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L’alimentation des Québécois ne s’est pas améliorée en 15 ans : principales lacunes

L’alimentation des Québécois ne semble pas s’être améliorée au cours des 15 dernières années, selon une étude publiée en décembre dans le Canadian Journal of Cardiology.

« L’alimentation des Québécois n’a pas beaucoup changé au cours des dernières années et elle est demeurée peu reluisante », constate Benoît Lamarche, professeur à l’École de nutrition à l’Université Laval.

Lamarche et ses collègues des universités Laval, de Sherbrooke, du Québec à Trois-Rivières et de Montréal, ont mené cette étude, entre 2015 et 2017, avec 1147 personnes vivant dans cinq régions du Québe.

Les participants ont rempli à trois reprises un questionnaire mesurant la consommation d’aliments et de boissons au cours des 24 heures précédentes. Les chercheurs ont ensuite comparé les données recueillies aux recommandations du Guide alimentaire canadien :

  • seulement 24 % des répondants atteignaient la cible recommandée pour les fruits et les légumes ;
  • à peine 12 % consommaient suffisamment de produits céréaliers de grains entiers ;
  • 39 % faisient une place suffisante aux produits laitiers ou à leurs équivalents ;
  • 81 % consommaient plus de sel que la limite prescrite ;
  • 74 % avaient un apport en gras saturés qui dépasse la limite quotidienne recommandée.

L’« indice de qualité de l’alimentation », qui reflète la qualité globale des choix alimentaires par rapport aux recommandations du Guide alimentaire canadien, s’établit à 55 %.

Ce score est inférieur à ceux obtenus au Québec en 2004 et aux États-Unis en 2015, soit 59 %.

Une enquête menée précédemment par la même équipe a suggéré que les Québécois sont peu conscients de cette situation puisque 75 % des répondants estiment que leur alimentation est bonne, très bonne ou excellente alors que 25 % la jugent passable ou mauvaise.

« On observe donc que les gens auraient tendance à surestimer la qualité de leur alimentation », note le chercheur.

Les campagnes d’information qui visent à changer les comportements alimentaires n’ont pas produit de résultats notables, poursuit-il. « L’éducation en nutrition ne suffit pas. Il faut diversifier les approches, notamment en s’attaquant aux environnements alimentaires. Des changements qui faciliteraient l’accès à des aliments sains dans certaines communautés plus vulnérables pourraient favoriser l’adoption de comportements alimentaires meilleurs pour la santé. »

Les chercheurs pourront tester cette hypothèse grâce au projet NutriQuébec qui démarrera dans quelques mois, rapporte le communiqué de l’Université Laval. « Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la Politique gouvernementale de prévention en santé du gouvernement du Québec, vise à recruter plusieurs dizaines de milliers de personnes afin de suivre l’évolution de leurs choix alimentaires pendant plusieurs années. Nous pourrons ainsi mesurer les répercussions de mesures gouvernementales, par exemple la mise en place possible d’une taxe sur le sucre, sur les choix alimentaires des Québécois. »

Pour plus d’informations sur l’alimentation des Québécois, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université Laval, Le Fil (Université Laval).
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Box Minceur « Comme j’aime » : plusieurs lacunes (60 Millions de consommateurs)

Le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation s’est penché sur le contenu de la « box minceur » « Comme j’aime » dont la publicité promet monts et merveilles.

« Livrée à domicile, cette “box minceur” contient tous les plats préparés, barres céréales et soupes déshydratées permettant de suivre un régime pendant une semaine, un mois, voire davantage. »

Ainsi, pas besoin d’estimer l’apport calorique de chaque repas, ni de faire des courses, ni de cuisiner.

Coût élevé

La box « Comme j’aime » coûte 170 € la semaine, soit 24 € environ par jour.

« À ce prix, que mange-t-on ? » Une journée type « comporte trois cuillères à soupe de muesli au chocolat pour le petit-déjeuner, deux plats préparés pour le déjeuner et le dîner, une boisson hyperprotéinée, et une compote en guise de dessert ou collation. »

Qualité nutritionnelle déficiente

« Malgré le tarif de l’abonnement, les ingrédients de base ne sont pas de qualité nutritionnelle supérieure : pas de riz semi-complet mais uniquement du riz blanc, pas de légumineuses mais des féculents dans la plupart des recettes…. »

Nombre de calories non conforme à l’allégation

« Comme j’aime » annonce un apport calorique de 1 200 kilocalories par jour. Soit ce qu’il faut globalement, chez une femme, pour maintenir son métabolisme de base. C’est peu… et faux de surcroît : selon l’évaluation de 60 Millions, la valeur réelle des menus proposés ne dépasse pas les 820 kilocalories. (Calcul de votre besoin en calories selon votre métabolisme de base et votre activité)

« Même en ajoutant deux produits laitiers et quelques fruits et légumes, ce programme est trop restrictif. Résultat : on risque fort de perdre de la masse musculaire et, à la fin du régime, de reprendre du poids ! »

Aucune valeur éducative

Un autre inconvénient majeur de cette box “Comme j’aime” est « l’absence totale d’apprentissage ».

« Une fois l’abonnement terminé, l’utilisateur·trice, n’ayant pas pris de bonnes habitudes alimentaires, a de fortes chances de remanger comme avant. Et donc de reprendre les kilos perdus au prix d’une forte restriction calorique… et de plusieurs centaines d’euros. »

Dans son numéro de mai, le magazine a aussi analysé les boxes Dietbon, Edel nutrition, Kitchendiet et Régime Box.

Pour plus d’informations sur l’alimentation, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : 60 Millions de consommateurs.
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Des lacunes et des risques dans l’alimentation des Français (Anses)

L’Agence française de sécurité de l’alimentation (Anses) a publié, le 12 juillet, sa 3e étude (INCA 3), réalisée tous les 7 ans, sur les consommations et les habitudes alimentaires des Français.

« L’Anses ne tire pas de conclusion quant aux consommations de sucres et de graisses, mais avait déjà indiqué lors d’une précédente étude que leur consommation en forte quantité est néfaste pour la santé », souligne Le Monde.

« Elle se penche en revanche sur le sel et les fibres » ainsi que sur certains risques relatifs à la sécurité alimentaire.

L’assiette des Français contient une grande part d’aliments transformés, ce qui est en lien avec des apports trop faibles en fibres et légèrement trop élevés en sel.

Les apports en fibres contenues dans les fruits et légumes, les légumineuses et les produits céréaliers atteignent à peine 20 g/j chez les adultes, bien en deçà des recommandations de l’Anses (30 g/j).

Elle contient encore un peu trop de sel (en moyenne 9 g/j chez les hommes et 7 g/j chez les femmes à comparer aux objectifs du Programme national nutrition santé de respectivement 8 g/j et 6,5 g/j). Des aliments qui contribuent à l’excès de sel sont les pains, les sandwichs, pizzas et pâtisseries salées, les condiments et sauces, les soupes et les charcuteries.

Les Français consomment aussi de plus en plus de compléments alimentaires (vitamines, minéraux, plantes), la proportion ayant passé de 20 % à 29 % chez les adultes et de 12 % à 19 % chez les enfants entre 2007 et 2015. « Ces produits ne sont normalement pas nécessaires dans le cadre d’une alimentation équilibrée et peuvent même se révéler risqués. Il faut être prudents, surtout lorsqu’ils sont vendus sur Internet », prévient Jean-Luc Volatier, conseiller scientifique pour l’étude, relayé par Le Monde.

L’étude montre l’apparition de nouveaux enjeux en termes de sécurité microbiologique des aliments avec la progression d’un certain nombre de pratiques potentiellement à risques : consommation de denrées animales crues (poisson et viande de bœuf notamment), temps plus longs de conservation des denrées périssables, dépassements plus fréquents des dates limites de consommation, températures relevées dans les réfrigérateurs parfois inadaptées.

En 2015, indique l’étude, 13 % des enfants et adolescents (jusqu’à 17 ans) et 34 % des adultes de 18 à 79 ans sont en surpoids, 4 % et 17 % respectivement sont obèses.

La moitié des adolescents de 11 à 14 ans, 2/3 des adolescents de 15 à 17 ans et plus de 80 % des adultes de 18 à 79 ans sont concernés par la sédentarité. En sept ans, le temps quotidien passé devant un écran, hors temps de travail, a augmenté de 20 minutes en moyenne chez les enfants et de 1 h 20 chez les adultes.

« La sédentarité est un problème préoccupant : elle joue un rôle dans l’apparition de certaines pathologies comme le diabète, l’obésité et les maladies cardiovasculaires, même dans le cas d’individus qui pratiquent 30 minutes d’activité physique par jour », explique Jean-Luc Volatier. Et de préconiser : « Il faut bouger souvent, se lever, monter des escaliers. » L’Anses recommande de définir un repère spécifique sur la sédentarité en complément de celui existant sur l’activité physique.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Illustration : détail du visuel du rapport de l’Anses

Psychomédia avec sources : Anses, Le Monde.
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