Archives par mot-clé : l’hypertension

Un aliment à privilégier contre l’hypertension

Le yaourt (yogourt) « pourrait être le prochain aliment à privilégier pour les personnes souffrant d’hypertension », selon les auteurs d’une étude publiée en novembre 2021 dans l’International Dairy Journal

L’hypertension augmente le risque de maladies cardiovasculaires telles que les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux.

Alexandra Wade et ses collègues des universités d’Australie du Sud et du Maine (États-Unis) ont mené cette étude avec 915 personnes afin d’analyser le lien entre la consommation de yaourt et la pression artérielle. L’hypertension était définie comme étant une pression artérielle supérieure ou égale à 140/90 mmHg.

Chez les personnes ayant de l’hypertension, même de petites quantités de yaourt étaient associées à une pression plus faible. Une consommation régulière était liée à une réduction plus importante, avec des mesures de pression artérielle inférieures de près de sept points comparativement aux personnes n’en consommant pas.

« Cela s’explique par le fait que les produits laitiers contiennent plusieurs micronutriments, dont le calcium, le magnésium et le potassium, qui jouent tous un rôle dans la régulation de la pression artérielle », indique la chercheure. (Hypertension : pourquoi augmenter le potassium en plus de diminuer le sel)

« Le yaourt est particulièrement intéressant car il contient également des bactéries qui favorisent la libération de protéines qui abaissent la pression artérielle. »

Pour plus d’informations sur l’hypertension, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of South Australia, International Dairy Journal.
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Une différence dans l’alimentation des personnes prenant des médicaments contre l’hypertension

Les personnes souffrant d’hypertension artérielle ont tendance à ne compter que sur les médicaments pour réduire leur risque de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et d’insuffisance cardiaque, plutôt que de diminuer leur consommation de sel, suggère une étude présentée au congrès de l’European Society for Cardiology.

L’excès de sel est l’une des causes les plus importantes d’hypertension, soulignent les chercheurs.

Kazuto Ohno de l’Enshu Hospital (Hamamatsu, Japon) et ses collègues ont mené cette étude avec 12 422 personnes prenant des médicaments contre l’hypertension, suivies pendant 7 ans. L’apport individuel en sel était estimé à partir d’un échantillon d’urine.

Les niveaux de pression artérielle se sont améliorés au cours du suivi dans tous les groupes, mais l’apport individuel en sel a également augmenté dans tous les groupes.

Les participants ont été divisés en trois groupes selon qu’on leur avait prescrit un, deux ou trois médicaments antihypertenseurs.

Chez ceux qui prenaient plusieurs antihypertenseurs, la consommation de sel était plus élevée que chez ceux qui n’en prenaient qu’un seul.

Pour plus d’informations sur le sel dans l’alimentation ainsi que sur les médicaments hypertenseurs, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

Psychomédia avec source : European society of cardiology.
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Les appareils d’auto-mesure de l’hypertension ne sont pas tous fiables : recommandations d’Hypertension Canada

Plus de trois millions de Canadiens ont acheté des appareils de mesure de la pression artérielle à usage domestique, mais ces appareils peuvent ne pas être précis, indique Hypertension Canada dans un communiqué.

« Avec le nombre d’appareils disponibles, il peut être difficile pour les gens de savoir lesquels sont précis. »

La pression artérielle est sensible aux traitements, souligne l’organisation. « Selon des études, rapporte-t-elle, adopter des habitudes de vie saines, comme le régime DASH à faible teneur en sodium, peut réduire la pression artérielle systolique (le chiffre le plus élevé dans une lecture) jusqu’à 10 mmHg. Les médicaments peuvent produire des réductions similaires. »

La précision des appareils est importante, car « les lectures trop faibles exposent une personne à un risque de complications, et les lectures trop élevées causent des inquiétudes inutiles et peuvent même contribuer à la récente augmentation des visites aux urgences liées à l’hypertension », souligne le communiqué.

« Les tensiomètres se retrouvent dans la catégorie des matériels médicaux de classe II de Santé Canada, ce qui exige seulement l’attestation du fabricant que l’appareil fonctionne tel qu’annoncé. »

Hypertension Canada a publié la première liste en Amérique du Nord des appareils recommandés qui répondent aux nouvelles normes internationales établies par l’AAMI (l’Association pour l’avancement de l’instrumentation médicale) et l’ISO (Organisation internationale de normalisation).

« Choisir le bon appareil est la bonne première étape », explique la Dre. Nadia Khan, présidente d’Hypertension Canada. « Il est également important de s’assurer que le brassard vous fait bien lors de l’achat et que l’appareil est utilisé de la bonne manière. »

Quinze millions de Canadiens vivent avec l’hypertension ou sont à risque, selon l’organisme.

Sur le site d’Hypertension Canada : Les appareils de mesure de la pression artérielle recommandés par Hypertension Canada

Pour plus d’informations sur l’hypertension, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Hypertension Canada.
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Un médicament contre l’hypertension testé contre la grippe sévère en France

Un essai clinique de phase 2, démarré en janvier 2018 dans 10 hôpitaux de France, vise à évaluer les effets du diltiazem, un médicament actuellement utilisé contre l’hypertension et l’angine de poitrine, dans le traitement des infections grippales sévères en combinaison avec un antiviral, l’oseltamivir (Tamiflu).

L’essai, piloté par Manuel Rosa-Calatrava, chercheur Inserm, et Julien Poissy du CHU Lille, vise à inclure 300 patients admis en unités de soins intensifs en raison d’une grippe sévère.

Une équipe de l’Inserm à l’Université Claude-Bernard (Lyon) en collaboration avec le laboratoire du Dr Guy Boivin de l’Université Laval (Québec) a développé une stratégie innovante permettant l’identification rapide de médicaments existants qui peuvent être repositionnés comme nouvelles générations d’antiviraux plus efficaces.

Deux médicaments ont été identifiés, rapporte le journal Le Fil de l’université Laval, l’étiléfrine (stimulant cardiaque prescrit aux personnes souffrant d’hypotension) et le diltiazem.

« L’approche que nous avons développée, explique le Pr Boivin relayé par Le Fil, consiste à trouver les gènes des cellules respiratoires humaines dont l’expression est augmentée ou diminuée lorsqu’elles sont infectées par le virus de la grippe, explique Guy Boivin. C’est ce que nous appelons la signature cellulaire du virus. Nous consultons ensuite une base de données qui décrit l’effet de différents médicaments sur l’expression des gènes humains et nous tentons de repérer ceux dont la signature cellulaire s’approche le plus de l’inverse de celle du virus. C’est ce qui nous a mis sur la piste de ces deux médicaments. »

« Des tests effectués in vitro ainsi que sur des souris et des furets ont montré que ces deux produits ralentissent la réplication du virus de la grippe et diminuent les complications de l’infection ainsi que la mortalité », rapporte le journal.

Ces médicaments « agissent sur des mécanismes de la cellule hôte et non sur ceux du virus, précise le professeur Boivin. Théoriquement, il y a donc peu de risques que des souches virales résistantes à ces traitements apparaissent. »

Ces nouveaux traitements contre la grippe pourraient aussi être administrés préventivement chez les personnes particulièrement à risque, précise le chercheur.

Une entreprise, Signia Therapeutics, a été mise sur pied pour assurer le développement et la commercialisation de ces nouveaux traitements.

Le programme de recherche du laboratoire va s’étendre à d’autres pathogènes respiratoires tels que le virus syncytial respiratoire et le métapneumovirus, responsables d’infections respiratoires sévères chez les jeunes enfants et les personnes âgées.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Université Laval.
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Les génériques de 3 médicaments contre l’hypertension liés à plus d’hospitalisations

La substitution de trois médicaments d’origine par leur version générique a été suivie par une hausse immédiate des visites à l’urgence et des hospitalisations chez des personnes souffrant de problèmes cardiaques, révèle une étude publiée dans la revue Circulation.

L’étude a été réalisée par des chercheurs de l’Université Laval, de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, du CHU de Québec et de l’Institut national de santé publique du Québec.

Bien qu’elle n’établisse pas de lien de cause à effet entre le changement de médicament et la fréquence de ces événements, elle invite à la prudence, estiment les auteurs.

Le cardiologue Paul Poirier et ses collègues ont analysé des données concernant tous les Québécois qui prenaient du losartan, du valsartan ou du candésartan depuis au moins deux ans pour traiter des problèmes d’hypertension ou d’insuffisance cardiaque, soit 136 000 personnes.

Ils ont comparé leur nombre de visites à l’urgence et d’hospitalisations avant et après l’arrivée sur le marché de versions génériques de ces médicaments.

Ces événements ont augmenté de 11 % en moyenne dans le premier mois chez les personnes qui sont passées à la version générique. La proportion a diminué par la suite, possiblement parce que les médecins ont ajusté la dose du médicament ou qu’ils ont prescrit un autre médicament, avance Paul Poirier.

Douze mois après l’introduction de la version générique du losartan, la fréquence des visites à l’urgence et des hospitalisations demeurait 2 % plus élevée.

L’augmentation des événements associés aux versions génériques pourrait être due aux composés non actifs présents dans les médicaments, explique le chercheur. « La molécule active est identique dans les deux versions d’un même produit, mais les composés non actifs peuvent en modifier l’absorption. Les règles actuelles autorisent des copies pour lesquelles le taux d’absorption est jusqu’à 20 % plus bas ou plus élevé que celui du médicament original. C’est peut-être trop et un resserrement pourrait être souhaitable. Il faudrait que les règles d’homologation des médicaments génériques soient au moins aussi exigeantes que celles appliquées pour les médicaments d’origine, ce qui n’est pas le cas présentement. »

« Lorsqu’on extrapole ces pourcentages à l’ensemble des patients qui utilisent ces médicaments au Québec et ailleurs dans le monde, ça représente beaucoup de personnes et des dépenses importantes en soins de santé », souligne le chercheur. « Il faudrait réaliser une étude pour déterminer à quel point ces coûts réduisent les économies réalisées à l’achat des versions génériques des médicaments. »

« Je ne suis pas contre les médicaments génériques, insiste-t-il, mais je suis contre le remplacement systématique des médicaments d’origine. Notre étude soulève des questions qui méritent qu’on s’attarde davantage à l’utilisation sécuritaire des médicaments. Pour y arriver, il faudrait que les responsables de la santé publique mettent sur pied un système de pharmacovigilance où seraient rapportés tous les événements en lien avec des médicaments génériques ou des médicaments d’origine. »

Les médicaments génériques sont-ils aussi efficaces ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Jacinthe Leclerc, Claudia Blais, Louis Rochette, Denis Hamel, Line Guénette.

Psychomédia avec source : Le Fil (Université Laval)
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Des médicaments contre l’hypertension réduiraient les réactions au stress

Les personnes ayant subi un traumatisme qui prennent une classe de médicaments couramment prescrits contre l’hypertension ont tendance à présenter des symptômes de stress post-traumatiques moins sévères, selon une étude américaine publiée dans le Journal of Clinical Psychiatry.

Kerry Ressler de l’Université Emory et ses collègues ont mené cette étude avec 505 personnes ayant été exposées à au moins un événement traumatique. Ces personnes participaient à une étude impliquant plus de 5000 résidents à faibles revenus de la ville d’Atlanta où l’exposition à la violence et aux abus physiques et sexuels est élevée, avec pour conséquence des niveaux élevés de stress post-traumatique. Ce dernier est caractérisé par trois types de symptômes : l’hyper-réactivité (niveau élevé d’activation neurovégétative), l’évitement et l’émoussement des émotions, et les pensées intrusives.

Environ 35% de ces 505 participants rencontraient les critères diagnostiques du stress post-traumatique. Et, sur les 98 qui prenaient des médicaments antihypertenseurs de la classe des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine I (IEC) ou de la classe des bloqueurs (antagonistes) des récepteurs de l’angiotensine II (ARA2), 26 présentaient un stress post-traumatique, ce qui représente un risque inférieur d’environ 30%. Ils avaient tendance, en particulier, à avoir de moins grands niveaux d’hyper-réactivité et de pensées intrusives.

Ce qui n’était pas constaté avec les autres classes de médicaments contre l’hypertension que sont les bêtabloquants, les inhibiteurs calciques et les diurétiques. (Pour vérifier à quelle catégorie appartient un médicament contre l’hypertension, voyez cette page sur le site Eureka Santé. Utiliser, simultanément, les touches CTRL F pour rechercher dans la page.)

Ces résultats soulignent les bases physiologiques des réponses de stress de l’organisme impliquées dans le stress post-traumatique et leurs liens avec la régulation de la pression sanguine. Les deux types de médicaments, les IEC et les ARA2, interfèrent avec l’angiotensine, une hormone qui régule la pression sanguine.

L’angiotensine jouerait un rôle dans les régions du cerveau impliquées dans les réponses de stress et de peur, selon des études sur la souris. Ces résultats suggèrent que ces médicaments pourraient diminuer la réponse de stress du système cardiovasculaire et celle du cerveau.

Les IEC et les ARA2 pourraient être valables pour traiter ou prévenir le stress post-traumatique, estiment les chercheurs.

Ces derniers jugent par ailleurs que les résultats négatifs avec les bêtabloquants sont étonnants. Des musiciens et des athlètes, rapportent-ils, prennent ces médicaments contre les symptômes d’anxiété de performance. Ils diminuent la réponse de l’organisme aux hormones de stress adrénaline et noradrénaline. Alors qu’ils sont utiles sur le moment pour diminuer l’anxiété sociale et de performance, estiment-ils, leur efficacité dans le cas du stress post-traumatique demeure une question ouverte.