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Le thé : une solution naturelle pour lutter contre l’excès de cholestérol

Deuxième boisson la plus consommée dans le monde, le thé possède de nombreuses propriétés auxquelles les scientifiques s’intéressent : lutte contre le stress oxydatif, accompagnement dans la perte de poids, maintien de la cognition, amélioration de la concentration…  Le thé est aussi un allié essentiel dans la lutte contre l’excès de cholestérol, l’hypercholestérolémie.

Retour sur ce trouble métabolique et l’intérêt du thé pour lutter naturellement contre l’hypercholestérolémie. 

1) L’hypercholestérolémie : un déséquilibre impliqué dans le risque d’AVC 

  • Qu’est-ce que le cholestérol ? Qu’appelle-t-on le mauvais cholestérol ? Et le bon cholestérol ?

Le cholestérol est un lipide issu du monde animal (il est absent dans le règne végétal) apporté par l’alimentation (30 %) mais surtout synthétisé par l’organisme (70 %), et qui est indispensable à son fonctionnement. C’est un composé majeur des membranes cellulaires et il sert aussi à la fabrication de certaines hormones. 

Au sein de l’organisme, c’est le foie qui synthétise le cholestérol. Afin d’y circuler et d’atteindre ses cellules cibles, le cholestérol a besoin de protéines qui vont jouer un rôle de transporteur dans le sang : les LDL et HDL. 

Les LDL, lipoprotéines de faible densité, sont associées au « mauvais » cholestérol. Ces protéines de transport vont distribuer l’excès de cholestérol produit par le foie vers les différents organes. Cela entraîne un risque de dépôt sur les parois des artères et donc le développement de plaques d’athérosclérose. 

Les HDL, lipoprotéines de haute densité, sont associées au « bon » cholestérol. Elles transportent l’excès de cholestérol accumulé dans les organes pour qu’il soit éliminé. Ainsi, elles vont empêcher la formation de plaques d’athérosclérose. 

Pour les résultats du bilan sanguin, il est nécessaire de :

  • Maintenir un taux de cholestérol-LDL inférieur à 1,6 g/l (variable selon les individus). 
  • Maintenir un taux de cholestérol HDL doit, lui, être supérieur à 0,45 g/l. 
  • Surveiller les triglycérides (principalement apportés par la consommation excessive de sucres) car, en excès, ils participent également à la formation de plaques d’athérosclérose. 

 

  • Qu’est-ce que l’hypercholestérolémie ? Comment est-elle causée ?

L’hypercholestérolémie correspond, par définition, à une augmentation du taux de cholestérol (et plus particulièrement du cholestérol-LDL) dans le sang. En général, cela se traduit par un taux de cholestérol dans le sang supérieur à 2,50 g/l (variable selon les individus). Cet excès de cholestérol est néfaste pour la santé et peut conduire à des troubles voire des accidents cardio-vasculaires.

En France, l’hypercholestérolémie concerne près de 20 % de la population adule et serait à l’origine de plus d’1 infarctus sur 21 . 

L’hypercholestérolémie a deux origines principales : 

  • Congénitale : liée à des facteurs génétiques
  • Acquise : liée mode de vie de l’individu (alimentation trop riche en glucides et graisses saturées et faible en graisses polyinsaturées).

L’hypercholestérolémie est une maladie insidieuse, qui se développe sans aucun symptôme visible. Cela explique l’importance de faire des bilans sanguins régulièrement à l’âge adulte. 

  • Quelles conséquences de l’excès de cholestérol à plus ou moins long terme ?

Au fur et à mesure des années et sans dépistage par bilan sanguin, une hypercholestérolémie présente plusieurs risques majeurs : 

  • La détérioration de la paroi artérielle : à cause de la formation de plaques d’athérosclérose et de la diminution du diamètre de la lumière des artères
  • La formation de caillot consécutive à une fissure de la paroi artérielle interne et au décrochage de la plaque ou d’une partie de la plaque d’athérosclérose
  • De la fatigue à l’effort
  • Les accidents cardio-vasculaires : infarctus, AVC (Accident Vasculaire Cérébral), ischémie aigüe des membres inférieurs

Pour aider à lutter contre l’excès de cholestérol, le thé est une solution naturelle grâce à sa richesse en antioxydants.

2) Le thé : un remède multifonctions

  • Thé et antioxydants

Le thé, qu’importe sa couleur (blanc, vert, wulong, noir, Pu-erh), possède de nombreuses propriétés. Ces propriétés sont pour la plupart liées à sa richesse en antioxydants : les polyphénols, parmi lesquels les catéchines mais aussi les théaflavines et les théarubigines. La couleur du thé et donc son processus de fabrication influe sur sa composition en antioxydants : les thés vert et blanc sont plus riches en catéchines quand les thés noir, wulong et pu-erh sont riches en théaflavines et théarubigines. 

Les antioxydants ont un rôle majeur au sein de l’organisme. En effet, de par son fonctionnement interne mais aussi à cause son environnement extérieur, le corps subit de nombreuses agressions au quotidien. Les radicaux libres viennent alors s’attaquer aux cellules. Le rôle des antioxydants est de protéger les cellules et de piéger les radicaux libres. 

Le thé est particulièrement riche en une famille d’antioxydants : les catéchines et notamment les épigallo-catéchines. Ces molécules ont un pouvoir antioxydant 3 à 4 fois plus fort que certaines vitamines. A long terme, les antioxydants apporteraient une protection contre les maladies cardio-vasculaires, certains types de cancers et plus globalement contre les maladies liées au vieillissement. 

  • Les propriétés du thé 

Ainsi, la composition du thé, et surtout sa richesse en antioxydants, lui apportent différentes propriétés au sein de l’organisme (en plus de la protection des cellules contre les radicaux libres) :

Minceur

La théine va favoriser la combustion des graisses de l’organisme. On dit qu’elle a un effet « brûle-graisses ». Les catéchines, elles, vont permettre de favoriser la thermogénèse. Cette augmentation du métabolisme va entraîner une dépense énergétique et donc la consommation des calories. Le thé vert favoriserait la diminution de l’IMC (Indice de Masse Corporelle) en induisant une perte de poids, une diminution du tour de taille et un changement du profil lipidique sanguin (dans le cadre d’un régime alimentaire équilibré et d’une pratique sportive régulière)2.
Le thé wulong, grâce à sa concentration en Epigallocatéchine gallate et en théflavines, est également conseillé dans le cadre d’un programme minceur : il va aider à réduire le poids corporel en modulant la balance énergétique, l’apport en nourriture et le métabolisme des sucres et des lipides3.

Vitalité

Le thé est riche en théine (molécule identique à la caféine du café). Cependant, au contraire du café, le thé n’a pas le même effet. La caféine présente dans le café est libre et passe dans le sang très rapidement pour se retrouver au niveau du cerveau en une quinzaine de minute. Son effet dans le temps est assez limité : on dit qu’elle excite à court terme. Dans le thé, la théine est présente en bien moindre quantité et elle est liée aux tanins. Aussi, son absorption est ralentie dans le temps : son effet est moins excitant à court terme mais il est plutôt vitalisant à long terme.

Microbiote intestinal

Plusieurs études ont démontré l’impact du thé sur le microbiote intestinal (impliqué dans la digestion et l’immunité). Des travaux récents ont notamment révélé que les polyphénols du thé peuvent influer sur la composition de la flore intestinale4. Les théaflavines et théarubigines des thés fermentés et semi-fermentés étant de grosses molécules, elles ne sont pas absorbées pendant la digestion et arrivent jusqu’aux intestins, où elles peuvent agir sur le microbiote (stimulent la flore protectrice, luttent contre les bactéries pathogènes, effet prébiotique)(5).Aussi, les propriétés du thé sont variées et nombreuses. Certaines sont d’ailleurs très étudiées, comme l’intérêt du thé dans le contrôle du cholestérol. 

  • Les vertus du thé Pu-erh dans le contrôle du cholestérol

Consommé depuis des millénaires en Chine, le thé Pu-erh est particulièrement riche en théaflavines. Ces théaflavines sont une classe de polyphénols qui sont produites lors du processus de fermentation du thé. Elles apportent au thé Pu-erh son effet hypocholestérolémiant, scientifiquement prouvés pour le thé Hao Ling®.

Le thé Hao Ling® est un mélange unique, composé de plusieurs thé pu-erh du Yunnan (une province chinoise), d’un thé vert au jasmin et d’un thé wulong. Il est particulièrement recommandé dans le cadre d’un excès de cholestérol, afin d’aider à réguler les taux de cholestérol et de triglycérides. 

La formule unique d’Hao Ling® a fait l’objet d’une étude clinique en 20166. Cette étude clinique contrôlée, randomisée, en double aveugle a été menée par le CEN Expérimental de Dijon. Elle a notamment mis en avant la richesse en polyphénols d’Hao Ling®, et a démontré que sa consommation régulière permettait une augmentation des facteurs cardiovasculaires protecteurs et une diminution des triglycérides. 

Les résultats ont démontré que boire Hao Ling® quotidiennement contribuait à normaliser les taux de lipides sanguins et qu’il entraînait une protection cardiovasculaire lors d’une hypercholestérolémie modérée. Les chercheurs ont ainsi dosé plusieurs lipides sanguins : le cholestérol total, les taux de HDL et LDL cholestérol, les triglycérides et les apolipoprotéines A1 et B (marqueurs respectivement du bon cholestérol et du mauvais cholestérol).

Hao Ling® a permis :

  • D’améliorer le taux de « bon cholestérol », dès 30 jours (grâce à l’augmentation des apolipoprotéines A1)
  • De diminuer les triglycérides, dès 90 jours
  • D’améliorer le rapport entre bon et mauvais cholestérol dès 90 jours (grâce à l’amélioration du rapport apolipoprotéines A1 / apolipoprotéines B) 

Il a été conclu qu’Hao Ling® contribuait à prévenir les maladies cardiovasculaires grâce à son action cardioprotectrice, en complément d’une alimentation variée et équilibrée. 

 

Publi-éditorial 

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Une alimentation riche en fibres pour lutter contre de nombreuses maladies

Une alimentation riche en fibres pour lutter contre de nombreuses maladies

Le 15 janvier 2019.

Cancers, diabète, AVC, maladies cardiaques… Et si notre alimentation permettait de lutter efficacement contre ces maux ? Des scientifiques ont constaté les nombreux bienfaits de repas riches en fibres.

Des fibres pour rester en forme

Les chercheurs de l’université d’Otago en Nouvelle-Zélande et de Dundee en Ecosse ont mené de vastes travaux, en croisant les résultats de multitudes d’études pour parvenir à leurs conclusions : les fibres que nous consommons permettent de faire baisser le risque de maladies chroniques, de diabète de type 2, de cancers (colorectal, sein, oesophage, prostate, endomètre) et d’AVC.

Si l’on consulte l’étude publiée dans le magazine The Lancet, on comprend que les scientifiques on remarqué que 25 à 29 grammes de fibres par jour suffisaient à baisser de 15 à 30% le risque de maladies et de morts soudaines. Toujours grâce à cette alimentation, on baisse aussi le risque d’obésité et de ses nombreuses conséquences néfastes sur la santé (cholestérol, etc).

Les fibres, essentiels pour l’organisme

Qu’entend-on concrètement par une alimentation riche en fibres ? Il s’agit en fait d’un repas composé en partie de fruits, de légumes, de céréales complètes et de légumineuses. Pauvres en graisse, ces aliments empêchent la prise de poids trop importante et permettent effectivement de rester en forme. 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a commandé cette étude, insiste sur l’importance de cet apport essentiel à l’oragnisme surtout quand on sait qu’en moyenne, dans le monde, on ne consomme que 20 grammes de fibres par jour et par habitant.

Maylis Choné

Pour en savoir plus : 8 aliments riches en fibres

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Un fruit amazonien, le camu camu, aiderait à lutter contre l’obésité en agissant sur le microbiote

Un fruit amazonien, le camu-camu, pourrait aider à lutter contre l’obésité et les maladies métaboliques, suggère une étude québécoise publiée dans la revue

, qui a montré que des extraits de camu-camu réduisaient de moitié la prise de poids chez des souris soumises à un régime alimentaire riche en sucres et en graisses.

Le camu-camu (Myrciaria dubia) a une composition chimique exceptionnelle, souligne André Marette, professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval.

Ils contiennent 20 à 30 fois plus de vitamine C que le kiwi et 5 fois plus de polyphénols que les mûres.

« Dans nos travaux antérieurs, nous avons démontré les effets bénéfiques sur la santé de certains petits fruits riches en polyphénols comme la canneberge. C’est ce qui nous a donné l’idée de tester les effets du camu-camu sur l’obésité et les maladies métaboliques », explique-t-il.

Les chercheurs ont soumis deux groupes de souris à une diète riche en sucres et en gras pendant huit semaines. La moitié recevait des extraits de camu-camu. Au terme de l’expérience, le gain de poids chez les souris du groupe camu-camu correspondait à 20 % de leur poids initial, un pourcentage deux fois moins élevé que ce qui a été observé chez les souris du groupe témoin.

La différence entre les deux groupes s’expliquerait par une augmentation du métabolisme de base des souris recevant les extraits.

Le camu-camu améliorait aussi la tolérance au glucose et la sensibilité à l’insuline chez les souris. De plus, il réduisait la concentration d’endotoxines dans le sang et la réponse inflammatoire systémique.

« Tous ces changements s’accompagnent d’une reconfiguration du microbiote intestinal, notamment une prolifération de A. muciniphila et une forte réduction des bactéries du genre Lactobacillus », explique le chercheur.

La transplantation de microbiote intestinal provenant de souris du groupe camu-camu à des souris sans microbiote intestinal a produit temporairement les mêmes effets métaboliques que la prise d’extraits de camu-camu. « Ce serait donc par l’entremise du microbiote intestinal que le camu-camu produirait ses effets positifs sur le métabolisme ».

L’équipe de recherche veut maintenant vérifier si le camu-camu produit les mêmes effets métaboliques chez l’humain. Des extraits de camu-camu sont déjà commercialisés pour combattre la fatigue et le stress et pour stimuler le système immunitaire.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université Laval, Gut.
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Faire le ménage aide à lutter contre la dépression

Faire le ménage aide à lutter contre la dépression

Le 10 août 2018

D’après une étude réalisée entre 2011 et 2015 sur 1,2 million d’Américains, l’exercice physique permet de lutter efficacement contre la dépression.

Pratiquer une activité sportive est essentiel pour la santé mentale

Danse, course à pied, football, tennis, basket, rugby, arts martiaux, ping-pong… Toutes les activités physiques sont bonnes pourvues qu’elles soient adaptées à votre santé. Par ailleurs, elles sont essentielles. Une personne qui ne se dépense pas est plus facilement déprimée qu’un individu qui pratique une activité sportive régulière quelle qu’elle soit. 

Faire du sport est si important, que même faire son ménage, pourrait aider à améliorer la santé mentale d’un individu qui ne pratiquerait aucune activité sportive selon une étude réalisée entre 2011 et 2015 sur 1,2 million d’Américains. D’après les résultats de l’expérience : « Les personnes qui ont une activité physique font état d’1,5 jour de moins de mauvaise santé mentale par mois par rapport à ceux qui n’ont pas d’activité ». Autrement dit, faire du sport est indispensable pour conserver un bon moral.

Ne pas pratiquer de sport pourrait favoriser la dépression

D’après les chercheurs ayant effectué cette étude, il faut pratiquer 45 minutes de sport par jour au minimum trois fois par semaine pour posséder un corps et un esprit en bonne forme. Une constatation qui n’est pas surprenante, car il est communément admis que le sport permet de secréter des endorphines, les hormones liées à la sphère cérébrale du plaisir, qui aident à se sentir heureux. 

Le chercheur de l’université américaine de Yale  ayant dirigé cette enquête, Adam Chekroud, a par ailleurs souligné que la relation d’une personne à l’activité physique peut avoir des conséquences à double tranchant. Il explique ainsi que la relation entre l’activité physique et la réduction de la dépression « pourrait aller des les deux sens : l’inactivité pourrait être un symptôme et un facteur de mauvaise santé mentale, et l’activité pourrait être un signe de résilience ou y contribuer ». 

 

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L’État est-il bien décidé à lutter contre le cancer ?

L’État est-il bien décidé à lutter contre le cancer ?

Le 5 février 2018.

Selon un rapport sur les avancées de la recherche, l’État français pourrait faire beaucoup plus dans la lutte contre cette maladie qui touche de plus en plus de patients chaque année.

400.000 nouveaux cas de cancer en 2017

Selon Santé publique France, 400.000 nouveaux cas de cancer ont été enregistrés en 2017, près de 54% chez l’homme (214.000) et 46% chez la femme (186.000). Chez l’homme, les cancers les plus fréquents sont le cancer de la prostate, le cancer du poumon et le cancer du côlon-rectum. Chez la femme, le cancer du sein est clairement le plus fréquent (59.000 nouveaux cas) devant le cancer du côlon-rectum et le cancer du poumon.

Mais quelle est l’implication de l’État française dans la lutte contre le cancer ? C’est à cette question qu’ont tenté de répondre les professeurs Fabien Calvo et Dominique Maraninchi, à la demande de l’Institut national du cancer (INCA). Selon leurs travaux, ces 15 dernières années, un grand nombre d’actions a contribué à diminuer les taux de mortalité et à augmenter le taux de survie à long terme et le taux de guérison.

Où en est la recherche contre le cancer ?

Pourtant, il y a un « mais ». Les deux experts, dont l’un était directeur scientifique de l’INCA de 2007 à 2014 et l’autre son président pendant six ans (2006-2011), ont estimé qu’il y avait de grands progrès à faire concernant la recherche. Selon eux, certains cancers, à l’instar des cancers du foie, du pancréas et du système nerveux chez l’enfant et l’adulte, n’ont fait l’objet « d’aucune avancée très significative dans leur compréhension et leur traitement ».

Et l’État aurait sa part de responsabilité car les budgets alloués à la recherche n’ont cessé de baisser. Les auteurs de ce rapport sont cependant optimistes et l’arrivée au gouvernement d’Agnès Buzyn, actuelle ministre de la Santé, qui est également médecin, cancérologue et ancienne présidente de l’INCA (de 2011 à 2016), n’y est pas pour rien. Il serait impensable, selon eux, qu’elle se lance dans un programme de réduction des dépenses sur le cancer. Décidera-t-elle pour autant d’augmenter les budgets ? 

Marine Rondot

Lire aussi : Huit recommandations pour prévenir le cancer

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Lutter contre le cancer du sein en limitant certains aliments

Lutter contre le cancer du sein en limitant certains aliments

Le 9 février 2018.

Le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez la femme. Une étude a permis de découvrir qu’en limitant l’apport d’asparagine – molécule présente dans certains aliments – on réduisait la propagation du cancer dans le reste de l’organisme.

L’asparagine, qu’est-ce que c’est ? 

L’asparagine est une molécule présente dans certains aliments riches en protéines animales et végétales tels que le bœuf, la volaille, les œufs, le poisson, les fruits de mer, les légumineuses, les produits laitiers, le lactosérum, mais aussi les asperges, les pommes de terre, les noix, les graines et le soja. 

Dans certains cas de cancer du sein, comme le cancer du sein « triple négatif », les chercheurs ont constaté, grâce à des tests sur des souris porteuses de tumeurs mammaires, que l’asparagine favorisait les métastases, c’est-à-dire la propagation du cancer vers d’autres organes. Résultats : les souris ayant reçu une alimentation pauvre en asparagine ont mieux répondu au traitement par chimiothérapie que leurs congénères.

Un espoir pour combattre le cancer « triple négatif »

Grâce à cette étude publiée dans la revue Nature, les chercheurs ont compris que les changements alimentaires peuvent influer à la fois sur le déclenchement de la maladie, sur son développement et sa propagation vers d’autres organes mais aussi sur la réponse au traitement primaire suivi par le patient.

En effet, dans le cas d’un le cancer dit « triple négatif » les cellules ne possèdent pas les récepteurs hormonaux habituels (comme la protéine HER2) qui représentent une cible thérapeutique majeure. Cette forme de cancer est donc plus résistante aux traitements. Plusieurs essais cliniques seront mis en place pour confirmer ces résultats auprès de femmes malades. 

Maylis Choné

Lire aussi : 17 produits chimiques favorisent le cancer du sein

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L'horloge biologique pour lutter contre les maladies inflammatoires

L'horloge biologique pour lutter contre les maladies inflammatoires

Le 19 janvier 2018

Une étude de chercheurs français effectuée sur des souris et sur des cellules humaines démontre l’action anti-inflammatoire d’une protéine de l’horloge biologique. Une piste pour traiter les maladies inflammatoires.

Un lien entre horloge biologique et certaines maladies inflammatoires

Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Inserm et de l’Institut Pasteur de Lille montre un lien entre cette horloge biologique et certaines maladies de type inflammatoire. Les chercheurs ont en effet observé que la gravité et la mortalité de l’une d’entre elles, l’hépatite fulminante, dépendaient du moment de la journée auquel la pathologie était induite.

Pour rappel, chacun possède une « horloge biologique », un système qui permet à l’organisme de réguler un certain nombre de fonctions vitales sur une période d’environ 24 heures. Sont réglés notamment le cycle éveil/sommeil, la température corporelle, le rythme cardiaque et la délivrance d’hormones. Pour fonctionner correctement, elle se base sur des signaux qu’elle reçoit de l’extérieur (nourriture, sport, température, lumière) qui sont des indicateurs pour se resynchroniser en permanence.  

Un traitement enfin découvert ?

Les chercheurs ont observé que la gravité et la mortalité de l’une de ces maladies inflammatoires, l’hépatite fulminante, dépendaient du moment de la journée auquel la pathologie était induite Il s’agit d’un syndrome rare caractérisé par la destruction des cellules du foie qui sont alors incapables d’assurer leur fonction métabolique et de détoxification. L’Inserm précise que sa cause peut être toxique ou infectieuse. Et il n’y a aucun traitement spécifique de l’hépatite fulminante identifié : la seule solution reste une greffe de foie dans les 24 heures suivant l’apparition des symptômes.

Partant de l’observation que les fonctions immunitaires varient durant la journée, les chercheurs se sont intéressés à une protéine spécifique de l’horloge biologique, la Rev-erbα, et à son implication potentielle dans la régulation de l’inflammation lors d’une hépatite fulminante. Leurs travaux publiés dans la revue Gastroenterology ont permis de mettre en évidence que le phénomène inflammatoire suit également un rythme circadien. Une réelle avancée scientifique qui pourrait entraîner la création d’un médicament.

Marie-Eve Wilson-Jamin

Lire aussi : Régime du Dr Weil : le régime anti-inflammatoire

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La salmonelle pour lutter contre le cancer du cerveau

La salmonelle pour lutter contre le cancer du cerveau

Le 17 janvier 2017

Les recherches en sont encore au stade expérimental, mais les résultats sont encourageants. La bactérie salmonelle pourrait avoir un effet destructeur sur les tumeurs cancéreuses du cerveau. 

Des effets positifs sur les rats

Après les phases de tests sur les rats, les scientifiques de l’université de Duke à l’origine de l’étude sont satisfaits. 20 % des bêtes testées allaient mieux après l’injection de salmonelle. Et l’autre nouvelle encourageante, c’est que les 80 % des rats de l’expérience n’allaient pas plus mal. Ils avaient peut-être reçu une dose trop faible pour lutter contre la tumeur. 

Les rats soignés ont ainsi bénéficié de 100 jours de vie supplémentaire, ce qui équivaudrait à 10 ans chez l’humain. Aujourd’hui, seuls 30 % des patients atteints de tumeur au cerveau vivent plus de deux ans après l’annonce du diagnostic. 

Une bactérie transformée

Les scientifiques ont travaillé sur la bactérie avant de la mettre à leur service pour lutter contre ladite tumeur. En effet, elle est génétiquement modifiée et est différente de la bactérie à l’origine d’intoxication alimentaire par exemple. D’après les chercheurs, la technique est beaucoup plus précise que la chirurgie. Et puisque les bactéries sont détoxifiées, il ne devrait pas y avoir d’effets secondaires néfastes pour le patient.

« Ce pourrait être nécessaire de surveiller la progression du traitement et de fournir plus de doses à des moments cruciaux dans le développement du cancer », explique l’un des chercheurs, avant d’ajouter : « Cependant, c’était notre première tentative pour concevoir une telle thérapie, et il y a un certain écart avec le modèle spécifique que nous avons utilisé, donc plus d’expériences sont nécessaires pour être sûrs ».

Maylis Choné

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Un test de diagnostic pour lutter contre l’antibiorésistance

Le 18 novembre 2016.

À l’occasion de la Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques, des spécialistes se réunissent pour encourager les médecins à limiter l’usage de ce type de traitements en ayant recours à des tests de diagnostic.

L’antibiorésistance fait de plus en plus de victimes

La résistance aux antibiotiques est un fléau auquel les autorités sanitaires commencent à s’intéresser de près, tant les études sur le sujet se sont multipliées depuis quelques années. De plus en plus de bactéries deviennent résistantes à ces traitements et prescrire un antibiotique contre une banale infection peut aujourd’hui s’avérer inutile chez certains patients.

Depuis leur cabinet, les médecins ne sont pas démunis face à cette résistance puisqu’ils ont désormais un moyen simple de vérifier la résistance aux traitements de leurs patients. Des tests de diagnostic rapide permettent, aujourd’hui, de déterminer si l’origine de l’infection du patient peut être traitée sans antibiotiques. Pour une maladie donnée, ce test permettra de vérifier, en deux heures, l’origine virale ou microbienne de l’infection. En cas de maladie virale, et donc impossible à traiter avec des antibiotiques, le médecin pourra recourir à un traitement alternatif.

Seuls 30 % des médecins recourraient à ce type de test aujourd’hui

À l’occasion de la Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques, un groupe de médecins, membres de l’association le LIEN, vient de publier un livre blanc dans lequel ils encouragent les médecins à recourir plus fréquemment à ce type de test que seuls 30 % des praticiens utiliseraient actuellement.

Face au danger que représente aujourd’hui la menace de l’antibiorésistance, ces médecins encouragent les médecins à recourir le moins souvent possible aux antibiotiques, mais également les patients à avoir davantage confiance dans les autres traitements qui pourraient leur être prescrits. « Face au refus de leur médecin, certains patients vont consulter d’autres médecins jusqu’au moment où un craquera. On ne peut pas en tant que patient avoir un regard consommateur », explique ainsi Alain-Michel Ceretti, président d’honneur et fondateur de l’association pour le site Pourquoi Docteur. « Depuis les années 1960, les médecins ont habitué des générations de malades à consommer des antibiotiques, même lorsqu’ils étaient inutiles. Ces mauvaises habitudes ont favorisé l’usage massif de ces médicaments et ont créé l’antibiorésistance. Un phénomène qui continue ».

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Un médicament pour lutter contre la sclérose en plaques découvert ?

Le 21 juillet 2016.

Une équipe de chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) aurait mis au point un anticorps capable de lutter efficacement contre la sclérose en plaques, cette maladie auto-immune, qui affecte le cerveau et la moelle épinière.

Bloquer la progression des troubles moteurs

Des chercheurs de l’Inserm, travaillant sous la houlette du Pr Denis Vivien, ont développé un anticorps possédant des effets thérapeutiques potentiels contre la sclérose en plaques. Une découverte majeure qui représente un véritable espoir pour les patients atteints de cette maladie, qui provoque des troubles moteurs, sensitifs et cognitifs et qui peut entraîner une paralysie totale.

Selon les chercheurs, les cellules immunitaires des patients atteints de sclérose en plaques détruisent la gaine de myéline qui entoure et protège les prolongements des neurones. Une destruction qui perturbe alors la transmission de l’influx nerveux. Ils ont donc mis au point un anticorps, appelé Glunomab, qui limite le passage dans le système nerveux des cellules agressives du système immunitaire.

Aucun effet secondaire n’a été constaté

« Ce médicament a montré une efficacité importante chez la souris, une souris qui présente quelque chose qui ressemble à la sclérose en plaques », explique Fabien Docagne, chercheur à l’Inserm. « Quand on donne ce médicament, la souris va mieux. On empêche la progression de la maladie et les souris n’ont pas de paralysie du train arrière. »

Après une injection intraveineuse du Glunomab, la progression des troubles moteurs est bloquée et aucun effet secondaire n’a pour l’instant été constaté. « Dans ces conditions, vu son efficacité, on espère qu’un jour cette cible pourra devenir un traitement chez l’homme », a ajouté le chercheur. L’Inserm part donc à la recherche de financements – plusieurs millions d’euros – pour lancer un premier essai clinique chez l’homme.

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