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La lavande possède aussi des vertus anxiolytiques

La lavande possède aussi des vertus anxiolytiques

Le 2 novembre 2018

L’odeur de lavande est bien relaxante, selon une nouvelle étude publiée dans la revue Frontiers in Behavioral Neuroscience.

La lavande aurait les mêmes propriétés apaisantes que les benzodiazépines

La lavande est déjà connue pour apporter une bonne odeur dans les maisons (dans les placards au milieu du linge, mais aussi dans le bain…). Un des composés volatils de cette fleur aurait, selon une nouvelle étude, les mêmes propriétés apaisantes que le Valium, mais sans les effets secondaires de ce médicament et surtout, sans le risque de dépendance. 

Ces travaux scientifiques publiés dans la revue Frontiers in Behavioral Neuroscience prouvent que la lavande agit sur le même neurotransmetteur que les médicaments de la classe des benzodiazépines (anxiolytiques, somnifères) tels que l’alprazolam (Xanax), le bromazépam (Lexomil), le diazépam (Valium)…

La lavande pour améliorer la qualité du sommeil

L’étude montre aussi, pour la première fois, qu’à la différence des benzodiazépines, le linalol doit donc être senti et non absorbé, via les voies respiratoires, dans la circulation sanguine pour exercer ses effets calmants. 

En outre, d’autres travaux ont montré que la diffusion d’huile essentielle pouvait améliorer la qualité du sommeil. D’une manière générale, l’exposition à l’huile essentielle de lavande entraîne une amélioration de l’humeur et un effet relaxant tout en maintenant un esprit alerte.

Marie-Eve Wilson-Jamin

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La lavande calme l’anxiété en agissant sur la même cible que le Xanax et les autres benzodiazépines

L’odeur de lavande est relaxante, confirme une nouvelle étude publiée dans la revue Frontiers in Behavioral Neuroscience.

Et ce, en agissant sur le même neurotransmetteur que les médicaments de la classe des benzodiazépines (anxiolytiques, somnifères) tels que l’alprazolam (Xanax), le bromazépam (Lexomil), le diazépam (Valium)…

L’étude montre aussi, pour la première fois, qu’à la différence des benzodiazépines, le linalol, un composé odorant volatil présent dans les extraits de lavande, ainsi que de plusieurs autres plantes aromatiques, doit être senti et non absorbé, via les voies respiratoires, dans la circulation sanguine pour exercer ses effets calmants.

« De nombreuses études confirment aujourd’hui les puissants effets relaxants du linalol, un alcool parfumé présent dans les extraits de lavande », indiquent les auteurs. Cependant, la nature anxiolytique de l’odeur du linalol, c’est-à-dire ses sites d’action cérébraux, ainsi que son action potentielle sur le système olfactif n’ont pas été étudiées en profondeur.

Il est généralement considéré que l’absorption dans la circulation sanguine par les voies respiratoires entraîne des effets directs sur les récepteurs de cellules cérébrales tels que des récepteurs du neurotransmetteur GABA qui sont la cible des médicaments benzodiazépines.

Hideki Kashiwadani de l’Université Kagoshima (Japon) et ses collègues ont mené des travaux avec des souris pour vérifier si c’est l’odeur du linalol – c’est-à-dire la stimulation des neurones olfactifs qui déclenche la relaxation.

Comme dans les études précédentes, ils ont constaté, en observant le comportement des souris, que l’odeur de linalol a un effet anxiolytique. Et ce, sans perturbation de leurs mouvements. Ce qui contraste avec les benzodiazépines et les injections de linalol, dont les effets sur le mouvement sont similaires à ceux de l’alcool.

Cependant, il n’y avait pas d’effet anxiolytique chez les souris dont les neurones olfactifs avaient été détruits, ce qui indique que la relaxation était déclenchée par des signaux olfactifs évoqués par l’odeur du linalol.

De plus, l’effet anxiolytique a disparu lorsque les souris ont été prétraitées au flumazénil qui bloque les récepteurs A du GABA, ce qui indique que l’effet de l’arôme de lavande exerce son effet par le bais de ces récepteurs, tout comme les benzodiazépines. (Liste des benzodiazépines – anxiolytiques et somnifères – commercialisées en France)

« Combinés, ces résultats suggèrent que le linalol n’agit pas directement sur les récepteurs GABA-A comme le font les benzodiazépines, mais qu’il les active via les neurones olfactifs du nez afin de produire ses effets relaxants », explique Kashiwadani.

« Notre étude ouvre aussi la possibilité que la relaxation observée chez des souris nourries avec du linalol ou ayant reçu une injection puisse en fait être due à l’odeur du composé émis dans leur respiration expirée. »

« Des études similaires sont donc nécessaires pour établir les cibles, l’innocuité et l’efficacité du linalol administré par différentes voies, avant de passer à des essais chez des humains. »

« Ces résultats nous rapprochent néanmoins de l’utilisation clinique du linalol pour soulager l’anxiété – en chirurgie par exemple, où le prétraitement avec des anxiolytiques peut réduire le stress préopératoire et ainsi aider à placer les patients sous anesthésie générale plus facilement. »

Pour plus d’informations sur la lavande et la santé, sur les huiles essentielles, l’aromathérapie voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Frontiers, Frontiers in Behavioral Neuroscience.
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Plusieurs huiles essentielles contiennent des perturbateurs endocriniens

Une étude apporte des preuves supplémentaires d’un lien soupçonné entre une croissance mammaire anormale chez les jeunes garçons – appelée gynécomastie prépubère – et une exposition régulière à l’huile de lavande et de théier, en montrant que les principales substances contenues dans ces huiles essentielles courantes agissent comme des perturbateurs du système endocrinien.

Ces résultats sont présentés au congrès annuel de l’Endocrine Society.

La lavande et l’huile d’arbre à thé sont parmi les huiles essentielles qui sont devenues populaires aux États-Unis comme médecines alternatives, pour l’aromathérapie ainsi que pour l’hygiène personnelle et le nettoyage.

Divers produits de consommation contiennent de l’huile de lavande et d’arbre à thé, dont des savons, des lotions, des shampooings, des produits coiffants, de l’eau de Cologne et des détergents à lessive.

Les huiles essentielles sont considérées comme sûres, dit J. Tyler Ramsey du National Institute of Environmental Health Sciences (NIEHS) américain. « Elles devraient cependant être utilisées avec prudence, car elles contiennent certaines substances qui sont des perturbateurs endocriniens potentiels. »

Les perturbateurs du système endocrinien sont des substances présentes dans l’environnement qui interfèrent avec les hormones et leurs actions dans le corps.

La gynécomastie masculine survenant avant la puberté est relativement rare, mais un nombre croissant de cas ont été signalés comme coïncidant avec une exposition topique à l’huile de lavande et l’huile d’arbre à thé, rapporte-t-il. Cet état disparaissait après que les produits cessaient d’être utilisés.

Les chercheurs du NIEHS, incluant Kenneth Korach, coauteur de la nouvelle étude, ont déjà montré en laboratoire que les huiles de lavande et de théier ont des propriétés œstrogéniques (semblables aux œstrogènes) et des activités anti-androgéniques (semblables aux inhibiteurs de testostérone), ce qui signifie qu’elles concurrencent ou entravent les hormones qui contrôlent les caractéristiques masculines, et qu’elles peuvent ainsi affecter la puberté et la croissance.

Parmi les centaines de substances chimiques qui composent les huiles de lavande et d’arbre à thé, les chercheurs ont sélectionné huit composants qui sont communs et dont l’inclusion dans les huiles est obligatoire.

Au moyen d’expériences in vitro (en éprouvette), ils ont appliqué ces substances à des cellules humaines pour mesurer les changements des gènes des récepteurs d’œstrogènes et d’androgènes et de l’expression de ces gènes.

Les propriétés œstrogéniques et anti-androgéniques de ces substances variaient d’élevées à faibles. Les changements constatés étaient compatibles avec les conditions hormonales qui stimulent la gynécomastie chez les garçons prépubères.

Un sujet de préoccupation, indique Ramsey, est que plusieurs des substances testées apparaissent dans au moins 65 autres huiles essentielles.

Les huiles essentielles sont disponibles sans ordonnance et ne sont pas réglementées par la Food and Drug Administration des États-Unis, souligne-t-il. Ainsi, le public devrait être au courant de ces résultats et considérer toutes les données avant de décider d’utiliser des huiles essentielles.