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Ne pas prendre de décisions importantes avec l’estomac vide (étude)

Il est bien connu que faire les courses avec l’estomac vide est une mauvaise idée.

Une étude publiée dans la revue Psychonomic Bulletin & Review montre qu’il pourrait aussi être préférable d’éviter de prendre des décisions importantes concernant le futur le ventre vide.

Afin de vérifier si cet effet pouvait être généralisé au-delà des décisions alimentaires, Benjamin Vincent et Jordan Skrynka du département de psychologie de l’Université Dundee (Écosse) ont mené cette étude avec 50 participants.

Alors qu’ils avaient mangé normalement ou alors qu’ils avaient sauté un repas, les participants devaient choisir des récompenses hypothétiques plus modestes qu’ils recevraient immédiatement ou plus importantes qu’ils recevraient plus tard. Ces récompenses étaient alimentaires, financières ou d’autres types.

La faim rendait les participants plus impatients et plus susceptibles de se contenter d’une petite récompense, même pour celles sans rapport avec la nourriture.

Ils étaient normalement prêts à attendre 35 jours pour doubler la récompense, mais lorsqu’ils avaient faim, ce nombre tombait à 3 jours.

Ce qui suggère, concluent les chercheurs, qu’une réticence à reporter la gratification pourrait se répercuter sur divers types de décisions, tels que les décisions financières et interpersonnelles.

« C’est un aspect du comportement humain qui pourrait être exploité par les spécialistes du marketing, de sorte que les gens ont besoin de savoir que leurs préférences peuvent changer lorsqu’ils ont faim. » (10 caractéristiques psychologiques exploitées par le marketing)

« Supposons que vous alliez parler à un conseiller en régimes de retraite ou à un conseiller hypothécaire – en le faisant alors que vous avez faim, vous pourriez vous préoccuper un peu plus de la satisfaction immédiate au détriment d’un avenir potentiellement plus rose », illustre Benjamin Vincent.

« Ce travail s’inscrit dans le cadre d’un effort plus vaste en psychologie et en économie comportementale visant à identifier les facteurs qui influencent les prises de décisions. Cela peut aider à prévoir et atténuer les effets de la faim, par exemple, laquelle peut détourner la prise de décision des objectifs à long terme. »

Pour plus d’informations sur l’impulsivité des décisions, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : University of Dundee.
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Cancer de l’estomac : une bactérie dans le viseur des chercheurs

Cancer de l’estomac : une bactérie dans le viseur des chercheurs

Le 22 août 2018.

90% des cancers de l’estomac sont provoqués par une bactérie. Reste à savoir qui est infecté. Un enjeu de santé publique très important dans certains pays.

Une bactérie responsable de nombreux cancers

La bactérie Helicobacter pylori serait responsable de près de 90% des cancers de l’estomac. Une bactérie qui se développerait dans notre organisme sans manifester sa présence par un symptôme particulier. « L’association démontrée entre infection par H. pylori et cancer gastrique est aussi forte que celle entre tabac et cancer du poumon », note le Pr Tamara Matysiak-Budnik, gastro-entérologue et cancérologue au CHU Nantes, dans les colonnes du Figaro.

Pour rappel, le cancer de l’estomac est le 4e cancer le plus fréquent. Il représente cependant aujourd’hui seulement 3% des cancers. C’est un cancer très agressif car il est souvent détecté à un stade avancé : l’âge moyen du diagnostic de ce cancer est de 71 ans chez l’homme et de 74 ans chez la femme. Or, plus on le découvre tard, plus il est difficile à traiter. En France, de 6.000 à 7.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, et 4.500 patients en meurent.

Certains pays plus touchés que d’autres

Il faut cependant noter qu’en France le nombre de personnes infectées par cette bactérie Helicobacter pylori n’est pas très important. Ce qui n’est pas le cas en Afrique : 20 à 30% des personnes infectées en France, contre 80% en Afrique. Il s’agit donc d’une urgence sanitaire. L’Asie de l’Est, le Japon, la Corée, la Chine mais également l’Amérique du Sud seraient également fortement touchés.

« L’éradication par antibiotiques de l’infection à H. pylori guérit et fait régresser les gastrites superficielles et la plupart des gastrites atrophiques, prévenant ainsi le cancer de l’estomac », ajoute le Pr Tamara Matysiak-Budnik dans le Figaro. Un dépistage des populations les plus touchées par cette bactérie paraît donc urgent car c’est l’unique moyen de stopper sa prolifération. 

Marine Rondot

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Obésité et prévention du cancer de l’estomac

Quatre brochures sur la prévention du cancer de l’estomac viennent d’être publiées par l’Institut National du cancer (InCa). Une brochure est destinée aux patients et trois autres aux professionnels de santé (généralistes, gastro-entérologues, oncologues médicaux et chirurgiens digestifs).

Le cancer de l’estomac est responsable de plus de 4 400 décès par an en France. En 2011, près de 6 500 nouveaux cas ont été diagnostiqués. 80% de ces cancers sont dus à l’infection par Helicobacter pylori. Cette infection toucherait 20 à 50% de la population mais n’induit le développement d’un cancer que dans 1% des cas. Après infection, certaines personnes ont plus de risques que d’autres de développer un cancer de l’estomac (c’est le cas des parents au 1er degré d’un patient ayant eu un cancer de l’estomac).

En 2011, on a diagnostiqué 6 438 nouveaux cas de cancers de l’estomac en France. Environ 80% des cancers de l’estomac sont dus à l’infection par Helicobacter pylori. Cette infection toucherait en France 20 à 50% de la population mais n’induit le développement d’un cancer que dans 1% des cas. Après infection, certaines populations apparaissent plus à risque que d’autres de développer un cancer de l’estomac.

Les brochures mises en ligne par l’Institut national du cancer rappellent l’intérêt de la démarche de prévention du cancer de l’estomac qui repose sur la recherche et le traitement de l’infection par la bactérie Helicobacter pylori.

Les brochures adressées aux gastroentérologues et aux médecins généralistes précisent quelles sont les populations à risque de cancer de l’estomac pour lesquelles il est nécessaire de mettre en place une démarche de prévention spécifique et détaillent les étapes de cette prise en charge : recherche de l’infection, traitement de l’infection puis contrôle indispensable de l’efficacité de l’éradication de la bactérie.

Cancer de l'estomacCelle diffusée aux oncologues médicaux et chirurgiens digestifs rappelle que la recherche et le traitement de l’infection à Helicobacter pylori doit être systématique chez les proches (enfants, frères/sœurs, parents) d’un patient atteint de cancer de l’estomac. Elle souligne également l’importance de l’éradication de cette bactérie chez les patients atteints de cancer de l’estomac ayant été traités par gastrectomie partielle pour réduire le risque de survenue d’un second cancer.

Enfin, les professionnels de santé pourront remettre à leurs patients atteints de cancer de l’estomac un dépliant afin qu’ils sensibilisent leurs proches à cette démarche de prévention.

Ces documents d’information ont été élaborés par l’Institut National du cancer (INCa), en collaboration avec la Société nationale française de gastroentérologie (SNFGE), la Société française d’endoscopie digestive (SFED), l’Association nationale des hépato-gastroentérologues des hôpitaux généraux (ANGH), le Club de réflexion des cabinets et groupes d’hépato-gastroentérologie (CREGG), la Fédération francophone de la cancérologie digestive (FFCD), le Groupe d’études français des Helicobacters (GEFH) ainsi que le Centre national de référence des Campylobacters et Hélicobacters (CNRCH) et avec la participation du collège de médecine générale (CMG).

L’Agence sanitaire et scientifique de référence dédiée au cancer, l’Institut national du cancer stimule, soutient et met en œuvre une politique coordonnée de lutte contre la maladie. Créé par la loi de santé publique du 9 août 2004, l’INCa regroupe un peu plus de 150 collaborateurs en quatre entités opérationnelles : Recherche et innovation, Santé publique et soins, Recommandations et qualité de l’expertise, Communication et information.

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