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Groupe O : Donneur universel, mais pas receveur

Le 2 septembre 2016.

Si vous êtes du groupe sanguin O, vous savez déjà que vous êtes donneur universel. C’est à dire que tous les autres groupes sanguins acceptent un don du sang du groupe O. En revanche, vous ne pouvez recevoir du sang que de donneurs du même groupe O.

Groupe O : plus de risques de problèmes gastriques

Mais ce que vous ne savez pas, c’est que les porteurs du groupe O sont souvent hyperactifs et colériques. C’est bien vous ? Normal. À cela s’ajoutent logiquement des aigreurs d’estomac, qui peuvent déclencher des ulcères. On sait aussi que les porteurs de ce groupe sanguin ont plus de soucis d’hyperglycémie que la population générale.

Conséquence, il est possible qu’il faille que vous leviez le pied sur la consommation de café ou d’alcool, et deviez surveiller votre alimentation pour chasser les sucres et les graisses en excès.

Moins de cancers du pancréas chez les porteurs du groupe O

Rassurez-vous : en dehors de ces prédispositions à des problèmes gastriques et au diabète, les porteurs du groupe sanguin O sont réputés être protégés par la structure même de leur formule sanguine du cancer du pancréas, fatal dans 80 % des cas à cinq ans. 

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Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Vente de médicament en ligne, oui mais…

Vente de médicament en ligne, oui mais…

Les Français sont d'accord pour acheter des médicaments en ligne

Illicopharma, site Internet de vente en ligne d’une pharmacie lyonnaise a interrogé les Français afin de connaitre leur avis sur la vente de médicaments en ligne. Une enquête actuelle alors que la vente des traitements en ligne se démocratise peu à peu tout en restant très encadrée en France. Les avis sont bien tranchés.

Les Français bien au fait de la vente de médicaments en ligne

80 % des personnes interrogées savent qu’il est possible d’acheter des médicaments en ligne. Ces mêmes personnes se disent d’ailleurs intéressées par le fait de pouvoir faire ce type d’achat sur Internet.

Et les médicaments sur ordonnance en ligne ?

Alors que pour l’instant la législation autorise la vente de médicament sans ordonnance en ligne, la pharmacie en ligne à l’origine du questionnaire interroge les  Français sur leur intérêt à acheter des médicaments sur ordonnance en ligne. 56 % des personnes sondées se disent prêtes à acheter ces médicaments sur une pharmacie en ligne.

Mais les consommateurs de médicaments souhaitent également accéder à de nombreuses informations concernant l’origine et la provenance des médicaments.

22 % des répondants se disent totalement contre la vente de médicaments sur ordonnance en ligne.

En revanche, les places de marché n’ont pas le vent en poupe

Cdiscount, Amazon…les sites de place de marché ne sont quant à eux pas bien perçus pour vendre des médicaments e ligne. Les craintes concernent le manque de contrôle de ces produits, l’accès simplifié à de produits dangereux ? Cependant, 6 % des répondants se sont dits ouverts à l’idée d’une telle plateforme pour la vente de médicaments.

Et vous qu’en pensez-vous ? A défaut d’acheter des médicaments en ligne, vous pouvez toujours souscrire une bonne mutuelle santé !

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Les médecines complémentaires et alternatives sont plébiscitées. Mais qu’en dit la science aujourd’hui ?

Propos recueillis par Jean-Rémi Deléage de therapeutes.com

Une étude récente indique que les Français sont de plus en plus nombreux à plébisciter les approches complémentaires pour leur santé. Par exemple, 72 % d’entre eux considèrent ces pratiques comme importantes en support des traitements médicaux du cancer. Ils souhaitent une meilleure prise en charge de la douleur, du soutien psychologique, de l’accompagnement social, avec notamment des approches telles que l’ostéopathie, l’acupuncture, la relaxation, la sophrologie, la nutrition, l’hypnose, le yoga ou le Qi gong… (Baromètre cancer 2013, Institut Curie et Viavoice). Les « médecines complémentaires et alternatives » sont devenues un enjeu de société, tant du point de vue humain et social, que du point de vue économique et de l’organisation de la santé en France. Directement ou indirectement, on peut dire que ces pratiques non-conventionnelles permettent de mieux prendre en compte les demandes des Français, d’être une des réponses aux problématiques des déserts médicaux, d’offrir une gamme plus large d’accompagnement de santé, de donner des clés pour que chacun puisse devenir un véritable acteur de sa santé.

Cependant, ces pratiques restent encore controversées, parfois décriées et rarement prescrites par les médecins. Nous avons cherché à en pister quelques raisons en rencontrant Bruno Falissard1, Professeur de santé publique à la faculté de médecine de l’université Paris XI et directeur de l’unité INSERM U669 et Juliette Gueguen, qui prépare une thèse sur le sujet.

Vous avez suivi un parcours atypique. Qu’est-ce que l’approche pluridisciplinaire apporte à votre pratique ?

Bruno Falissard – Pour le dire de façon brève, j’ai fait Polytechnique parce que j’adorais les mathématiques et la physique. Mais je souhaitais faire un métier dans lequel je pouvais m’occuper des gens, les soigner. Ce pour quoi j’ai fait médecine. En ce qui concerne la pluridisciplinarité, j’aime bien ce mot anglais de Channeling. En fac, nous avons appris à penser en silos. Nous sommes dans une pensée « silotée » par des idéologies. Vous avez des idéologies magiques, et puis vous avez des idéologies scientifiques. Même au sein de la science vous avez plusieurs types d’idéologies scientifiques. On ignore souvent que l’idéologie biologique par exemple est très différente de celle de la médecine statistique. D’ailleurs, Claude Bernard détestait les statistiques. Dans le monde de l’évaluation du médicament par exemple, il y a des chercheurs très proches des statistiques et qui sont « antibiologique ». La multidisciplinarité permet de prendre du recul et de se rendre compte que parfois, on est enfermé dans des idéologies scientifiques. Et lorsqu’on est enfermé dans un schéma, on finit par dire des bêtises.

Il y a des représentations sociales de la santé et sur comment « il faut » se soigner ?

Bruno Falissard – Oui tout à fait. Prenez le terme classique d’ »Evidence Based Medicine« . Il y a des acteurs sociaux et scientifiques médicaux qui disent : « nous avons trouvé une méthodologie qui permet de dire qu’il y a des soins dont on a prouvé l’efficacité« . Donc, tout à coup, nous sommes devant un discours de vérité qui dit : « ça y est nous avons trouvé la lumière ! » Mais ça ne tient pas debout. Il suffit de regarder par exemple le sens du mot « prouvé ». La « médecine fondée sur des faits prouvés« . Cette dernière dit qu’une « proposition est prouvée lorsqu’elle est établie par une méthodologie reconnue et qu’elle entraîne une croyance« . C’est-à-dire qu’en fait, tout le monde croit que derrière quelque chose de prouvé, il y a la vérité. Mais c’est faux. On a utilisé une méthodologie reconnue qui a prouvé l’efficacité de soins, et ça c’est très bien, on croit à tout cela, et ça c’est très bien aussi, mais ça n’est qu’une croyance. Ce discours d’Evidence Based Medicine, j’y participe aussi et ça amène du progrès dans les soins, il n’y a aucun doute, mais quand on se dresse dans sa « cape blanche » en disant qu’on a trouvé la vérité, alors on dit n’importe quoi.

Il y a des pratiques comme l’auriculothérapie, expérimentée à l’hôpital, qui ont bénéficié d’études approfondies et ont prouvé leur efficacité et pourtant il y a encore des chefs de clinique qui estiment que ça n’est pas sérieux. Qu’en pensez-vous ?

Juliette Gueguen – Dans l’évaluation des approches complémentaires, quels que soient les résultats des études, il est très difficile de donner des conclusions fiables en partant des méthodologies classiques, tout simplement parce que la plupart du temps, ces approches ne permettent pas de respecter intégralement les standards méthodologiques appliqués dans l’évaluation du médicament. Et du coup, il est possible, devant des résultats qui paraissent à première vue très positifs, d‘en avoir une lecture très critique en mettant en avant les biais des études…

Les médecines complémentaires sont-elles trop aléatoires, les résultats trop subjectifs pour être efficaces selon les critères scientifiques ? Peut-on mesurer cette subjectivité malgré tout ?

Bruno Falissard – Il y a plusieurs questions dans ce que vous dites. Peut-on mesurer la subjectivité ? Comment évaluer les soins ? Le problème c’est que cette évaluation relève aujourd’hui essentiellement des médicaments. Plus de 90 % des études, qui évaluent des soins, évaluent des médicaments.  Les médicaments sont fabriqués par des firmes pharmaceutiques, qui gagnent de l’argent avec. Je n’ai aucun problème avec ça. Or, vous avez remarqué que ce sont les firmes pharmaceutiques qui gagnent de l’argent avec les médicaments qui évaluent leurs propres produits. C’est comme ça dans tous les pays du monde. Donc, il y a une situation très étrange, de conflits d’intérêts majeurs, et qui sont de notoriété publique. Pour lutter contre ça, nous avons développé des méthodologies d’évaluation des médicaments extrêmement strictes à base d’essais contrôlés où on tire au sort — parce que les tirages au sort permettent d’avoir des réponses extrêmement convaincantes — qui s’intéressent non seulement aux effets du médicament sur les gens, mais aussi à l’effet de la molécule du médicament. Parce que ce qui coûte cher, c’est la molécule. Si un médicament a autant d’effet qu’un placebo, moi en tant que médecin, ça ne me pose pas de problème, sauf que si je le paye beaucoup plus cher que le placebo, alors il y en a un, de problème. Donc, il est tout à fait licite que la société, qui paye cher les médicaments, les évalue de façon très stricte et qu’elle évalue l’activité intrinsèque de la molécule.

En conséquence, le problème qui se pose, c’est qu’on apprend l’évaluation des soins à partir de l’évaluation des médicaments. Et comme depuis que nous avons fait des essais randomisés, la médecine a prouvé son efficacité, alors il y a eu une espèce de généralisation de l’évaluation des soins selon ces critères. Évidemment, lorsqu’il s’agit d’évaluer l’hypnose, l’acupuncture, l’ostéopathie, on se demande bien ce que pourrait être un placebo d’hypnose ou d’ostéopathie. On se demande comment on va faire. Mais cela n’a aucun sens parce que l’on transpose une méthodologie qui vient d’un domaine très précis, avec un contexte sociologique très précis, d’un autre domaine qui n’a rien à voir. Sans doute, ce qu’il faudrait faire, c’est s’inspirer de ces méthodologies pour voir comment l’appliquer à ces pratiques complémentaires. Trouver le critère pertinent, le moyen de transposer l’approche méthodologique classique pour évaluer des soins non médicamenteux. Et ce, en étant décomplexé par rapport au placebo et au tirage au sort.

Est-ce que les médecines personnalisées complémentaires et alternatives peuvent permettre inversement de mieux évaluer les médicaments ?

Bruno Falissard – Oui, je pense que nous allons bénéficier des améliorations dans l’évaluation de ces médecines complémentaires pour évaluer différemment l’impact des médicaments. Par exemple, dans le diabète de type 2, il y a un problème de subjectivité très important qu’il faut prendre en compte : c’est que les gens ne prennent pas leurs médicaments. Pourquoi ? Parce qu’ils ne se sentent pas malades. On leur demande de faire un régime, de faire du sport, de prendre des médicaments, mais ils ne comprennent pas pourquoi, ils en ont marre. Ils savent que ce type de diabète est très embêtant, mais c’est une compréhension intellectuelle.

Les médecines complémentaires ressortent du qualitatif. Pourquoi ne pas prendre plus cet aspect en compte ?

Bruno Falissard – On pourrait tout à fait faire des études qualitatives, de ressenti dans l’évaluation des médicaments. Mais le problème est culturel. Au jury du Programme hospitalier de recherche clinique (qui attribue beaucoup d’argent pour évaluer les soins, indépendamment des entreprises pharmaceutiques), on a soulevé l’hypothèse du qualitatif : et bien, la majorité du jury ignorait même qu’il existait des méthodologies qualitatives. Il y a des problèmes de culture méthodologique. Et c’est le même problème chez les collègues qui font des études qualitatives et qui ne supportent par les études randomisées. Il s’agit bien de problématiques idéologiques, de chapelles, de préjugés.

Pourtant, l’hypnose est très étudiée et comporte une littérature scientifique extrêmement abondante. Ne peut-on pas faire pareil sur d’autres domaines comme la sophrologie, le Qi Gong, l’EMDR… ? Qu’est-ce qui bloque ?

Juliette Gueguen – C’est vrai que, dans le domaine de l’hypnose, il y a eu de nombreux travaux réalisés en neurologie, en neuro-imagerie pour comprendre les mécanismes à l’œuvre, les aires cérébrales impliquées, il y a aussi des études cliniques… Mais si vous prenez les 10 000 études récentes sur le sujet et que vous regardez celles qui sont contrôlées, randomisées, vous descendez à 400. Autres exemples : la sophrologie s’est beaucoup développée en France, mais finalement relativement peu dans d’autres pays, et vous manquez donc d’études internationales ; et pour le Qi Gong thérapeutique, c’est encore très nouveau et on accède difficilement à la littérature chinoise sur le sujet. Je pense donc que c’est en partie lié à l’historique de ses pratiques.

On parle beaucoup de troubles bipolaires, d’enfants hyperactifs, d’addictions aux nouvelles technologies, pensez-vous qu’il y a de nouveaux troubles mentaux liés à la modernité ? Et y a-t-il du nouveau dans les thérapies ?

Bruno Falissard – En première approximation, je dirais qu’il n’y a pas de nouvelles maladies mentales. On parlait déjà des troubles bipolaires chez les Grecs. Du fait de l’arrivée de l’Internet, des réseaux sociaux en observent par exemple au Japon le Hikikomori, qui est vraisemblablement un trouble psychiatrique complètement nouveau. Il s’agit de l’isolement d’adolescents et de jeunes adultes qui n’ont de contact avec la société que pour manger et qui ne font que communiquer à partir de leur chambre via l’Internet, sans qu’il y ait de trouble psychotique, de phobies sociales ou autres. On commence à avoir quelques cas en France, mais ça reste sporadique. Pour le reste, les pathologies psychiatriques résistent à l’épreuve du temps.

Quand on regarde l’histoire du traitement des maladies psychiatriques, il y a eu des placebos et des molécules actives, comme l’opium dès le moyen âge. Parfois, ça se passait mal, et on brûlait les gens. Après est arrivé Pinel, au XIXe siècle. Avec lui, la relation au « fou » change : il est devenu un patient et on commence à lui parler car le fait de lui parler peut le faire aller mieux. En 1960, il y a la révolution du médicament dans laquelle on est toujours aujourd’hui. Mais depuis 20 ans, on peut dire qu’il y a un essoufflement de l’innovation dans les médicaments, et du coup il y a une montée en puissance des traitements non médicamenteux, avec une rationnalisation, une meilleure évaluation, avec de la recherche. Il y a émergence de nouveaux traitements psychologiques.

Cette trajectoire est curieuse, car nous sommes partis de la psychanalyse, au plus près de la subjectivité, puis passés par un virage avec des soins très comportementaux ou cognitifs — dans lesquels on s’intéresse de façon assez carrée au traitement d’informations — à des soins qui se rapprochent de considérations extrêmement subjectives et intérieures, notamment avec la méditation de pleine conscience. C’est comme si en traçant une ligne, on allait retrouver dans 20 ans la psychanalyse, mais avec un langage un peu plus scientifique.

Assiste-t-on à la fin du tout médicament, comme à l’hôpital Sainte-Anne qui utilise les méthodes de méditation de pleine conscience ? Et aussi la prise en compte d’approche globale incluant par exemple la nutrition ?

Bruno Falissard – Nos sociétés occidentales ont toujours eu un rapport ambivalent avec les psychotropes. Ils sont diabolisés, mais presque tout le monde en prend. On dit du mal des médicaments, mais on ne rembourse pas les solutions alternatives.

Pourquoi ?

Bruno Falissard – C’est complexe. Les torts sont partagés, d’un côté les psychothérapeutes ont été pendant longtemps réticents au remboursement, en particulier parce que le processus de remboursement impliquait de définir ce qu’était un psychothérapeute, et dans ce processus, certains auraient pu perdre leur étiquette. Et de l’autre côté, si on rembourse ces pratiques, la sécurité sociale va encore augmenter son déficit.

Aujourd’hui on sait que le soin psychiatrique ne doit pas se limiter au médicament. La notion de handicap psychique montre qu’un patient psychiatrique chronique sera bien mieux s’il travaille et que si on donne un toit à un SDF qui a des problèmes psychiatriques, il ira beaucoup mieux.

Une étude récente de l’institut Curie et ViaVoice montre que 72 % des Français plébiscitent les pratiques complémentaires et alternatives dans les soins anticancéreux, qu’en pensez-vous ?

Juliette Gueguen – Cela répond à une demande très forte, une demande d’approche globale, qui d’ailleurs parfois peut correspondre à une philosophie de vie. Il y a des études sur le sujet qui ont été réalisées, sur cette prise en charge, qui est d’ailleurs plus « complémentaire » « qu’alternative ».

Bruno Falissard – Plus qu’un changement de regard sur cette question, je pense qu’il s’agit d’un coming out. Maintenant, les gens le disent, ils ont moins peur d’en faire la demande. Cependant, ils ne vont peut-être pas en parler à leur médecin de peur de sa réaction. C’est d’abord un problème culturel, car il y a un « choc de représentation ». La France est un des pays où l’on commence des études de médecine juste après le baccalauréat, avec une formation extrêmement biologique. Quasiment la moitié des cours de médecine sont des cours de biologie. Donc on a des médecins qui ont une formation biologique extrêmement solide, ce qui a des avantages c’est indéniable, mais qui, du coup, ont une représentation de la maladie très « Claude Bernardienne ».

Donc quand les patients viennent leur parler d’un soin complémentaire — acupuncture, nutrition, sophrologie — cela rentre en conflit avec leur représentation de ce qu’est la médecine. Et dès qu’il y a choc de représentation, on a tendance à repousser. Et puis le deuxième point important, c’est que cela crée une blessure narcissique. Je vous donne un exemple : j’ai eu un jeune patient qui avait une encoprésie (forme d’incontinence fécale) et nous n’arrivions pas à trouver une solution. Et un jour les parents sont venus me voir en disant qu’il était guéri. Comment ont-ils fait ? Ils sont allés voir un rebouteux. J’ai dit, très bien, bravo ! Mais quelque part je me suis trouvé un peu imbécile. Vous êtes pédopsychiatre, vous avez des dizaines d’années d’études, vous travailliez dans un hôpital universitaire, et ce que vous n’arrivez pas à faire, le rebouteux le peut. Même si ce qu’il a réussi a peut-être bénéficié de tout le travail qui avait été fait précédemment avec l’enfant, à l’hôpital. Cela fait réfléchir…

Le Pr Turtz, directeur du Centre Gustave Roussy à Villejuif, après un voyage en Inde et la découverte de la médecine ayurvédique, a estimé qu’il vaudrait mieux former les médecins sur les approches psychologiques, sociales, voire anthropologiques…

Juliette Gueguen – C’est tout à fait vrai. Heureusement il y a certaines facs qui commencent à intégrer des modules de sensibilisation aux approches complémentaires pendant le cursus des études de médecine pour que les praticiens puissent être mieux à même de répondre aux besoins de leurs patients, de mieux les orienter, et éviter le cloisonnement. C’est vrai qu’il peut y avoir un choc des cultures entre des critères cliniques, symptomatiques et des pratiques qui ne sont pas basées sur les mêmes critères. Des malades, qui peuvent avoir conservé des symptômes, mais qui se sentent beaucoup mieux grâce à ces pratiques.

Bruno Falissard – On a ça dans le domaine de la psychiatrie d’ailleurs. Lacan dans ses espèces de provocations disait que dans une cure analytique « la guérison vient de surcroît ». C’est très provocateur évidemment puisque si c’est un soin qui n’a pas pour but de guérir les gens, alors à quoi ça sert, d’autant que ça coûte cher…. Les Anglo-saxons parlent de « recovery » : je n’ai pas guéri, mais je ne me considère plus comme un malade. C’est très utilisé en schizophrénie, car on ne peut pas guérir un patient schizophrène même si nous pouvons améliorer sa symptomatologie. Certaines thérapies permettent aux patients de s’accepter tels qu’ils sont, de faire en sorte qu’ils soient mieux intégrés dans leur environnement et cela change tout dans le regard. Le leur et celui de leurs proches. Mais ce type de traitement échappe complètement aux essais randomisés.

Quel est votre point de vue sur les médecines complémentaires et alternatives ?

Juliette Gueguen – Mon sujet de thèse concerne principalement les méthodologies d’évaluation de ces médecines pour voir comment combiner des méthodes quantitatives et qualitatives. Je travaille notamment sur une étude qualitative s’intéressant à l’expérience du Qi Gong par des patientes anorexiques. J’ai également une étude de synthèse en cours des travaux sur l’hypnose dans le cadre de l’accouchement. Dans ce dernier cas, je peux vous donner un exemple issu de la confrontation des approches quantitatives et qualitatives : les essais contrôlés randomisés vont estimer qu’un des critères de jugement le plus logique si on veut évaluer l’hypnose est le recours à la péridurale, et les méta-analyses ne montrent pas d’efficacité de l’hypnose sur ce critère. Mais en fait, si nous regardons les études qualitatives, l’objet de l’hypnose n’est pas de réduire le recours à la péridurale, c’est de modifier le vécu des femmes. Non pas principalement en rapport avec la douleur, mais en rapport avec leur vécu, le rôle plus actif qu’elles vont pouvoir jouer et le meilleur souvenir qu’elles vont garder de cet événement. On peut donc s’interroger sur la pertinence du critère de jugement retenu par les études quantitatives…

Ainsi, pour évaluer les approches complémentaires, il semblerait pertinent de réaliser des études qualitatives en amont des essais contrôlés randomisés, afin de préciser le critère de jugement le plus adapté. En l’occurrence, de futurs essais sur l’hypnose dans le cadre de l’accouchement gagneraient peut-être à utiliser comme critère de jugement principal l’expérience de l’accouchement et non le recours à la péridurale.

 

La startup de l’eSanté therapeutes.com, pour qui « la santé doit être accessible à tous », vient de lancer un service : « La couverture sociale des médecines douces » offrant une réduction de 23 € sur toute 1re consultation effectuée sur son site Web en Ostéopathie, Diététique, Psychologie, Psychothérapie, Hypnose, Sophrologie,… Cette « sécurité́ sociale » des médecines complémentaires est financée avec une communauté́ de thérapeutes solidaires, ce qui assure sa gratuité pour tous.

1. Dr Bruno Falissard. Ancien élève de l’école Polytechnique, pédopsychiatre, docteur en statistique et santé. Professeur de santé publique à la faculté de médecine de l’université Paris XI, directeur de l’unité « Troubles du comportement alimentaire de l’adolescent » INSERM U669 – Maison de Solenn. Cochin. Il préside depuis 2007 le comité autisme de la Fondation de France. Président de l’International Association for Child and Adolescent Psychiatry and Allied Professions (IACAPAP). Il est l’auteur de nombreux articles dans des revues scientifiques.

Livres : 2008 : Mesurer la subjectivité en santé : perspective méthodologique et statistique, Masson, 2008 : Cerveau et psychanalyse : tentative de réconciliation, L’harmattan.

2. Dr Juliette Gueguen. Médecin de santé publique, ingénieur méthodologiste, unité INSERM U669. Prépare une thèse sur l’évaluation les médecines complémentaires.

 

 

 

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Mais qu’a donc mangé votre grand-mère?

Överkalix est une commune suédoise, nichée au coeur de la Laponie, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière finlandaise, tout au fond du golfe de Botnie. A 66 degrés de latitude nord, les habitants se font rares: ils sont désormais moins de 4.000 sur les quelque 278.000 hectares que compte la municipalité. Ces habitants, pourtant, sont depuis quelques années chouchoutés par les chercheurs suédois en génomique.

Ici, en effet, la population a longtemps vécu isolée: les liens, notamment alimentaires, avec le sud du pays étaient difficiles, et surtout au début du printemps, avant les récoltes, en raison du gel de la mer Baltique. La région vivait, autrement dit, quasiment en autarcie.

Isolée, mais tout de même très organisée, puisque des registres très détaillés des récoltes étaient tenus ici dès le début du XVIIIe siècle, complétés, pour les années manquantes, par les données de spécialistes. Du coup, ces informations fournissent aux chercheurs des informations précieuses sur la quantité et la qualité de nourriture que les petits överkalixiens de l’époque ont pu ingurgiter aux environs de leur dixième année, autrement dit, pendant leur période dite «de croissance lente», avant la puberté. Celles-ci dépendant bien sûr aussi de la position sociale des parents (en gros: leur richesse) et du nombre d’enfants dans la maisonnée.

Heureusement pour les chercheurs, les récoltes, dans ces contrées nordiques, étaient rarement stables d’une année sur l’autre, ce qui a soumis les enfants de l’époque à des régimes différents selon les années et selon la saison: la période la plus difficile en cas de mauvaise récolte étant le début du printemps. Au XIXe siècle par exemple, les överkalixiens ont vécu 20 années de bonnes récoltes, 21 années de mauvaises et 59 années de récoltes correctes, les bonnes et les mauvaises années alternant parfois très rapidement.

«Réponse transgénérationnelle»

Depuis une bonne dizaine d’années, une équipe de chercheurs, principalement suédois, étudie à la loupe l’état de santé des descendants des enfants du XIXe siècle. Et ils sont arrivés à des constatations étonnantes: mieux vaut, par exemple, pour un homme, avoir un grand-père paternel ayant souffert de la faim –et y ayant survécu, bien sûr. Cela permet, visiblement, de vivre plus longtemps, et de subir un moindre risque cardio-vasculaire et de diabète, que lorsque Grand-Papa s’est un peu trop goinfré entre 8 et 12 ans, ce qui serait plutôt mauvais pour la santé!

Leur dernière recherche, récemment publiée, établit elle un lien entre la nutrition de la grand-mère paternelle et la santé de sa petite-fille.

Lorsque la première a vécu des périodes de changements importants dans son alimentation –et notamment des périodes de disette fortes faisant suite à des périodes d’abondance–, la seconde a plus de risque d’être victime, une fois adulte, d’accidents cardio-vasculaires que si sa grand-mère paternelle a eu une alimentation plus stable, qu’elle soit riche ou pauvre. Ce n’est pas tant l’aspect drastique ou non de la disette, mais bien les fortes variations dans l’alimentation, qui semblent être en cause. Est ainsi mise en évidence une «TGR», ou «réponse transgénérationnelle». Les changements de régime subis par les trois autres grands-parents, en revanche, ne semblent avoir aucune influence significative sur la santé de leur petite-fille.

Gènes qui «s’allument» ou «s’éteignent»

Pourquoi donc ce lien, qui plus est si spécifique? Les chercheurs penchent pour une explication épigénétique du phénomène. Pour faire (trop) simple, certaines fonctions des gènes «s’allument» ou «s’éteignent» en fonction de l’environnement, sans que pour autant l’ADN ne s’en trouve modifié. Mais ces changements d’état des gènes se transmettent ensuite à la descendance.

En l’occurrence, le signal de la TGR serait transmis par le chromosome X de la mère à son enfant. Si celui-ci est un garçon, il le transmet à son tour à sa fille. Si l’enfant de la mère ayant subi ces grandes variations alimentaires est en revanche une fille, il semble que le signal TGR soit annihilé par d’autres facteurs (le chromosome X transmis par le père?) et ne se transmette pas. Les chercheurs le reconnaissent: s’ils soupçonnent des effets épigénétiques, ils n’ont pas, pour l’instant, pu les prouver.

Mais l’effet, lui, semble établi. Tout comme il a déjà été démontré que les changements de régime alimentaire d’une mère pendant sa grossesse influencent le risque d’infarctus chez son enfant devenu adulte mais aussi le poids à la naissance de son petit-enfant!

Certains, à n’en pas douter, trouveront là une raison supplémentaire pour contrôler la régularité et la qualité de la prise alimentaire de leurs rejetons: car il en va de leur santé, mais aussi de celle… de leurs descendants! D’autres, au contraire, y verront une excuse supplémentaire pour manger comme bon leur plaît: si leurs artères en souffrent, cela ne sera-t-il pas, de toute façon, la faute de Grand-Maman?

Catherine Bernard

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L’homéopathie est inefficace, selon une nouvelle étude. Mais est-ce vraiment important?

Voilà de quoi raviver l’incessante guerre entre adeptes et détracteurs de la pratique. Fin mars, une nouvelle étude scientifique est venue affirmer «qu’aucune preuve fiable» ne prouve l’efficacité de l’homéopathie, rapporte I fucking love science.

Menée par un organisme public de recherche australien sur la santé et la médecine, le NHMRC, cette analyse s’est penchée sur «68 cas pour lesquels des produits homéopathiques sont vendus, poursuit le site, de l’asthme à la grippe en passant par le choléra et l’addiction à l’héroïne».

Résultat, selon les chercheurs australiens: «l’homéopathie n’est pas plus efficace qu’un placebo, ou du moins il n’y a aucune preuve solide qui le suggère», peut-on encore lire sur le site du Guardian, qui cite un passage de l’étude:

«Aucune étude de qualité, correctement menée et avec suffisamment de participants pour obtenir des résultats significatifs ont fait prouvé que l’homéopathie a causé de meilleures améliorations de l’état de santé qu’une substance sans effet sur ce dernier (placebo), ou que l’homéopathie cause des améliorations sur l’état de santé équivalentes à ceux [provoqués] par d’autres traitements.»

Cette pratique classée dans la médecine dite non-conventionnelle n’a de cesse d’être contestée par une frange des praticiens, qui estiment, comme ce pharmacologue interrogé par The Independent, qu’il s’agit d’une «totale absurdité». Dans les rangs des adeptes de l’homéopathie, on réplique que les études telles que celle-ci sont «biaisées» et d’emblée «opposées à l’homéopathie».

A en croire I Fucking love science pourtant, l’organisme australien a précisément veillé à ne pas susciter de tels soupçons, en associant à ses recherches deux spécialistes des médecines non-conventionnelles, et en organisant une consultation publique afin d’enrichir ses conclusions d’autres points de vue. «Des présentations […] qui n’ont pas changé les conclusions» de l’étude, rapporte néanmoins le Guardian.

Mais la question n’est peut-être pas là. C’est en tout cas ce qu’avance une oncologue, toujours sur le site du media britannique.

A l’en croire, s’acharner à tenter de convaincre des patients persuadés du contraire de l’inefficacité de l’homéopathie, à grand renforts de «yeux levés au ciel», risque davantage de tendre la relation de soins. «Avec ou sans recherche pour exposer l’homeopathie comme quelque chose de bidon, les adeptes n’en démordront pas», plaide-t-elle.

Une position renforcée par les chiffres de vente de l’homéopathie: en France et en Allemagne par exemple, «les deux principaux marchés européens en la matière, explique le site MyEurop, ont par ailleurs vu leurs ventes augmenter respectivement de 80% et 300% entre 1995 et 2005».

Si cette adhésion est si forte, c’est parce que les patients «se sentent écoutés» par les homéopathes, explique encore cette oncologue, en s’appuyant sur les témoignages qu’elle a récoltés. Ce qui devrait selon elle interroger les rapports entre les patients et la médecine moderne, où le lien humain est «une commodité rare».

A.F.

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Mais où est Lily Jane ?

Une Journée Internationale de la Femme le 8 mars ?
Et pourquoi pas la semaine sur Beauté Addict ?!!

Du 3 au 8 mars, B.A. vous met à l’honneur, mesdames les Addicts, et vous propose pour l’occasion un jeu qui devrait vous rappeler quelques souvenirs d’enfance… Retrouvez la mascotte Lily Jane parmi une foule d’avatars pour participer au tirage au sort et tenter de remporter des Chèques Cadeaux Douglas de 10, 20 ou 30€.

Prenez votre temps !

Ce jeu vous demandera peut-être un peu de patience, mais vous pouvez choisir de franchir tous les paliers en une fois, ou revenir plus tard pour valider les niveaux supérieurs. Et qui sait, vous découvrirez peut-être votre avatar au détour d’un cercle…

Bonne chance à toutes !


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La carte des addictions en France: des constats, mais pas de réponses

C’est le nouveau paradoxe alcoolique français: la consommation globale d’alcool continue de diminuer tandis que le nombre des ivresses (déclarées) ne cesse d’augmenter, pour l’essentiel chez les jeunes des deux sexes. C’est l’un des principaux enseignements fournis par la cartographie chiffrée que vient de rendre publique l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), disponible sur le site de l’institut.

Ce travail concerne les consommations de produits psychotropes addictifs, licites ou illicites, durant l’année 2010. Présenté de manière à comparer les situations par substances et par régions, il offre une vision nouvelle des addictions.

L’exemple breton

L’exemple de la Bretagne est particulièrement parlant. Contrairement à bien des lieux communs, on n’y compte pas plus de buveurs ni de fumeurs réguliers qu’ailleurs en France. En revanche, les Breton(e)s se distinguent bien du reste de la France par des niveaux d’ivresse élevés ainsi que par «une forte expérimentation des autres drogues».

Le pourcentage de personnes ayant été ivres au moins une fois dans l’année 2010. Cliquer sur la carte pour l’ouvrir en grand

Plus d’un Breton sur quatre s’enivre au moins une fois dans l’année et 15% s’enivrent au moins trois fois, soit près du double de la moyenne nationale (8%). En moyenne hebdomadaire, ils ne consomment en revanche pas plus de bière, d’alcools forts ni de vin que le reste des Français.

La proportion des fumeurs de tabac (28%) y est équivalente à celle du reste de l’Hexagone. Les Breton(ne)s se distinguent aussi par leur appétence plus ou moins expérimentale pour le cannabis (36% y ont déjà goûté) ainsi que pour les poppers (7%), les champignons hallucinogènes (5%), la cocaïne (5%) et l’ecstasy (5%).

La consommation de cannabis au cours de l’année 2010. Cliquer sur la carte pour l’ouvrir en grand.

Descriptif, le travail de l’Inpes ne fournit aucune explication à ces différences régionales qu’il met en lumière. De même, il n’éclaire pas sur les raisons profondes de ce paradoxe alcoolique, pas plus qu’il ne décrit les boissons les plus utilisées pour l’obtention des ivresses rapides et répétées chez les adolescents.

Quelles sont les raisons qui font qu’à La Réunion, près d’un jeune sur trois de moins de 13 ans déclare avoir déjà connu l’ivresse alcoolique? Pourquoi, sur l’ensemble du territoire, la fréquence des ivresses alcooliques (survenant au moins une fois au cours de l’année) est-elle en hausse, passant de 15% en 2005 à 19% en 2010? Et pourquoi les ivresses répétées (au moins trois fois dans l’année) augmentent-elles de 2,5 points pour atteindre 8% en 2010?  

Les mêmes questions se posent pour l’évolution à la hausse chez les plus jeunes (avant l’âge de 15 ans) de la consommation de tabac, ou encore pour celle de cannabis et de champignons hallucinogènes.  

L’Inpes espère que ces chiffres pourront susciter une émulation préventive entre les régions. La lecture de son travail peut aussi être perçue comme une parfaite illustration des failles majeures de l’action collective dans la lutte contre des addictions, notamment chez les plus jeunes.

Elle peut aussi être interprétée de manière plus directement politique: le symptôme d’un désarroi collectif plus profond, l’une des conséquences, sanitaire, des évolutions socio-économiques de la France d’aujourd’hui.

Jean-Yves Nau

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Boire son urine, une pratique médicale répandue, mais aux bienfaits contestés

L’idée semble écoeurante mais boire son urine est une pratique qui compte plusieurs millions d’adeptes à travers le monde. Elle porte même un nom: l’urinothérapie.

Cette médecine alternative a particulièrement du succès en Allemagne, rappelle le magazine Der Spiegel, où elle a été popularisée dans les années 1980 par un livre consacré aux bienfaits de ce «liquide très particulier», intitulé Ein ganz besonderer Saft, Urin. Un ouvrage vite devenu un bestseller et qui vient d’être réédité à l’occasion des vingt ans de sa parution.

Comme le rapporte l’hebdomadaire Focus, les défenseurs de l’urinothérapie estiment que cette substance permettrait de soigner des affections telles que l’asthme, les allergies respiratoires, l’eczéma et la dermatite atopique. Et cela, grâce aux substances actives qu’elle contient, que liste plus dans le détail Psychologies.com: des sels minéraux, des acides, des hormones, des enzymes et même des vitamines.

Les patients qui veulent suivre une urinothérapie ont le choix entre se faire injecter leur propre urine —ou celle d’un donneur— dans le muscle ou la boire directement. Mais les vertus thérapeuthiques de l’urine n’ont jusqu’à aujourd’hui jamais été démontrées scientifiquement. L’allergologue Walter Dorsch, cité par Focus, estime d’ailleurs que cette pratique va à l’encontre de notre métabolisme:

«Je trouve absurde sur un plan biologique de s’infliger à nouveau ce que le corps a d’abord éliminé, parce que l’élimination est toujours aussi une détoxication.»

Et cette pratique peut même s’avérer dangereuse, comme l’explique au Spiegel le médecin militaire allemand Christoph Bickel:

«Tant qu’il n’y a pas d’infection, l’urine est en général stérile. Quand elle est conservée plus longtemps quelque part, la possibilité d’une contamination bactérienne existe.»

Et même en cas d’urgence, par exemple si l’on se retrouve privé d’eau, mieux vaut également éviter de boire son urine, car les fortes concentrations de sels minéraux dans le liquide ont pour effet de donner encore plus soif…

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Qui dit été dit moustiques, mais à quoi servent-ils ?

Pourrir notre existence n’est qu’une facette de la mission complexe du moustique sur Terre. En nous piquant pour nourrir (avec notre sang !) sa future progéniture, la femelle moustique figure parmi les créatures les plus détestées de la surface du globe.

Après les fortes pluies de juin, la chaleur s’abat enfin sur la France mi-juillet. Et dans ces conditions de prolifération idéales, les moustiques constituent le revers de la médaille. Francetv info s’est demandé ce que pouvaient bien faire parmi nous ces insectes, tantôt « gênants », tantôt meurtriers. C’est vrai, ça, à part nous dévorer, que font les moustiques ?

Que l’homme piqué se rassure, le moustique constitue aussi une proie de choix. « Les larves servent de nourriture à de nombreux insectes, tandis que des espèces, comme les oiseaux par exemple, se nourrissent à leur tour des moustiques », explique Mathieu de Flores, entomologiste à l’Office pour les insectes et leur environnement (Opie), contacté par francetv info. Ils sont même les grands perdants de la chaîne alimentaire : sous l’eau, les larves se nourrissent de microscopiques organismes, avant de servir d’en-cas à leur tour, aux poissons et autres libellules. Et à l’état adulte, le moustique nourrit de sympathiques bestioles telles que les araignées et les chauves-souris.

Cependant, selon un article de la revue américaine Nature (en anglais), traduit en 2010 par Courrier international, les spécialistes sont divisés sur le caractère irremplaçable du moustique dans son écosystème. Ainsi, la toundra arctique, qui s’étend du nord du Canada à la Russie, est envahie chaque été par d’impressionnants nuages bourdonnants. Mais le nombre d’oiseaux migratoires serait divisé par deux si les moustiques disparaissaient, estime l’entomologiste américain Bruce Harrison, cité par la revue. A l’inverse, la biologiste Cathy Curby explique que (…) Lire la suite sur Francetv info

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La e-cigarette autorisée, mais mieux encadrée

Interdiction de « vapoter » dans les lieux publics, restriction pour les femmes enceintes et avertissements sanitaires font partie des 28 recommandations formulées dans un rapport remis à Marisol Touraine.

Ne pas «freiner» l’accès des fumeurs à la cigarette électronique, tout en protégeant les jeunes et les non fumeurs de la tentation. A la recherche d’un équilibre entre ces deux impératifs, le groupe d’experts chargé par la ministre de la Santé d’une mission sur la e-cigarette recommande, dans un rapport rendu public ce mardi, «une réglementation globale» de ce produit controversé, allant de sa distribution à son utilisation.

Soulignant que «l’intensité de la dépendance au tabac est plus forte que celle liée à l’alcool», les experts rappellent que cette fausse cigarette ne libère ni monoxyde de carbone, ni particules solides, ni quantité significative de cancérogènes. Ses effets irritants ou toxiques sont bien moindres que ceux de la fumée du tabac. Elle devrait ainsi, selon le rapport, contribuer à une réduction des risques et dommages chez le fumeur dépendant.

Soucieux de ne pas créer une porte d’entrée au tabagisme, les experts posent cependant une série de restrictions, dont l’interdiction aux moins de 18 ans, le renforcement de l’interdiction de publicité ou la vente réservée à des établissements agréés. Ils recommandent aussi de la bannir de tous les lieux où il est interdit de fumer.

L’information du »vapoteur » devrait aussi être améliorée avec la présence sur l’emballage «d’un avertissement sanitaire conforme» et d’une indication claire de la composition des e-liquides – dont la teneur en nicotine sera par ailleurs limitée. Les fabricants auraient l’obligation d’apporter les références disponibles sur l’innocuité des arômes et ingrédients utilisés.

Une utilisation en progression exponentielle

Enfin, les experts souhaitent que les cigarettes électroniques «ne soient pas utilisées par les femmes enceintes ou allaitantes du fait de l’absence de toute (…)

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