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Quel impact de la légalisation du cannabis sur la consommation des adolescents ?

L’impact de la légalisation du cannabis récréatif sur la consommation des adolescents dépend s’ils consommaient ou pas avant la légalisation, selon une étude de l’Oregon Research Institute publiée dans la revue Psychology of Addictive Behaviors.

Dans l’état américain de l’Oregon, la vente légale de cannabis récréatif à des personnes de plus de 21 ans a débuté en octobre 2015. La légalisation n’est pas uniformisée dans l’État car chaque comté peut autoriser ou non la vente.

Julie C. Rusby et ses collègues ont analysé les résultats d’une enquête menée auprès des adolescents de 8e et 9e années de 11 écoles secondaires rurales et de banlieues de 7 districts scolaires de l’Oregon. Ils ont aussi questionné les parents sur leur propre consommation.

Dans les comtés où le cannabis a été légalisé, il n’y a eu aucun changement important dans le nombre de jeunes qui en consommait, mais une augmentation de la fréquence de consommation chez ceux qui en consommaient déjà.

Ceux qui consommaient déjà en 8e année ont augmenté leur consommation de 26 % après la légalisation, alors qu’ils étaient en 9e année, comparativement aux élèves de 9e année de l’année avant la légalisation.

La consommation des adolescents déjà initiés au cannabis a également augmenté dans les communautés n’ayant pas légalisé le cannabis.

Il n’y avait pas d’impact de la légalisation sur la consommation des parents.

Les chercheurs recommandent que des campagnes de prévention éduquent les jeunes sur les risques liés à la consommation de cannabis pendant que leur cerveau est encore en développement, et renforcent les capacités et les ressources des parents pour qu’ils puissent discuter du cannabis avec leurs enfants adolescents.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Oregon Research Institute, Psychology of Addictive Behaviors.
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Légalisation du cannabis : l’association des psychiatres alerte sur les risques pour la santé mentale des jeunes (Canada)

À l’occasion du dépôt par le gouvernement fédéral canadien du projet de loi C-45 légalisant le cannabis au plus tard le 1er juillet 2018, l’

 ».

« Des données scientifiques fiables montrent que la consommation précoce et régulière de cannabis est susceptible d’avoir une incidence sur la cognition, comme la mémoire, l’attention, l’intelligence et la capacité de traiter des pensées et des expériences », explique le président de l’APC, le Dr Renuka Prasad.

« Elle peut aussi accroître le risque de développer un trouble psychotique primaire ainsi que d’autres problèmes de santé mentale, comme la dépression chez les personnes déjà vulnérables à ces maladies.

La recherche révèle que le cerveau humain continue de se développer jusqu’à l’âge de 25 ans environ ; c’est pourquoi les psychiatres craignent que la consommation régulière de cannabis avant cet âge ait une influence négative sur le processus de maturation normal du cerveau. »

Pour cette raison, l’APC (…) recommande que la consommation de cannabis avant l’âge de 21 ans soit illégale et que la législation prévoit des restrictions quant à la quantité et à la teneur en THC permises avant l’âge de 25 ans.

« Le cannabis à forte teneur en tétrahydrocannabinol (THC) peut entraîner une détérioration cognitive importante ou des problèmes de santé mentale graves, y compris l’aggravation du trouble panique et d’autres troubles anxieux, affirme le Dr Phil Tibbo, l’auteur principal de la déclaration de principes et membre du comité de recherche de l’APC. Il est aussi le chef du Programme de détection précoce de la psychose de la Nouvelle-Écosse ».

Selon l’APC, la législation doit tenir compte du besoin de sensibiliser les jeunes et les jeunes adultes sur les effets que la consommation précoce de cannabis peut avoir sur le développement du cerveau.

« La déclaration de principes a reçu l’appui de l’Académie canadienne de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, l’Académie canadienne de psychiatrie gériatrique, l’Académie canadienne de psychiatrie et l’Académie canadienne de médecine psychosomatique. »

Détails sur les « données probantes » et les recommandations dans la déclaration de principes de l’APC : « Les répercussions de la légalisation du cannabis sur les jeunes et les jeunes adultes ».

Sevrage du cannabis : symptômes et critères diagnostiques du DSM-5

Pour plus d’informations sur le cannabis et la santé mentale, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : APC.
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Légalisation de la MDMA, la petite musique qui monte

Ce débat apparemment impossible affleure depuis quelques mois face à une interdiction jugée contre-productive.

Tout le monde sait bien, au fond, que la question du cannabis est réglée. Le mouvement vers sa légalisation est enclenché et plus rien ne semble pouvoir l’arrêter. Un par un, les États américains autorisent le cannabis. L’Uruguay en expérimente la vente libre. En Italie, un projet de loi est sur la table. L’Allemagne réfléchit. La France finira par s’y mettre.

Le dossier du cannabis refermé, quelle sera la nouvelle frontière? S’il y en a une, quelle sera la prochaine drogue sur la liste? Et si c’était la MDMA? Depuis sa prohibition en 1985, qui avait fait l’objet d’un vif débat médical aux Etats-Unis, la question de la légalisation de la MDMA est absolument taboue. Mais l’impossible débat affleure depuis quelques mois. 

Un shop d’ecstasy (cachets de MDMA) a ouvert à Amsterdam en mai pour porter le débat sur la légalisation sur la place publique. La drogue était factice mais le buzz mondial. L’activiste américain Emanuel Sferios a récolté plus de 50.000 dollars sur Indiegogo pour financer un documentaire sur la légalisation, MDMA The Movie. Un éminent urgentiste néo-zélandais a appelé publiquement en juin à légaliser la substance, terrorisé de voir débarquer dans son service des jeunes ayant consommé des substituts plus dangereux.

«Aucune bonne raison de criminaliser l’usage de la MDMA»

Un pharmacien australien a publié en juin un article dans le Journal of Law and Medicine réclamant aussi une légalisation. Joshua Donelly estime que l’interdiction de la MDMA est contre-productive et même irrationnelle:

«L’évaluation des risques liés aux drogues est le moyen le plus rationnel pour déterminer le statut légal d’une substance. Les éléments dont nous disposons suggèrent que, comparé aux autres drogues, la MDMA présente un niveau faible de risques pour la plupart des usagers et cause des dégâts (…) Lire la suite sur Slate.fr

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Une élue écologiste réclame la légalisation du suicide assisté

Une élue écologiste du Nord-Pas-de-Calais relance le débat sur l’euthanasie en révélant le suicide de sa mère, atteinte d’un cancer en phase terminale, et réclame « la légalisation du suicide assisté ».

Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) doit rendre lundi les conclusions de la « Conférence citoyenne sur la fin de la vie » organisée à la demande de François Hollande, qui entend légiférer sur l’euthanasie après la loi Leonetti de 2005.

Sandrine Rousseau, porte-parole nationale d’Europe Ecologie-les Verts (EELV) et vice-présidente de la région Nord-Pas-de-Calais, explique sur son blog et dans une interview à « La Voix du Nord » comment elle a respecté la volonté de sa mère et assisté avec son père à son suicide et à son agonie.

« Rien de tout cela n’a été digne en réalité. Ni pour elle, contrainte à l’indignité de devoir mourir devant sa fille et son mari, de se vider, d’étouffer, d’agoniser en mille et une souffrances. Ni pour nous, ses proches, contraints de subir une des plus dures épreuves qu’il nous ait été donné de traverser. Alors oui, mourir dans la dignité a un véritable sens », écrit-elle.

Dans « La Voix du Nord », elle raconte la prise de médicaments et l’attente interminable, les heures d’agonie et de souffrance, pour sa mère, son père et elle.

« Elle, mon père et moi, nous aurions tous aimé que cela se passe à l’hôpital, paisiblement. Elle voulait juste que sa souffrance s’arrête », témoigne-t-elle.

« Je sais que je peux être poursuivie pour non-assistance à personne en danger (…). Que l’agonie de ma mère serve à faire avancer le débat. Je milite pour la légalisation du suicide assisté », dit-elle.