Archives par mot-clé : langage

Avoir un frère aîné est associé à un développement plus lent du langage

Plusieurs études ont montré que l’acquisition du langage chez un enfant ayant un aîné serait moins rapide que chez un enfant n’en ayant pas.

Une étude française, publiée en août dans Psychological Science, vient de préciser ce résultat : il ne concernerait que les enfants ayant un frère aîné.

Ceux ayant une grande sœur présentent un développement identique aux enfants n’ayant pas d’aîné.

Naomi Havron de l’Ecole Normale Supérieure de Paris et ses collègues (1) (CNRS, Inserm…) ont analysé des données portant sur plus de 1 000 enfants qui ont été suivis de leur naissance à leurs cinq ans et demi. Leurs capacités linguistiques ont été évaluées à 2, 3 et 5 ans et demi par des tests mesurant plusieurs aspects du langage, tels que le vocabulaire, la syntaxe ou encore le raisonnement verbal.

Les enfants ayant un grand frère présentent en moyenne 2 mois de retard sur leur développement du langage par rapport aux autres enfants ayant une grande sœur.

Les chercheurs avancent deux hypothèses pour expliquer ce résultat. La première est que les sœurs aînées, en parlant plus volontiers à leurs cadets que les frères, compenseraient la moindre disponibilité des parents. La seconde est que les sœurs aînées seraient moins en compétition que les frères aînés pour s’attirer l’attention parentale.

Pour la suite de leurs travaux, les scientifiques souhaitent examiner l’impact de la culture (notamment l’origine géographique) sur ces résultats.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Franck Ramus, Barbara Heude, Anne Forhan, Alejandrina Cristia et Hugo Peyre

Psychomédia avec sources : CNRS, Psychological Science.
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Tablettes : des retards de langage observés chez les enfants

Selon une étude publiée dans le journal Science Daily et présentée lors d’une conférence de la PAS (Pediatric Academic Societies), exposer trop tôt son enfant aux écrans et notamment aux tablettes serait néfaste pour son développement personnel.

Les enfants passent trop de temps devant les écrans

On le sait, les enfants ne doivent pas être exposés trop tôt aux écrans, car ils pourraient nuire à la qualité du sommeil ou favoriser le développement de diabète de type 2. Une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Toronto vient de confirmer cette recommandation. Selon ces travaux, plus les enfants passent de temps devant les écrans, plus ils prennent du retard dans l’apprentissage du langage.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi près de 900 enfants, âgés de 6 mois à deux ans, avec leurs parents, de 2011 à 2015. Ils ont ainsi pu constater qu’à 18 mois, 1 enfant sur 5 passait 30 minutes par jour devant des écrans. Plus précisément, pour chaque augmentation de 30 minutes de temps passé devant les écrans par jour, les chercheurs ont constaté un risque accru de 49 % de retard de la parole.

Un lien entre le temps passé devant les écrans et les retards de langage

« Les nouvelles directives pédiatriques recommandent de limiter le temps passé devant les écrans pour les bébés et les tout-petits », pourtant « l’utilisation de smartphones et de tablettes avec de jeunes enfants est devenue assez courante », a déploré Catherine Birken, pédiatre à The Hospital for Sick Children (SickKids), qui a dirigé ces travaux. Selon elle, c’est la première fois qu’un lien est établi entre le temps passé devant les écrans et le retard de langage.

Ces résultats viennent confirmer les préconisations des autorités sanitaires, notamment de l’American Academy of Pediatrics, qui avance qu’il est préférable d’interdire l’utilisation de tout type d’écrans chez les enfants de moins de 18 mois. De nouvelles recherches seront nécessaires pour comprendre en quoi l’exposition aux écrans peut conduire à des retards de développement.

 

Présidentielle américaine : des niveaux de langage de 6e à 10e année selon les candidats

Des chercheurs du Carnegie Mellon University’s Language Technologies Institute ont analysé le niveau de langage des candidats à la présidentielle américaine.

Maxine Eskenazi et Elliot Schumacher ont comparé la grammaire et le vocabulaire utilisés par des candidats au cours de leur campagne à des données sur la fréquence d’utilisation des constructions grammaticales et du vocabulaire à chaque niveau scolaire.

Cette analyse linguistique suggère, rapportent-ils, que les 5 candidats étudiés – les républicains Donald Trump, Ted Cruz et Marco Rubio (qui a depuis suspendu sa campagne) et les démocrates Hillary Clinton et Bernie Sanders – utilisent un langage plus simple à mesure que la campagne avance.

La plupart des candidats utilisent des mots et une grammaire typiques des élèves de 6e à 8e année. Trump a tendance à être dernier, avec un niveau juste au-dessous de la 6e année. Comparativement, le président Bush employait un niveau de 5e année.

Les discours de Trump et Hillary Clinton présentent la plus grande variation, ce qui suggère, note Schumacher, qu’ils travaillent possiblement plus fort que les autres pour adapter leur niveau à des publics particuliers.

Une comparaison avec les présidents précédents montre que le président Lincoln les dépassait tous, utilisant une grammaire du niveau de la 11e année.

Pour ce qui est du vocabulaire, les discours des présidents passés et présent – Lincoln, Reagan, Bill Clinton, George W. Bush et Obama – étaient au moins du niveau de la 8e année, alors que ceux des candidats actuels vont de la 7e année pour Trump à la 10e année pour Sanders.

Psychomédia avec sources : Carnegie Mellon University.
Tous droits réservés

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La synergologie, qui interprète le langage du corps, est-elle une discipline scientifique ?

La synergologie est, selon le site officiel de la discipline, une « discipline scientifique de lecture du langage corporel » fondée par le français Philippe Truchet en 1996. Elle attiserait de plus en plus l’intérêt au Québec, « notamment chez des avocats, des juges et des policiers », selon des sources rapportées par les auteurs d’une analyse parue dans la Revue de psychoéducation.

Mais, elle ne respecte pas les principes fondamentaux de la démarche scientifique, expliquent Vincent Denault, Pierrich Plusquellec et Serge Larivée de l’Université de Montréal ainsi que Dany Plouffe de l’Université McGill. Il s’agit d’une pseudoscience.

Par exemple, des partisans affirment avoir « validé » – en marge de la science – plusieurs centaines de gestes, qui constituent un « Lexique corporel », auxquels une signification peut être donnée. Toutefois, à la connaissance des auteurs, la fidélité et la validité de ce lexique n’ont pas été démontrées, ce qui est pourtant « un passage obligé pour quiconque prétend avoir une approche scientifique. »

Les auteurs mettent en évidence « diverses stratégies utilisées par des tenants de la synergologie pour convaincre et faire taire les critiques : l’appel à l’autorité, le raisonnement circulaire, le défaut de lien avec d’autres disciplines scientifiques, l’utilisation d’anecdotes et de témoignages informels, et l’absence d’évaluation par les pairs. La liste n’aurait pas été complète sans y ajouter le détournement du vocabulaire scientifique. »

Plusieurs exemples illustrent les allégations et les pratiques de la synergologie.

De quoi s’inquiéter « notamment parce que des juges, des procureurs et des policiers – et d’autres professionnels en position d’autorité – ont eu recours à des tenants de la synergologie et pourraient s’appuyer sur des concepts pour le moins incertains, sinon carrément contraires au consensus scientifique ».

Langage : chassez le culturel il revient au galop

Des chercheurs chinois et américains ont montré de manière expérimentale que les personnes parlant une langue étrangère, même couramment, ont tendance à revenir à des penchants langagiers de leur idiome maternel. Le moindre stimuli évoquant leur culture natale.

Shu Zhang, étudiante chinoise à la Columbia Business School de New York, est en train de donner un exposé oral (en anglais, qu’elle parle couramment) lorsque, posant son regard sur son professeur (également chinois) elle se met à émailler involontairement son discours de mots en mandarin. Intriguée par ce phénomène, elle a récemment collaboré à une étude menée par l’équipe de Michael Morris, psychologue à Columbia et publiée dans la revue PNAS.

Les chercheurs ont demandé à des étudiants chinois séjournant aux États-Unis depuis moins d’un an de converser en anglais, via un écran d’ordinateur, avec un « interlocuteur » (ayant l’accent américain). Cependant, le personnage apparaissant sur l’écran était tantôt de race blanche, tantôt asiatique. L’équipe a alors observé les étudiants et surtout écouté leur conversation.

Il s’est avéré que dans ce derniers cas de figure (avec le personnage virtuel de race asiatique), les participants trouvaient la conversation plus « confortable », mais parlaient moins couramment en anglais, utilisant 11% de moins de mots par minute.

Raconte moi une histoire en anglais

« Il est ironique de constater que plus les bénévoles étaient à l’aise avec leur interlocuteur, moins ils parlaient couramment. C’est une chose à laquelle nous ne nous attendions pas » commente Shu Zhang. Pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’une adaptation intentionnelle (à leur vis-à-vis asiatique) les expérimentateurs ont demandé aux mêmes volontaires d’inventer et de raconter une histoire (en anglais) après avoir vu des images évoquant soit la culture chinoise, soit la culture américaine.

Là encore, les participants ont (…)
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