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Une raison pour la prise de poids en prenant de l’âge

Le métabolisme des lipides (les gras) dans les tissus adipeux diminue avec l’âge, ce qui favorise la prise de poids, même sans manger plus ou faire moins d’exercice qu’auparavant, montre une étude publiée en septembre dans la revue

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Les chercheurs du Karolinska Institutet (Suède), en collaboration avec des chercheurs des universités Uppsala (Suède) et de Lyon (France), ont étudié les cellules graisseuses (adipocytes) de 54 hommes et femmes sur une période moyenne de 13 ans.

Au cours de cette période, tous les participants, qu’ils aient pris ou perdu du poids, ont montré une diminution du taux de transformation des lipides dans les tissus adipeux.

Les participants qui n’ont pas compensé ce phénomène en consommant moins de calories ont pris 20 % de poids en moyenne.

Les chercheurs ont également examiné le taux de transformation des lipides chez 41 femmes qui ont subi une chirurgie bariatrique et la façon dont il a affecté leur capacité de maintenir leur poids 4 à 7 ans après l’opération. Seules celles qui avaient un faible taux avant l’intervention chirurgicale ont réussi à augmenter leur taux de transformation lipidique et à maintenir leur perte de poids.

Les chercheurs croient que ces personnes avaient peut-être plus de marge de manœuvre pour augmenter ce taux que celles qui avaient déjà un taux élevé avant.

« Ces résultats indiquent pour la première fois que les processus dans nos tissus adipeux régulent les changements du poids corporel pendant le vieillissement d’une manière indépendante d’autres facteurs », explique Peter Arner de l’Institut Karolinska. « Cela pourrait ouvrir de nouvelles voies pour traiter l’obésité. »

Des études antérieures ont montré que l’un des moyens d’accélérer la transformation des lipides dans les tissus adipeux est de faire plus d’exercice. Cette nouvelle étude appuie cette notion et indique en outre que le résultat à long terme de la chirurgie de perte de poids s’améliorerait si elle était combinée à une activité physique accrue. (Cinq façons de réussir à faire plus d’exercice dans le quotidien)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Karolinska Institutet, Nature Medicine.
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Alzheimer : l’âge auquel apparaissent des atrophies cérébrales longtemps avant les symptômes

En quoi les modifications cérébrales associées à la maladie d’Alzheimer diffèrent-elles de celles observées au cours du vieillissement ?

Pour répondre à cette question, des chercheurs du CNRS, de l’École pratique des hautes études (EPHE) et de l’université de Valence (Espagne) ont analysé plus de 4 000 IRM de personnes en santé et de personnes atteintes de la maladie.

A partir d’IRM de 2944 personnes en santé, âgées de quelques mois à 94 ans, ils ont élaboré un modèle « normal » de l’évolution cérébrale moyenne, qu’ils ont comparé à un modèle pathologique moyen, établi à partir des IRM de 1385 personnes ayant la maladie et de 1877 témoins jeunes.

Leurs travaux, publiés en mars dans la revue Scientific Reports, montrent une atrophie précoce, vers 40 ans, de l’amygdale et de l’hippocampe chez les personnes qui seront atteintes de la maladie.

Pour plus d’informations sur la maladie d’Alzheimer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : CNRS.
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L’alimentation peut prévenir la dégénérescence maculaire liée à l’âge

L’alimentation peut prévenir la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), première cause de cécité chez les plus de 50 ans, selon une étude publiée dans la revue Ophthalmology.

La dégénérescence maculaire liée à l’âge est une maladie oculaire dégénérative qui entraîne une perte de vision de la partie centrale de l’œil.

Bénédicte M.J. Merle et ses collègues des universités de Bordeaux (France) et Erasmus (Pays-Bas) ont analysé des données concernant près de 5 000 participants à deux études européennes.

Ceux qui suivaient étroitement le régime méditerranéen avaient un risque réduit de 41 % comparativement à ceux dont l’alimentation en était éloignée.

L’alimentation méditerranéenne doit être suivie de façon globale pour être préventive, car aucun des constituants du régime (poisson, fruits, légumes…) pris séparément ne semblait réduire le risque.

Pour plus d’informations sur le régime méditerranéen et la dégénérescence maculaire liée à l’âge, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Academy of Ophthalmology, Ophthalmology.
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Des aliments qui ralentissent l’atrophie du cerveau liée à l’âge

Les personnes qui ont une bonne alimentation ont, en moyenne, un plus grand volume cérébral que celles qui se nourrissent moins bien, selon une étude publiée dans la revue Neurology de l’American Academy of Neurology.

« Des études ont montré que les personnes ayant un volume cérébral plus important ont de meilleures capacités cognitives, de sorte qu’améliorer l’alimentation peut être une bonne stratégie pour maintenir les capacités mentales chez les personnes âgées », souligne Meike W. Vernooij du Erasmus University Medical Center à Rotterdam (Pays-Bas).

Vernooij et ses collègues ont mené cette étude avec 4 213 personnes aux Pays-Bas, d’un âge moyen de 66 ans, qui n’étaient pas atteintes de démence.

Les participants ont rempli un questionnaire leur demandant leur consommation de près de 400 aliments au cours du dernier mois. La qualité de leur alimentation était évaluée, sur une échelle de 1 à 14, selon la consommation d’aliments dans les groupes suivants : légumes, fruits, produits à grains entiers, légumineuses, noix, produits laitiers, poissons, thé, graisses insaturées, huiles et total des graisses, viande rouge et transformée, boissons sucrées, alcool et sel. Le score moyen des participants était de 7.

Des images cérébrales par résonnance magnétique (IRM) étaient prises pour déterminer le volume cérébral, le nombre de lésions de la matière blanche et les petites hémorragies cérébrales. Les participants avaient un volume cérébral total moyen de 932 millilitres.

L’étude tenait également compte d’autres facteurs susceptibles d’influer sur le volume du cerveau, comme l’hypertension artérielle, le tabagisme et l’activité physique.

Un score alimentaire plus élevé était lié à un volume cérébral total plus important. Ceux qui avaient un meilleur régime alimentaire avaient en moyenne deux millilitres de plus de volume cérébral que ceux qui avaient un moins bon régime. Pour comparer, un volume cérébral inférieur de 3,6 millilitres équivaut à un an de vieillissement.

Le régime alimentaire n’était pas lié à des lésions de la matière blanche et aux petits saignements cérébraux.

Selon la chercheure, le lien entre une meilleure qualité globale de l’alimentation et un plus grand volume cérébral total n’est pas dû à un groupe alimentaire spécifique, mais plutôt à la combinaison de plusieurs groupes alimentaires.

« Il existe de nombreuses interactions complexes qui peuvent se produire entre différents composants alimentaires et nutriments et, selon nos résultats, les personnes qui consommaient une combinaison d’aliments plus sains avaient des volumes de tissus cérébraux plus importants ».

Pour plus d’informations sur l’alimentation et la santé cérébrale et mentale, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Academy of Neurology, Neurology.
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Ce que l’âge de votre cerveau dit de votre santé

Ce que l’âge de votre cerveau dit de votre santé

Le 1er juin 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs britanniques de l’Imperial College London, connaître l’âge du cerveau donnerait un grand nombre d’indications sur l’état de santé des patients. Explications.

Apprendre à connaître l’âge de son cerveau

En calculant l’âge de notre cerveau, on pourrait savoir, à l’avance, si on va mourir prématurément ou pas. Dans quelques années, ce calcul de l’âge de notre cerveau pourra se faire grâce à une simple imagerie par résonance magnétique (IRM). C’est ce que révèlent des chercheurs britanniques dans une étude publiée dans la revue Molecular Psychiatry. Selon ces travaux, la différence entre l’âge cérébral et l’âge réel pourrait donner un grand nombre d’informations.

Sur notre état mental pour commencer, mais aussi sur notre état psychologique. Pour cela, les chercheurs britanniques ont mis au point une méthode de calcul qui analyse le volume de tissu cérébral. Grâce à des algorithmes et en s’appuyant sur les clichés d’examens par IRM, ils seraient capables d’établir l’âge du cerveau. Les tests qu’ils ont effectués sur un groupe de personnes âgées ont été assez éclairants.

Cet âge donne de nombreuses informations sur l’état de santé

Ils ont en effet pu observer que plus la différence entre l’âge du cerveau et l’âge réel est importante, plus les risques de mauvaise santé mentale et physique, voire de décès, sont élevés. Si le cerveau est « prédit comme plus âgé que votre âge réel, cela reflète un risque qui pourrait se produire », explique le Dr James Cole qui a dirigé les travaux. L’objectif étant, évidemment, le faire avec précision, à un niveau individuel.

De nouveaux travaux vont donc être lancés pour pouvoir rendre cette technologie accessible au plus grand nombre. En se rendant chez son médecin, un patient pourra, dans un futur proche, connaître l’âge de son cerveau et, en fonction, adapter son comportement. Si le cerveau est 15 ans plus vieux qu’il ne faudrait, alors le médecin pourra lui conseiller un régime alimentaire particulier ou un traitement. 

Marine Rondot

À lire aussi : Cerveaux masculin et féminin : quelles différences ?

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La caféine réduirait l’inflammation associée à 90 % des maladies chroniques venant avec l’âge

Plus de 90 % des maladies chroniques non transmissibles liées au vieillissement sont associées à une inflammation, indiquent les auteurs d’une étude, publiée dans Nature Medicine, qui montre que la caféine peut réduire cette inflammation et le risque cardiovasculaire.

David Furman de l’Université Stanford et ses collègues ont découvert une connexion entre l’âge avancé, l’inflammation systémique, les maladies cardiovasculaires et la consommation de café.

Ils ont analysé plusieurs données biologiques et médicales d’une centaine de personnes suivies pendant plusieurs années. Ils ont aussi étudié les mécanismes cellulaires impliqués en laboratoire.

Une activité inflammatoire spécifique était liée à une pression artérielle élevée et une rigidité des artères. Cette activité était réduite chez les participants qui consommaient plus de café.

Les tests de laboratoire précisaient des mécanismes par lesquels la caféine réduisait l’inflammation.

Plus de 1 000 articles ont montré que l’inflammation chronique contribue à de nombreux cancers, à la maladie d’Alzheimer et d’autres démences, aux maladies cardiovasculaires, à l’arthrose et même à la dépression, rapportent les chercheurs.

Alcoolisme: on peut prévoir les risques avant l’âge de 5 ans

On peut parler beaucoup de l’alcoolisme des adultes, adolescents et parents. On oublie généralement les enfants qui vivent au contact de parents et/ou de proches malades de l’alcool. Planetesante.ch a déjà évoqué, vidéo et pédagogie à l’appui comme on peut le voir ici, ce sujet d’autant plus délicat qu’il n’est que très exceptionnellement abordé. Un nouvel élément d’explication et de compréhension nous est fourni avec les résultats d’une étude menée par des chercheurs travaillant aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.

Cette étude a été publiée dans la revue Alcoholism: Clinical & Experimental Research. Elle tend à démontrer qu’une forme de vulnérabilité à des consommations excessives et/ou à la dépendance alcoolique peut trouver des explications qui remontent à la petite enfance. En d’autres termes, la «problématique alcool» ne commencerait pas, comme souvent, avec l’adolescence et les premières ivresses mais bien en amont, dans la petite enfance.

Dirigés par Danielle M. Dick et Kenneth S. Kendler (Virginia Institute for Psychiatric and Behavioral Genetics Virginia Commonwealth University, Richmond), les chercheurs ont cherché à évaluer au plus près l’impact de la personnalité de l’enfant sur ses consommations ultérieures de boissons alcooliques. Ils estiment être en mesure de démontrer que l’on peut, dès l’âge de 5 ans, prédire à partir du tempérament d’un enfant quel sera son comportement avec l’alcool après ses 15 ans. «La plupart des scientifiques qui étudient la consommation et l’addiction aux boissons alcooliques commencent à étudier les comportements à l’adolescence, à l’époque des premières expérimentations», explique le Pr Danielle Dick, spécialiste de psychiatrie, de psychologie et de génétique humaine et moléculaire.

Les troubles émotionnels

Avec ses collègues américains et britanniques (School of Social and Community Medicine, University of Bristol; King’s College London Institute of Psychiatry), elle a fait le choix  de commencer ses recherches à partir des premières années de vie. Elle a pour cela eu recours aux données de la cohorte anglaise ALSPAC (Avon Longitudinal Study of Parents and Children) et travaillé sur les dossiers de 6.504 garçons et 6.143 filles suivis de l’âge de 6 mois à celui de 6 ans. Leurs caractéristiques psychologiques ont été successivement évaluées à six reprises durant le suivi et les premières consommations d’alcool, à l’âge de 15 ans et demi.

Il apparaît alors que plupart des facteurs risque et protection contre l’alcool prennent bel et bien leurs racines dans la petite enfance. L’évaluation psychologique des enfants montre que la personnalité avant l’âge de cinq ans permet de prévoir ce qu’il en sera de la consommation de boissons alcooliques à l’adolescence et ce même après ajustement avec les facteurs de nature socio démographiques et les propres problèmes d’alcool des parents.

C’est ainsi notamment que certains troubles émotionnels et du comportement (les «difficultés de communication» sociale), émergeant avant l’âge de 5 ans, peuvent constituer un bon facteur prédictif d’une consommation «problématique» à l’adolescence.

Pouvoir naturellement «résister»

Cette approche originale confirme que des différences de personnalité apparaissent très tôt dans la vie, mais aussi qu’elles vont orienter les fondements biologiques de la personnalité et des comportements à l’âge adulte. Mais rien n’est jamais simple avec l’alcool.

«Il n’y a pas que les enfants à problèmes qui s’impliquent dans la consommation d’alcool, soulignent les auteurs. Il en va de même avec les enfants très sociables aussi et les parents doivent en être conscients.» Ces conclusions doivent être rapprochées des résultats d’une autre étude récente montrant de quelles manières le comportement au quotidien des parents vis-à-vis de la consommation alcoolique peut ou non avoir des effets sur celui à venir de leurs enfants.

Il faut aussi souligner, comme le fait le psychiatre et addictologue Michel Lejoyeux (hôpital Bichat, Paris) dans son ouvrage très pédagogique (Du plaisir à la dépendance, nouvelles addictions, nouvelles thérapies Editions de La Martinière) que le fait de pouvoir «résister» naturellement aux effets de l’alcool et d’en prendre conscience à l’adolescence est un puissant facteur pouvant conduire à la dépendance. Reste, une fois ces éléments établis et ces prédictions réalisables à déterminer la meilleure conduite à tenir. Les conseils avisés, voire la prise en charge, par des spécialistes, demeure le plus sage.

J.-Y.N.

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