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Les médicaments contre l’acidité gastrique liés à une augmentation des allergies

Les médicaments contre l’acidité de l’estomac sont liés à une hausse des prescriptions subséquentes de médicaments antiallergiques, montre une étude publiée en juillet dans la revue Nature Communications.

Cette étude, basée sur la quasi-totalité de la population autrichienne, valide les conclusions d’études épidémiologiques et expérimentales antérieures selon lesquelles les médicaments antiacides peuvent intensifier ou même déclencher des allergies, soulignent les chercheurs.

« Les inhibiteurs de l’acide gastrique réduisent la production d’acide gastrique, soulagent les brûlures d’estomac et favorisent la guérison d’une muqueuse gastrique endommagée », rappellent les chercheurs. « Ils sont souvent prescrits en accompagnement de traitements médicamenteux pour prévenir les problèmes d’estomac ou pour contrer les ballonnements. Ils sont souvent le médicament de choix pour les réactions de stress menant au reflux (brûlures d’estomac). »

Erika Jensen-Jarolim et ses collègues de la Medical University of Vienna, en collaboration avec les institutions autrichiennes d’assurance sociale, ont analysé les prescriptions de médicaments antiallergiques (antihistaminiques, immunothérapies allergéniques) à des personnes ayant déjà reçu des prescriptions de médicaments antiacides (dits de protection de l’estomac). Les données ont été fournies principalement par toutes les institutions autrichiennes d’assurance sociale.

L’étude établit une corrélation entre la prise de ces médicaments, en particulier ceux de la famille des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), et la prescription subséquente de médicaments antiallergiques.

La corrélation était frappante, explique Galateja Jordakieva, coauteur. « Les gens qui prennent des médicaments de protection de l’estomac comme les IPP doublent, voire triplent, leur risque de développer des symptômes allergiques qui nécessitent un traitement. »

Toutes les classes d’inhibiteurs de l’acide analysées dans cette étude (IPP, sucralfate, antagonistes des récepteurs H2, prostaglandine E2) sont corrélées à une augmentation des taux de prescription de médicaments antiallergiques.

« L’acide gastrique remplit une fonction importante dans le tube digestif. Les enzymes acidodépendantes qu’il contient décomposent les protéines des aliments et les transportent pour un traitement ultérieur. Il agit également comme barrière contre les bactéries et autres pathogènes. Si ces fonctions sont diminuées en raison d’une inhibition de la production d’acide gastrique, les allergènes peuvent se retrouver dans l’intestin sans traitement. Cela peut déclencher des allergies ou aggraver les symptômes des personnes souffrant d’allergies préexistantes. »

L’utilisation de ces médicaments ne devrait pas durer plus longtemps que nécessaire, souligne Jensen-Jarolim. « Ils empêchent la digestion des protéines, modifient le microbiome du tractus gastro-intestinal et augmentent le risque de réactions allergiques. Dès qu’ils ont rempli leur fonction médicale, il faut les arrêter le plus vite possible. »

De plus, les inhibiteurs de l’acide gastrique ne traitent que les symptômes et non la cause. Il vaut parfois mieux modifier le mode de vie que de prendre ces médicaments, souligne la chercheure.

Pour plus d’informations sur les médicaments antiacides inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Medical University of Vienna, Nature Communications.
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Les médicaments contre l’acidité gastrique présenteraient des dangers sur le long terme

Les médicaments contre l’acidité gastrique présenteraient des dangers sur le long terme

Le 28 juin 2019

En France, 16 millions de français ont consommé des médicaments afin de réduire l’acidité gastrique en 2015. Après l’alerte de l’ANSM en 2018 sur les risques pour la santé de ces médicaments, une nouvelle étude américaine, publiée dans le British Medical Journal (BMJ), vient confirmer leurs effets indésirables.

Un risque de mortalité accru

Les personnes atteintes de reflux gastro-oesophagien (RGO) et d’oesophagite se voient prescrire des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP). Les IPP ont prouvé une bonne tolérance et une bonne efficacité. Toutefois, ces médicaments peuvent avoir des effets indésirables à long terme. Lorsqu’ils sont consommés sur de longues durées, ils peuvent entraîner des maladies cardiovasculaires, rénales mais aussi des tumeurs gastriques.

En comparant deux groupes d’individus, une étude américaine a montré une augmentation du risque de mortalité de 17% en prenant des IPP au lieu d’antihistaminiques H2. Les chercheurs ont étudié les patients sur une durée de dix ans. Parmi les personnes décédées, 39% avaient des maladies du système circulatoire, 28% des tumeurs cancéreuses, 14% des dysfonctionnements du système urogénital et 9% des maladies infectieuses ou parasitaires.

Une prescription trop importante

L’Agence nationale de sécurité du médicament a rapporté que 50% des adultes consommaient des IPP en prévention. Les médicaments anti-acidité gastrique sont également prescrits pour éviter les lésions de l’estomac et de l’intestin causées par les anti-inflammatoires non-stéroïdiens.

De plus, l’étude note que dans 80% des cas, aucun facteur ne justifiait l’utilisation obligatoire d’IPP. Pourtant, l’ANSM rapporte qu’entre 2010 et 2015, une augmentation des ventes d’IPP de près de 27% a été mesurée. Les autorités de santé ont demandé de réévaluer la prescription d’IPP mais aussi de limiter les IPP aux indications thérapeutiques.

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Effets des antihistaminiques sur le cycle

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Citron : faut-il en consommer pour réguler l’acidité de notre corps ?

Citron : faut-il en consommer pour réguler l’acidité de notre corps ?

Le 5 janvier 2018.

Le citron a-t-il vraiment des vertus désacidifiantes ? Et faut-il vraiment « alcaliniser » notre corps ? Le Figaro répond à ces questions dans un récent article.

Le citron a des vertus alcalinisantes

Il est une idée régulièrement avancée, selon laquelle le citron aurait des vertus désacidifiantes, ou « alcalinisantes » sur notre organisme. En d’autres termes, consommer du citron permettrait de rééquilibrer le Ph de notre corps, afin que nos organes fonctionnent correctement. Idée reçue ou vérité scientifique ? Le Figaro répond à cette question dans un récent article.

L’acidité de notre corps est une valeur (mesurée en Potentiel Hydrogène) qui doit en permanence être comprise entre 7,38 et 7,42. Notre alimentation joue un rôle primordial dans cet équilibre et si certains aliments sont plutôt acides, d’autres, au contraire, sont plutôt alcalinisants. Certaines études ont en effet montré que c’était une des vertus du citron

Le citron, un aliment miracle

Mais faut-il vraiment agir dans ce processus naturel et s’alimenter de manière à maintenir un équilibre entre aliments acides et aliments alcalinisants ? Le Figaro répond à cette question en affirmant que notre corps sait parfaitement réaliser ce travail sans que nous n’intervenions. « L’organisme dispose d’un système très efficace permettant la capture des éléments acides dans le sang […] en temps normal, le corps est parfaitement capable de moduler de façon fine l’acidité qu’il produit, avec ou sans citron », explique le quotidien.

Ce n’est pourtant pas une raison pour bannir le citron de votre alimentation. Ce dernier, tout comme de nombreux agrumes, a été reconnu pour ses vertus anticancéreuses, pour son pouvoir amincissant, pour son action sur la diminution du risque de développer des maladies cardiovasculaires. Il a même été prouvé que deux substances présentes dans les agrumes auraient le pouvoir d’inhiber la réplication du VIH.

Gaëlle Latour

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