Archives par mot-clé : L’alimentation

COVID : un lien entre l’alimentation et la sévérité des symptômes

Il n’y a pas assez de recherches portant sur l’effet préventif de l’alimentation contre la COVID-19, soulignent les auteurs d’une étude publiée en novembre 2021 dans le British Medical Journal.

Elihud Salazar-Robles et ses collègues de l’Université de Guadalajara (Mexique) et de New South Wales (Australie) ont étudié l’association entre la sévérité de la COVID-19 et l’alimentation habituelle chez 236 personnes s’étant présentées à une clinique externe pour passer un test de COVID.

Le test s’est avéré positif chez 103 des participants et négatif chez 133. Les participants ont rapporté leur alimentation des 3 mois précédents au moyen d’un questionnaire.

Chez les personnes ayant un test positif, le type d’aliments le plus fortement lié à une moins grande sévérité des symptômes était les légumineuses (légumes secs). Suivaient les aliments de la famille des grains, pains et céréales.

En général, rapportent les chercheurs, des études antérieures ont montré qu’une alimentation riche en fibres, en glucides et en nutriments peut réduire le risque d’infections respiratoires, comme le rhume et la pneumonie, et en raccourcir la durée. Il est généralement considéré qu’une telle alimentation peut soutenir le système immunitaire en stimulant la production d’anticorps et de lymphocytes et en réduisant le stress oxydatif. L’alimentation modifie également le microbiote.

Des études, précisent les chercheurs, ont montré des associations entre la composition du microbiote intestinal, les niveaux de cytokines et les marqueurs inflammatoires chez les patients atteints de COVID-19, ce qui suggère que la composition du microbiote peut être associée à la gravité des symptômes.

Rappelons qu’une alimentation qui comporte une large part d’aliments ultra-transformés, notamment, est associée à une consommation insuffisante de fibres.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Centro Universitario de la Costa, BMJ.
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Trop de cadmium dans l’alimentation

« Le cadmium a beau faire partie des métaux lourds les plus toxiques, nous y sommes trop exposés et c’est via l’alimentation », rapporte l’association française de défense des consommateurs UFC-Que Choisir.

En cause, selon un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) publié le 26 septembre, les épandages d’engrais minéraux phosphatés par les agriculteurs.

« Le cadmium migre dans les cultures et se retrouve dans notre assiette. »

L’association précise :

« Classé “cancérogène certain” chez l’homme, toxique pour la reproduction, impliqué dans les dysfonctionnements rénaux et la fragilité osseuse avec des risques d’ostéoporose et de fractures, le cadmium est assurément une substance à éviter.

Présent dans les engrais minéraux phosphatés que les agriculteurs épandent sur les cultures, il imprègne les sols et pénètre très facilement dans les céréales et les légumes via leurs racines. »

L’Anses rappelle qu’« hors tabagisme, la source principale d’exposition de la population au cadmium est l’alimentation ».

15 % des enfants dépassent la dose hebdomadaire admissible, et le risque sanitaire « ne peut être écarté pour les enfants de moins de 3 ans ».

« Loin de diminuer, l’exposition au cadmium a même augmenté, principalement via la consommation de produits à base de céréales, comme les pains, et la consommation de pommes de terre. »

L’Anses estime qu’il faut considérablement abaisser les teneurs en cadmium des engrais minéraux.

« Alors que la limite est fixée à 90 mg de cadmium par kilo d’engrais dans la norme française et que le marquage CE est pire, puisqu’il n’impose aucune concentration maximale, les experts de l’Anses recommandent une teneur maximale de 20 mg/kg ! C’est dire le chemin qu’il y a à parcourir », résume UFC-Que Choisir. « Au niveau européen c’est mal parti, la limite à venir est de 60 mg/kg, un seuil qui ne saurait limiter la migration du cadmium vers les cultures. »

L’Anses prévient : « si aucune action n’est entreprise pour réduire la teneur en cadmium des engrais minéraux phosphatés, l’impact négatif sera conséquent pour le consommateur », avec une augmentation significative du pourcentage d’adultes et d’enfants surexposés.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : UFC-Que Choisir, Anses.
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Arthrite rhumatoïde : l’alimentation pourrait aider à réduire la douleur

Une alimentation à base de plantes (végétalienne) pourrait soulager les symptômes douloureux de la polyarthrite rhumatoïde, selon une analyse publiée dans la revue Frontiers in Nutrition.

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune caractérisée par une inflammation qui cause de la douleur et de l’enflure.

Bien que les facteurs génétiques soient importants, des études montrent que des facteurs liés au mode de vie, dont l’alimentation, jouent un rôle.

Jihad Alwarith et ses collègues du Physicians Committee for Responsible Medicine (PCRM, basé à Washington) ont passé en revue les études observationnelles et les essais cliniques publiés sur le sujet.

Ils concluent que des données probantes montrent qu’une alimentation à base de plantes peut réduire l’inflammation et améliorer les symptômes de la maladie.

  • Réduction de l’inflammation

    L’alimentation peut jouer un rôle déclencheur dans le processus auto-immun, et une barrière intestinale compromise peut permettre à des composants alimentaires ou à des micro-organismes d’entrer dans la circulation sanguine, provoquant une inflammation, expliquent les chercheurs.

    Une étude publiée en 2015, cite le communiqué des chercheurs, a montré que des participants assignés au hasard à une intervention alimentaire à base de plantes de deux mois ont connu une réduction de leurs scores inflammatoires, comparativement à ceux qui avaient suivi un régime alimentaire plus riche en gras et en produits animaux.

    D’autres études ont montré que les régimes riches en gras et en viande transformée sont associés à des marqueurs inflammatoires, dont la protéine C-réactive (PCR). Les régimes à base de plantes et ceux à haute teneur en fibres ont été associés à des niveaux plus faibles de PCR.

  • Réduction de la douleur et de l’enflure

    Un essai clinique randomisé portant sur les effets d’un régime végétalien faible en gras chez des personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde modérée à sévère a montré, après seulement quatre semaines, une amélioration de la raideur matinale, de la douleur, de la sensibilité et de l’enflure des articulations. Les auteurs de l’étude soulignaient que les régimes à base de plantes sont généralement faibles en gras et riches en fibres, ce qui peut réduire l’inflammation et diminuer la douleur et l’enflure.

  • Indice de masse corporelle (IMC) plus faible

    Les régimes à base de plantes sont efficaces pour la perte de poids.

    Des études montrent qu’un excès de poids augmente le risque de polyarthrite et diminue la probabilité de rémission si la maladie est déjà présente. Une analyse publiée en 2018 a montré que les personnes atteintes de la maladie qui ont perdu plus de 5 kg étaient trois fois plus susceptibles de connaître une amélioration que celles ayant perdu moins de 5 kg.

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  • Santé des bactéries intestinales (microbiote)

    Certaines études suggèrent que le microbiote pourrait jouer un rôle clé dans la polyarthrite rhumatoïde et l’inflammation. Les auteurs notent que les régimes à haute teneur en fibres à base de plantes peuvent modifier la composition des bactéries intestinales et augmenter leur diversité, laquelle est faible chez les personnes atteintes de la maladie. (Le microbiote intestinal en cause dans des formes d’arthrite)

    Comment les fibres maintiennent la santé du microbiote intestinal

« Une alimentation à base de fruits, de légumes, de céréales et de légumineuses peut s’avérer extrêmement utile pour les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde », conclut Hana Kahleova, coauteure et directrice de la recherche clinique du PCRM.

D’autres recherches sont cependant nécessaires pour tester l’efficacité d’une alimentation à base de plantes sur la douleur articulaire, l’inflammation et la qualité de vie, indiquent les auteurs.

Des études ont déjà aussi montré qu’une alimentation à base de plantes pourrait protéger contre d’autres maladies d’origine auto-immune telles que des hypothyroïdies, des hyperthyroïdies et la sclérose en plaques, mentionne le communiqué des chercheurs.

Pour plus d’informations sur la polyarthrite rhumatoïde et l’alimentation, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Physicians Committee for Responsible Medicine, Frontiers in Nutrition.
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Cancer : l’alimentation pourrait aider les traitements

Cancer : l'alimentation pourrait aider les traitements

Cancer : l’alimentation pourrait aider les traitements

Le 2 août 2019

Une nouvelle étude, publiée dans la revue Nature, confirme que l’alimentation pourrait jouer un rôle dans le traitement du cancer. Elle cible un acide aminé que l’on trouve notamment dans la viande rouge et les oeufs. Sa réduction pourrait augmenter l’efficacité de la chimiothérapie et de la radiothérapie.

Cancer : la réduction d’un acide aminé augmenterait l’efficacité des traitements

L’alimentation aurait bien un rôle dans le traitement du cancer. Une nouvelle étude scientifique conforte les résultats de récents travaux. Publiées dans la revue Nature, les conclusions montrent que la réduction d’un acide aminé, notamment présent dans la viande rouge et les oeufs, augmente l’efficacité de la chimiothérapie et de la radiothérapie sur des souris, ralentissant la croissance de leurs tumeurs.

Pour mener à bien cette étude, les scientifiques ont réalisé leurs expériences sur des souris : les unes en bonne santé, les autres atteintes de cancer colorectal et de sarcomes des tissus mous, au niveau des membres ou du thorax. Les chercheurs ont diminué leur apport en méthionine, acide aminé. S’il est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme, il serait aussi utilisé par des cellules cancéreuses pour croître.

Une réduction des tumeurs 

Les scientifiques ont constaté que l’administration d’une faible dose de chimiothérapie a entraîné « une réduction marquée de la croissance de la tumeur ». Pourtant, cette petite dose n’aurait pas eu d’effet par elle-même si l’apport de l’acide aminé n’avait pas été réduit. Même constat pour les souris qui ont reçu de la radiothérapie. 

« On affame les cellules cancéreuses en les privant de certains nutriments », explique l’un des auteurs de l’étude, Jason Locasale, professeur à l’université Duke (États-Unis). Cependant, selon lui, de nouvelles recherches seront nécessaires avant de pouvoir tirer des conclusions sur une possible efficacité chez l’homme. Mais il s’agit d’une avancée importante.

 

Marie-Eve Wilson-Jamin

À lire aussi : Les 10 plus grandes causes de cancer  

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Route des vacances : l’alimentation influence fortement la vigilance et la somnolence au volant (conseils)

A la veille d’un nouveau week-end de départs en vacances, l’association française d’assureurs Attitude Prévention dévoile les résultats d’une étude portant sur le lien entre l’alimentation et la vigilance.

« En France, la somnolence au volant est la première cause de mortalité sur autoroute, impliquée dans 1/3 des accidents mortels », souligne l’association.

L’étude, dirigée par le Dr Frédéric Saldmann, cardiologue et nutritionniste, et le Pr Fabrice Bonnet, médecin endocrinologue, a été menée au moyen d’un simulateur. Elle a évalué les risques d’hypovigilance avant et après un repas normal ou hypercalorique ou un jeûne séquentiel (10 heures).

La baisse de la vigilance était évaluée par l’observation du mouvement des yeux et les postures grâce à un boitier infrarouge.

Deux repas « hypercaloriques » étaient testés. L’un de ceux-ci était constitué de chips, d’une tranche de saucisson sec, d’un hamburger fromage/jambon, suivis d’une part de fromage et d’un moelleux au chocolat pour un total de 1500 calories environ.

Un fort impact de la nutrition sur la vigilance a été observé. Le repas « hypercalorique » altérait les capacités de freinage dans 100 % des cas, augmentait la distance de freinage et diminuait significativement la vigilance chez 60 % des conducteurs. Le niveau maximal d’extrême somnolence a même été atteint chez 17,5 % d’entre eux.

Ces chiffres ont été atteints alors que l’expérience s’est déroulée sur des parcours de seulement 40 minutes, un temps bien inférieur à la durée moyenne des trajets de départs en vacances.

Dans le groupe de conducteurs ayant consommé un repas classique de 500 calories, seuls 17,5 % des conducteurs ont atteint un état allant vers la « somnolence modérée ». Lors de la séquence de freinage, même si une majorité (75 %) a vu ses capacités de freinage légèrement s’altérer, ceci n’avait que peu d’impact sur la distance supplémentaire nécessaire à l’arrêt total du véhicule.

Concernant le groupe des conducteurs à jeun (depuis la veille au soir du trajet), aucun n’a dépassé le niveau dit « légèrement somnolent ».

Ainsi, l’étude démontre clairement l’impact très important de l’alimentation, en dehors de toute prise d’alcool ou de restriction de sommeil, sur la vigilance du conducteur.

« Les repas trop copieux sont à proscrire car ils ont tendance à aggraver la somnolence », conclut l’association.

« La somnolence entraîne des périodes de microsommeil de 1 à 4 secondes : 4 secondes, c’est 150 mètres parcourus si on roule à 130 km/h », indique l’association. (Somnolence au volant : entre Paris et Nice, plusieurs minutes de microsommeil)

Conseils à mettre en pratique avant de prendre la route des vacances et pendant le trajet :

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Attitude Prévention.
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Comment l’alimentation des bébés influence le risque d’allergie et de maladie auto-immune futur

Une réaction immunitaire, se produisant lors de la diversification alimentaire chez les bébés, est cruciale pour prévenir l’apparition des maladies inflammatoires, ont découvert des chercheurs français.

Ces travaux sont publiés dans la revue Immunity.

Le communiqué des chercheurs explique :

« Les microbes colonisent l’ensemble des surfaces de notre corps et participent au bon équilibre de notre système immunitaire.

Chez les nouveau-nés, le microbiote intestinal est d’abord formaté par les composants du lait maternel. Lors de la diversification alimentaire, il se développe et de nombreuses bactéries prolifèrent.

Des chercheurs de l’Institut Pasteur et de l’Inserm montrent chez la souris qu’une réponse immunitaire importante se produit lors de l’introduction de nourriture solide et du développement du microbiote. Mais surtout, ils ont montré que cette réaction immunitaire était essentielle car elle participe à l’éducation du système immunitaire, et permet, à l’âge adulte, une faible susceptibilité aux maladies inflammatoires (allergies, colites, maladies auto-immunes, cancer). »

« L’introduction d’une hygiène de qualité au milieu du XIXe a drastiquement fait diminuer la mortalité due aux maladies causées par des micro-organismes. »

« Dans nos sociétés industrielles actuelles, l’hypothèse hygiéniste affirme désormais que la réduction de l’exposition en bas âge aux microbes entraînerait une augmentation de la sensibilité aux maladies allergiques ou auto-immunes.

De précédentes études ont montré que la perturbation du microbiote, notamment par l’exposition aux antibiotiques, peut se traduire par des réponses allergiques.

Chez le nouveau-né, la constitution du microbiote se fait lors de l’accouchement par l’acquisition des bactéries de la mère mais aussi, grâce à la composition du lait maternel. Il est alors majoritairement composé de bifidobacteria et de lactobacilles.

A l’introduction de nouveaux aliments dans le régime, le microbiote prolifère et le nombre de bactéries augmente de 10 à 100 fois. »

Ziad Al Nabhani et Gérard Eberl ont, avec leurs collègues, découvert chez la souris que ce phénomène était accompagné d’une réponse immunitaire intense.

« “Nous avons pu montrer que ce mécanisme se produisait dans une fenêtre de temps très spécifique : entre 2 et 4 semaines chez la souris ce qui correspondrait à 3 et 6 mois chez l’homme”, explique Gérard Eberl.

“Nous avons ensuite supposé que l’existence d’une fenêtre de temps déterminée indique que la réponse immunitaire est programmée dans le temps et possède de ce fait une fonction unique dans le développement du système immunitaire”, poursuit Gérard Eberl. En effet, les chercheurs ont pu démontrer qu’en traitant les souris par antibiotiques sur la fenêtre critique de la réponse immunitaire, elles étaient par la suite plus sujettes à développer certaines maladies inflammatoires : les allergies intestinales, le cancer colorectal et les colites.

Ainsi, le microbiote une fois détruit par les antibiotiques, on constate que la réaction immunitaire ne se produit pas. “C’est ce que l’on appelle l’empreinte pathogénique” explique Gérard Eberl, “c’est-à-dire que des évènements se produisant dans la prime enfance déterminent une future susceptibilité aux maladies inflammatoires”. »

« Les chercheurs ont également pu mettre en évidence la présence des cellules spécifiques au moment de cette réaction et qui participent au bon fonctionnement des réponses immunitaires : les cellules T régulatrices (Tregs), des modulateurs clés sans lesquels les réponses immunitaires sont exacerbées, entraînant par la suite des maladies inflammatoires. »

« L’ensemble de ces données montre l’importance d’une exposition précoce au microbiote, ciblée dans le temps, pour le développement d’un système immunitaire équilibré. »

« Nous aimerions maintenant valider ces résultats sur l’influence du microbiote au moment de la diversification alimentaire sur l’apparition d’autres types de pathologies comme les maladies neurodégénératives par exemple », conclut Gérard Eberl.

L’aspartame et autres édulcorants seraient toxiques pour le microbiote

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Institut Pasteur, Immunity.
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L’alimentation des Québécois ne s’est pas améliorée en 15 ans : principales lacunes

L’alimentation des Québécois ne semble pas s’être améliorée au cours des 15 dernières années, selon une étude publiée en décembre dans le Canadian Journal of Cardiology.

« L’alimentation des Québécois n’a pas beaucoup changé au cours des dernières années et elle est demeurée peu reluisante », constate Benoît Lamarche, professeur à l’École de nutrition à l’Université Laval.

Lamarche et ses collègues des universités Laval, de Sherbrooke, du Québec à Trois-Rivières et de Montréal, ont mené cette étude, entre 2015 et 2017, avec 1147 personnes vivant dans cinq régions du Québe.

Les participants ont rempli à trois reprises un questionnaire mesurant la consommation d’aliments et de boissons au cours des 24 heures précédentes. Les chercheurs ont ensuite comparé les données recueillies aux recommandations du Guide alimentaire canadien :

  • seulement 24 % des répondants atteignaient la cible recommandée pour les fruits et les légumes ;
  • à peine 12 % consommaient suffisamment de produits céréaliers de grains entiers ;
  • 39 % faisient une place suffisante aux produits laitiers ou à leurs équivalents ;
  • 81 % consommaient plus de sel que la limite prescrite ;
  • 74 % avaient un apport en gras saturés qui dépasse la limite quotidienne recommandée.

L’« indice de qualité de l’alimentation », qui reflète la qualité globale des choix alimentaires par rapport aux recommandations du Guide alimentaire canadien, s’établit à 55 %.

Ce score est inférieur à ceux obtenus au Québec en 2004 et aux États-Unis en 2015, soit 59 %.

Une enquête menée précédemment par la même équipe a suggéré que les Québécois sont peu conscients de cette situation puisque 75 % des répondants estiment que leur alimentation est bonne, très bonne ou excellente alors que 25 % la jugent passable ou mauvaise.

« On observe donc que les gens auraient tendance à surestimer la qualité de leur alimentation », note le chercheur.

Les campagnes d’information qui visent à changer les comportements alimentaires n’ont pas produit de résultats notables, poursuit-il. « L’éducation en nutrition ne suffit pas. Il faut diversifier les approches, notamment en s’attaquant aux environnements alimentaires. Des changements qui faciliteraient l’accès à des aliments sains dans certaines communautés plus vulnérables pourraient favoriser l’adoption de comportements alimentaires meilleurs pour la santé. »

Les chercheurs pourront tester cette hypothèse grâce au projet NutriQuébec qui démarrera dans quelques mois, rapporte le communiqué de l’Université Laval. « Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la Politique gouvernementale de prévention en santé du gouvernement du Québec, vise à recruter plusieurs dizaines de milliers de personnes afin de suivre l’évolution de leurs choix alimentaires pendant plusieurs années. Nous pourrons ainsi mesurer les répercussions de mesures gouvernementales, par exemple la mise en place possible d’une taxe sur le sucre, sur les choix alimentaires des Québécois. »

Pour plus d’informations sur l’alimentation des Québécois, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université Laval, Le Fil (Université Laval).
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L’alimentation peut prévenir la dégénérescence maculaire liée à l’âge

L’alimentation peut prévenir la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), première cause de cécité chez les plus de 50 ans, selon une étude publiée dans la revue Ophthalmology.

La dégénérescence maculaire liée à l’âge est une maladie oculaire dégénérative qui entraîne une perte de vision de la partie centrale de l’œil.

Bénédicte M.J. Merle et ses collègues des universités de Bordeaux (France) et Erasmus (Pays-Bas) ont analysé des données concernant près de 5 000 participants à deux études européennes.

Ceux qui suivaient étroitement le régime méditerranéen avaient un risque réduit de 41 % comparativement à ceux dont l’alimentation en était éloignée.

L’alimentation méditerranéenne doit être suivie de façon globale pour être préventive, car aucun des constituants du régime (poisson, fruits, légumes…) pris séparément ne semblait réduire le risque.

Pour plus d’informations sur le régime méditerranéen et la dégénérescence maculaire liée à l’âge, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Academy of Ophthalmology, Ophthalmology.
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Hypertension : l’alimentation peut éliminer le besoin de médicaments

Les personnes atteintes d’hypertension peuvent réduire et même éliminer leur besoin de médicaments antihypertenseurs en faisant des changements dans leur mode de vie, selon une étude présentée lors des séances scientifiques 2018 de l’American Heart Association.

Les changements du mode de vie sont la première étape pour diminuer la tension artérielle selon les lignes directrices de 2017 de l’American College of Cardiology, rappelle le communiqué des chercheurs.

« Les modifications du mode de vie, dont une alimentation plus saine et la pratique régulière d’exercices physiques, peuvent réduire considérablement le nombre de patients qui ont besoin d’un médicament pour abaisser leur tension artérielle. C’est particulièrement le cas chez les personnes dont la tension artérielle se situe entre 130 et 160 mmHg de pression systolique et entre 80 et 99 mmHg de pression diastolique », explique le Dr Alan Hinderliter de l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, coauteur.

Les chercheurs ont mené cette étude avec 129 hommes et femmes en surpoids ou obèses âgés de 40 à 80 ans. Leur tension artérielle se situait entre 130-160/80-99 mmHg, mais ils ne prenaient pas de médicaments antihypertenseurs. Plus de la moitié étaient candidats à ces médicaments selon des lignes directrices récentes.

Ils ont été assignés au hasard à l’une des trois interventions suivantes pendant 16 semaines :

  • modification de l’alimentation pour adopter le régime DASH conçu pour diminuer la pression artérielle (mettant l’accent sur les fruits, légumes, et produits laitiers faibles en gras et minimisant la consommation de viande rouge, sel et sucreries) et participation à un programme de gestion du poids qui comprenait un counseling comportemental et des sessions d’exercices supervisés trois fois par semaine ;

  • modification de l’alimentation (régime DASH) seulement, avec l’aide d’une nutritionniste ;

  • pas de changement des habitudes en matière d’exercice ou d’alimentation.

Ceux qui ont suivi le régime DASH et participaient au groupe de gestion du poids ont perdu en moyenne 8,6 kilos (19 livres) et avaient une tension artérielle réduite en moyenne de 16 mmHg systolique et 10 mmHg diastolique à la fin des 16 semaines. (Perdre du poids : 10 stratégies utilisées par les gens qui réussissent)

Ceux qui suivaient seulement le régime DASH présentaient une baisse moyenne de la tension artérielle de 11 mmHg systolique et de 8 diastolique.

Ceux qui n’ont pas modifié leurs habitudes alimentaires ou d’exercice ont connu une baisse de leur tension artérielle de 3 mmHg systolique/4 diastolique en moyenne.

À la fin de l’étude, seulement 15 % des personnes qui avaient modifié leur alimentation et leurs habitudes d’exercice avaient besoin de médicaments antihypertenseurs comparativement à 23 % dans le groupe qui n’avait modifié que leur alimentation. Il n’y a eu aucun changement dans le besoin de médicaments chez ceux qui n’ont rien changé – près de 50 % ont continué à satisfaire aux critères de traitement de l’hypertension.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American Heart Association.
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Une différence dans l’alimentation des personnes prenant des médicaments contre l’hypertension

Les personnes souffrant d’hypertension artérielle ont tendance à ne compter que sur les médicaments pour réduire leur risque de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et d’insuffisance cardiaque, plutôt que de diminuer leur consommation de sel, suggère une étude présentée au congrès de l’European Society for Cardiology.

L’excès de sel est l’une des causes les plus importantes d’hypertension, soulignent les chercheurs.

Kazuto Ohno de l’Enshu Hospital (Hamamatsu, Japon) et ses collègues ont mené cette étude avec 12 422 personnes prenant des médicaments contre l’hypertension, suivies pendant 7 ans. L’apport individuel en sel était estimé à partir d’un échantillon d’urine.

Les niveaux de pression artérielle se sont améliorés au cours du suivi dans tous les groupes, mais l’apport individuel en sel a également augmenté dans tous les groupes.

Les participants ont été divisés en trois groupes selon qu’on leur avait prescrit un, deux ou trois médicaments antihypertenseurs.

Chez ceux qui prenaient plusieurs antihypertenseurs, la consommation de sel était plus élevée que chez ceux qui n’en prenaient qu’un seul.

Pour plus d’informations sur le sel dans l’alimentation ainsi que sur les médicaments hypertenseurs, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

Psychomédia avec source : European society of cardiology.
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