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Teintures à cheveux et lisseurs liés à un risque accru de cancer du sein

Les femmes qui utilisent des teintures capillaires permanentes et des lisseurs chimiques ont un risque plus élevé de cancer du sein que celles qui n’utilisent pas ces produits, selon une étude des National Institutes of Health américains publiée en décembre dans l’International Journal of Cancer.

L’étude suggère que le risque augmente avec une utilisation plus fréquente de ces produits.

Les chercheurs ont analysé des données concernant 46 709 femmes. Celles qui utilisaient régulièrement une teinture permanente dans l’année précédant leur inscription à l’étude étaient 9 % plus susceptibles de développer un cancer du sein que celles qui n’en utilisaient pas.

Chez les Afro-Américaines, l’utilisation de colorants permanents toutes les cinq à huit semaines ou plus était associée à un risque accru de 60 %, comparativement à un risque accru de 8 % chez les femmes blanches.

L’utilisation de colorants semi-permanents ou temporaires n’était pas associée à un risque accru.

« Les chercheurs étudient depuis longtemps le lien possible entre les teintures capillaires et le cancer, mais les résultats sont incohérents », explique Alexandra White, coauteure.

Les femmes qui utilisaient des lisseurs de cheveux au moins toutes les cinq à huit semaines étaient environ 30 % plus susceptibles de développer un cancer du sein. Alors que l’association entre l’utilisation de lisseurs et le cancer du sein était similaire chez les femmes afro-américaines et les femmes blanches, l’utilisation de lisseurs était beaucoup plus courante chez les femmes afro-américaines.

Bien qu’il existe des preuves antérieures pour soutenir l’association avec les lisseurs chimiques, ces résultats doivent être reproduits dans d’autres études, souligne Dale Sandler, coauteure.

Lorsqu’on lui a demandé si les femmes devraient cesser de se teindre les cheveux ou de les défriser, elle a répondu : « Nous sommes exposées à de nombreuses choses qui pourraient potentiellement contribuer au cancer du sein, et il est peu probable qu’un seul facteur explique le risque pour une femme. Bien qu’il soit trop tôt pour faire une recommandation ferme, éviter ces produits chimiques pourrait être une chose de plus que les femmes peuvent faire pour réduire leur risque de cancer du sein. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : National Institutes of Health, International Journal of Cancer.
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L’infertilité et le cancer de la prostate seraient liés

L'infertilité et le cancer de la prostate seraient liés

Le 26 septembre 2019

Selon une étude suédoise, les hommes ayant recours à des techniques d’assistance médicale à la procréation ont un risque plus élevé de développer un cancer de la prostate à un âge avancé.

Des causes communes

Des chercheurs ont étudié le lien entre fertilité et développement du cancer de la prostate. Ces deux problèmes de santé sont associés aux hormones sexuelles masculines. Les scientifiques ont identifié les participants devenus pères entre 1994 et 2014 qui ont eu un cancer les vingt années suivant la naissance de leur enfant.

Les résultats publiés dans le British Medical Journal (BMJ) montrent que les hommes ayant fait appel à des techniques d’assistance médicale à la procréation, avaient un risque plus élevé de développer un cancer de la prostate en comparaison à ceux qui étaient devenus parent naturellement.

Des problèmes liés aux hormones sexuelles

Parmi les hommes devenus père par fécondation in vitro, ICSI (injection d’un seul spermatozoïde dans l’ovocyte) et non assistés, 77 (0,37%), 63 (0,42%) et 3244 (0,28%), respectivement, ont été diagnostiqués comme ayant un cancer de la prostate.

Les auteurs ont noté que les hommes ayant utilisé l’ICSI sont les plus à risque. Cette technique est d’ailleurs associée à un risque de cancer précoce. Le mécanisme qui relie l’infertilité et le cancer de la prostate n’a pas encore été identifié. L’étude précise qu’un dépistage précoce est nécessaire. Toutefois, deux spécialistes d’endocrinologie à l’Imperial College de Londres ont souligné que, pour le moment, le dépistage n’a pas prouvé une amélioration du taux de survie.

Stéphanie Haerts

À lire aussi : La prévention du cancer de la prostate  

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Les aliments riches en flavonoïdes réduisent les risques liés à la cigarette et l’alcool

Les aliments riches en flavonoïdes, comme les pommes et le thé, protègent contre le cancer et les maladies cardiaques, en particulier chez les fumeurs et les grands buveurs, selon une étude publiée dans la revue Nature Communications.

Les flavonoïdes, qui se trouvent dans les aliments végétaux, sont antioxydants et anti-inflammatoires.

Nicola Bondonno de l’Université Edith Cowan et ses collègues ont analysé les données d’une cohorte de 53 048 Danois suivie pendant sur 23 ans.

Les personnes qui consommaient habituellement des quantités modérées à élevées d’aliments riches en flavonoïdes étaient moins susceptibles de décéder de toute cause, d’un cancer ou d’une maladie cardiaque.

Les chercheurs ont pris en compte de différents facteurs (alimentaires et autres) pouvant influencer le risque de mortalité.

Bien que l’étude ait révélé un risque de décès plus faible chez l’ensemble des personnes qui consommaient des aliments riches en flavonoïdes, l’effet protecteur semblait être plus fort chez les personnes à risque élevé de maladies chroniques dues au tabagisme et chez celles qui consommaient plus de deux boissons alcoolisées standard par jour.

Mais la consommation de flavonoïdes ne contrebalançait pas complètement les risques accrus de décès causés par le tabagisme et la consommation élevée d’alcool.

Les participants qui consommaient un total d’environ 500 mg de flavonoïdes par jour présentaient le risque le plus faible de cancer ou de décès lié à une maladie cardiaque.

« Il est important de consommer une variété de composés flavonoïdes que l’on trouve dans différents aliments végétaux. Ce qui est facilement réalisable : une tasse de thé, une pomme, une orange, 100 g de bleuets et 100 g de brocoli fournissent une large gamme de composés flavonoïdes et plus de 500 mg de flavonoïdes totaux », souligne la chercheure.

La nature exacte de l’effet protecteur n’est pas claire, mais il est probable qu’elle comporte plusieurs facettes.

« La consommation d’alcool et le tabagisme augmentent l’inflammation et endommagent les vaisseaux sanguins, ce qui peut augmenter le risque d’une série de maladies », dit-elle.

« Il a été démontré que les flavonoïdes sont anti-inflammatoires et améliorent la fonction des vaisseaux sanguins, ce qui pourrait expliquer pourquoi ils sont associés à un risque moindre de décès par maladie cardiaque et cancer. »

La prochaine étape de recherche consistera à examiner de plus près quels types de maladies cardiaques et de cancers sont les mieux protégés par les flavonoïdes.

Comment adopter une alimentation anti-inflammatoire pour prévenir les maladies chroniques

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Edith Cowan University, Nature Communications.
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Les médicaments contre l’acidité gastrique liés à une augmentation des allergies

Les médicaments contre l’acidité de l’estomac sont liés à une hausse des prescriptions subséquentes de médicaments antiallergiques, montre une étude publiée en juillet dans la revue Nature Communications.

Cette étude, basée sur la quasi-totalité de la population autrichienne, valide les conclusions d’études épidémiologiques et expérimentales antérieures selon lesquelles les médicaments antiacides peuvent intensifier ou même déclencher des allergies, soulignent les chercheurs.

« Les inhibiteurs de l’acide gastrique réduisent la production d’acide gastrique, soulagent les brûlures d’estomac et favorisent la guérison d’une muqueuse gastrique endommagée », rappellent les chercheurs. « Ils sont souvent prescrits en accompagnement de traitements médicamenteux pour prévenir les problèmes d’estomac ou pour contrer les ballonnements. Ils sont souvent le médicament de choix pour les réactions de stress menant au reflux (brûlures d’estomac). »

Erika Jensen-Jarolim et ses collègues de la Medical University of Vienna, en collaboration avec les institutions autrichiennes d’assurance sociale, ont analysé les prescriptions de médicaments antiallergiques (antihistaminiques, immunothérapies allergéniques) à des personnes ayant déjà reçu des prescriptions de médicaments antiacides (dits de protection de l’estomac). Les données ont été fournies principalement par toutes les institutions autrichiennes d’assurance sociale.

L’étude établit une corrélation entre la prise de ces médicaments, en particulier ceux de la famille des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), et la prescription subséquente de médicaments antiallergiques.

La corrélation était frappante, explique Galateja Jordakieva, coauteur. « Les gens qui prennent des médicaments de protection de l’estomac comme les IPP doublent, voire triplent, leur risque de développer des symptômes allergiques qui nécessitent un traitement. »

Toutes les classes d’inhibiteurs de l’acide analysées dans cette étude (IPP, sucralfate, antagonistes des récepteurs H2, prostaglandine E2) sont corrélées à une augmentation des taux de prescription de médicaments antiallergiques.

« L’acide gastrique remplit une fonction importante dans le tube digestif. Les enzymes acidodépendantes qu’il contient décomposent les protéines des aliments et les transportent pour un traitement ultérieur. Il agit également comme barrière contre les bactéries et autres pathogènes. Si ces fonctions sont diminuées en raison d’une inhibition de la production d’acide gastrique, les allergènes peuvent se retrouver dans l’intestin sans traitement. Cela peut déclencher des allergies ou aggraver les symptômes des personnes souffrant d’allergies préexistantes. »

L’utilisation de ces médicaments ne devrait pas durer plus longtemps que nécessaire, souligne Jensen-Jarolim. « Ils empêchent la digestion des protéines, modifient le microbiome du tractus gastro-intestinal et augmentent le risque de réactions allergiques. Dès qu’ils ont rempli leur fonction médicale, il faut les arrêter le plus vite possible. »

De plus, les inhibiteurs de l’acide gastrique ne traitent que les symptômes et non la cause. Il vaut parfois mieux modifier le mode de vie que de prendre ces médicaments, souligne la chercheure.

Pour plus d’informations sur les médicaments antiacides inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Medical University of Vienna, Nature Communications.
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Les aliments ultratransformés liés à des risques cardiaques accrus

Deux grandes études européennes publiées en mai dans le British Medical Journal établissent des associations entre la consommation d’aliments hautement transformés (ultratransformés) et le risque de maladies cardiovasculaires et de décès.

Les chercheurs réclament des politiques qui favorisent la consommation d’aliments frais ou peu transformés.

Les aliments ultratransformés incluent les produits de boulangerie emballés et les collations, les boissons gazeuses, les céréales sucrées, les plats préparés contenant des additifs alimentaires, les soupes de légumes déshydratés et les produits de viande et de poisson reconstitués – souvent riches en sucre, en gras et en sel ajoutés, mais pauvres en vitamines et en fibres.

Il est estimé qu’ils représentent environ 25 à 60 % de l’apport énergétique quotidien dans de nombreux pays.

Des études précédentes ont établi un lien entre les aliments ultratransformés et les risques accrus d’obésité, d’hypertension artérielle, d’hypercholestérolémie et de certains cancers, mais les preuves solides sont encore rares.

Dans la première étude, des chercheurs basés en France (Inserm) et au Brésil ont évalué les associations potentielles entre les aliments ultratransformés et le risque de maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires.

Leurs résultats sont basés sur 105 159 Français (21 % d’hommes et 79 % de femmes) âgés en moyenne de 43 ans qui ont rempli en moyenne six questionnaires alimentaires de 24 heures pour mesurer la consommation habituelle de 3 300 aliments différents, dans le cadre de l’étude NutriNet-Santé.

Les aliments ont été regroupés selon le degré de transformation et les taux de maladie ont été mesurés sur une période de suivi maximale de 10 ans (2009-2018). (Qu’est-ce que les aliments ultratransformés ? La classification NOVA des aliments en 4 groupes)

Une augmentation absolue de 10 % de la proportion d’aliments ultratransformés dans le régime alimentaire était associée à des taux plus élevés de maladies cardiovasculaires (+ 12 %), de maladies coronariennes (+ 13 %) et de maladies vasculaires cérébrales (+ 11 %).

Alors que les aliments non transformés ou peu transformés étaient associés à des risques moindres de toutes les maladies rapportées.

Dans la deuxième étude, des chercheurs basés en Espagne ont évalué les associations entre les aliments ultratransformés et le risque de décès de toutes causes confondues.

L’étude a été menée avec 19 899 diplômés universitaires espagnols (7 786 hommes et 12 113 femmes) âgés en moyenne de 38 ans qui ont rempli un questionnaire diététique en 136 points.

Les aliments ont été regroupés selon le degré de transformation et les décès ont été mesurés sur une moyenne de 10 ans.

Une consommation plus élevée d’aliments ultratransformés (plus de 4 portions par jour) était associée à un risque accru de mortalité toutes causes confondues de 62 % comparativement à une consommation moindre (moins de 2 portions). Pour chaque portion journalière supplémentaire d’aliments ultratransformés, le risque relatif de mortalité augmentait de 18 % (un effet dose-réponse).

Les deux études sont fondées sur l’observation, de sorte qu’elles ne prouvent pas une causalité, et il est possible que certains des risques observés soient attribuables à des facteurs de confusion qui n’ont pas été mesurés.

Néanmoins, les deux études ont tenu compte de facteurs de risque et de marqueurs de qualité alimentaire bien connus liés au mode de vie, et les résultats appuient d’autres recherches établissant un lien entre les aliments hautement transformés et des effets néfastes sur la santé.

Des politiques qui limitent la proportion d’aliments ultratransformés dans le régime alimentaire et favorisent la consommation d’aliments non transformés ou peu transformés sont nécessaires pour améliorer la santé publique mondiale, font valoir les deux équipes de recherche.

Ce point de vue est appuyé par des chercheurs australiens dans un éditorial lié à ces deux études. Les décideurs politiques « devraient réorienter leurs priorités de la reformulation des aliments (qui risque de positionner les aliments ultratransformés comme une solution aux problèmes diététiques) vers la promotion de la disponibilité, de l’abordabilité et de l’accessibilité des aliments non transformés ou peu transformés », concluent-ils.

Pour plus d’informations sur les aliments ultratransformés, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : British Medical Journal, BMJ.

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Certains nutriments liés à des risques réduits lorsqu’ils proviennent des aliments, mais pas des compléments

Un apport adéquat de certains nutriments est associé à une réduction de la mortalité de toutes causes confondues lorsqu’ils proviennent des aliments et non pas des compléments alimentaires, selon une étude américaine publiée dans la revue Annals of Internal Medicine.

Certaines études ont montré des associations entre un apport excessif en nutriments provenant des compléments et des effets indésirables, dont un risque accru de certains cancers, rappelle Fang Fang Zhangat de la Tufts University.

Zhangat et ses collègues ont analysé des données provenant de plus de 27 000 Américains âgés de 20 ans et plus.

À six reprises au cours de deux années, les participants devaient décrire leur alimentation des 24 dernières heures ainsi que leur prise de compléments alimentaires.

Selon l’analyse :

  • un risque plus faible de décès était associé à un apport adéquat en vitamine K et en magnésium lorsque ces nutriments provenaient des aliments, et non des suppléments ;

  • un risque plus faible de décès par maladies cardiovasculaires était associé à un apport adéquat en vitamine A, en vitamine K et en zinc lorsque ces nutriments provenaient des aliments, et non des suppléments ;

  • un apport total d’au moins 1 000 mg/jour de calcium provenant des compléments était associé à un risque accru de décès par cancer, mais il n’y avait aucune association pour l’apport en calcium provenant des aliments.

Les suppléments alimentaires n’avaient aucun effet bénéfique sur le risque de décès même chez les personnes ayant un faible apport en nutriments provenant de l’alimentation.

L’équipe a plutôt trouvé des indications selon lesquelles les compléments de vitamine D chez des personnes ne présentant aucun signe de carence en vitamine D pourrait être associés à un risque accru de décès de toutes causes, dont le cancer. D’autres recherches sur ce lien potentiel sont nécessaires, indiquent les chercheurs.

8 nutriments (provenant des aliments) associés à la santé cérébrale et aux performances cognitives

Pour plus d’informations sur l’alimentation, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Tufts University, Annals of Internal Medicine.
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Le virus responsable de la mononucléose et le risque de schizophrénie seraient liés

Le virus responsable de la mononucléose et le risque de schizophrénie seraient liés

Le 16 janvier 2019.

Selon une récente étude américaine, le virus d’Epstein-Barr (EBV), responsable notamment de la mononucléose infectieuse, augmenterait le risque de schizophrénie.

Des niveaux d’anticorps contre le virus d’Epstein-Barr plus élevés chez les personnes souffrant de schizophrénie 

Dans une étude publiée le 20 novembre 2018 dans la revue Schizophrenia Bulletin, des chercheurs américains du Maryland ont mis en évidence un lien entre le virus d’Epstein-Barr (EBV), responsable notamment de la mononucléose infectieuse, et le risque de développer une schizophrénie. Pour mener leur étude, les chercheurs ont mesuré les niveaux d’anticorps anti-EBV chez 743 participants, divisés en deux groupes : le premier comptait 432 individus atteints de schizophrénie et le deuxième, 311 sujets ne présentant aucun problème de santé mentale.

Selon leurs conclusions, le premier groupe avait entre 1,7 à 2,3 fois plus de risques d’avoir des taux élevés d’anticorps anti-EBV dans leur organisme que le deuxième groupe. Par ailleurs, les analyses génétiques ont révélé que les personnes qui avaient à la fois des taux élevés d’anticorps anti-EBV et un risque génétique accru de schizophrénie présentent « un risque de diagnostic de la schizophrénie supérieur à 8,5 ».

La prévention contre la mononucléose infectieuse pour limiter le risque de schizophrénie

Selon le Dr Robert Yolken, principal auteur de l’étude, le lien de cause à effet entre mononucléose et schizophrénie n’est pas confirmé, mais l’étude « indique que la prévention et le traitement du virus d’Epstein-Barr pourraient représenter une approche de prévention et de traitement de troubles psychiatriques sévères comme la schizophrénie ».

Le problème, c’est que cette maladie très contagieuse touchant principalement le jeune enfant, l’adolescent et le jeune adulte, appelée aussi « maladie du baiser » en raison de son mode de transmission notamment par la salive, est très répandue et passe parfois inaperçue. Il convient donc d’adopter dès le plus jeune âge des règles d’hygiène très strictes, comme un lavage de mains régulier et rigoureux, ainsi que limiter les contacts rapprochés.

Aurélie Giraud

À lire aussi La réalité virtuelle pour comprendre la schizophrénie

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Cancer : les effets de la chimiothérapie sur la cognition liés à une accélération du vieillissement biologique

« Les traitements contre le cancer sont soupçonnés d’accélérer certains processus de vieillissement. »

Une étude, publiée dans la revue Cancer, montre que les indicateurs d’un tel vieillissement biologique sont corrélés à une diminution de la fonction cognitive chez les femmes ayant subi un traitement contre le cancer du sein à un stade précoce quelques années auparavant.

Les résultats montrent que les traitements contre le cancer ont un effet semblable au vieillissement et établissent un lien entre cet effet et le déclin cognitif.

Les traitements contre le cancer du sein augmentent les risques de toxicité à long terme, se manifestant par une fatigue persistante, la douleur et des dysfonctions cognitives. Certains traitements, dont la radiothérapie et certains médicaments de chimiothérapie agissent en endommageant l’ADN des cellules cancéreuses, mais ils peuvent aussi endommager l’ADN des cellules normales, ce qui peut contribuer à accélérer le vieillissement biologique.

Pour examiner si les indicateurs du vieillissement biologique sont liés à la fonction cognitive chez les survivantes du cancer du sein, Judith E. Carroll, de l’Université de Californie à Los Angeles et ses collègues ont mené cette étude avec 94 femmes qui avaient été traitées pour cancer du sein trois à six années auparavant.

Les indicateurs du vieillissement biologique incluaient des niveaux élevés de dommages à l’ADN, une activité enzymatique de la télomérase réduite et une longueur de télomère plus courte dans certaines cellules sanguines. (La télomérase est une enzyme importante pour maintenir la longueur des télomères, qui sont des séquences répétées d’ADN aux extrémités des chromosomes qui aident à maintenir la santé des cellules et servent de marqueur de l’âge cellulaire.)

Les femmes qui avaient été traitées pour un cancer du sein et qui présentaient à la fois les lésions d’ADN les plus importantes et l’activité de la télomérase la plus faible présentaient des scores inférieurs de fonctions cognitives dites exécutives. De plus, la baisse de l’activité de la télomérase était associée à une moins bonne attention et une vitesse motrice plus faible. La longueur des télomères n’était liée à aucun des domaines neurocognitifs.

« Ces résultats sont importants parce qu’ils fournissent de plus amples renseignements sur ce qui pourrait se produire après le traitement du cancer qui a une incidence sur le déclin cognitif chez certaines personnes. Cette information peut éclairer la recherche future et mener à de nouvelles interventions pour prévenir ces déclins cognitifs », souligne la chercheure.

Pour plus d’informations sur la chimiothérapie et sur le cancer du sein, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Wiley, Cancer.
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Plus de décès liés à la chaleur ou au froid ? Étude dans 18 villes françaises

Une étude, publiée en décembre 2018 dans la revue Environment International, a porté sur l’impact des températures chaudes et froides sur la mortalité dans 18 villes françaises, rapporte Santé publique France.

Mathilde Pascal et ses collègues ont analysé des données portant sur 18 villes de plus de 100 000 habitants représentant la diversité des climats observés en France métropolitaine :

  • océanique (Bordeaux, Le Havre, Nantes, Rennes et Rouen) ;
  • océanique altéré (Lens-Douai, Lille, Paris et Toulouse)) ;
  • semi-continental (Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Lyon, Nancy et Strasbourg)) ;
  • méditerranéen (Marseille, Montpellier et Nice).) ;

Ces 18 villes, couvrant une population de plus de 15 millions d’habitants, ont permis d’étudier l’influence de températures quotidiennes moyennes variant de -12 à +32 °C.

Pour chaque ville, la température « optimale » associée au risque de mortalité minimal a été identifiée. Le nombre de décès attribuables aux températures plus élevées (« chaleur ») et plus basses (« froid ») a ensuite été calculé.

« La température “optimale” varie de 13 °C à Lille à 22 °C à Paris, mettant en évidence une adaptation de la population au climat local. Les résultats montrent ainsi que les effets de la température ne sont pas restreints aux températures extrêmes.

Entre 2000 et 2010, 3,9 % de la mortalité totale dans les villes était attribuable au froid et 1,2 % à la chaleur.

L’étude montre que l’impact du froid débute deux jours après l’exposition et persiste au moins 21 jours. De plus, les températures très basses ne représentent qu’une faible part de la mortalité attribuable au froid, qui est davantage liée à des températures basses modérées mais fréquentes. À l’inverse, l’effet de la chaleur sur la mortalité est maximum le jour même de l’exposition et ne persiste que quelques jours.

Enfin, si les températures très élevées demeurent rares, elles représentent environ 30 % du poids total de la mortalité liée à la chaleur. Au-delà de températures moyennes allant de 23 à 28 °C selon la ville, chaque degré supplémentaire se traduit par une augmentation très rapide du risque de décès, justifiant une action particulière en cas de très fortes chaleurs. »

« Enfin, il n’a pas été retrouvé de différence dans la forme et l’intensité de la relation température-mortalité avant et après la mise en place du plan canicule en 2004. »

Santé publique France participe au réseau international Multi-City Multi-Country (MCC), coordonné par la London School of Hygiene and Tropical Medicine, qui mène des analyses similaires sur plus de 500 villes dans le monde.

Ce réseau produit notamment des estimations d’impact selon différents scénarios climatiques produits par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). « Pour les villes françaises, les dernières publications de ce groupe montrent qu’il faut s’attendre d’ici 2100 à une augmentation d’environ 4 % de la mortalité liée à la température sous un réchauffement d’environ +3 °C. Seul un réchauffement inférieur à +2 °C, correspondant à l’objectif de l’accord de Paris, permettrait de limiter la hausse de cette mortalité. »

Santé publique France travaille également à explorer les synergies entre la température et la pollution de l’air.

Le froid tue beaucoup plus que la chaleur

Pour plus d’informations sur chaleur et la santé et sur le froid et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Santé publique France, Environment International.
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Les aliments ayant un faible Nutri-Score liés à un risque accru de cancer

Une étude, publiée dans la revue Plos Medicine, montre un lien entre les aliments de faible qualité nutritionnelle et le risque de cancer.

L’étude a été coordonnée par Mathilde Touvier et Mélanie Deschasaux de l’Inserm (Université Paris 13, Inra, Cnam) en association avec le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC-OMS).

Les chercheurs ont analysé les données d’une grande cohorte (l’« European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition » – EPIC, suivie de 1992 à 2014) de 471 495 personnes dans 10 pays européens.

Les aliments consommés étaient notés selon une version modifiée du système de la British Food Standard Agency qui a servi de base au système français du logo Nutri-Score.

Les participants se situant dans le quintile (20 %) dont l’alimentation était de plus faible qualité nutritionnelle avaient un risque de cancer accru de 7 % comparativement aux participants se situant dans le quintile ayant la meilleure alimentation.

Le risque accru était plus particulièrement observé pour les cancers du côlon-rectum, des voies aérodigestives supérieures et de l’estomac, du poumon chez les hommes, du foie et du sein (post-ménopause) chez les femmes.

Pour plus d’informations sur l’alimentation et le cancer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : PLOS, PLOS Medicine, Le Monde.
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