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Une molécule naturelle synthétisée qui prend la relève de l’insuline

L’apeline semble efficace pour réguler le taux de sucre dans le sang et augmenter la sensibilité des cellules à l’insuline, selon une étude française publiée dans la revue Diabetes, Obesity and Metabolism.

Cet essai clinique a été mené par des chercheurs de l’Inserm, Université Toulouse III – Paul Sabatier.

Le communiqué de l’Inserm explique :

« L’intérêt de l’apeline a été démontré en 2008 par Philippe Valet et son équipe Inserm. Cette molécule, que l’on retrouve dans tout l’organisme, peut, si cela s’avère nécessaire, réguler le taux de sucre dans l’organisme en lieu et place de l’insuline. Néanmoins cette voie de secours n’est activée que si la voie principale ne fonctionne pas correctement.

En temps normal, le sucre provenant par l’alimentation est stocké dans le foie, le muscle et le tissu adipeux et libéré au fur et à mesure des besoins de l’organisme. Ce stockage est dépendant de l’action de l’insuline qui le “capte” pour le mettre en réserve. Un mauvais fonctionnement de l’insuline entraine un diabète (augmentation des taux de sucre dans le sang). Soit elle n’est pas produite du tout par l’organisme : c’est le diabète de type 1. Soit les récepteurs à l’insuline situés à la surface des cellules du foie, du muscle et du tissu adipeux se désensibilisent : c’est le diabète de type 2. Deux problèmes en résultent : les taux de glucose circulants dans le sang sont trop élevés, ce qui s’avère toxique à terme.

En découvrant cette voie alternative permettant d’assimiler le sucre d’une autre façon, grâce à l’apeline, les chercheurs ont eu rapidement l’idée de stimuler cette voie naturelle et de produire de l’apeline de synthèse.

Aujourd’hui les chercheurs rapportent les résultats positifs d’un essai clinique mené chez 16 patients au sein du service de Diabétologie du Professeur Pierre Gourdy du CHU de Toulouse. Des hommes en bonne santé mais en surpoids ont été recrutés pour participer à une étude visant à établir l’efficacité et la tolérance de deux doses différentes d’apeline administrées par voie intraveineuse. Tandis qu’un premier groupe recevait une dose équivalente à 9nmol/kg, le second groupe recevait 30 nmol/kg. La glycémie des patients était mesurée avant et après la perfusion.

Les résultats montrent que l’injection de la plus faible dose entraîne une meilleure assimilation du glucose circulant dans le sang, tandis que l’administration de la dose la plus élevée provoque en plus une augmentation avérée de la sensibilité des cellules à l’insuline. Aucun effet secondaire n’a été observé. »

« Ces travaux pourraient notamment trouver un intérêt dans le traitement du diabète », soulignent les chercheurs

8 antidiabétiques à éviter selon Prescrire : effets secondaires et alternatives

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Inserm.
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Le chocolat pour prévenir le diabète et la résistance à l’insuline ?

Une petite quantité de chocolat tous les jours pourrait aider à prévenir la résistance à l’insuline et le diabète, selon une étude publiée dans le British Journal of Nutrition (BJN).

Saverio Stranges du Luxembourg Institute of Health (LIH) et ses collègues de diverses institutions ont analysé les données concernant 1 153 personnes âgées de 18 à 69 ans.

Celles qui prenaient 100 g de chocolat par jour avaient une moins grande résistance à l’insuline et une meilleure fonction des enzymes du foie.

Les chercheurs ont tenu compte, dans l’analyse des données, de différents facteurs pouvant avoir une influence comme les caractéristiques sociodémographiques, le mode de vie et l’alimentation. Les participants qui consommaient du chocolat avaient d’ailleurs tendance à être plus jeunes, plus actifs physiquement et avoir des niveaux de scolarité plus élevés.

« Compte tenu du nombre croissant d’études suggérant des effets bénéfiques, les produits à base de cacao pourraient représenter une recommandation alimentaire supplémentaire pour améliorer la santé cardiométabolique », soulignent les chercheurs.

Les résultats de ces études d’observation qui montrent des corrélations devront toutefois être étayés par des études randomisées permettant de vérifier si ces liens sont de cause à effet, mentionnent-ils. Ils demeurent en effet possible que la consommation de chocolat représente un marqueur pour un ensemble de facteurs et de comportements favorisant la santé, souligne Ala’a Alkerwi, coauteur.

Psychomédia avec sources : University of Warwick, BJN.
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