaires et politiques

Le Figaro a eu accès aux procès-verbaux de l’enquête sur le Médiator, ce fameux médicament du laboratoire Servier, utilisé comme coupe-faim qui a fait entre 500 et 2 000 morts. Or, selon nos confrères, l’enquête judiciaire aurait été manipulée, pour « dédouaner les autorités sanitaires et politiques ». Une accusation grave, mais qui repose sur des faits pour le moins incontestables.

Nulle part, dans ces procès-verbaux, ne figure une quelconque responsabilité de l’Afssaps (devenue l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé en 2012), qui était pourtant chargée d’autoriser ou non la mise sur le marché de ce médicament. Toujours selon le Figaro, plusieurs perquisitions auraient été opérées chez l’ancien patron de l’Afssaps, Jean Marimbert, mais seulement 14 mois après l’ouverture de l’enquête.

L’Agence du médicament protégée par la justice ?

Mais ce long délai n’est pas le seul élément suspect. L’Afssaps aurait en effet été informée au préalable de ces perquisitions. Par ailleurs, ces perquisitions n’auraient pas été très approfondies : « Les interceptions téléphoniques révèlent également que les gendarmes ont fait des saisies a minima », ajoutent nos confrères. « À tel point que le personnel de l’ANSM s’en étonne. Ainsi, l’une des responsables se demande pourquoi sur les 1 000 e-mails contenus dans son ordinateur concernant le Mediator, seuls trois ont été saisis. »

Ce constat accablant n’est pas très rassurant, au regard de l’ampleur de ce scandale sanitaire. En juillet dernier, le Mediator a bel et bien été jugé responsable d’effets secondaires indésirables par la Cour d’appel de Versailles, qui a condamné le laboratoire Servier à indemniser les victimes. Si de nouveaux scandales de cette ampleur devaient éclater, l’Agence du médicament serait-elle encore lavée de tout soupçon ? 

Marine Rondot

Pour en savoir plus : Retour sur le scandale du mediator

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Prothèses mammaires: information judiciaire après un décès

MARSEILLE (Reuters) – Le parquet de Marseille a ouvert une information judiciaire pour « homicide involontaire » après la mort d’une ancienne porteuse de prothèses mammaires défectueuses décédée en 2010 dans le Gers, a annoncé jeudi le procureur de Marseille. C’est la mère de la victime qui a déposé plainte. L’instruction devrait être confiée à la juge d’instruction Annaïck Le Goff, en charge du pôle de santé publique. « J’espère qu’elle pourra aboutir dans des délais raisonnables à une réponse pénale », a déclaré à la presse le procureur Jacques Dallest. …
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