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L’exercice pour le traitement de l’anxiété ?

L’exercice physique, qu’il soit modéré ou intense, atténue les symptômes d’anxiété, même lorsque le trouble est chronique, montre une étude suédoise publiée dans le numéro de janvier 2022 du Journal of Affective Disorders.

Maria Aberg de l’Université de Göteborg et ses collègues ont mené cette étude avec 286 personnes souffrant d’un syndrome d’anxiété, recrutées dans les services de soins primaires.

La moitié d’entre elles souffraient d’anxiété depuis au moins dix ans. Leur âge moyen était de 39 ans, et 70 % étaient des femmes.

Elles ont été affectées, par tirage au sort, à des séances d’exercices en groupe, modérés ou intenses, pendant 12 semaines ou à un groupe témoin qui recevait des conseils sur l’activité physique.

Les deux groupes de traitement ont suivi des séances d’entraînement de 60 minutes trois fois par semaine sous la direction d’un kinésithérapeute. Les séances comprenaient un entraînement cardio (aérobie) et un entraînement musculaire.

Les participants qui s’entraînaient à un niveau modéré devaient atteindre environ 60 % de leur fréquence cardiaque maximale alors que ceux qui s’entraînaient plus intensivement devaient d’atteindre 75 %.

Les symptômes d’anxiété ont été réduits chez ceux qui s’entrainaient par rapport au groupe témoin, même lorsque l’anxiété était chronique. La plupart sont passés d’un niveau d’anxiété modérée ou élevée à un niveau faible.

Plus l’exercice était intense, plus les symptômes s’amélioraient, rapporte Malin Henriksson, coauteur. Ceux faisant de l’exercice à de faible intensité, avaient des chances d’amélioration des symptômes multipliés par 3,62 et ceux faisant de l’exercice plus intense, par 4,88.

Les traitements standards actuels de l’anxiété sont la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et les médicaments psychotropes. Mais ces médicaments ont souvent des effets secondaires et les patients souffrant de troubles anxieux ne répondent souvent pas au traitement médical, souligne le communiqué des chercheurs. (Qu’est-ce que le Xanax [alprazolam] ?)

« Le modèle impliquant 12 semaines d’entraînement physique, quelle que soit son intensité, représente un traitement efficace qui devrait plus souvent être mis à disposition dans le cadre des soins de santé primaires pour les personnes souffrant de problèmes d’anxiété », conclut Maria Aberg.

Des études précédentes ont aussi montré que l’exercice physique entraîne une amélioration des symptômes de dépression. (L’exercice aérobique efficace pour le traitement de la dépression)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Gothenburg, Journal of Affective Disorders.
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Un trait de personnalité qui aide à faire de l’exercice plus souvent

Certaines personnes semblent être en mesure d’atteindre leurs objectifs de façon plus constante que d’autres.

La chercheure et ses collègues (1) ont vérifié si une seule des facettes de ce trait, celle de la tendance à planifier, pouvait permettre de prédire des comportements liés à la santé. Ils se sont centrés sur des processus psychologiques – comme la flexibilité psychologique et la capacité de faire des sacrifices à court terme en vue d’un succès futur – qui contribuent directement à l’atteinte des objectifs à long terme.

Ils ont mené cette étude avec 282 participants, dont plusieurs étaient des étudiants, qui fréquentaient un gym.

L’étude, publiée dans la revue Psychological Science, montre effectivement une plus grande fréquentation du gym chez les personnes qui ont une plus grande tendance générale à faire des plans concrets pour atteindre leurs objectifs. Ces résultats suggèrent que la tendance à la planification se traduit bel et bien par des différences de comportements dans le monde réel, concluent les chercheurs.

Une augmentation d’un point sur l’échelle de tendance à la planification de cinq points correspondait à 5,9 visites supplémentaires au gym pendant le semestre d’automne et à 8,5 visites supplémentaires après l’inscription à l’étude pour le semestre d’hiver.

« Il semble y avoir une certaine façon de penser aux objectifs qui est en corrélation avec les progrès à long terme », souligne la chercheure.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Sanjay Srivastava et Elliot T. Berkman.

Psychomédia avec sources : Association for Psychologial Science, Psychological Science.
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Symptômes de la fibromyalgie : le tai-chi comparé à l’exercice aérobique

Une étude américaine, publiée dans le British Medical Journal, a comparé les effets du tai-chi et de l’exercice aérobique sur les symptômes de la fibromyalgie.

Certains essais ont suggéré que le tai-chi soulageait la douleur et améliorait la santé physique et mentale chez les personnes atteintes de fibromyalgie, mais ont conclu que des essais plus importants et plus rigoureux étaient nécessaires pour confirmer les résultats.

C’est pourquoi Chenchen Wang de l’Université Tufts (Boston) et ses collègues ont mené cette étude avec 226 personnes atteintes de fibromyalgie qui ont été affectées au hasard à un groupe faisant des exercices aérobiques supervisés deux fois par semaine pendant 24 semaines ou à l’un de quatre groupes de tai-chi de style yang (12 ou 24 semaines, une ou deux fois par semaine). Elles poursuivaient leurs soins médicaux comme à l’habitude.

Les symptômes physiques et psychologiques étaient évalués au moyen du Questionnaire de l’impact de la fibromyalgie révisé (FIQR) – (faites le test).

Après 24 semaines, les scores au FIQR se sont améliorés dans les cinq groupes, mais les groupes combinés de tai-chi se sont améliorés significativement plus que le groupe d’exercices aérobiques. Le groupe de tai-chi qui avait la même intensité et la même durée (deux fois par semaine pendant 24 semaines) que celui d’exercices aérobiques présentait un plus grand bénéfice comparativement à l’exercice aérobique (amélioration de 25 points sur 100 comparativement à 9 points.

Les participants à l’intervention de tai-chi de 24 semaines ont eu de meilleurs résultats que ceux de l’intervention de 12 semaines, mais ceux qui participaient à deux séances par semaine n’avaient pas de meilleurs résultats que ceux qui participaient à une seule séance.

« Le tai-chi, une intervention de type corps-esprit, entraîne une amélioration similaire ou plus grande que l’exercice aérobique, qui est le traitement non médicamenteux le plus couramment prescrit », concluent les chercheurs.

Dans ses recommandations 2016 pour le traitement de la fibromyalgie, l’European League Against Rheumatism (EULAR) estimait que la seule recommandation d’intervention pour laquelle les données sont solides est l’exercice.

Pour plus d’informations sur les traitements de la fibromyalgie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : BMJ (press release), British Medical Journal.
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Arthrite, fibromyalgie… : une raison pour laquelle l’exercice peut être bénéfique contre la douleur

Une séance de 20 minutes d’exercice modéré peut avoir un effet anti-inflammatoire, selon une étude publiée dans la revue Brain, Behavior, and Immunity.

Ces résultats ont des implications encourageantes pour les maladies chroniques comme l’arthrite, la fibromyalgie, la maladie cœliaque et des conditions plus répandues, comme l’obésité, soulignent les auteurs.

Les bénéfices anti-inflammatoires de l’exercice sont déjà connus. Cette étude précise des mécanismes par lesquels ils se produisent.

Suzi Hong de l’Université de Californie à San Diego (UCSD) et ses collègues ont mené cette étude avec 47 volontaires qui ont marché sur un tapis roulant à un niveau d’intensité ajusté en fonction de leur forme physique.

20 minutes d’exercice modéré stimulaient le système immunitaire qui produisait une réponse cellulaire anti-inflammatoire.

Le cerveau et le système nerveux sympathique, qui augmente notamment le rythme cardiaque et la pression artérielle, sont activés pendant l’exercice. Les hormones, comme l’adrénaline et la noradrénaline, sont libérées dans la circulation sanguine et déclenchent les récepteurs adrénergiques que possèdent les cellules immunitaires.

Il n’est pas nécessaire que l’entraînement soit intense pour produire des effets anti-inflammatoires. La marche rapide est suffisante.

Dans le cas de la fibromyalgie par exemple, la Ligue européenne contre le rhumatisme (EULAR) estimait en 2016 que la seule intervention pour laquelle des données solides existent est l’exercice.

 

La colère et l’exercice intense multiplient le risque de crise cardiaque

La colère et l’effort physique intense peuvent déclencher une crise cardiaque (infarctus), selon une étude publiée dans la revue Circulation.

Andrew Smyth de l’Université McMaster (Ontario, Canada) et ses collègues ont analysé des données concernant 12 461 personnes (âgées en moyenne de 58 ans) participant à une étude internationale menée dans 52 pays auprès de personnes venant de subir une première crise cardiaque.

La colère ou le bouleversement émotionnel doublait le risque d’apparition des symptômes de crise cardiaque dans l’heure suivante. Il en était de même pour l’effort physique intense.

Mais le risque était triplé chez les participants qui rapportaient s’être engagés dans une activité physique intense en même temps qu’ils étaient en colère ou bouleversés.

Les déclencheurs émotionnels et physiques extrêmes ont des effets similaires sur le corps, explique le chercheur. « Les deux peuvent augmenter la pression artérielle et la fréquence cardiaque, changeant ainsi le débit sanguin dans les vaisseaux sanguins et réduisant l’approvisionnement en sang vers le cœur » dit-il. Ceci est particulièrement important lorsque les vaisseaux sont déjà rétrécis par la présence de plaque.

Les chercheurs recommandent aux gens qui veulent se défouler en faisant de l’exercice lorsqu’ils sont en colère ou contrariés de ne pas aller au-delà de leur routine normale dans l’intensité de leur activité.

Psychomédia avec source : American Heart Association.
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Schizophrénie : l’exercice aérobique aide à améliorer certains symptômes

L’exercice aérobique peut aider de manière significative les personnes atteintes de schizophrénie, selon une étude publiée dans la revue Schizophrenia Bulletin.

Joseph Firth et Alison Yung de l’Université de Manchester ont, avec leurs collègues, combiné les données de 10 études cliniques impliquant un total de 385 personnes atteintes de schizophrénie.

La phase aiguë de la schizophrénie est caractérisée par des hallucinations et des délires (symptômes dits positifs), qui sont généralement traitables avec des médicaments, indiquent les chercheurs. Mais la plupart demeurent affectée par des déficits cognitifs, dont des problèmes de mémoire et de concentration et des troubles de traitement de l’information (symptômes dits négatifs).

Des programmes d’exercices aérobiques avec tapis roulant et vélo d’exercice, en combinaison avec les médicaments, amenaient une plus grande amélioration du fonctionnement cérébral global que les médicaments seuls.

Les domaines les plus améliorés par l’exercice étaient la capacité à comprendre les situations sociales, la capacité d’attention, et la mémoire de travail (quantité d’informations qui peut être gardée à l’esprit à un moment donné).

Les programmes qui comportaient la plus grande quantité d’exercice, et ceux qui
amenaient la plus grande amélioration de la condition physique avaient les effets les plus importants sur le fonctionnement cognitif.

« Les déficits cognitifs sont un aspect de la schizophrénie particulièrement problématique », explique Firth. « Ils entravent la récupération et ont un impact négatif sur la capacité à fonctionner au travail et dans les situations sociales. Et, les médicaments actuels de la schizophrénie ne traitent pas les déficits cognitifs de la maladie. »

Les données de recherche suggèrent de plus en plus que l’exercice physique peut apporter une solution, dit-il. « Le recours à l’exercice dès les premiers stades de la maladie pourrait réduire la probabilité d’invalidité à long terme, et faciliter la récupération fonctionnelle complète », dit-il.

Psychomédia avec sources : University of Manchester, Schizophrenia Bulletin.
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De + en + difficile de maigrir : autres causes que l’alimentation et l’exercice, montre une étude

Il est plus difficile pour les Millénials et la génération Y de maintenir un poids santé que ça ne l’était pour leurs parents, selon une étude publiée dans la revue Obesity Research & Clinical Pratice (ORCP). Et cela, même pour une alimentation similaire en ce qui concerne les calories et l’apport en macronutriments (glucides, lipides, protéines, fibres) et pour un niveau d’activité similaire.

« Si vous avez 40 ans aujourd’hui, vous devez manger moins et faire plus de sport pour rester mince que si vous aviez 40 ans en 1971 », dit Jennifer Kuk de l’université de York (Canada).

Avec ses collègues, elle a analysé le comportement alimentaire de 36 400 personnes entre 1971 et 2008 et l’activité physique de 14 419 personnes entre 1988 et 2006.

Entre 1971 et 2008, l’indice de masse corporelle (IMC), l’apport total en calories et l’apport en glucides (sucre, féculents tels que farines…) ont augmenté de 10 à 14 %, alors que les apports en gras et en protéines ont diminué de 5 à 9 %. Entre 1988 et 2005, la fréquence de l’activité physique durant les temps de loisir a augmenté de 47 à 120 %.

Mais, pour une quantité donnée de calories et d’apport en macronutriments, les gens avaient 10 % plus de poids en 2008 qu’en 1971, note Ruth Brown, coauteure. Et, pour une même quantité d’activité physique de loisir, le poids était 5 % plus élevé (soit environ 2,3 points d’IMC) en 1988 qu’en 2006.

D’autres facteurs liés au mode de vie et à l’environnement semblent influencer le poids. Des facteurs potentiels sont notamment la consommation de médicaments, les polluants (pesticides, perturbateurs endocriniens…), les horaires de repas, les bactéries intestinales, et même l’exposition à la lumière pendant le sommeil…

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour identifier ces facteurs et déterminer les mécanismes par lesquels ils affectent le métabolisme et le poids, concluent les chercheurs.

Psychomédia avec sources : ORCP, York University.
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Rester assis tue. Même ceux qui font de l’exercice

A la fin de cet article, vous vous lèverez. A coup sûr. En juillet 2012, nous vous avions parlé d’une étude australienne qui montrait que rester assis tue. Les conclusions étaient sans appel: les personnes assises plus de onze heures par jour connaissent environ 40% de décès supplémentaires par rapport à celles qui sont assises moins de quatre heures.

Oui, mais bon, si je fais de l’exercice régulièrement, tout va bien, êtes-vous en train de vous dire. Mauvaise nouvelle.

Le site Runner’s World, spécialisé dans la course, donc, fait le point sur les études qui tournent depuis déjà quelques temps sur les dangers de la sédentarité. Intitulé «S’asseoir est le nouveau fumer, même pour les coureurs», il rappelle à ses lecteurs les dangers de la position assise. Oui, même pour eux qui font de l’exercice et donc ne se sentent pas concernés par les articles mettant en garde les inactifs.

«Un nombre croissant de recherches montrent que les personnes qui passent de nombreuses heures collées à leur siège meurent plus tôt que ceux qui s’assoient moins –même ceux qui font de l’exercice.»

Runner’s World cite un doctorant, Travis Saunders, spécialisé dans l’exercice physique:

«Jusqu’à très récemment, si vous faisiez de l’exercice pendant 60 minutes ou plus par jour, vous étiez considéré comme physiquement actif, affaire classée. Maintenant, un ensemble cohérent de recherches suggèrent qu’il est tout à fait possible de répondre aux directives actuelles concernant l’exercice physique tout en étant terriblement sédentaire, et que la position assise augmente le risque de décès et de maladie, même si vous faites beaucoup d’exercice. C’est un peu comme fumer. Fumer est mauvais pour votre santé, même si vous faites beaucoup d’exercice. Etre trop assis, c’est pareil.»

Le problème, c’est que notre corps est fait pour bouger, pas pour rester assis. C’est ce qu’explique le professeur Marc Hamilton, directeur du département Inactivité physique au Pennington Biomedical Research Center. Lorsque nos muscles, en particulier certains muscles des jambes, sont immobiles, la circulation ralentit. Donc, on utilise moins de sucre de notre sang et on brûle moins de graisses, ce qui augmente notre risque de maladie cardiaque et de diabète.

Autre mauvaise nouvelle: l’institut de recherche américain sur le cancer établit maintenant un lien entre position assise prolongée et cancer du sein et du côlon. Selon le Alberta Health Services-Cancer Care, au Canada, l’inactivité est liée à 49.000 cas de cancer du sein, 43 .000 cas de cancer du côlon, 37.200 cas de cancers du poumon et 36.000 cas de cancers de la prostate par an.

Maintenant que tout le monde est bien inquiet, voilà quelques conseils donnés par le site Walking About pour arrêter de rester assis:

  • 1. Portez un podomètre: voir le nombre de pas que vous faites par jour va vous motiver à en faire plus.
  • 2. Faites une pause debout toutes les trente minutes.
  • 3. Passez vos coups de fil debout et en marchant
  • 4. Levez-vous pour parler à vos collègues, au lieu de leur téléphoner ou leur envoyer des mails…

Marisol Touraine, qui évoque ce week-end dans le JDD la possibilté d’interdire de fumer dans les parcs et sur les plages va-t-elle également militer pour enlever les bancs des parcs et interdire de rester assis sur la plage?

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