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Dangers de la lumière bleue des LED : conseils et recommandations de l’Anses

L’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement (Anses) a publié, le 14 mai, une mise à jour relative aux effets des LED (light-emitting diode, diode électroluminescente) sur la santé.

« L’Agence confirme la toxicité de la lumière bleue sur la rétine et met en évidence des effets de perturbation des rythmes biologiques et du sommeil liés à une exposition le soir ou la nuit à la lumière bleue, notamment via les écrans et en particulier pour les enfants. »

Dans un contexte de retrait des lampes traditionnelles (lampes à incandescence et lampes halogènes classiques) du marché de l’éclairage, les LED connaissent une expansion considérable en raison de leurs performances énergétiques efficaces, souligne l’Anses.

« L‘exposition de la population à la lumière bleue a fortement augmenté, notamment le soir avec des éclairages artificiels ou des écrans riches en lumière bleue. » En effet, « les LED peuvent émettre une lumière riche en courtes longueurs d’onde, dite “riche en bleu”, et un éclairage plus intense que d’autres sources lumineuses, ce qui peut induire des effets sur la santé de l’Homme comme sur l’environnement. »

Toxicité pour l’œil (la rétine)

Les nouvelles données scientifiques confirment la toxicité de la lumière bleue pour l’œil qui peut conduire à une baisse de la vue. « Elles montrent des effets phototoxiques à court terme liés à une exposition aiguë et des effets à long terme liés à une exposition chronique, qui augmentent le risque de survenue d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). »

Comment la lumière bleue des écrans peut causer la dégénérescence maculaire (menant à la cécité)

« Les éclairages domestiques à LED de type “blanc chaud” ne se distinguent pas des éclairages traditionnels et présentent un faible risque de phototoxicité. En revanche, d’autres types d’éclairage à LED tels que des lampes torches, des phares automobiles, des décorations ou des jouets, peuvent émettre des lumières particulièrement riches en bleu et appartenir au groupe de risque 2, mais ils ne sont pas couverts par la réglementation actuelle. »

Perturbation des rythmes biologiques et du sommeil

« Par ailleurs, l’expertise met en évidence qu’une exposition, même très faible, à de la lumière riche en bleu le soir ou la nuit, perturbe les rythmes biologiques et donc le sommeil.

L’Anses souligne que les écrans notamment d’ordinateurs, de smartphones et de tablettes constituent des sources importantes de lumière riche en bleu et les enfants et adolescents, dont les yeux ne filtrent pas pleinement la lumière bleue, constituent une population particulièrement sensible.  »

« L’expertise montre également qu’une forte proportion de lampes à LED présente des variations importantes de l’intensité lumineuse. Certaines populations telles que les enfants, adolescents et des professionnels, pourraient être plus sensibles aux effets potentiels induits par cette modulation de la lumière : maux de tête, fatigue visuelle, risque accidentel, etc. »

L’Anses émet une série de recommandations afin de limiter l’exposition de la population à la lumière riche en bleu.

  • Privilégier des éclairages domestiques de type « blanc chaud » (température de couleur inférieure à 3 000 K).

  • Limiter l’exposition des populations, et en particulier les enfants, à la lumière riche en bleu des écrans à LED (téléphones mobiles, tablettes, ordinateurs…) avant le coucher et pendant la nuit.

Réglementation En ce qui concerne le cadre réglementaire s’appliquant à tous les systèmes à LED, elle recommande en particulier de restreindre la mise à disposition des objets à LED auprès du grand public à ceux de groupe de risque photobiologique 0 ou 1, de limiter l’intensité lumineuse des phares des véhicules automobiles et de réduire au minimum le niveau de modulation temporelle de la lumière émise par toutes les sources lumineuses (éclairages, écrans, objets à LED).

« D’autre part, concernant les moyens de protection disponibles pour le grand public tels que les verres traités, les lunettes de protection ou les écrans spécifiques, l’Agence souligne que leur efficacité contre les effets sur la rétine de la lumière bleue est très variable.

Par ailleurs, leur efficacité pour la préservation des rythmes circadiens n’est pas prouvée aujourd’hui. L’Anses encourage l’établissement de normes définissant les critères de performance des équipements de protection vis-à-vis de la lumière bleue. »

Lunettes antilumière bleue : une efficacité décevante selon UFC-Que Choisir (vidéo)

Impact sur la biodiversité et l’environnement « Concernant l’environnement, les études disponibles portent principalement sur la lumière artificielle la nuit de façon générale et non spécifiquement sur les LED. Quel que soit l’écosystème étudié, les connaissances scientifiques montrent de façon convergente une augmentation de la mortalité et un appauvrissement de la diversité des espèces animales et végétales étudiées dans les milieux éclairés la nuit, y compris par des éclairages à LED. L’Agence recommande de renforcer la réglementation afin de limiter la pollution lumineuse, tout en veillant à assurer la sécurité des personnes. » Les ampoules LED pourraient être dommageables pour les yeux Pour plus d’informations sur la lumière bleue et la santé, voyez les liens plus bas. Psychomédia avec source : Anses. Tous droits réservés

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La toxicité des produits de protection intime évaluée par l’Anses

L’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’environnement (Anses) a publié, le 19 juillet, une évaluation de la sécurité des produits de protections intimes.

L’agence a été saisie par les ministères en charge de la Santé et de l’Économie afin d’évaluer la sécurité des protections intimes (tampons, serviettes hygiéniques, protège-slips et coupes menstruelles).

L’expertise a consisté à identifier les substances chimiques préoccupantes, réglementées ou non, susceptibles d’être présentes dans ces produits d’hygiène, puis d’en évaluer les risques sanitaires associés. Elle a également porté sur l’analyse du risque microbiologique associé au syndrome de choc toxique (SCT) menstruel.

Le communiqué de l’Anses précise :

« Des tests en laboratoire ont révélé la présence de diverses substances chimiques en très faible concentration et sans dépassement des seuils sanitaires. L’Anses ne met pas en évidence de risque lié à la présence de ces substances. La majorité de ces substances proviendraient de la contamination des matières premières ou des procédés de fabrication.

L’Anses recommande donc aux fabricants d’améliorer la qualité des matières premières et de réviser certains procédés de fabrication afin d’éliminer ou, à défaut, de réduire autant que possible, la présence de ces substances, en particulier celles présentant des effets “cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques” (CMR), perturbateurs endocriniens ou sensibilisants cutanés.

D’autre part, il n’existe pas de réglementation spécifique encadrant la composition, la fabrication ou l’utilisation des produits de protection intime. L’Anses recommande l’élaboration d’un cadre réglementaire plus restrictif au niveau européen afin de limiter la présence de ces substances chimiques et soutient notamment, dans le cadre du règlement REACh, un projet de restriction des substances CMR dans les produits d’hygiène féminine. »

« Le syndrome de choc toxique (SCT) menstruel représente le principal risque microbiologique lié au port de protections intimes internes (tampon et coupe menstruelle). La toxine bactérienne TSST-1 produite par le staphylocoque doré (Staphylococcus aureus) peut entrainer la survenue d’un syndrome de choc toxique menstruel qui, bien que rare, peut avoir de graves complications. »

« L’expertise montre que le risque de développer un SCT menstruel augmente avec une utilisation prolongée d’une protection interne et/ou l’utilisation d’une protection d’une capacité d’absorption plus forte que nécessaire. A noter que les protections intimes externes (serviettes, protège-slips) n’ont jamais été impliquées dans les cas recensés de SCT menstruels.

Aussi, l’Anses recommande de renforcer l’information des professionnels de santé et des femmes sur cette maladie et ses symptômes. Elle préconise également que tous les fabricants affichent des indications claires relatives à ce risque sur les emballages et les notices d’utilisation des produits de protections intimes internes.

Afin de limiter le risque de SCT menstruel, l’Anses rappelle aux utilisatrices la nécessité de respecter les recommandations d’utilisation propres à chaque protection, en particulier celles sur le temps de port des tampons et des coupes. Il est également recommandé d’utiliser un tampon uniquement pendant les règles et de le choisir avec un pouvoir absorbant adapté au flux menstruel afin de le changer régulièrement. »

L’Anses rappelle aussi « l’importance du respect des règles d’hygiène de base concernant l’utilisation de protections intimes, et notamment l’importance de se laver les mains avant et après le changement de protections intimes ».

Psychomédia avec source : Anses.
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Aspartame : l’Anses publie sa contribution

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) publie aujourd’hui sa contribution à la consultation organisée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments sur son projet d’avis relatif à la réévaluation de l’Aspartame (E951) en tant qu’additif alimentaire. Un groupe d’expertise collective d’urgence (GECU), composé d’experts toxicologues, épidémiologistes et spécialistes de la nutrition a été créé afin de répondre à cette demande dans les délais fixés.

Le rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (en anglais European Food Safety Authority, EFSA) développe les aspects génotoxiques du méthanol. En revanche, le GECU considère que les effets neurologiques potentiels de l’aspartame et de ses métabolites, point important à considérer dans l’évaluation des risques immédiats ou retardés lors d’une exposition foetale, mériteraient d’être plus détaillés. La multiplicité des substances pouvant être impliquées et des cibles cellulaires, de même que la possibilité de nombreuses interactions doivent également être considérées.

La contribution de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail souligne l’ampleur du travail réalisé par l’Autorité européenne de sécurité des aliments tout en soulevant certaines questions importantes. Celles-ci concernent notamment l’opportunité d’intégrer un facteur d’incertitude supplémentaire dans le calcul de la dose journalière admissible de l’Aspartame (DJA) et la pertinence du choix de certaines données de toxicité humaine pour évaluer le caractère protecteur de l’actuelle DJA.

AspartameL’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail doit exposer et discuter son analyse avec les experts de l’Autorité européenne de sécurité des aliments lors d’une réunion programmée en avril.

Par ailleurs, l’Agence travaille également sur la question des bénéfices et des risques nutritionnels (effets sur le poids, l’occurrence de diabète,…) de l’ensemble des édulcorants intenses. Pour ce faire, elle a mis en place un collectif d’expert qui doit finaliser ses travaux en décembre 2013.

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