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Les bénéfices de lever des poids quelques minutes par semaine

Pour améliorer la santé cardiovasculaire, la plupart des gens pensent à la course ou à d’autres activités cardio, mais lever des poids quelques minutes par semaine est tout aussi bon pour le cœur et il y a d’autres avantages, selon les auteurs d’une étude publiée dans la revue

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Duck-chul Lee, professeur de kinésiologie à l’Iowa State University, et ses collègues ont analysé des données concernant près de 13 000 personnes âgées de 47 ans en moyenne et suivies pendant 10 ans.

Ils ont mis en relation les données portant sur l’exercice et les événements cardiovasculaires tels que les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ainsi que les décès et toutes causes. Les exercices de résistance réduisaient tous ces risques.

Lever des poids moins d’une heure par semaine réduisait le risque de crise cardiaque ou d’AVC de 40 à 70 %. Passer plus d’une heure dans la salle de musculation n’apportait aucun avantage supplémentaire, ont constaté les chercheurs.

« Les gens peuvent penser qu’ils ont besoin de passer beaucoup de temps à soulever des poids, mais seulement deux séries de moins de 5 minutes sur un banc d’exercice peuvent être efficaces », souligne le chercheur.

Les résultats montrent que les bienfaits de l’entraînement musculaire sont indépendants du jogging, de la marche ou d’autres activités aérobiques. En d’autres termes, lever des poids, même sans faire d’exercice aérobique, réduit le risque cardiovasculaire.

« Ces résultats sont encourageants, mais les gens vont-ils intégrer ce type d’exercice à leur mode de vie ? »

Les chercheurs reconnaissent que, contrairement à l’activité aérobique, l’exercice de résistance n’est pas aussi facile à intégrer dans la routine quotidienne. Les gens peuvent davantage se déplacer en se rendant au bureau à pied ou à bicyclette ou prendre des marches, mais il y a peu d’activités naturelles associées au fait de soulever des poids, souligne Lee.

Pour ces raisons, il estime qu’une adhésion à un gymnase pourrait être bénéfique. Non seulement un gymnase offre-t-il plus d’options pour l’exercice de résistance, mais dans une étude précédente, les gens ayant un abonnement au gym faisaient plus d’exercice, a-t-il observé dans une étude précédente.

En utilisant le même ensemble de données, Lee et ses collègues ont examiné la relation entre l’exercice de résistance et le diabète ainsi que l’hypercholestérolémie. Les deux études, publiées dans la revue Mayo Clinic Proceedings, ont montré que l’exercice de résistance réduisait les risques.

Moins d’une heure d’exercice de résistance hebdomadaire (par rapport à l’absence d’exercice de résistance) était associée à un risque réduit de 29 % de développer un syndrome métabolique, lequel augmente le risque de maladie cardiaque, d’AVC et de diabète. Le risque d’hypercholestérolémie était réduit de 32 %. Les résultats des deux études étaient également indépendants de l’exercice aérobique.

« Le muscle est la centrale énergétique pour brûler les calories. Le renforcement musculaire aide à bouger les articulations et les os, mais il y a aussi des avantages métaboliques. Je ne pense pas que ce soit assez apprécié », dit-il. « Si vous développez des muscles, même si vous n’êtes pas actif en aérobie, vous brûlez plus d’énergie. Cela aide aussi à prévenir l’obésité et procure divers bienfaits à long terme. »

Pour plus d’informations sur l’activité physique et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Iowa State University, Medicine & Science in Sports & Exercise.
Tous droits réservés.

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Travail assis : à quels intervalles se lever pour éviter la baisse nocive d’afflux sanguin au cerveau

La position assise prolongée nuit à la circulation sanguine périphérique, mais ses effets sur la circulation cérébrale sont inconnus, rapportent les auteurs d’une étude publiée dans le Journal of Applied Physiology.

Une diminution du débit sanguin et de fonction sanguine cérébrovasculaire est associée à une diminution du fonctionnement cognitif et à un risque accru de maladies neurodégénératives, soulignent-ils.

Afin de vérifier si la fonction sanguine cérébrale est affectée par la position assise, Sophie E Carter de la Liverpool John Moores University et ses collègues ont mené une étude avec 15 hommes, des travailleurs de bureau âgés en moyenne de 35 ans, qui lors de 3 journées distinctes, devaient :

  1. être assis pendant 4 heures sans interruption ;
  2. être assis pendant 4 heures avec des pauses de marche d’intensité légère de 2 minutes toutes les 30 minutes ;
  3. être assis pendant 4 heures avec des pauses de marche d’intensité légère de 8 minutes toutes les 2 heures.

La position assise prolongée et ininterrompue réduisait le débit sanguin cérébral, mais cet effet était compensé avec les pauses de marche de courte durée aux 30 minutes.

L’augmentation de l’afflux sanguin entraînée par une marche aux 2 heures était insuffisante pour compenser les effets de la position assise.

Pensez à régler votre ordinateur ou votre téléphone pour qu’il émette un bip toutes les demi-heures et levez-vous, suggère la chercheure. Promenez-vous dans le hall d’entrée, prenez l’escalier pour visiter les toilettes à un étage au-dessus ou au-dessous du vôtre, ou faites quelques tours de votre bureau. « Votre cerveau vous remerciera peut-être dans des années, quand vous ne serez plus attaché à cette chaise de bureau », suggère le New York Times.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Journal of Applied Physiology, New York Times.
Tous droits réservés.

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Les Français aiment de plus en plus se lever tôt !

Le 20 mai 2016.

D’après une récente étude menée par l’Inserm, les Français seraient de plus en plus nombreux à aimer se lever tôt, voire très tôt ! Certains n’hésitent pas à avancer leur réveil le matin d’une heure ou deux, pour s’adonner à leurs activités préférées.

Les Français manquent-ils de temps ?

Si vous n’avez pas le temps de faire ce que vous voulez le soir, peut-être devriez-vous essayer de vous réveiller plus tôt le matin pour vous adonner à vos activités préférées ! Aux États-Unis, les lèves-tôt sont de plus en plus nombreux : il semblerait même que cela devienne une tendance à la mode, parmi les personnes souhaitant réussir leur journée.

Ces lève-tôt, on les appelle des « morningophiles » de l’autre côté de l’Atlantique. Ils prônent les vertus d’un réveil très matinal, pour réaliser ce qu’ils n’ont pas le temps de faire, le reste de la journée. Certains profiteront de ce moment calme par exemple pour cuisiner. Tandis que d’autres préféreront méditer, courir ou encore lire.

Quels effets sur l’organisme ?

À l’Inserm, des chercheurs se sont penchés sur la question du sommeil, et particulièrement sur le fait de s’obliger à se lever très tôt, au risque de modifier son rythme naturel. On peut en effet se demander si cette méthode est efficace pour tous, sachant que nous ne sommes pas égaux face au sommeil. Alors que certains auront besoin de leurs huit heures de sommeil pour se sentir bien, d’autres n’auront en effet aucun mal à se limiter à cinq ou six heures par nuit et malgré cela, continuer à être efficace.

Mais alors, en quoi cette méthode peut-elle être véritablement bénéfique ? À écouter certains adeptes, se lever très tôt permet essentiellement de se ressourcer, au calme, avant de se plonger dans le tumulte de la journée. Reste à savoir si au final, ces mêmes personnes ne repoussent pas toujours plus loin leurs limites, au risque de dérégler totalement leur horloge interne et de souffrir, à la longue de troubles du sommeil.

À lire aussi : Fatigue au réveils, causes et remèdes

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Les souris gestantes devraient lever le pied sur le café

Nous connaissons tous le syndrome d’alcoolisme fœtal. Nul ne peut en revanche dire ce qu’il en est de la nocivité des consommations réduites et épisodiques de boissons alcooliques par la femme enceinte. Qu’en est-il du café? Telle est la problématique dans laquelle s’inscrit le travail d’une équipe de l’Inserm qui vient de donner matière à une publication dans  la revue Science Translational Medicine, datée du 7 août. «La caféine est la substance psychoactive la plus consommée au monde, y compris pendant la grossesse» rappelle Christophe Bernard, directeur de recherche Inserm (Institut de Neurosciences des Systèmes/Université Aix Marseille). Il vient de décrire pour la première fois quelques-uns des effets néfastes de la consommation de café par des souris femelles gestantes sur les cerveaux de leur descendance.

Une question, pas de réponse

«Ces chercheurs révèlent que la caféine affecte le cerveau en développement, entraînant chez la progéniture une plus grande sensibilité aux crises d’épilepsie et des problèmes de mémoire, souligne l’Inserm. Bien qu’ayant recours à un modèle animal, pose la question des conséquences de la consommation de caféine par la femme enceinte». C’est bien là tout le problème: elle soulève une question a priori nullement négligeable en termes de santé publique. Elle «soulève la question» mais n’y apporte aucune réponse. 

Le cadre de cette recherche est bien connu: de nombreuses substances agissent directement sur le fonctionnement du cerveau, en modifiant l’activité des neurones. C’est notamment le cas des antidépresseurs, des anxiolytiques, de la nicotine, de l’alcool et des drogues récréatives comme le cannabis, l’héroïne, la cocaïne etc. Ces substances, «psycho-actives» se fixent sur des molécules situées dans les cellules cérébrales et modifient ainsi leur activité.

Consommées pendant la grossesse ces substances psycho-actives modifient-elles  la construction du cerveau du fœtus? On peut raisonnablement  le supposer: les molécules sur lesquelles elles se fixent jouent un rôle clé dans le développement cérébral. C’est précisément la raison pour laquelle la consommation de certaines de ces substances est aujourd’hui fortement déconseillée pendant la grossesse. Faut-il ajouter le café à la liste de ces substances? Si oui comment le démontrer?

Un effet sur le cerveau en construction des bébés souris

Les chercheurs l’équipe de Christophe Bernard ont choisi de travailler sur la souris de laboratoire. Partant ils savaient qu’en toute hypothèse ils ne pourraient extrapoler à l’espèce humaine. Ils ont reproduit chez des femelles gestantes (la gestation dure une vingtaine de jour chez ces mammifères) une consommation de café régulière équivalente de 2-3 cafés par jour chez la femme. En pratique ils ont ajouté de la caféine à l’eau de boisson des rongeurs et ce depuis la fécondation jusqu’au sevrage.  

«Les bébés souris étaient beaucoup plus sensibles aux crises d’épilepsie et, une fois devenues adultes, nous avons observé qu’elles présentaient d’importants problèmes de mémoire spatiale, c’est-à-dire des difficultés à se repérer dans leur environnement» commente Christophe Bernard, principal auteur de l’étude.

Cette équipe de recherche est allées plus loin: elle annonce être parvenue à identifier le mécanisme par lequel la caféine affecte les cerveaux murins en construction. Il faut ici savoir que pendant le développement cérébral certaines cellules migrent vers les régions dans lesquelles elles sont destinées à fonctionner. C’est tout particulièrement vrai de certains neurones qui libèrent le GABA – un des principaux médiateurs chimiques du cerveau. Ces neurones migrent notamment vers l’hippocampe, une région cérébrale impliquée dans les processus de mémorisation.

Faire peur

Or les chercheurs observent que chez la souris la caféine va directement influencer la migration de ces neurones. Le principe actif du petit noir vas se fixer sur un récepteur particulier de ces neurones (dénommé A2AR). Ce faisant il ralentit leur vitesse de déplacement. On observe ici ce qu’il peut en être. «Ces cellules arrivent alors plus tard que prévu à l’endroit où elles étaient destinées à s’établir, expliquent les chercheurs. Ce retard de migration va se répercuter tout au long du développement et entrainer des effets néfastes sur le cerveau des souris à la naissance (excitabilité cellulaire et sensibilité aux crises d’épilepsie) et à l’âge adulte (perte de neurones et problèmes de mémoire).»

Et maintenant? Les chercheurs suggèrent de développer dans l’espèce humaine des études longitudinales pour évaluer, à court et surtout à long terme, les conséquences de la caféine chez les nouveau-nés. Ces études devraient porter sur les nouveau-nés exposés à la caféine pendant la grossesse et/ou pendant l’allaitement. Elles devraient également porter sur les nouveau-nés qui, victimes de «l’apnée du nourrisson» ont été traité avec du de citrate de caféine. 

«L’ensemble de ces données permettraient aux cliniciens d’affiner les recommandations élaborées à l’intention des femmes enceintes» estime Christophe Bernard. Ce chercheur fait valoir être le premier à démontrer l’existence d’effets néfastes de l’exposition à la caféine sur le cerveau en développement. Dans le même temps il se garde d’aller trop loin: «Ces résultats  posent la question de la consommation de café chez la femme enceinte mais il est nécessaire de rappeler la difficulté, liée à l’utilisation de modèles animaux, d’extrapoler ces résultats à la population humaine sans prendre en compte les différences de développement et de maturation entre les espèces.»

En clair cette étude ne démontre que la nocivité de la consommation de caféine par des souris gestantes et/ou allaitantes. Fallait-il la mener? Anticipant ces résultats les recommandations officielles le Programme national nutrition santé (PNNS) français recommande aux femmes enceintes de «modérer la caféine» et de ne pas dépasser «trois tasses de café par jour». Faut-il passer à deux? Aujourd’hui les chiffres officiels établissent qu’en France une femme enceinte sur quatre fume du tabac. Relayée par le PNNS la toxicité de ce dernier ne fait ici aucun doute: «fausses couches, morts fœtales in utero, complications placentaires, prématurité et retard de croissance intra-utérine, diminution de la fertilité et augmentation des risques de grossesses extra-utérines».

Jean-Yves Nau


A votre santé! – Slate.fr